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3,72

sur 1614 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Mes excuses à celles et ceux qui ont mis 5 étoiles ! Il faut de tout pour faire un monde :)

L'idée de départ de la « transparence » était très intéressante.
Deux visions du quotidien s'affrontent : la ville de Paxton, où toutes les parois sont en verre et chacun expose son intimité aux autres. La cité des Grillons, qui a conservé ses murs, et où chacun se protège du regard des autres comme nous le faisons aujourd'hui.
Partant de ce concept qui m'a donné envie de lire ce roman, j'avoue avoir vraiment très déçu par le traitement que l'auteure en a fait.
J'ai l'impression que celle-ci a pondu en urgence un roman à partir d'une bonne idée.
Allant même jusqu'à écrire « au plus vite » et aller à l'essentiel avec un style dépouillé et froid. Celui-ci aurait pu correspondre à la vie « transparente » et aseptisée de Paxton, mais à ce compte-là il aurait fallu un style différent et beaucoup plus vivant pour nous faire sentir la vie aux Grillons.
Alors que là, tout est plat et inexpressif du début à la fin.
Je n'ai pas aimé non plus la facilité avec laquelle l'auteure nous distribue tous les sujets d'actualité pour les replacer dans ce futur. Cela ressemble à un déballage où chaque sujet est casé au forceps sans vraiment de lien avec l'histoire. Comme si l'auteure avait réalisée une liste et cochait à chaque fois qu'elle a pu glisser un sujet. Et tant pis si cela n'apporte rien à l'histoire !
P101 : le viol… dans un lit-caisson où chacun peut appuyer sur un bouton « urgence », deux ados et la jeune fille qui appuie sur ce bouton. Un sujet d'actualité bien sûr mais tellement « cliché » dans cet ouvrage !
Ce n'est que le début de banalités qui suivent :
P126 : depuis quelques années, les floraisons commencent en mars, juin est caniculaire. Quelle originalité !
P128 : un petit mot sur les prêtres pédophiles.
P144 : les enfants ont des jours de télétravail scolaire. Là aussi, quelle surprise et quelle inventivité !
P145 : on glisse un peu de « bisexualité » au passage. C'est presque indispensable aujourd'hui !
L'auteure va même jusqu'à nous dire qu'untel arrose ses fleurs avec, bien sûr, de l'eau de pluie récupérée. Là on frise l'indigestion ! Nous faire imaginer que nous sommes dans le futur avec des petites phrases comme cela manque vraiment de finesse.
J'aurai validé que ces thèmes soient abordés ces thèmes, à condition que cela apporte quelque chose au récit, ou qu'à la rigueur, qu'il y ait une réflexion autour.
Mais là, on dirait qu'il s'agissait de cette fameuse liste avec obligation de citer toutes les thématiques qui font l'actualité.
J'ai noté aussi quelques fautes (j'en partage une au hasard page 65, « … me laisser surprendre par les ruses perverses de l'auteur, ses fausse pistes et ses manipulations… » (un S à « fausse » n'aurait pas été de trop). Difficilement pardonnable quand on n'a pas du tout aimé l'ouvrage. C'est un roman de chez Gallimard quand même ! A moins que la relecture ait été sacrifiée pour sortir à temps cet ouvrage pour la rentrée ?
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, et j'ai aussi trouvé que certaines descriptions de gestes et de réactions n'étaient pas du tout en phase avec l'action.
Exemple P126 : « Nico lui tape sur l'épaule pour abréger la conversation »… étrange comportement !
Vers la fin, le personnage XXX (je ne cite pas de nom pour ne pas dévoiler la maigre intrigue) est dans une prison de verre et elle ne se lève pas pour accueillir une personne qui vient lui rendre visite… car elle ne veut pas montrer son visage aux journalistes. Puis 10 mns plus tard, elle va vers la porte pour indiquer à sa visiteuse qu'elle aimerait qu'elle parte.
Une nouvelle incohérence !
Un peu de remplissage aussi (le rêve p89 par exemple), typiquement le genre de chapitre qui semble ajouté pour avoir quelques pages supplémentaires.
Ajoutez à cela un simulacre d'enquête et le tout donne ce roman qui n'a qu'une seule qualité mes yeux ; celui d'être très court.

