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Janique Jouin de Laurens (Traducteur)
EAN : 9782351788585
560 pages
Gallmeister (06/10/2022)
4.06/5   54 notes
Résumé :
La petite ville de Bakerton, en Pennsylvanie, s’est assoupie depuis la fermeture de ses mines de charbon. Mais l’équilibre tranquille de cette communauté bascule lorsqu’un grand groupe industriel, Dark Elephant, propose aux fermiers de louer leurs terres pour en extraire un trésor enfoui : le gaz de schiste. Certains s’empressent de signer les contrats d’exploitation avant même de les avoir lus, d’autres choisissent de préserver leur propriété. Arrivent les ouvriers... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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C'est une tâche difficile que d'écrire une critique pour un tel roman ! Un gros, un énorme coup de coeur, un roman tellement dense et prenant que j'ai parfois été obligée de faire des pauses pour ne pas être submergée par trop d'émotions. Je serais bien tentée de vous dire juste LISEZ LE mais je crains que ça ne suffise pas... alors voici quelques éléments en espérant vous convaincre.
Nous sommes à Bakerton, Pennsylvanie, une petite ville perdue du fin fond des Etats-Unis comme il en existe sans doute beaucoup, une petite ville assoupie après la fermeture des mines de charbon qui avaient fait sa fortune. Ainsi quand un commercial débarque pour proposer à certains habitants de signer un contrat leur permettant de percevoir un revenu pour leurs terres en échange de l'exploitation du gaz de schiste qui gît dans leurs entrailles, cette nouvelle ruée vers l'or est d'abord vue comme une aubaine. Mais les choses ne sont pas si simples et la vie des habitants et de leurs proches va en être irrémédiablement bouleversée.
La grande force de ce roman est de nous balader d'une époque à l'autre, d'un point de vue à l'autre en nous faisant partager l'existence des différents protagonistes et en nous donnant ainsi accès aux différentes facettes d'une même histoire. On passe du commercial chargé de signer les contrats pour l'exploitation des terrains (et passant sa vie à la gagner d'une chambre d'hôtel à une autre) aux ouvriers du chantier travaillant dans des conditions difficiles, du magnat des hydrocarbures voulant accroître toujours un peu plus sa fortune aux fermières bio dont les clients ne veulent plus consommer les produits à cause de la pollution potentielle, d'un des propriétaires de terrains à un militant écologiste dont les motivations ne sont pas aussi simple qu'il y paraît. Les différentes intrigues se répondent, s'imbriquent, on part 20 ans en arrière à côté d'une centrale nucléaire flambant neuve sur une petite île à 3 miles de la ville (vous avez reconnu Three Miles Island ?) et dans laquelle aura bientôt lieu un "accident normal" et pas une seconde on ne s'y perd. L'auteur orchestre magistralement ces différentes histoires et leurs liens d'abord diffus puis de plus en plus clairs, construisant ainsi un puzzle complexe de l'histoire industrielle, sociale et politique des Etats-Unis qui prend petit à petit de l'ampleur.
La grande force de ce roman est de nous donner une vision sans concession de la tendance de l'homme à vouloir toujours plus et à croire qu'il peut maîtriser la nature à ses propres fins, sans tomber une seconde dans la dénonciation simpliste. Les personnages et leurs réactions sonnent justes, on a très vite l'impression de partager leurs vies et il est difficile de rester indifférent devant les malheurs qui les frappent et qui ne sont à la fois la faute de personne et celle de tous (Donald si tu nous lis...). C'est un roman qui bouleverse et qui glace sans pour autant donner de solution toute faite, les politiques semblent avoir abdiqué, les militants ne sont pas aussi honnêtes qu'ils y paraissent et les habitants sont finalement seuls pour (essayer de) mener le combat et reprendre leur vie en main.
Lisez-le, faites-le lire, partagez-le... c'est un très grand coup de coeur !
Et au passage, un énorme merci à la librairie A la lettre Thé à Morlaix qui m'a recommandé ce livre lors de mes dernières vacances cyclistes en Bretagne... et m'a convaincue de l'acheter et de le glisser dans mes sacoches de vélo malgré son poids. Si jamais ils passent par là : coup de coeur partagé !
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Le point commun entre la catastrophe nucléaire de Three Miles Island et le désastre écologique de l'exploitation du gaz de schiste passe par Bakerton, Pennsylvanie . Pas évident à comprendre, et pourtant ...

