On ne présente plus
Peter F. Hamilton, cet écrivain britannique de
Science-Fiction reconnu pour ses oeuvres de space opera tendance Hard-Science, dont le cycle de Pandore est le plus emblématique. Son style d'écriture se caractérise par des mondes complexes et des intrigues multiples, parfois alambiquées. Bien que les technologies soient souvent à l'honneur, il n'oublie pas d'évoquer l'humanité tant dans son évolution sociétale que politique, le tout imprégné d'un émerveillement permanent. Malheureusement, ses dernières productions ne sont plus à la hauteur de nos espérances, comme en témoigne la trilogie L'Arche Spatiale.
Le Daedalus, une arche spatiale qui navigue entre les étoiles depuis plus de cinq siècles à la recherche d'une nouvelle planète habitable, abrite des colons qui vivent, ou plutôt survivent, depuis qu'une mutinerie a causé d'importants dégâts à la machinerie complexe de l'habitat. le contrôle de la population s'effectue par le cyclage, où chaque citoyen improductif ou âgé de soixante-cinq doit mourir pour permettre aux autres de vivre. Lorsque Frazer, le frère d'Hazel se retrouve paralysé suite à un accident, elle décide de s'enfuir avec lui pour tenter de rejoindre "les Tricheurs", un groupe d'hommes et de femmes qui se sont rebellés contre le système et qui vivent en marge de la société. En les rejoignant, Hazel découvre que l'histoire de l'Arche Spatiale qu'on lui a enseignée n'est pas tout à fait exacte.
Cependant cette nouvelle trilogie ne semble pas destinée au lectorat habituel de l'auteur mais plutôt à un jeune public ou à ceux qui lisent rarement de la
Science-Fiction.
Peter F. Hamilton signe ici un scénario décevant avec une construction linéaire, une intrigue simple voir simpliste, des personnages très peu développés souvent caricaturaux et des rebondissements plus que prévisibles, le tout enrobé de bon sentiments. La cerise sur le gâteau est l'Intelligence Artificielle, archétype du Deus ex Machina, qui résout tout à partir de rien.
En résumé, L'Arche Spatiale est un roman à éviter, et l'on peut se demander si l'auteur de la Saga du Commonwealth est bien l'écrivain de cette histoire cousue de fil blanc, dépourvue de tout Sense of Wonder.
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