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EAN : 9782072921568
256 pages
Gallimard (21/01/2021)
3.66/5   334 notes
Résumé :
« Depuis des semaines, elle a remarqué qu’il l’observe, caché dans sa boutique. Un regard pénétrant, troublant. Elle sent bien un danger oui… mais si danger il devait y avoir, il viendra de lui. »

Héra a grandi sur une île sauvage, au large de la Croatie. À vingt et un ans, elle est envoyée à Paris chez une tante qui la traite comme une étrangère. Mais la jeune femme découvre les charmes de la vie dans la capitale. Alors qu’elle passe ses soirées avec... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (57) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman sous des allures de conte ressemble à un kaléidoscope des apparences et des faux-fuyants. Récit acerbe qui nous plonge dans l'odyssée d'une jeune fille croate devant fuir son île natale, l'île des paons direction Paris. Héra la narratrice se retrouve plongée chez sa tante où elle sera traitée comme une étrangère. Là-bas dans cette maison où règnent l'indifférence, une politesse dérangeante, le détachement et la morosité, le fils de sa tante et son oncle, Hugo, se lie d'amitié avec Héra. le petit garçon délaissé par ses parents n'aura de cesse de rechercher l'attention et la tendresse là où elles palpitent, près d'Hera. Projetée dans une jeunesse et une ambiance parisienne, Héra ne voit pas les dangers qui se profilent devant elle.

C'est dans l'oeil du paon que se trament les films de la vie, ce roman s'essaie à les délier un à un. Mettant en exergue la vision d'un monde artificiel où l'essence de la vie se joue devant nos yeux aveugles. Ironie du sort, Héra est photographe. Elle capture les instants de vie.

Tout en subtilités, l'auteure à travers ce premier roman s'attarde à un message métaphorique des peurs, des apparences, des non-dits jusqu'au mot final, la mort. le roman s'ouvre d'ailleurs par la mort de Titus, le paon majestueux d'Hera.

Je n'ai certainement pas cerné toutes les nombreuses subtilités dont fait preuve ce roman. Je l'ai survolé avec distance sans réellement arriver à m'attacher aux personnages, sans cerner d'émotions palpables. C'est un roman prometteur qui aurait, à mon sens, mérité un approfondissement de l'ordre des sentiments. Mais une lecture intéressante et agréable malgré tout.
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Héra vingt ans, quitte, sous la pression de son père qui veut la faire échapper à une malédiction, l'île des paons en Croatie. Elle sera hébergée à Paris par sa tante maternelle, Agathe, mariée à Laurent et leur fils Hugo et servira de fille au pair au couple. La jeune fille, d'abord solitaire et provinciale, sympathise avec Gabriel, l'instituteur d'Hugo, puis de quelques personnes du quartier le couple Henri, les pharmaciens et Édouard Quentin, l'étrange opticien. Grâce à Gabriel, qui fréquente les milieux artistiques, Hera reprend alors la photographie, et rencontre Georges, un énigmatique collectionneur d'art.

Grosse déception avec ce roman heureusement court...J'aurai dû me méfier de l'avis encourageant de David Foenkinos : ”Lilia Hassaine reussit une belle entrée sur la scène littéraire et fait preuve d'une grande originalité', alors que j'avais trouvé son roman la délicatesse plein de poncifs et de clichés, et que je retrouve chez cette l'auteure la même tendance...Elle débarque de sa campagne et se retrouve à Paris (on dévine l'appartement haussmanien), elle fréquente tous les lieux branchés où se croisent mannequins et artistes distingués et on la prend sous une aile protectrice pour la propulser comme photographe géniale...Beaucoup de hasards et de rencontres toutes plus improbables les unes que les autres, jalonnent desormais le parcours de la jeune femme.
Lilia Hassaine a peut-être voulu donner à son récit un air de tragédie comme le fait Laurent Gaudé, mais c'est raté...
Les quelques descriptions et des thèmes intéressants mais trop nombreux (le poids du passé, l'adaptation dans une famille, la dépression, la pédophilie) et mal exploités ne parviennent pas à sauver ce roman mal ficelé.
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Une écriture déstabilisante car hachée. Des rencontres entre personnages plutôt heurtées, sans véritable liaison, des croisements plutôt. En fait, j'ai eu l'impression d'assister à des rencontres survenant comme dans un jeu d'autos tamponneuses. C'était assez déconcertant.
Des personnages, eux, sans grande consistance, sans sentiments, froids, distants, vivant les uns à côté des autres mais pas ensemble, et pour lesquels on ne ressent aucune empathie.
Une intrigue sans relief, sans cohésion, qui avance mais platement. Une succession de faits sans véritable suspense, sans effets spéciaux. Tout est linéaire et prévisible. de nombreux thèmes abordés mais mal exploités comme l'orgueil, le couple, la pédophilie...
Et pourtant un roman que j'ai lu jusqu'au bout, sans vouloir le lâcher, emportée parfois par une écriture qui flirte avec la poésie, surtout quand elle décrit la nature.
Un roman étonnant qui se voudrait tragédie grecque ou conte philosophique, mais auquel il manque beaucoup d'attributs pour porter le titre. Donner le nom de héros ou dieu grecs aux personnages ne suffit pas.
Un ressenti bien mitigé donc !

