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EAN : 9782919547357
256 pages
Editions Rue Fromentin (12/02/2015)
3.5/5   12 notes
Résumé :
Tout commence un 11 septembre. Un autre 11 septembre, quelques années avant celui des tours jumelles. Mais la date n'en reste pas moins historique : ce 11 septembre des années 90, Camille entre en classe de seconde. Elle rencontre dans son lycée un garçon. Aucun doute pour Camille : ce Mathieu sera LE garçon, celui avec lequel elle pourra changer de vie, abandonner ce quotidien triste des lotissements, et pourquoi pas former le groupe de rock dont elle rêve. L'adole... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
En septembre 1996, Camille a quinze ans, elle fait son entrée dans un LEP d'arts appliqués en Seine et Marne. Elle vit à Meaux avec sa famille recomposée, sa mère, son beau-père et son demi-frère, encore bébé. Elle voit rarement son père, macho notoire et lepeniste convaincu. Cette année-là, j'avais vingt ans. J'aurai pu être la grande soeur de Camille, mais aurais-je pu la guider, trouver les mots, l'entendre ? Pas sûr. L'adolescence est une traversée en solitaire. Chaotique. On chante, on rit, on pleure dans la même phrase. Triste, euphorique, en colère, vulnérable, influençable, on fait la dure alors qu'à l'intérieur, c'est de la guimauve. On rêve, on fait des plans sur la comète. Puis on s'écrase lamentablement. On joue, parfois on gagne, souvent on perd.
Les années collège sont derrière elle, et c'est tant mieux. Elle s'y sentait terriblement seule et incomprise. Ici, c'est un nouveau départ, elle se dit que les autres élèves lui ressembleront, elle qui écoute en boucles Hole, fascinée par la chanteuse Courtney Love, elle qui aimerait tellement faire partie d'un groupe de rock, elle qui se sent en marge, en rebellion contre sa famille...
Mais une apparition va la faire basculer, va l'emporter loin : celle d'un type dont elle tombe raide dingue amoureuse. Dès qu'elle voit la silhouette de Mathieu, sa démarche nonchalante, sa tignasse ébouriffée, puis ses yeux clairs, elle sait que désormais rien ne sera plus comme avant. Seulement, à peine vu, il disparaît. Il quitte le bahut. C'est sans compter sur la persévérance de Camille qui va le retrouver... Si le jeune homme demeure lointain, géographique et émotionnellement, cela glisse sur Camille. Elle l'aime, un point c'est tout ! Échanges de missives fiévreuses, attente désespérée devant la boîte aux lettres, rares coups de fil, et quand elle croit l'atteindre, il se dérobe. Alors, la vie continue malgré tout, Camille avance, se prend des coups, frôle le danger, elle multiplie les expériences, sort avec des types pour faire comme les autres, participe à des fêtes alcoolisées, des jeux de rôles, lit de l'héroic fantasy, se laisse dévorer par un monde qu'elle déteste, même lorsqu'on abuse d'elle sexuellement, elle ne réagit pas, elle attend que « ça passe », avec sa famille elle déménage (encore une fois ! Elle qui aurait tant besoin de stabilité) dans une ville nouvelle, un pavillon flambant neuf dans un lotissement triste, terne, uniforme, sans âme...
Mathieu, elle y pense tout le temps. Les années lycée filent à toute allure, elle n'a pas perdu espoir de revoir le jeune homme. Finalement, il est un point d'ancrage pour elle, un but, un moyen de se tenir à flots, de ne pas tomber. Ça la rassure. L'entrée à la fac se profile, va-t-elle le retrouver ?
On s'identifie complètement à Camille, elle est touchante avec son franc-parler, ses revendications, ses sentiments exacerbés. Au fil des pages, on navigue entre l'empathie et nos souvenirs personnels. Ce qui est très troublant.
Un roman cash, une écriture orale, une retranscription très juste des années 90. Une fin surprenante, déroutante, violente qui reste cependant ouverte. Un premier roman réussi.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Je marche souvent à l'instinct en matière de romans, encore plus lorsque je suis en terrain inconnu. Mais il suffit que le résumé possède les bons mots et je fonds comme Olaf au soleil. Qu'importe que ce ne soit pas ce que j'ai l'habitude de lire, qu'importe que je sorte un peu de ma zone de confort. Après, c'est quitte ou double, ça passe ou ça casse. Noël en février a fait parti de ce cas de figure. Il y a quelque chose qui a rapidement retenu mon attention dans ce roman et en le découvrant pleinement, j'ai fait une très bonne découverte.

