La première fois qu’on arrive à Hogsback reste à jamais gravée dans la
mémoire. Depuis East London, cette ville portuaire sans grand intérêt,
s’étalaient sous mes yeux fatigués, les paysages vallonnés monotones de
l’ancien Transkei, ex-bantoustan, aux herbes basses, jaunes et sèches,
collines tachetées ici et là de maigres arbres aux troncs noircis par la mort,
la foudre peut-être. Au bout d’une heure trente de route, nous
entraperçûmes enfin la chaîne de montagnes Amatola. Je dis nous, car,
étrange fruit du hasard, je partageais l’arrière de la voiture avec un français,
presque trente ans, comme moi, passionné d’Heroic Fantasy. Il voulait
également découvrir Hogsback. Ce coin était un aimant.
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