Partant de l'idée de départ, on aurait pu imaginer un développement beaucoup plus profond et pour ma part ce roman n'est pas du tout au rendez-vous. Style, structure, réflexion (que des lieux communs) ; je n'ai rien vu à sauver dans ce texte, si ce n'est l'idée de départ, bien mal exploitée ! Et j'ai eu l'impression qu'on prend le lecteur pour un pigeon en vendant un livre aussi creux.
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Chronique vidéo

Prises de notes, vidéo plus longue mais un peu fouillis : https://www.youtube.com/watch?v=AF_0JPXoRik

Une littérature conservatrice, qu'on peut facilement classer dans la même veine qu'un Nathan Devers, c'est les deux faces de la mêmes pièces d'une bourgeoisie qui a peur, même s'il faut admettre que lui se situe sur un créneau plus réac, mais enfin, Lilia Hassaine ne va pas beaucoup plus loin, dans son roman que l'antienne inquiète du « On va quand même pas mettre de caméra dans les chambres », où nous mèneront les « populismes », etc, etc. (Je serais presque curieuse d'écouter une critique de Bégaudeau, je pense que ce roman est symptomatique de ce qu'il décrit quand il parle de la bourgeoisie cool.) Dans le préambule de son roman, est mise en place une sorte de démocratie directe, et forcément, parce que c'est son point de vue qu'elle donne sur le sujet, ça va passer par des excès, une purge. On sent que c'est ça, dans le fond, qui leur fait peur, à nos Marie-Antoinette, c'est le débordement, le refus d'obtempérer, que la plèbe transforme le régime politique dans lequel elle vit une tyrannie.
Au niveau du style, ça s'est un peu amélioré depuis Soleil amer, toutefois, c'est pas encore ça, on est encore dans le constat froid, anémique, ça manque de texture, de mise en perspective, on a même, et c'est ce qui me fait rire avec elle, des tics journalistiques jamais traités comme tel. Au début du roman, on a par exemple, un « elle a refusé d'obtempérer ». Personne ne parle comme ça dans la vraie vie, faudrait lui dire que l'efficacité journalistique, c'est le contraire de la littérature. Ici, elle veut aller droit au but, mais elle perd la sensorialité, la texture, ce qui fait le sel du roman, en même temps je suis les conseils d'un de vous de lire Marelle de Cortazar, ben bon sang, qu'est-ce qu'on en est loin, qu'est ce qu'elle se fourvoie, Lilia. (et pas qu'elle, je tiens à le dire, la majorité des textes qui sortent se fourvoient). Que ce soit dans la structure de la phrase, ou les réflexions qu'elle propose, elle dépasse jamais le lieu-commun, et en ça, elle n'a pas changé d'un iota de son précédent roman.

La scène où sa fille fait du sport et que les pompiers la regardent et qu'elle dit « ils n'ont qu'à pas regarder ». ça s'inscrit parfaitement dans la culture du viol. Et on pourrait croire qu'elle est neutre, quand elle écrit ça, que c'est juste pour camper son personnage, mais suit un laïus sur Instagram et comment on met en scène son corps. Je dirais qu'il y a quelque chose de classiste là-dedans, à la fois contre l'horizontalité qu'offre les réseaux sociaux en termes de temps de parole, de mise en lumière, mais aussi contre les instagrammeuses, ces filles qui arrivent grâce à leur corps dans un premier temps à quitter leur classe sociale. Lilia Hassaine était prédestinée à être qui elle est, elle a suivi les bonnes études (hypokhâgne), a pu faire le bon stage au Monde, elle a sûrement l'illusion que certains méritent plus leur place près du soleil que d'autres, en tout cas, c'est ce qui transparait dans son texte. En fait, elle voit pas que son personnage, à ce moment là, n'a pas choisi que les murs soient transparents et que n'importe qui peut voir son intimité, de la même manière qu'elle est totalement aveugle au fait que ces nanas sur instagrams sont conditionnées à partager la leur — à cause de ce miroir aux alouettes que des émissions auxquelles elle participent leur tendent — tout le monde veut son quart d'heure de gloire parce que c'est ce qu'on leur dit depuis leur enfance, que c'est comme ça « qu'on s'en sort ». En fait, dans sa critique, elle s'inscrit parfaitement dans la lignée de De Vigan, on voit qu'elles décrivent jamais la violence qui mènent certaines jeunes femmes à faire partager, à vivre pour le regard extérieur — si tant est, en plus, que ce soit mal.

Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Un roman artificiel tant par son contenu (l'intrigue principale cousue de fil blanc) que ses personnages (stéréotypés, typiques d'une écriture de journaliste, qu'on retrouve d'ailleurs chez Koenig avec son Humus, qui sent bon le renfermé).
Si vous voulez des clichés sur les nouvelles technologies, des poncifs sur ce qu'il faut faire, ne pas faire dans notre monde moderne (comme si nous étions nés de la dernière pluie et incapables d'esprit critique), vous serez servis!
Si vous voulez de la nuance, de l'émotion (et oui c'est dur de faire naître des sentiments lorsqu'on a passé son temps à débattre sur des sujets de société, ça s'apprend...) passez votre chemin.
Un jour certainement, peut-être Lilia Hassaine se rendra compte qu'elle a bénéficié d'une source vive, d'un effet d'aubaine aussi éphémère que le monde qu'elle décrit, et alors espérons-le, évoluera-t-elle vers ce qui fait vraiment qu'un roman mérite son nom. le talent est là, elle a encore le temps devant elle. Rien n'est perdu mais le chemin du renoncement sera long d'autant plus long, que l'ascension a été fulgurante.
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Tout avait bien commencé entre nous : une 4ème de couverture prometteuse, un postulat de départ très original et une introduction soignée.... et puis l'ennui a frappé. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ce personnage principal, à son enquête, à ses problèmes familiaux.
Dommage car le principe même de cette société basée sur la transparence faisait écho de façon perverse aux dérives de la société actuelle mais j'ai trouvé que l'idée avait été mal exploitée en définitive.
Nul doute que ce livre saura conquérir certains lecteurs, je ne ferai pas partie du lot.
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Le 4e de couverture et le fait que j'aime la journaliste qu'est Lilia Hassaine font que j'avais très envie de lire ce livre. On comprend vite que l'enquête policière est prétexte à présenter un futur à la Big Brother où chaque individu, chaque famille pourrait vivre dans une maison de verre qui permettrait à tous de voir quasi l'intégralité de ses actions, avec pour objectif une sécurité optimale. 

Le monde de Panorama est ce qu'il est mais en tout cas n'a pas suffit pour moi à rendre l'intrigue policière intéressante. Si l'écriture est riche, je n'ai pas du tout aimé la mise en page. Je suis formatée à des présentations plus classiques. Je ne sais pas trop d'où l'impression me vient mais j'ai souvent senti quelque chose d'enfantin dans le récit,  un peu comme si l'histoire avait été écrite pour des adolescents. 

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Comme le dernier Laurent Gaudé, Hassaine écrit un roman dystopique avec une bonne idée de base, mais sans en connaître ni les codes, ni l'écriture, elle pêche sur le contenu. C'est plat, tout va trop vite, on pêche dans les sujets d'actualité pour effleurer des sujets d'actualité (surtout ceux qui font frémir les conservateurs), le tout donnant l'impression d'un roman écrit à la va-vite, tel un mémoire de fin de master écrit en 3 jours avant le rendu. Ce qui rend le tout très fade, très plat, écrasant les promesses d'une idée qui aurait pu donner tellement plus au dépend d'une enquête qui se mène sans le protagoniste et sans le lecteur.
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Quelle déception ! Pourtant le thème de la dystopie promettait : la Transparence, au sens propre et figuré dans un univers relativement proche de nous. On pouvait s'attendre à une réflexion profonde sur ce que nous vivons et ce qui nous attend. Las ! Une intrigue poussive sans queue ni tête, des personnes interchangeables, inexistants psychologiquement parlant, inconsistants, une écriture du même acabit, et bien des poncifs. Une étoile pour l'idée de départ, le 1er tiers du livre et, ensuite, sentiment de perdre son temps.
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Une succession de chapitres très courts (2 à 4 pages) qui empêchent la mayonnaise de prendre, une flopée de personnages qui ne servent à rien, des clichés en veux tu, en voilà sur « la Transparence » dans laquelle les personnages sont forcés de vivre et une résolution de l'enquête tirée par les cheveux. J'ai été très déçue par cette lecture.
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Qu'on se le dise, la petite dystopie de Lilia Hassaine, "Panorama", tient bien plus du polar que de la science-fiction. Si le livre est souvent astucieux, notamment dans sa façon de caricaturer notre époque en un monde de (fausse) transparence radicale, transformant la société en un vaste open space ségrégé, on a quand même l'impression d'être coincé dans un propos de boomer, une caricature qui s'amuse de son projet, sans parvenir vraiment à en faire ressortir les limites (la caricature est de croire que les réseaux sociaux aient pu être une seconde des parangons de transparence). le livre est court, se lit vite, sans temps mort, impose un léger sentiment de malaise, mais se révèle vite sans grandes aspirités, assez simple. On peut lui prédire un bon succès, tant il brasse les thèmes faciles du moment : montée du populisme, projection dans un futur de réseaux sociaux... le tout dans un monde assez bourgeois dénué de toutes questions sociales. le twist final est tiré par les cheveux et peu cohérent avec le fond du propos. Mais il permet de clore l'histoire alors qu'elle était en voie d'épuisement.
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L'auteure semble avoir bâclé l'histoire, ne tenant pas compte du potentiel du concept initial. L'écriture est hâtive, avec un style froid qui ne parvient pas à donner vie à l'univers décrit.
En somme, le lecteur mérite mieux, car ce livre manque cruellement de profondeur.
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