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Citations sur Une femme d'imagination et autres contes (44)

Caroline Aspent, par exemple. Bien que déjà fiancée avant de le rencontrer, elle fut, entre toutes, la plus sensible aux prenantes mélodies de « Balai-à-franges » Ollamoor ; pour son inconfort, pis, sa réelle souffrance.

Le violoneur des contredanses
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« Elle paraissait destinée à ne pas rencontrer l’homme auquel elle était désormais toute entière attachée et dont elle admirait désespérément le talent rival. » (p. 90)
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Thomas Hardy naît le 2 juin 1840 près de Dorchester. Son père est maître maçon et musicien. Sa mère, cuisinière et servante, a des aspirations intellectuelles. Tout jeune, il joue du violon dans les fêtes villageoises et les mariages. Il apprend le français et l’allemand.
À l’âge de 16 ans, il entre en apprentissage chez un architecte à Dorchester.
Un jeune lettré de 24 ans, Horace Moule, devient son mentor. Paré des prestiges de l’âge, de l’instruction et de la culture, il prend dans la vie intellectuelle et affective de Hardy une place prépondérante. (Son suicide en 1873, à 40 ans, sera pour Hardy un choc insurmontable, qui renforcera ses tendances naturelles au pessimisme et à la morosité.)
Avec Moule, un chrétien de tendance libérale, Thomas Hardy apprend le grec, lit Darwin et en prolonge la lecture par de nombreuses discussions. Il s’enhardit à écrire ses premiers poèmes. Le principe évolutionniste vient sévèrement battre en brèche, dans son esprit, la version orthodoxe de l’histoire du monde : loin d’en tirer l’image radieuse d’une humanité en progrès, Hardy privilégie la notion de hasard, le plus souvent funeste, et de fatalité aveugle : l’homme y est le jouet stoïque d’un destin régi par la douleur.

Biographie
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Cher —,

Avant que ces lignes parviennent entre tes mains, je serai délivré des tourments que me coûtent la contemplation, l’écoute et la connaissance du monde qui m’entoure. Je ne t’accablerai pas des raisons qui m’ont poussé à prendre ma décision ; toutefois, je puis t’assurer qu’elles étaient saines et logiques. Peut-être, si j’avais eu le bonheur d’avoir une mère, une sœur, une amie, quelle qu’elle soit, tendrement dévouée, mon existence présente aurait pu me paraître valoir d’être continuée.

Longtemps j’ai rêvé d’un tel être inaccessible, comme tu sais ; elle a d’ailleurs, cette introuvable, cette insaisissable, été l’inspiratrice de mon dernier recueil : la femme imaginaire, elle seule, car, en dépit des propos répandus dans tel ou tel cercle, il n’existe pas de femme réelle derrière le titre. Jusqu’au bout, elle est demeurée indévoilée, inconnue, inconquise. J’estime cette précision désirable afin que nulle femme réelle ne puisse être incriminée pour avoir été la cause de mon décès par un comportement cruel ou désinvolte envers moi. Dis à ma logeuse combien je regrette le désagrément que je lui impose ; mais ma présence dans ce logis sera vite oubliée. Il y a à la banque un fonds à mon nom, amplement suffisant pour régler toutes les dépenses.

R. Trewe.

Une femme d'imagination
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Les grands yeux noirs décrits par la logeuse révélaient une aptitude sans bornes à la souffrance.

Une femme d'imagination
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(...) la vie d’Ella, du moins en apparence, était plutôt monotone ; elle consistait surtout à passer chaque jour un certain nombre d’heures à se baigner et à se promener de long en large sur un ruban de plage. Mais, sous la puissance retrouvée de l’élan poétique, elle brûlait d’une flamme intérieure qui atténuait sa conscience de ce qui se passait autour d’elle.

Une femme d'imagination
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Il est, voyez-vous, lui-même versé dans la littérature. C’est un poète – oui, un vrai poète – et il a une petite rente personnelle, suffisante pour lui permettre d’écrire des vers, mais pas de briller dans le monde, même s’il en avait le désir.

Une femme d'imagination
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Il fermait toujours les yeux pendant qu’il jouait, n’utilisait pas de partition et laissait, pour ainsi dire, son violon vagabonder sur les mélodies les plus plaintives jamais entendues dans ces campagnes. Les accents suppliants qu’il tirait de son instrument formaient comme un langage capable de déchirer de douleur le cœur d’un montant de porte. En quelques minutes, il pouvait faire fondre en larmes n’importe quel enfant de la paroisse, pour peu qu’il fût sensible à la musique, en jouant à sa façon un de ces vieux airs de danse (...) dont aujourd’hui encore des bribes ressurgissent, tels des fantômes sans nom, (...)

Le violoneux des contre-danses
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Wat Ollamoor (si tel était son véritable nom) était (...) un séducteur invétéré et, selon les apparences, pas grand-chose d’autre. Les hommes ne le trouvaient pas attirant ; peut-être même un peu repoussant, parfois. Musicien, joli cœur, beau parleur dans la pratique, vétérinaire en théorie, il logea quelque temps au village de Mellstock, venant de Dieu sait où. Cependant, au dire de certains, il était apparu pour la première fois dans le voisinage comme violoneux dans un spectacle à la foire de Greenhill.

Le violoneux des contre-danses
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(...) la Grande Exposition de Londres de 18511, à Hyde Park. (...)
Pour le Sud Wessex, cette année constitua à bien des égards une extraordinaire frontière chronologique, une ligne de partage qui ouvrit, pourrait-on dire, un précipice dans le Temps. Comme dans une faille géologique, nos yeux furent les témoins d’une brusque mise en contact de l’ancien et du moderne, comme il est probable que pas une seule année n’en vit jamais de comparable, dans cette partie du pays, depuis la Conquête.

Le violoneux des contredanses
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