Le mythe est lié à la première connaissance que l'homme acquiert de lui-même et de son environnement ; davantage encore, il est la structure de cette connaissance. Il n'y a pas pour le primitif deux images du monde, l'une « objective », « réelle » et l'autre « mythique », mais une lecture unique du paysage. L'homme s'affirme en affirmant une dimension nouvelle du réel, un nouvel ordre manifesté par l'émer-gence de la conscience.
Retrouvé dans son contexte vécu, le mythe s'affirme donc comme la forme spontanée de l'être dans le monde. Non pas théorie ou doctrine, mais saisie des choses, des êtres et de soi, conduites et attitudes, insertion de l'homme dans la réalité.