Jennifer Haig tisse sa toile narrative en se concentrant sur cette petite ville et ses habitants. Elle raconte aussi bien comment Kip Oliphant réalise des montages financiers acrobatiques et risqués pour sa société minière, et comment les héritiers des mineurs du charbon de Bakerton ont du mal à vivre dans leur présent. Arrivent les nouveaux, tous ces Texans spécialistes des forages qui vivent dans des containers sur roulettes loin de chez eux. Une foule de personnages, leur passé et leur présent s'entrelacent dans cette petite ville triste à mourir qui fait fuir les plus fragiles. Il n'y a pas de héros dans ce roman mené de main de maître par un auteur qui écrit de manière singulière et dynamique en incluant digressions et pensées à l'action décrite. Elle donne ainsi une vision hyperréaliste des faits dans toute leur complexité comme du "storytelling" bien documenté dans un grand reportage. Pourtant, il n'y a pas de doute, il s'agit d'un roman.

On s'attache à tous les personnages comme s'ils étaient des voisins ou des connaissances. L'intensité dramatique progresse et on a vraiment envie de savoir de quoi souffre Olivia, que va faire Darren, comment Rich va récupérer de l'eau propre... C'est un excellent roman contemporain dans lequel la relation pas vraiment harmonieuse de l'homme à la nature est au centre et crée des tensions. Une lecture à recommander à Donald Trump qui pense à tort que saccager son pays peut sauver ses habitants.

Je remercie Babelio et les éditions Gallmeister pour cette lecture qui résonne avec notre actualité. Une réserve toutefois, c'est une lecture difficile pour les personnes qui ont des problèmes de vue. La taille des caractères est vraiment minuscule et les interlignes réduits. Il est préférable de le télécharger pour ajuster sur votre liseuse tous ces paramètres.
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Coup de coeur pour ce roman dense, riche en personnages fouillés.

L'impression de retrouver le nouveau journalisme à la Tom Wolfe sur les descriptions des texans bossant dans le forage.

Titre original du livre : chaleur et lumière, pour une fois le titre Ce qui gît dans ses entrailles est très bien trouvé :

- il y a les entrailles de la terre de Pennsylvanie : dans laquelle on a trouvé du pétrole et où le premier puits y a été foré ; il y a l'uranium et il y a le gaz de Schiste censé apporté fortune aux gogos

- il y a les entrailles des multiples personnages : la drogue, le désert affectif, l'amour, le désespoir et enfin cette petite ville de Bakerton qui a l'image de ces habitants a connu des hauts et des bas.

C'est un roman extrêmement bien troussé, salué par Richard Ford, qui soulève bien évidemment la problématique d'un monde incapable de vivre la transition énergétique, mettant en avant les paradoxes tragiques, d'un gaz bon marché se retrouvant à un prix plus bas que le pétrole ; à travers la très chouette construction du roman :

On commence par visiter l'Amérique de gagnants : le Texas, On emprunte de l'argent, on l'investi dans des puits de forage et en échange d'une signature quasi faustienne, on perd l'usage de son terrain ; du bruit, de l'eau pourrie, des terres retournées, violées devenant incultivables.

Peut-on pour autant blâmer ceux qui signent ? pas sûrs, ils font partie de l'Amérique moyenne : ils sont gardiens de prisons, infirmières, agriculteurs, c'est leurs seules issues.

Bonne grosse lutte des classes donc.

Dommage collatéraux ; seuls ceux qui n'ont pas signés, se voient démarchés sans cesse, subissent l'opprobre de leur voisinage et perdent leurs clients bio car leurs terrains jouxtent des terrains fracturés.

Avalanches de personnages donc : un avocat qui fait du fric en défendant les personnes lésées, un activiste hippie qui se retrouve face à face avec son ancienne élève qui est passé du coté du grand Capital.

Coup de coeur intégral donc, Jennifer Haigh ne nous fait pas de leçon de morale, elle ne prend pas les gens de haut, elle nous livre un instantanée géologique et psychologique de très haute volée.

J'adore cette qualité de certains romans américains sur leur propension à coller à l'actualité.

