Comment peut-on être anarchiste ? le ton interrogatif, de pure forme, trouve sa réponse dans ces articles polémiques et incisifs où l'auteur prêche par l'exemple. Il ne veut pas se faire des amis, et il fustige autant les Femen que l'ex-compagnon de route
Michel Onfray, qualifié d' « imposteur intellectuel ».
Le titre n'est pas non plus un vade-mecum du parfait petit anarchiste, un « discours de la Méthode » à l'usage des intéressés. L'auteur veut choquer les « bien pensants », dans le sillage des artistes libertaires, tels Brassens,
Prévert, Ferré. Ou Chomsky. Ou Camus, excusez du peu, qui dans l'Homme Révolté s'en prenait au « terrorisme d'État ».
Il ne s'agit donc pas de mouvement d'humeur, mais d'une révolte d'Indigné devant des pratiques économiques et boursières insupportables, des projets pharaoniques et dispendieux.
« Je me révolte, donc nous sommes », lançait Camus. Face à une idéologie du Capital inculquée à des citoyens-moutons, l'anarchiste contemporain s'insurge, il se met en communauté, parfois dans un contexte rural où il mûrit ses analyses, et on lui en fait un mauvais procès. Pensons à Tarnac.
Parfois sur le site même de la contestation, où les troupes de Big Brother le surveillent, et dont-ils veulent le déloger. Les affaires récentes de Sivens, barrage finalement suspendu, ou en cours, à Notre Dame des Landes, ou à Bure, alertent l'opinion et défendent le territoire.
Ce n'est pas demain qu'on fera taire ces trublions, devenus des « minorités agissantes »