Clairement, si vous cherchez une romance pleine d'action, il vaut mieux passer votre chemin. Cependant, si la romance pleine et entière vous intéresse, découvrir un premier béguin d'ados avec ses espoirs et ses doutes, ses hauts et ses bas, alors notez Noël en février de Sylvia Hansel sur un papier puis foncer chez votre libraire.
Camille va nous livrer trois années de sa vie, dans tout ce qu'elles ont eu de plus intimes et de moins privé. le récit commence à son entrée au lycée Grands-Bois, où elle se prépare à des études en arts. Là, elle croisera le regard de Mathieu, un regard bleu des mers du sud qui envoûtera notre jeune artiste. Mathieu, qui deviendra alors son grand amour, le garçon qu'elle ne pourra pas oublier. Pourtant, on sait bien que les histoires d'ados sont toujours difficiles. A peine Camille commence-t-elle à faire la connaissance de Mathieu que celui-ci quitte le lycée.
Sur le coup, j'ai eu un petit peu de mal à me faire à ce ton qu'emploie Sylvia Hansel, cette familiarité dans le langage de Camille. Puis j'ai pris du recul : Camille nous parle comme elle parlerait à n'importe qui. Je suis passée de lectrice à confidente, la plume tissant rapidement un lien ténu entre Camille et moi. J'ai ainsi vécu chaque instant avec elle, comme une amie l'aurait fait. Je me suis sentie très proche d'elle et je regrettais seulement de ne pas pouvoir l'aider dans ses choix, la défendre dans les mauvaises passes.
Sylvia Hansel et ses personnages m'ont montré une autre facette de l'adolescence. En 1996, j'avais six ans et j'étais loin de me soucier de ce qu'il adviendrait à mes seize ans, l'âge de Camille quand on la rencontre. Et aujourd'hui, je suis loin d'avoir connu ce qu'elle a connu à cet âge. Drogue, alcool, sexe, sorties, à un âge où l'on se cherche et où l'on peut se perdre si facilement. Camille a été plongée dans des dérives qui m'ont effrayée, suscitant mon inquiétude bien trop à mon goût. Des détours que je n'ai pas su voir venir, mais que j'aurais tellement aimé qu'elle puisse éviter. Des passages sombres, empreints de cynisme et de réalisme.
Toutefois, je reste moins convaincue par le reste des personnages. En dehors de Camille, ce sont des ados que j'ai eu du mal à comprendre, qui font partie de sa vie mais que je n'ai pas su cerner. A commencer par Mathieu. le point de vue interne ne permettait pas de connaître ses doutes, ses hésitations. C'est quelque chose qui m'a manqué. D'autant que ce garçon n'est pas des moins timides... Malgré tout, on comprend l'attrait qu'il représente pour Camille. Et on espère tout du long que Noël puisse avoir lieu en février.
Une fois plongée dans Noël en février, il est difficile d'en ressortir. Je me suis sentie happée par l'histoire, par Camille, incapable de la lâcher tant que je ne savais pas si tout irait bien. La fin m'a presque parue arriver vite, trop vite. Trois ans sont passés et une année de plus, quelques pages de plus m'auraient fait beaucoup de joie. Je suis ravie du temps que j'ai passé avec Camille et de la découverte que j'ai faite avec Sylvia Hansel.
Lien : http://liredelivres.blogspot..
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J'ai acquis cet ouvrage grâce à la dernière masse critique organisée par Babelio, en plein mois de février, période très appropriée au titre du livre Noël en février. Je vous avoue que je ne m'attendais à rien de précis en sélectionnant ce livre ; seulement la couverture, dans des tons à la fois doux, inquiétants et mystérieux a particulièrement attirée mon oeil.