Merci à Masse Critique et bravo encore et encore à Gallmeister pour nous trouver des titres aussi dingues.
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Des entrailles de la Pennsylvanie le gaz de schiste est extrait grâce à la fragmentation hydraulique. Pas vraiment un nouvel eldorado mais une manne bienvenue après la fermeture des mines de charbon dans les années 80/90. le sous-sol appartient à des fermiers modestes. Les compagnies  vont louer des droits de forage  en échange de revenus accordés aux propriétaires terriens. 
Et puis assez vite le malaise s'installe. Pire, des concentrations importantes de méthane sont décelées dans l'eau du robinet. le comble : les terres sont devenues inexploitables et impossibles à vendre d'après le contrat signé. Pieds et poings liés à Dark Elephant, l'investisseur triomphant  !
La suite, on la connaît. le cinéma s'en est déjà emparé avec Promised Land et il s'y est montré  d'une efficacité  redoutable comme souvent lorsqu'il veut dénoncer un scandale.
Ici l'approche est moins frontale. Chaque partie à un représentant qui fait entendre sa petite musique. La dénonciation d'une arnaque écologique, sanitaire et financière s'accompagne d'une galerie de différents protagonistes guidés par leur cupidité ou par leur passé et la peur de la pauvreté. Un investisseur, un propriétaire qui a loué son terrain, une mère qui constate les problèmes de santé de sa fille, un couple qui avait investi dans une production laitière bio, un pasteur, un géologue écologique, un géologue proche des investisseurs, un foreur texan, un avocat... Des témoins ou des acteurs d'une aventure technologique et d'une tragédie sanitaire en marche. Un roman choral qui fait ressortir les relations entre les personnages, dévoilant plus les motivations profondes que des intrigues complexes.
Pour appuyer son propos l'auteur rappelle l'accident nucléaire de Three Mile Island, dans ce même état de Pennsylvanie, et de ses conséquences sanitaires largement sous-évaluées. Éclaté en plusieurs époques, plusieurs affaires, plusieurs intrigues, le roman m'a paru impressionniste. Une succession d instantanés de vie, des tranches de vie juxtaposées, un patchwork dont certains morceaux  sont très réussis mais dont l'ensemble manque de cohésion. Comme un montage à demi réussi. J'aurais aimé suivre au plus près Rena, Shelby ou Darren parce que, par moments, l'émotion est présente et pendant les cent dernières pages, on s'attache à eux, on est capté par leur présence et le récit parvient à transcender la banalité du quotidien.
Un roman qui veut trop embrasser et qui aurait gagné plus de développements. Ce n'est ni un pamphlet militant menant une lourde charge sans nuance ni un roman totalement habité. À trop se disperser on perd son objectif de vue. « Comme l'aurait dit ma grand-mère »: "Il vaut mieux ne pas courir deux lièvres à la fois".
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Ce livre est resté longtemps dans ma PAL, à cause de sa longueur, à cause du fait que je ne pensais pas accrocher à sa lecture. Je me suis trompée.
Nous voici en Pennsylvanie, où les fermiers louent leurs terres pour extraire le gaz de schistes et ainsi vivre mieux, du moins le croient-ils. D'autres, rares, choisissent de ne pas signer, pour préserver leurs terres. Il est toujours, et encore question de terres, et de se dire : que souhaitons-nous pour elles ? Beaucoup de fermiers n'ont pas réfléchi avant de signer, croyant aux belles promesses des entrepreneurs, pensant à une amélioration immédiate de leur situation, ne réfléchissant pas aux conséquences, surtout pas à celles promises par les petites lettres des contrats, qu'ils n'ont pas vraiment pris la peine de lire. Personne ne le fait de toute façon !
Vous l'aurez compris, il est question d'argent, il est question d'emploi, et la question est réellement cruciale. Trouver du travail, garder un travail, avoir un travail qui permette vraiment de bien gagner sa vie n'est pas facile. Les compagnies minières promettent de belles choses, notamment au sujet de l'emploi, si ce n'est qu'ils viennent avec leurs propres employés, n'embauchant jamais des travailleurs locaux. Alors oui, on peut un peu affirmer qu'ils font vivre les commerces locaux – mais si peu, leur monde fonctionnant quasiment en vase clos. Et les militants écologistes ne sont pas très loin. Heureusement ? Je n'en suis pas si sûre que cela. Certes, ils connaissent bien les mécanismes utilisés par les sociétés pour parvenir à leurs fins et maintenir les propriétaires sous leurs coupes, mais pourquoi mènent-ils ce combat, eux ? Certains (qui ne sont plus, d'ailleurs), c'est parce qu'ils ont vu les ravages sur eux-mêmes des « accidents » provoqués par les industries. Pour d'autres, il est des causes plus personnelles qui s'y mêlent – et tant pis si pour parvenir à ses fins, il faut fermer les yeux sur certains faits, qui semblent ne rien à voir avec le combat écologique, et tout avec la vie quotidienne de cette petite communauté.
Prenons Rich, par exemple, sa femme Shelby, ses deux enfants Braden et Olivia. Lui a signé, lui qui donne un coup de main au bar à son père tout en étant gardien de prison – ignorant, par ses horaires, le lien entre certains prisonniers. Il a épousé une femme plus jeune, constamment inquiète pour la santé fragile de leur fille, constamment fourrée chez la pasteure, dont le mari a succombé à une « longue maladie », qu'il pensait liée à l'accident « normal » survenu à la centrale quand il était enfant. Rich a aussi un frère, ancien toxico qui travaille au contact des toxicos. C'est peu dire que Rich ne comprend pas son frère, et pourtant, il voudrait tellement lui dire tout ce qu'il n'a pas su, pas pu lui dire.
Je n'ai garde d'oublier Mack et Rena, ce couple improblable, comme bien d'autres personnages dont nous découvrons le passé au cours de la riche construction de ce roman. C'est Rena, infirmière, qui est une de celle qui donne son impulsion aux revendications écologiques. Même si elle a parfois du mal, vu de l'extérieur de la communauté, à assumer son couple avec Mack – les couples de femmes ne sont pas si fréquents, surtout à leurs âges respectifs – elle sait pourquoi elle reste à ses côtés, et pourquoi elle exerce son métier.
Oui, les habitants de Bakerton n'en sont pas arrivés là par hasard, et les plongées dans le passé nous montre bien comment on en est arrivé là, et comment, éventuellement, on peut espérer s'en sortir. Ou pas. Lucide, Rich l'est presque devenu. Ce livre ne nous montre pas un combat écologique et son aboutissement, il nous montre plutôt que face à la cupidité de certains, tout ne devient qu'un éternel recommencement, exploitant sans relâche l'un ou l'autre trésor de cette terre, alors que les personnages sont trop souvent incapable d'exploiter ce qu'ils ont en eux.C'est peut-être cela aussi, le fond de ce roman : la différence entre la surface, et ce que les personnages cachent en profondeur – comme les terres de Pennsylvanie.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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critiques presse (2)
LaPresse
14 juin 2017
Une fresque complexe et recherchée mettant en scène de multiples versions de «l'Américain moyen».
Lire la critique sur le site : LaPresse
Actualitte
07 juin 2017
Roman social d'envergure, passionné et passionnant, Ce qui gît dans ses entrailles, possède une énergie fortifiante, délivre des émotions intenses et stimulantes.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
La forêt a un siècle , des feuillus hétérogènes , des troncs gros comme des citernes [...] , l'aire de jeu de quatre générations d'enfants , un terrain à bâtir de premier choix pour les cabanes dans les arbres et les balançoires en pneu.
La forêt résonne de cris de joie , de rires haut perchés
[...]
Il y a eu des parties épiques d'épervier ; des parties de cache-cache qui duraient des heures.
Il y a eu des actes d'héroïsme enfantin, des attaques furtives sur des arbres forts, des escalades défiant la mort.
C'est un domaine réservé aux enfants[...]
Un royaume gouverné par les lois ancestrales, transmises à travers les âges , osselets ,softball ,chat perché .
[...]

