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Raphaël Noris (Traducteur)
EAN : 9782020121057
157 pages
Seuil (04/04/1990)
3.68/5   19 notes
Résumé :
Updike nous conte une histoire simple, limpide. Mais entre les mots, comme l'herbe entre les pierres de la cour, la vie surgit, incompréhensible, émouvante, merveilleuse. " Frédéric Duchamps, Le Nouvel Observateur.
"John Updike circule entre les êtres, les paysages et les plus pauvres objets avec élégance et clarté. Le drame est là entre les branches du vieux troène. Mais il n'éclate pas avec cette violence résolument bestiale qui marque un grand nombre de ro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Joey revient passer le week-end dans la ferme natale en Pennsylvanie pour filer un coup de main à sa mère seule : il y a du fauchage à faire, et elle n'est plus toute jeune pour conduire le tracteur.
On sent dès le départ une aigreur, des reproches sous-jacents, entre mère et fils.
À cela s'ajoute le divorce de Joey, mal digéré par la mère ; en effet, il vient accompagné de sa nouvelle épouse et du jeune fils de celle-ci. Ses propres enfants sont avec leur mère, et la grand-mère les regrette.
Entre ces quatre personnages, entre partage féminin de la cuisine et conduite masculine du tracteur, pendant ces deux journées la tension monte, monte, avec des hauts et des bas qui nous chavirent.
Comme c'est bien écrit ! Comme c'est subtil ! Et bien que l'humour soit présent, il n'est pas là pour nous amuser, mais pour mettre le doigt, cruellement, sur les faiblesses des uns et des autres.
Une belle découverte que cet auteur à l'écriture très moderne pour les années 60.
Traduction de Raphaël Noris.
Challenge USA : un livre, un État (Pennsylvanie)
Challenge gourmand (Gâteau au yaourt : le personnage principal a des enfants)
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Je découvre des auteurs américains très intéressants ces derniers temps dont John Updike avec "La ferme", un huis clos familiale où la tension est palpable.
Joey Robinson, le narrateur, arrive dans la ferme de son enfance, chez sa mère, pour lui présenter sa nouvelle femme Peggy et son fils Richard. Même le temps d'un week-end, les gens de la ville et de la campagne ne vont pas faire bon ménage et Joey à l'impression d'être toujours en porte-à-faux entre sa mère et sa femme. Il faut dire que sa première femme ne s'entendait pas non plus avec Madame Robinson mère. La vieille femme est-elle si possessive envers son fils qu'il lui est insupportable de le partager ? Ce n'est pas certain.
Ils ont tous des blessures du passé qui peuvent les rendre parfois peu conciliants. On peut aussi comprendre que la patience n'est pas la qualité principale des membres de cette famille, pas toujours capable de supporter les remarques des tiers sans répondre de façon agressive. Ce qui est certain, c'est qu'ils ne sont pas indifférents, c'est peut-être ça l'amour familial ?
Pour autant, je regrette le langage d'adulte du petit Richard, onze ans, qui le rend assez insupportable en Monsieur-je-sais-tout. C'est peut-être la traduction qui donne cette impression mais je n'en suis pas certaine. Malgré cela, j'ai aimé l'écriture de John Updike qui rend bien l'ambiance tendue durant ce week-end.


Challenge ABC 2021-2022
Challenge Riquiqui 2022
Challenge XXème siècle 2022
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Joe, Peggy, son épouse et Richard Le fils de celle-ci partent en Citroën rendre visite à la mère de Joe qui vit dans sa ferme de Pennsylvanie « Ne sois pas effrayée, dis-je à Peggy . Je ne m'attends pas à ce que vous vous entendiez toi et ma mère. » Il faut faire les foins et c'est la raison principale de sa venue à la ferme

La rencontre entre les deux femmes n'est pas des plus chaleureuses alors que le courant passe avec Richard qui sait arrondir les angles. L'atmosphère familiale est oppressante tout comme le temps orageux. La mère a, disons, un sacré caractère. Il faut voir comme elle parle à son fils et à Peggy !

Avec la tension qui règne à la ferme, on pourrait éclairer un quartier entier !

Côté action, passez votre chemin. Entre confession, accusations, disputes, accusations, pardons, pleurs, réconciliation, John Updike montre un grand talent pour rendre palpable la tension, l'atmosphère de malaise de cette réunion familiale. Sa plume, ses mots, la douceur,l'humour, l'ironie, l'empathie dont il fait preuve font de ce livre un coup de coeur. J'ai aimé sa façon de se glisser dans le paysage, dans le vieux tracteur, de suivre les 4 membres de la famille, j'aime la simplicité de son écriture qui n' pas besoin de fioriture pour aller là où il veut..

C'est mon premier « Updike » et je pense que j'y retournerai. Comme quoi, dans ma bib à lire, il y a des petits chefs d'oeuvre qui attendent que je les découvre.


Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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Un homme rend visite à sa mère avec sa nouvelle femme et son beau fils dans la ferme de son enfance. La mère a vieilli et est un peu aigrie, seule au milieu de la campagne américaine profonde. Un petit drame familial banal mais très savoureux, avec cette ambiance indéfinissable de l'Amérique rurale coincée mais avenante. Un très beau récit qui donne envie de lire plus d'Updike dont je connaissais déjà Brésil lu presque 20 ans plus tôt et qui m'avait, je me souviens, déjà accroché.
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Un huis clos familial sur un weekend qui rassemble Joey, sa nouvelle épouse Peggy et son beau-fils Richard chez sa mère. Cette dernière, veuve, vieillit et a besoin de l'aide de son fils pour les travaux de fauchage. A travers des scènes banales du quotidien l'auteur laisse voir les rouages des relations familiales. Les piques, les reproches, les non dits, les mals entendus, les faux semblants vont-ils changer durablement la perception que chacun a des présents et des absents ?
Un récit bien écrit dans lequel l'auteur a réussi, entre les lignes, à illustrer tout le malaise que peuvent parfois générer des retrouvailles familiales.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nous quittâmes l'autoroute pour la macadam de la route nationale, puis le macadam pour un chemin de terre à reflets roses. Nous grimpâmes une pente courte mais abrupte jusqu'au sommet plat de la crête où, à demi enfouie dans le chèvrefeuille et le sumac vénéneux, se dressait la boite aux lettres délavée de Schoelkopf, dont le couvercle rabattu faisait penser à un chapeau posé de guingois. Ce fut là, que pour la première fois, ma femme vit la ferme. Elle se pencha avec un mouvement d'appréhension, et derrière moi je sentis le coude de son fils toucher mon épaule. Les bâtiments familiers nous attendaient sur l'autre versant, au-delà de la courbe verte de la prairie.
" C'est notre grange, expliquai-je. Ma mère a enfin réussi à fair démolir le grand appentis où l'on mettait le foin sous prétexte qu'il était laid. Le pré nous appartient. La maison est derrière. Les terres des Schoelkopf s'arrêtent aux sumacs."
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Le grillage, fin comme un canevas à demi brodé, ou une grille de mots croisés portant sa solution invisible, était capricieusement incrusté de minuscules carreaux de pluie.
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J'ai toujours été partisan de la nature. Plus on s'en rapproche, mieux ça vaut.
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Parler. Il semble que pendant toute mon enfance on n'ait rien fait d'autre à la maison. Parler remplaçait tout, le pain et l'amour, l'argent et la misère, Dieu et le Diable, la confession et la songerie.
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La terre est exactement comme une personne, à cela près qu'elle ne meurt pas. Elle finit seulement par être fatiguée.
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Videos de John Updike (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Updike
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