Camille, jeune lycéenne de quinze ans, craque, dès sa rentrée au lycée, sur un étrange garçon, au regard bleu océan, à la tignasse farouche, à l'air solitaire. Malheureusement, ce jeune Mathieu, interne au lycée, ne supporte pas la distance incessante et décide de changer d'établissement. Un coup de théâtre dans l'horizon de la jeune fille, qui va chercher à tout prix à le contacter, lui avouer son amour pour lui... alors qu'ils ne se connaissent même pas.

Ce roman, qui s'annonçait dès les premières pages comme une histoire d'amour futile d'adolescents aux hormones croissants, se poursuit en long plaidoyer sur le véritable sentiment amoureux.

On pourrait aisément s'interroger sur la réelle teneur de l'attrait amoureux de Camille envers Mathieu. Dès le premier regard, elle est séduite par l'apparence physique du garçon, son attitude, sa personnalité, qui se traduit à travers les vêtements qu'il porte, ses attitudes, ses manières... Puis, grâce à la correspondance de lettres manuscrites, Camille apprend à connaître intérieurement Mathieu ; ses goûts musicaux, ses pensées... Mais jamais les deux phases (intérieure et extérieure) ne se rencontrent ensemble. le Mathieu physiquement présent avec Camille semble bien différent de l'écriture masculine qui s'étale sur le papier.

J'ai trouvé ce livre assez barbant. de longs passages inutiles, qui s'éternisent sur un vague néant, peu de péripéties, une vie monotone, monochrome, bercée par les arrivées intempestives des lettres de l'être aimé.
La protagoniste, quant à elle, m'a été assez antipathique. le summum de la répugnance lui est adressé, dans le passage assez marquant où elle explicite clairement que son compagnon du moment, Sébastien, n'est que la cristallisation de son amour pour Mathieu. Jouer avec les sentiments d'autrui ; un comportement odieux, qui me révolte farouchement.

Hormis ceci, Noël en février se lit facilement, entraîné dans le style d'écriture fluide et spacieux de Sylvia Hansel, les pages défilent inexorablement. Petit bémol avec l'espace spatio-temporel pas assez marqué à mon goût : trois années passent en l'espace de 200 pages, sans vraiment que le lecteur se rende compte d'une avancée temporelle. C'est peut-être un choix rédactionnel pour montrer l'inertie ambiante du quotidien de la protagoniste ?

Pour parler rapidement du dénouement, l'auteure nous laisse dans un trou béant, avec mille questions en tête qui se bousculent. Vous voulez savoir comment se termine le roman ? Libre à vous de l'imaginer, rien n'est spécifié, cette histoire d'amour garde son mystère jusqu'à la toute dernière ligne.

Je conseille ce roman aux adolescent(e)s, qui apprécieront la façon dont est traîtée le thème l'amour, et se recconnaîtront certainement sur certains points. Bien écrit, facile à lire malgré les quelques longueurs, la fin est tout simplement déconcertante...
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Tout commence par une préface qui fait référence à « L'Education sentimentale » de Flaubert, livre que je souhaite énormément lire. Puis tout continue autour d'une histoire d'amour. Cela peut sembler niais mais le style d'écriture rend toute cette histoire très profonde.

Ce n'est pas un livre avec des explosions et d'énormes péripéties même si il y en a tout de même (sauf les explosions) mais dans un style très précis presque descriptif. Les pages sont remplies de détails, de sentiments tellement bien retranscrits avec quelques dialogues en direct, via le téléphone ou par lettres.

[Celui qui avait fini par devenir un souvenir (avec arrière-goût), mon seul rêve, d'un coup recommençait à exister dans le monde réel, et ça faisait un putain de choc]

Le lecteur suit le quotidien d'une adolescente durant les années 1996-1999 entre les banlieues de Paris, Metz et la Picardie. Ce qui peut tout de suite et principalement choquer c'est le langage utilisé. Il ne faut pas oublier que la narratrice est une ado de 16-18 ans environ et que l'auteure la fait parler comme elle le ferait à l'écriture de son journal, dans sa tête et pour certains ados, comme ils le font tous les jours à tout le monde. C'est une généralité mais sans clichés. le langage est familier avec une bonne dose de franc-parler teintée de virulence propre à certains jeunes lors de l'adolescence. Ce n'est pas une jeune fille stupide et niaise. Elle critique l'environnement qui l'entoure, semble en décalé par rapport aux autres jeunes, à l'écart, presque marginale. de part tout ça, son langage semble la protéger.

