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EAN : 9782375792711
542 pages
Critic (21/04/2023)
4.11/5   9 notes
Résumé :
Les troubles consécutifs à la chute de l'empire réveillent les serpents que chaque communauté nourrit en son sein. Des institutions les plus prestigieuses aux peuples opprimés, nul n'est à l'abri des opportunistes et autres profiteurs de guerre. Plutôt que de subir, l'amiral MacGregor choisit d'en profiter et adopte une stratégie habile mais risquée d'espionnage et de désinformation.
De son côté, Douglas O'Connor s'efforce de sauver le pape, tandis qu'un grou... >Voir plus
Que lire après Second Oekumène, tome 4 : VaticanVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La guerre entre les trois grands blocs est ouverte. Mais pas encore de chocs frontaux. Sargasse cherche, par des attaques périphériques, à détruire la confiance des nouveaux alliés de l'amiral MacGregor et de sa Fédération. Si cette nouvelle entité se montre incapable de protéger ses nouveaux membres, les planètes les plus fragiles, alors, à quoi bon renoncer à son indépendance et y participer ? MacGregor va-t-il devoir céder ou trouvera-t-il un plan lui permettant de sauver la situation ?

Comme pour les autres volumes, et vous l'aurez compris en lisant cette introduction, il est inconcevable de commencer la lecture de Vatican (et de cette chronique) sans avoir découvert Régulus, Orosco et Providence, les trois précédents romans de la série du Second Oekumène. Même si, il faut bien le dire, dans ce roman, John Crossford (par souci de simplicité, je vais continuer à l'appeler ainsi, même si l'éditeur a révélé voici quelques mois qu'il s'agissait en fait d'un pseudonyme pour Bertrand Passegué) renouvelle pas mal l'intrigue et décentre l'action sur d'autres personnages que ceux qui avaient la vedette précédemment. Ces derniers ne disparaissent pas de la scène ni de l'action. Loin de là. Mais leurs rôles sont moins essentiels, moins centraux. Et les histoires mises en place sont, sinon totalement nouvelles, du moins en partie autonomes par rapport aux précédentes. le monde est toujours le même, la trame principale aussi, mais on enrichit le débat, on l'ouvre. Et cela m'a fait un grand bien. Lors de ma découverte de Providence, je disais un certain « moins bien » ressenti, une certaine frustration. Ils ont totalement disparu lors de celle de Vatican. D'où mon impatience terrible : novembre, mois de la sortie de Taraël, est encore bien loin.

Mais revenons à ce quatrième tome (Attention ! Divulgâchis en approche). On y retrouve l'ancien père Douglas O'Connor, celui qui avait permis à un pape plus modéré de prendre le pouvoir sur Vatican au détriment du précédent, ambitieux, sans scrupule et peu ouvert à la différence. Or, le principe de la Fédération fondée par l'amiral MacGregor, sans doute un peu naïf (mais cela fait du bien), est celui de la tolérance, de l'ouverture aux autres. Y compris aux alter, qui ont mauvaise réputation sur de nombreux mondes. La peur de l'autre est destructrice. Nous la voyons tous les jours à l'oeuvre. O'Connor, donc, qui a laissé de côté sa religion au profit d'une histoire d'amour avec une alter et d'un poste officiel, vient servir de liaison entre la Fédération et Vatican. Mais les retrouvailles avec le nouveau pape ne sont pas aussi joyeuses que prévues : les tenants de l'ancien ordre n'ont pas désarmé et préparent quelque chose.

Ça, ce n'était pas une vraie nouveauté, plutôt une suite (même si cet axe va prendre une direction intéressante et possiblement riche). Allons donc plutôt du côté d'un petit jeune : Alaïs, le fils de l'impératrice, sauvé par Einar. le voilà à l'Académie, sous une fausse identité, à essayer de se trouver une place dans cette nouvelle société, lui qui était censé diriger l'ancienne. Sous une fausse identité, car il veut obtenir ses galons pour ses qualités réelles. Pas pour son rang social. À la différent de nombre de ses condisciples, issus des grandes familles, et qui supportent difficilement le nouvel ordre établi par MacGregor. Auparavant, eux seuls obtenaient les plus hauts postes. À présent, ils (ou elles, d'ailleurs) sont mis en concurrence avec de simples plébéiens. Et cela leur reste en travers de la gorge. Ce thème de la remise en cause de l'ordre établi, de la prépondérance du sang sur la valeur est un classique de la SF militaire. La série Honor Harrington de David Weber en est un parfait exemple. Et Second Oekumène suit cette tradition. Alaïs est confronté à un choix. Suivre ceux de son « rang » ou ceux de son coeur. Ma formulation indique déjà dans quelle direction il va aller. Comme souvent dans cette série, les surprises ne sont pas le sel, l'intérêt principal. Ce dernier réside avant tout dans l'action et l'évolution des personnages.

