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sur 420 notes
Bienvenue dans le San Francisco noir, où les cadavres sont semés le long des routes tandis que quatre personnes courent après un mystérieux faucon pour se l'approprier.
Même le détective Miles Archer y a laissé sa peau, pourtant il ne semblait pas facile à berner bien qu'alléché par l'ingénue (ou pas) Brigid O'Saughnessy aka Miss Wonderly.
C'est Sam Spade, son associé, qui reprend l'affaire en main, et avec lui, pas question de le berner ni même de l'énerver, San Francisco c'est chez lui, son territoire : "Peut-être auriez-vous pu réussir sans moi si vous m'aviez fichu la paix. Maintenant, c'est trop tard. Pas à San Francisco. C'est oui ou non; et tout de suite.".
La gent féminine a apparemment des avis bien tranchés sur ce Sam Spade, pour Brigid O'Saughnessy c'est un homme à séduie et à berner, pour Effie Perine, sa secrétaire c'est : "Sam Spade, tu es le plus beau salaud de la création - quand tu veux t'en donner la peine. Parce qu'elle a agi sans te consulter, tu restes là sans bouger, alors que tu sais qu'elle est en danger, qu'elle pourrait être ...", c'est en tout cas un personnage avec de l'envergure et qui ne laisse pas indifférent.

"Le faucon de Malte" est un policier dans la pure tradition du polar noir, avec un détective haut en couleur, avec de l'esprit et de la gouaille, toujours à la limite de la légalité et de l'illégalité, gravitant autour de belles femmes dont certaines sont fatales et de mauvais garçons.
L'auteur a réussi à créer parfaitement cette atmosphère de noirceur qui ne quitte jamais le lecteur, et si ce dernier avait encore quelques doutes le caractère polar du récit il n'y a qu'à voir le vocabulaire employé par l'auteur pour comprendre tout de suite où on a mis les pieds : "T'as filé comme un pet sur une toile cirée." et ceci pendant tout le récit.
J'ai beaucoup apprécié ce côté polar noir que j'ai trouvé bien maîtrisé de bout en bout ainsi que le personnage de Sam Spade, imprévisible avec un côté cynique, ainsi que les autres personnages : Joel Cairo, un voleur effeminé, Gutman et son jeune protégé Wilmer, la vaillante et si dévouée Effie Perine et la mystérieuse Brigid O'Saughnessy.
Néanmoins, c'est un polar à l'ancienne et l'action a plus lieu dans les échanges verbaux que dans les faits.
Tout se joue dans des scènes en intérieur, entre les personnages, le lecteur n'est à aucun moment maître de la situation et il ne peut pas se forger une idée sur le coupable car il y a des retournements de situation qui interviennent systématiquement en fin de chapitre.
Cela m'a quelque peu déroutée dans ma lecture et je reconnais que je n'ai qu'à moitié apprécié le fait de tout découvrir dans des dialogues, les personnages sont trop indéterminables et versatiles pour que le lecteur puisse à un moment donné les saisir au vol.
De plus, le manque de réelle action fait que le récit reste trop linéaire et plat.
Dans le fond, il n'y a pas de véritable intrigue, d'autant plus que le faucon dont il est question apparaît tardivement dans le récit pour retomber très vite tel un soufflé raté.
Enfin, l'intrigue se situe à San Francisco et je regrette que cette ville soit si peu présente dans l'histoire.
Tout d'abord pour la raison évoquée ci-dessus : pas d'action en plein air tout se joue en intérieur confiné, ensuite parce que j'aurais aimé découvrir les bas-fonds de San Francisco ou a minima une ambiance, là, il ne se dégage rien du récit et l'histoire aurait presque très bien pu se passer dans une autre ville des Etats-Unis.

