Un petit livre que j'ai eu envie de découvrir suite à la lecture du livre
la bibliothèque des coeurs cabossés de
Katarina Bivald. Il s'agit d'un échange épistolaire, qui a réellement eu lieu, entre une femme, habitant aux États-Unis, et un libraire, situé en Angleterre.
L'échange dans le livre de
la bibliothèque des coeurs cabossés m'a plus intéressé car plus récent, ainsi les ouvrages mentionnés, faisaient plus écho. Ici, les livres échangés sont très spécifiques, ils datent du début du XXe siècle et, selon les goûts de l'auteure ne sont que des livres historiques. À ce niveau, l'échange était un petit peu trop pointu pour moi.
Ce qui m'a m'intéressé finalement, c'est le lien entre ce libraire et cette femme. La correspondance a duré 20 ans (de plus en plus espacée vers la fin) et à travers les lettres, on sent une certaine familiarité qui se crée, notamment à travers le temps qui passe (les enfants du libraire qui grandissent...). Les lettres sont aussi ancrées au niveau historique, on suit notamment la mort du roi Georges VI, le couronnement d'Elisabeth II, et tout simplement la vie quotidienne de l'Angleterre d'après guerre (le rationnement..., raison pour laquelle l'auteure, dès qu'elle le peut, leur envoie de quoi améliorer le quotidien, des oeufs, de la viande, et même des bas nylon!).
Ainsi le style devient plus familier, Hélène se permet avec beaucoup d'humour d'houspiller son libraire préféré lorsque celui-ci traîne à lui envoyer les ouvrages demandés, leur façon de débuter les lettres et de les signer ne se font plus avec leurs noms de famille mais par leurs prénoms ou surnom. On sent que Franck attend avec impatience les nouvelles de sa cliente préférée. Et finalement c'est l'entourage du libraire qui va se prendre d'affection pour cette correspondante du bout du monde, ainsi ses collègues, sa femme, et même une de ses filles poursuivent cette correspondance.
L'épilogue est particulièrement intéressant, puisqu'il nous en apprend plus sur la vie de l'auteure et notamment sur la survenue de ce récit. Un récit que l'on ne peut pas ranger facilement dans une case, c'est ce qui fait son charme. Si, je retourne à Londres, j'essaierais de trouver l'endroit où il y a eu ce fameux
84 charing cross road!!