Tout à fait ce qui caractérise le dernier axe de ce roman : les opérations de notre bande d'alter, un peu semblable à celles que l'on trouve dans la série des Ocean's au cinéma ou, en littérature de SF, dans le magicien quantique de Derek Künsken. Des missions hors normes, qui doivent rester secrètes. Il suffit de réunir la bonne équipe, les bons talents, et c'est parti pour des plans mitonnés aux petits oignons et des scènes d'action plutôt réussies. Car dans ce domaine, John Crossford se débrouille plutôt bien. Les plans sont ingénieux et ménagent le suspens, révélant les différentes étapes les une après les autres. Certes, une fois encore, c'est plein de bons sentiments et les méchants sont souvent punis. On est plus proche des thématiques et du traitement sauce YA. Mais avec un univers riche et bien bâti. Et un sens du rythme qui fait tourner les pages à la vitesse de l'éclair. Donc, même si parfois j'ai un peu tiqué devant tant de bienveillance, dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment de lecture.

Vatican m'a redonné un nouvel élan dans la découverte de ce Second Oekumène, un peu essoufflé que j'étais après Providence. Un roman bien construit, qui sait renouveler son lot de personnages, avec des aventures exaltantes et pleines d'un souffle bien agréable, d'un optimiste rafraîchissant après tant de noirceur. Un tremplin idéal pour attendre, le plus posément possible, l'ultime volume de cette sage, Taraël, attendu (avec résignation) pour novembre 2023.
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Depuis le début, je trouve Second Oekumène fort divertissant, fort bien écrit pour ce qui est de l'action et l'aventure, mais également un peu léger du côté de l'univers, ce nouveau volume le confirme avec un schéma à nouveau assez similaire des précédents.

A chaque tome, l'auteur se fait le plaisir de bâtir un scénario sur un branche principale mais de le parasiter ensuite, enfin selon moi, de petites branches annexes avec des intrigues moins développées mais qui prennent une place qui lui manque. Dans ce tome, c'est le cas de l'intrigue à Vatican où Douglas rencontre quelques difficultés, ce qui traîne et traîne en longueur, pendant qu'on nous conte par le menu la nouvelle vie de l'ancien héritier du trône (Alaïs) à l'Académie de pilote, qu'on nous présente une fille rebelle d'industriel ou que des batailles continuent à avoir lieu dans l'espace.

Je ne peux pas dire que ce soit mal écrit. On est en plein dans de la SF pop corn qui se dévore. D'ailleurs les scènes d'action et de bataille donnent l'impression d'y être et j'adore ces petits instants hyper immersifs. le problème, pour moi du côté de la forme du récit, c'est que les chapitres sont bien trop courts pour réellement imprimer et plonger dans ce qui se passe, qu'on change sans cesse de point de vue entre eux, en plus. du coup, j'ai le sentiment de papillonner d'un coin à l'autre de l'intrigue sans que celle-ci n'avance des masses. C'est simple, je pense que je pourrais résumer les avancements importants du tome en moins de 10 lignes, c'est dire !

Et pourtant, j'aime beaucoup suivre cet Empire qui s'est effondré et qui tente de trouver une nouvelle forme au milieu de tous les soubresauts qui ont lieu où chacun tente de tirer son épingle du jeu. Je trouve très intéressant la thématique transhumaniste autour des alter, avec cette ségrégation et ce violent racisme qu'ils subissent. Chaque personnage a son identité et on peut ainsi facilement trouver à qui s'attacher, même si après on ronge son frein à le retrouver entre les multiples chapitres sur les autres… On ne peut pas dire que ça ne bouge pas non plus, il y a de l'action, des rebondissements, des retournements, des batailles à gogo, mais c'est souvent des plus brefs. En résumé, c'est un très bon divertissement mais dont la base est un peu trop légère pour moi.

J'ai vraiment eu l'impression, en plus, dans ce tome que l'auteur jouait avec moi, le temps de me faire patienter avant le grand final. Laissant de côté pas mal de pans de l'intrigue principale pour en découvrir des nouveaux, certes enrichissants, comme avec cette fille d'industriel qui révèle l'exploitation folle de sa famille, mais qui n'apporte pas vraiment de l'eau à mon moulin. Il n'y a que la trame à Vatican, qui je trouve, se raccroche vraiment et est donc intéressante à suivre dans un schéma global, car les anciens membres n'ont pas lâché leur doctrine et préparent quelque chose.

Avec une écriture pleine de peps, John Crossford nous offre un divertissant avant-dernier tome mais un tome perturbant où on cherche un peu notre intrigue principale sous les nouveaux petits bonbons pétillants qu'il offre. J'ai trouvé ça très frustrant et c'est l'un des tomes qui m'a le moins plu, mais je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain et je reconnais que l'action est prenante et les thèmes toujours au rendez-vous. J'aurais juste voulu plus qu'un simple divertissement.
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on retrouve avec plaisir les aventures de nos héros.
c'est moins centré sur le haut gouverneur, davantage comme le titre le laisse penser sur la planète Vatican et la lutte pour la papauté démarrée dans le tome précédent.
mais on sent bien que sur les autres planètes, les tenants de l'ancien système impérial ne sont pas prêts à renoncer à leurs anciens privilèges quittes à s'allier avec les ennemis plus ou moins déclarés de la Fédération.
toujours en toile de fond, le conflit en devenir avec les autres puissances galactiques et le destin des alters.
des pions se placent et se mettent en ordre de bataille pour le dernier tome.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'Œkumène ne peut avoir deux maîtres, monsieur l'ambassadeur !
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