Héra a été élevée par son père sur l'île aux paons, une île sauvage, près de Dubrovnik. Mais la malédiction règne sur l'île et pour empêcher que sa fille, alors âgée de vingt et un ans, n'en soit atteinte, il l'envoie à Paris. Là, elle découvre la ville, se crée un cercle d'amis, mais semble assez éloignée de la réalité des faits et des gens.
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Avec Lilia Hassaine, j'ai fait le parcours à l'envers.
J'ai déjà découvert cette brillante auteure grâce à son deuxième roman « Soleil amer », pour continuer avec son premier, un roman sur la vie d'Héra.


Cette fiction est très originale et tend plus vers le thriller psychologique. L'histoire de la douce jeune fille Héra qui commence dans un jardin d'Eden quelque part sur cette île en Croatie, va-t-elle se terminer dans un autre lieu moins paradisiaque ?
Ce sera à la lectrice et au lecteur de le découvrir.

Le roman, qui ressemble aussi à un conte mythologique, est partagé en quatre gros chapitres qui représentent les quatre saisons. J'ai trouvé qu'il était toujours écrit avec une grande poésie, mais peut-être un peu moins bien travaillé que « Soleil amer ». Nous sommes tout de même avec un premier roman.

Lilia a enchevêtré plusieurs histoires fortes, parfois fantaisistes qui peuvent paraitre pour certains lecteurs, presque invraisemblables.
Mais j'excuse volontiers les petites maladresses de l'auteure, car le récit fut pour moi, intense et captivant. Et j'ai été happé par ce mystère et ce suspens qui s'en dégageaient.


La vie d'Héra, le personnage principal du roman, commence donc comme un conte de fée, alors qu'elle vit sur son île des paons, sereine et calme avec son père Adonis.
Mais plusieurs évènements vont pousser Adonis à éloigner sa fille de l'île, comme pour l'éloigner d'un quelconque mauvais sort.

Héra va donc se retrouver seule en plein Paris et sera logée par sa tante Agathe.
La jeune fille va donc être très vite plongée au sein de cette famille bizarre, presque anxiogène.
Agathe n'est pas une femme avenante, peu aimable et qui a l'air d'être toujours fatiguée.
Elle forme un couple étrange avec son mari Laurent. Un homme taciturne qui est souvent absent et qui a des petites habitudes bien singulières.
Ce couple aux amours fatigués, ont un petit garçon Hugo. Celui-ci délaissé par une mère qui est las de s'en occuper, passe des heures tout seul, avec une grande mélancolie.

En échange du gîte, la tante va donc charger Héra de toutes les tâches ménagères de la maison et surtout de s'occuper d'Hugo. Un lien très fort va donc se créer entre cette jeune fille perdue dans la capitale et ce petit garçon en manque d'amour et de tendresse.


Pour se libérer de toutes les contraires de ses tâches quotidiennes et de son ennui, Héra va peu à peu découvrir Paris, s'adonner à sa passion qu'est la photographie et va faire petit à petit des rencontres, dont celle avec Gabriel, le maître d'école d'Hugo, surprenant lui-aussi.
Des rencontres parfois trop hasardeuses pour être honnêtes.
Mais Héra, qui souhaite à tout prix sortir de la grisaille de sa vie à Paris, qui souhaite aussi s'épanouir, s'accroche à ses nouveaux amis, à leur flatterie et à leur fausse bienveillance.