[Comment pourrais-je connaître des mots gentils, personne m'en avait jamais dit]

L'ambiance est assez obscure, sombre face à la déchéance de Camille, à ces âmes déchirées, tourmentées. Les événements qui lui arrivent, son quotidien, ses doutes ne sont pas faciles à endurer surtout qu'à cet âge-là, toutes les émotions sont décuplées. Celles-ci nous reviennent tellement parfaitement en pleine face car chaque détail est bien pensé, parfait. le lecteur va ressentir ce que la narratrice raconte même les plus banales choses comme les sentiments au retour des vacances, les cheveux coincés dans les bretelles du cartable, l'alcool… de belles et fortes descriptions qui rendent cette lecture tellement vraie.

[C'était une femme active, toujours en train de courir. Pour choper son train, pour arriver à l'heure à l'agence immobilière, déposer mon petit frère chez la nounou, préparer chaque soir un plat en sauce que son mari pourrait réchauffer au micro-ondes le lendemain midi au boulot, veiller à ce que la maison soit toujours propre… Où trouver le temps de s'asseoir une demi-heure avec sa fille pour discuter de ce qui n'allait pas ?]

Malgré le manque de négation propre à la narratrice qui démontre sa jeunesse et grâce aux habitudes des éditions Rue Fromentin, ce livre est culturellement très intéressant car rempli de références comme « Xmas in February » de Lou Reed, des livres !
Bon il y a quelques ratés (« poucrave » au lieu de « pourrave » non ?; p°70 « du mois »; p°103 « le type ne me tapotait le genou »; p°129 « on a putain d'envie de le voir »; p°178 « me donner de des nouvelles »; p°246 « les membres de ma famille rencontrait »)

La fin vaut la lecture, vraiment car je n'en ai jamais vue de comme ça. Rien d'extraordinaire, n'espérez pas des trucs fous mais laissez votre esprit imaginer. Personnellement j'ai trouvé cette fin pleine d'espoir et très trash!

[Il resterait à jamais le souvenir d'un truc beau qui aurait pu arriver]

Tout ce livre est précieux, chaque mot, instant, description est nécessaire et contribue à passer un moment très agréable à la découverte de ce livre très intéressant. Premier livre de l'auteure, BRAVO !

Je vous mets encore quelques citations car franchement, si je pouvais, je noterai tout le livre… [Et ces foutus jours s'enchaînaient comme si tout avait été normal dans ce monde] ; [Juste pour mieux imaginer sa vie, pour avoir l'impression de le connaître encore un peu, celui qui m'appelait sa « bien-aimée »]
Lien : https://lapauselibrairie.wor..
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Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre avec ce livre car la quatrième de couverture ne révèle pas assez d'éléments sur l'intrigue pour avoir une idée précise de ce qu'on s'apprête à lire. Pourquoi avoir souhaité le lire alors ? Tout d'abord, j'avoue avoir bien accroché avec cette jolie couverture aux allures mélancoliques. J'aime beaucoup le style. de plus, le résumé laisse entrevoir un chamboulement assez important chez cette adolescente, ce qui m'a intrigué.


Camille est une adolescente qui rentre en classe de seconde dans un lycée d'arts appliqués. Dès le jour de la rentrée elle a le coup de foudre pour Mathieu. Elle prie pour qu'ils soient dans la même classe. Quand elle découvre que oui, elle veut tout faire pour tenter de l'approcher.