"Le faucon de Malte" est intéressant à lire pour le côté polar noir des années 30 à 50 mais son intrigue uniquement verbale et concentrée dans des salons déroutent le lecteur et font que ce livre a quelque peu vieilli, c'est en tout cas mon ressenti bien que je sois décidée à lire d'autres romans de cet auteur pour continuer à découvrir son univers.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Je suis allée jusqu'au bout mais avec un tel ennui... Non, je n'ai vraiment pas du tout accroché à ce roman, qui a tous les travers de son époque (mais je passe là-dessus car à mon sens cela ne sert à rien de juger et condamner avec nos yeux d'aujourd'hui, au contraire il vaut mieux le garder en mémoire plutôt que de vouloir tout effacer comme certains savent si bien faire...). Je n'ai en fait même pas adhéré non plus à l'intrigue et me demande encore comment j'ai pu arriver jusqu'au bout. Même la fin m'a déçue. Bref... je n'en garderai pas un grand souvenir si ce n'est celui de n'avoir pas aimé du tout.
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« Mon système de renseignements consiste à lancer une clé anglaise dans les rouages de la machine en marche. » C'est la méthode Sam Spade, détective privé oeuvrant à San Francisco à la fin des années 1930 et personnage principal du roman policier le Faucon de Malte.
Ce faucon, une statuette en or massif incrusté de pierres précieuses et recouverte d'émail noir, se retrouve au coeur de l'intrigue, convoité par un riche collectionneur et des malfrats à sa solde, ainsi que par une mystérieuse femme se jouant des hommes qu'elle approche.
J'ai lu auparavant bon nombre de polars et celui-ci, à mon avis, ne ressort pas du lot. L'écriture est efficace, les dialogues sont « punchés », mais le récit n'offre aucune profondeur ni dans les caractères des protagonistes ni dans le déroulement des événements. Considéré comme un chef-d'oeuvre du roman noir, le Faucon de Malte s'est avéré somme toute une lecture sans grande consistance.
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Il est parfois bon de s'essayer à des lectures dont on n'est pas familier. Mais parfois on reste éloigné de certains genres à raison. Il semble que ce soit le cas pour moi pour tout ce qui touche de près ou de loin au genre policier. Toutes les incursions que je fais dans ce domaine se traduisent par un cuisant échec. Il me semblait important de commencer cette note de lecture par ce préambule, avant d'avouer ma totale incompréhension face à ce livre, qui est un classique du genre.
Le genre « hard boiled » (habituellement traduit « dur à cuire » en français, mais cela perd de sa saveur), dont Dashiell Hammett est un précurseur, qui tranche avec les enquêtes bourgeoises d'Agatha Christie et consorts, pour nous entraîner dans les quartiers louches, sur les pas de personnages manipulateurs et ambigus.

Dans ce livre fondateur du genre, tous les ingrédients sont là. le détective privé dont la moralité n'est jamais claire mais dont la condescendance vis-à-vis des femmes est bien avérée, les policiers pas trop intelligents, les malfrats qui n'ont ni loyauté ni froid aux yeux et bien sûr la femme belle et manipulatrice. Mais tous ces ingrédients ne se nouent jamais en une intrigue. le livre n'est fait que de coups de fil, de déplacements d'un lieu à un autre et de quelques confrontations musclées. Je n'ai rien compris aux personnages qui me semblent agir de façon tout à fait irrationnelle. Et enfin, le style est d'une platitude confinant au néant.
En un mot, je suis complètement passée à côté de ce roman qui est censé être un monument du genre. Moi qui voulais m'encanailler dans les bas-fonds de San Francisco, je suis restée complètement hors de l'histoire.
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Ce roman policier est un classique...d'un genre comme on n'en fait plus! Et il faut le lire avec le regard de cette époque. Car les « poupée », « fillette » et autres qualificatifs flatteurs pour la gent féminine ne passeraient plus tellement de nos jours. L'histoire paraît assez simple au départ mais se complique drôlement au fil des pages avec l'arrivée de nouveaux personnages et leurs intentions cachées qui se révèlent peu à peu. le privé au coeur de l'action, le fameux Sam Spade, est tout d'un bloc, allant droit au but, ne s'embarrassant jamais de bonnes manières. Sous ce dehors rustre se cache cependant un esprit aiguisé qui sait manoeuvrer à travers des intrigues le plus complexes et les trahisons les plus inattendues. Cela donne un roman captivant, avec un arrière-goût vieillot savoureux, des personnages marquants et un style global qui fera école.
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Le faucon maltais de Dashiell Hammett
Sam Spade est détective privé associé à Miles Archer. Il reçoit une Miss Wonderly qui cherche à retrouver sa soeur Corinne qui est partie avec un certain Thursby. Ce dernier est dans un hôtel en ville. Archer va faire la filature. le lendemain matin la police téléphone à Sam, on a retrouvé le corps d'Archer mort d'une balle et le corps de Thursby mort de quatre balles dans le dos. La police accuse Sam d'avoir tué ce dernier et la femme d'Archer l'accuse d'avoir tué son mari pour l'épouser… Mauvaise journée. D'autant que Miss Winderly n'a pas de soeur, qu'elle cherche l'aide de Sam sans préciser pourquoi et que ce dernier se fait menacer par un certain Cairo qui lui propose 5000$ qu'il n'a pas, pour retrouver une statuette d'oiseau d'une grande valeur avant de sortir son flingue et assommer Sam qui commence à s'agacer. Sam Spade va devoir faire preuve de beaucoup de perspicacité et de sang froid pour essayer d'entrevoir un peu de vérité au milieu des mensonges de Brigid(miss Wonderly) et de Cairo. Ajoutez à cela que Brigid est très désirable, sa secrétaire bien sensuelle et que la veuve d'Archer se demande pourquoi Sam ne vient pas vivre avec elle.
Un bon vieux polar, pour ceux qui ont vu le film on a Humphrey Bogart en filigrane, que du plaisir dans cette lecture.
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Le début nous désoriente un peu jusqu'à ce qu'intervienne le faucon de malte que tout le monde veut avoir, on va assister alors à un cercle vicieux où le mot confiance à du mérite car l'amitié devient un mot illusoire face à l'or...
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Après que son associé ait été assassiné, Sam Spade, détective privé, se lance sur les traces de son meurtrier. Il va se trouver pris dans une quête pour retrouver le mystérieux Faucon de Malte, une statuette qui attise toutes les convoitises.