Héra va alors bientôt perdre pied à la réalité, sollicitée par une foule qui bourdonne autour d'elle et la grise. Elle oubliera les rares personnes sincères qui croient en elle et qui l'aiment vraiment
Et dans toute cette ivresse, la jeune fille aura à faire des choix.


Une suite d'évènements va se produire, des petits secrets seront percés en plein jour.
Héra aura telle un restant de lucidité pour prendre conscience qu'elle est peut-être, elle aussi, en danger ?
Et aura-t-elle les ressources nécessaires pour protéger son entourage et les êtres qu'elle aime ?
*


Il est 11h30, ce matin dans cette belle salle du château du Clos de Vougeot.
Je retrouve Lilia Hassaine avec toujours sa grande gentillesse et surtout son beau sourire. le monsieur que je suis, est encore tombé sous le charme de la jolie jeune femme !
Après un échange très touchant sur ce roman, je prends congé d'elle à regrets, en lui faisant un dernier signe.
Elle me répond en agitant à ce que j'ai cru voir une belle plume de paon.
C'était donc elle Héra ?
Elle m'avait attiré jusqu'à l'Olympe et j'avais évité la jalousie de Zeus.


Je redescendis parmi les hommes…


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Héra quitte la petite île de Croatie où elle réside sur les conseils de son père Adonis qui craint pour sa vie. Elle rejoint sa tante Agathe à Paris, où celle-ci habite avec son mari Laurent et son fils Hugo. Mais, au fil des saisons (et des découvertes d'Hera), l'atmosphère devient irrespirable dans le grand appartement où chacun cohabite sans véritablement échanger...Un premier roman à la plume précise et poétique. Les mots sont de vraies déflagrations et donnent corps à ce conte cruel, cynique, au cheminement inattendu et particulièrement dérangeant. Un auteur dont je lirai volontiers les prochains textes.
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Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
Donner envie d’apprendre à un enfant, maintenir l’éveil, le désir, et le jeu, répondre à chaque question avec patience, partager son amour des livres, susciter de nouvelles curiosités pour les plantes ou le Système solaire, ouvrir des fenêtres dans les esprits, afin qu’ils ne soient pas trop étriqués… Cet objectif est le plus ambitieux de tous : les maîtres d’école nous marquent toute une vie. 
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Derrière eux, deux influenceurs. Des jumeaux : Paolo et Roberto. Barbus, avec la même chemise de bûcheron déchirée sur le côté. A eux deux, ils comptent près de 700 000 abonnés sur les réseaux sociaux. ”Ça leur donne le droit de mal s’habiller, explique Gabriel à ses amis, qui lui demandent pourquoi l’injonction ”tenue de soirée exigée” ne s’applique pas à tout le monde. Paolo et Roberto photographient les photos de paons, puis se photographient chacun leur tour devant les mêmes photos de paons, puis s’en vont : ”Désolé les gars, on a une autre soirée. C’était cool. Thanks”.
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À l’euphorie succède la mélancolie, chez les caractères tourmentés. Il suffit d’un rien, d’un mot, d’une intuition, ou d’un imperceptible changement d’environnement, pour que ce genre d’individu se trouve perturbé, rongé par une angoisse indéterminée. 
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Le cliché ressemblait à une nature morte de Desportes, le peintre animalier. Le plumage de l’oiseau était serti de cent globes ronds et brillants, ocelles hypnotiques disposés avec soin sur toute la longueur de la traîne. Héra était fascinée par ces petites planètes qui habillaient la robe rousse du paon. La lumière du matin, diffractée par les lamelles des plumes, oscillait du vert émeraude au doré, moiré de reflets plus métalliques. Sur ses ailes, des centaines de plumes parsemées de perles claires, aussi éclatantes que les étoiles d’une nuit sans lune. Quant à l’herbier de sa fourrure, il avait la couleur ocre des feuilles mouillées d’octobre...
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Là, l'odeur fraîche du myrte embaume les sentiers toute l'année. Les grives viennent se régaler des baies couleur bleu nuit de cet arbuste au parfum poivré, dont les feuilles aromatisent les confitures et les viandes en sauce. Elles survolent chaque matin la brume légère.
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