Le chamboulement que vit Camille est en réalité l'expérience des premiers émois amoureux. Camille comprend alors ce qui intéresse tant les adultes: l'amour. Je trouve que l'auteur a parfaitement su dépeindre l'attente, l'espoir, les affres de la première déception amoureuse... Et, au-delà de ça, le fait de se sentir complètement perdu. La question de l'avenir est évoquée ainsi que celle des études. Il est très difficile de se projeter à cet âge-là. En plus Camille ne bénéficie pas d'un entourage affectif très important. Sa mère est très occupée par son travail et passe la plupart du temps à donner des tâches ménagères à effectuer à sa fille ou lui fait des remontrances sur son look. Son père est quant à lui, quasiment absent de sa vie. Il prend sa fille de temps en temps mais entre ses convictions machistes et son penchant pour le Front National, Camille a beaucoup de mal à s'entendre avec lui. En ce qui concerne les amis, Camille en a très peu. Les filles de son âge sont déjà passées au dessus des premiers émois et elles enchainent les conquêtes. Reste alors à cette jeune fille le Rock qu'elle affectionne particulièrement, ses dessins et les lettres qu'elle envoie à Mathieu...
Camille va tenter de s'ouvrir au monde au risque de s'y perdre par moments: les fêtes, l'alcool, les garçons et les aventures sans lendemain ,mais, au fond d'elle, elle sait qu'elle n'est pas heureuse comme ça.Un portrait très réaliste de ce qu'est l'adolescence avec une héroïne qui porte un regard réaliste sur ce qui l'entoure et possède beaucoup d'humour.

Malgré cela, je n'ai pas été totalement emballée par cette lecture. Autant je trouve que l'auteur a effectivement réussi à donner le ton à son personnage, autant j'ai trouvé que par moments, l'histoire tournait en rond. J'avais envie que Camille se ressaisisse, que ses parents se réveillent.
Je me suis trouvée frustrée par quelques aspects. de plus, je pense être un peu trop vieille et j'ai ressenti un décalage avec cette ado. C'est une époque révolue pour moi. Mais, c'est un livre qui peut vraiment plaire à celles qui sont en train de traverser la tempête de l'adolescence. Un livre parfait pour les quatorze-seize ans.

Lien : http://aujardinsuspendu.blog..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
« Seize ans, c'est le plus bel âge de la vie, avait-elle coutume de me répéter. L'âge de l'insouciance et des petits amis. Elle ne devait pas concevoir qu'à cet âge, on puisse vraiment aimer quelqu'un. Et souffrir. Et avoir ce vide immense dans le ventre, et ne plus avoir envie de rien. Elle a pris un air peiné, elle a essuyé ma larme, m'a souri gentiment et m'a dit : « Ma pauvre puce... Bah, tu verras, dans six mois tu ne te souviendras même plus de comment il s'appelle ! Tu sais ce qu'on dit : un de perdu, dix de retrouvés ! On mange du saumon, ce soir. Tu viens m'aider ? Ça te changera les idées... » (…) Elle s'est mise à ouvrir le ventre du saumon pour y fourrer un branche de thym, une feuille de laurier, et y faire couler un jus de citron. Moi, j'avais envie de mourir et des patates à éplucher. »
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Je l'aimais. Indépendamment du fait que je ne lui avais pratiquement pas parlé, que je ne le connaissais pas et qu'il n'était pas impossible qu'il soit en réalité le pire crétin que la Terre ait jamais porté. Pourtant, j'étais intimement persuadée que ce n'était pas le cas ; sans pouvoir l'expliquer, j'étais absolument sûre qu'il était l'homme de ma vie. C'était physique, il me suffisait de le regarder pour voir que c'était lui.
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Depuis une semaine, je n'avais quasiment rien avalé, j'étais passée de quarante-neuf à quarante-quatre kilos en l'espace de huit jours, que Slim Fast et Weight Watchers aillent se rhabiller. Etre amoureuse, le meilleur régime du monde. Mathieu était parti, l'appétit était revenu. "Quand l'appétit va, tout va." Mon cul.
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« Qu'allais-je bien pouvoir foutre de ma vie ? J'allais sans doute trouver un boulot de merde, genre caissière chez Carrefour. Trouver un mec, c'était apparemment hors de question. Par contre, je trouverais sans doute un appartement. J'ai eu la vision très nette d'un petit studio triste avec moi-dedans, peut-être aussi un chat, où je me réchaufferais au micro-ondes du cassoulet en boîte, regardant peut-être Faites entrer l'enculé en revenant d'un travail peu gratifiant. »
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Je l'aimais. Indépendamment du fait que je ne lui avais pratiquement pas parlé, que je ne le connaissais pas et qu'il n'était pas impossible qu'il soit en réalité le pire crétin que la Terre ait jamais porté.
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