La forêt est coupée par une Chisholm 600, modèle industriel standard.
[...] Elle sectionne chaque tronc à ras du sol , avec une lame de la taille d'un manège.
Au- dessus de la lame, des pinces mécaniques attrapent le bois coupé.
Elles le jettent sur le côté comme Mothra , la star lunatique d'un film d'horreur japonais , piquant une colère.
Ensuite , les bulldozers arrivent pour creuser...
[...] Pour finir, ils dégagent une clairière de la taille d'un centre commercial.

L'espace nu attend patiemment ...

p. 129
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Aujourd’hui, ces événements sont oubliés. Personne n’est assez âgé pour en avoir été personnellement témoin. D’après Ada Thibodeaux, l’unique centenaire de Saxon Manor, cette histoire se racontait à la lueur des bougies, dans les tout premiers camps de mineurs, durant les années précédant l’arrivée de l’électricité dans le comté.
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Au buffet, les hommes se servent du café et des pâtisseries, se saluent en beuglant comme de vieux amis. Salut, mon pote, ça va ? Au Texas, c’est ainsi qu’on s’aborde, et ça fonctionne aussi bien pour les collègues que pour les rivaux, les supérieurs et les subalternes. Les serveurs sont des copains , de même que les garagistes, les facteurs, les barmen, les cousins éloignés. (On peut le remplacer par amigo, pour les concierges ou le jeune gars qui tond votre pelouse.) Dans toutes les relations sociales, mon pote sonne juste – viril, désinvolte – et élimine le besoin de devoir se souvenir des noms.
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Elle n'a jamais participé à aucune manifestation, une notion qu'elle associe à la période hippie. À ce moment-là, elle est profondément consciente de son malheur, de l'injustice d'être née si tard quand tous les problèmes du monde sont déjà résolus.
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La centrale comporte un nombre incalculable d'éléments en mouvement, le bracelet-montre de Dieu:des hectares de réservoirs,de moteurs, de pompes et de chambres , qui chauffent et se refroidissent de façon variable ,qui ronflent et tournoient,chacun calibré pour son unique mission, l'action unique et infiniment précise ,avancer-tourner-piquer. Des kilomètres de tuyaux , une petite ville de vannes qui s'ouvrent et qui se ferment . un millier d'éléments en mouvement pour chaque symbole de l'équation , une phrase déclarative dans un langage sans mots que personne ne comprend vraiment.
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