J'avais vu le film tiré de ce roman, avec Bogart dans le rôle principal, il y a très longtemps de ça. J'en gardais un souvenir plutôt positif à défaut d'être précis, ce qui fait que j'ai été très surprise par cette lecture, et pas dans le bon sens, malheureusement…

Alors l'intrigue en elle-même est intéressante et plutôt bien menée, mais elle est complètement gâchée par trois points qui ont rendu ma lecture extrêmement pénible: c'est raciste, homophobe et d'un sexisme effarant. Non seulement dans les propos des personnages, mais également dans la prose de l'auteur.

Parce que Sam Spade est un homme, un vrai de vrai, oui madame! Il se gave de steak deux minutes après avoir ramassé un cadavre, descend du whisky au petit déjeuner, n'aime ni les « métèques », ni les « lopettes », aime par contre beaucoup les « poupées », les « chéries » ou les « bébés », qu'il brutalise ou pelote dès que l'occasion se présente, à moins qu'il soit fatigué et là il est juste paternaliste ou insultant.

Même en tenant compte de l'époque où ç'a été écrit, c'est insupportable, voire carrément gerbant. J'ai détesté ma lecture et je ne risque pas d'ouvrir un autre livre de l'auteur un jour.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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C'est un classique. Faut-il le préciser ? Joe Gores a d'ailleurs écrit un pré-quel, Spade et Archer, qui invente un passé aux deux personnages.

« Vous ne pensez pas que je sois malfaisant. Vous me prenez juste pour un abruti », p. 619. Spade, c'est le privé par excellente – cynique, surtout en ce qui concerne les femmes, enfin, quand il parvient à les comprendre, parce que les blanches colombes peuvent s'attacher à leur patron.
Le faucon maltais, c'est l'histoire d'une statuette, dont on parle beaucoup, mais que l'on ne voit pas. C'est l'histoire d'une obsession pour cet oiseau, cette légende née dans le passé, fantasme des professeurs d'histoire et des collectionneurs. le faucon maltais, c'est aussi une histoire de femme : Effie, la secrétaire fidèle, Brigid, l'irlandaise mystérieuse, Iva Archer, la femme mariée fatale. En fait, à part Effie, toutes méritent le titre de femme fatale, pour des raisons différentes. A Brigid, personne ne résiste, ou presque.
En fait, l'oeuvre comporte plus de personnages invisibles, c'est à dire de personnages dont on parle, dont on commente les actions, que de personnages visibles, agissants. le premier de la liste, c'est Miles Archer, dont l'ombre va planer sur tout le roman. Il n'était pas doué, nous dit Sam, du moins jusqu'à un certain point. Et ce sont ses compétences, et le fait qu'il soit l'associé de Spade, qui le détermine à aller au bout de l'enquête : comment devenir un détective réputé si l'on n'est même pas fichu de trouver l'assassin de son associé ? Si sa femme, Iva, est bien réelle, pour ne pas dire encombrante, son frère Phil a beau s'activer dans l'ombre, il n'apparaît pas réellement dans le récit, si ce n'est en filigrane. Je n'ai garde d'oublier le premier possesseur du faucon Maltais, la mère d'Effie, qui ne pense pas beaucoup de bien de Spade, ou encore Jacobi, le capitaine. Certes, nous le croisons bien vivant, mais pas pour très longtemps.
Avant de refermer cette avis, une dernière citation : « Troisièmement, je suis détective et me demander de traquer des criminels pour les laisser filer après, c'est comme demander à un chien de chasse d'attraper un lapin et de le relâcher ».
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Quand l'on veut comprendre le roman noir , il faut obligatoirement faire la découverte de ce classique absolu .
Que dire qui n'a pas déja était dis ?
C'est une merveille d'intelligence , de suspense , l'on plonge avec délice aux cotés de Sam Spade , anti héros magnifique .
La construction scénaristique est extraordinaire , le niveau du style explose tout les pseudo maitres actuels ...
Aujourd'hui un livre parait et son auteur est un génie , mais combien seront encore lu comme on redécouvre ce livre extraordinaire plusieures décennies plus tard ?
Cet opus est une merveille que tout amateur de romn noir doit avor lu dans sa vie ....
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