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EAN : 9782210960305
384 pages
Magnard (03/06/2014)
4.05/5   57 notes
Résumé :
Charlotte, raisonnable et protectrice, Émilie, vive et impétueuse, Anne, sensible et douée de voyance, sont abasourdies: leur mère, disparue à la veille des grandes vacances, ne donne plus aucun signe de vie. Leur père doit partir en mission et n’a pas d’autre choix que de confier ses filles à ses beaux-parents.

En arrivant dans le manoir austère des Hauts-Vents, en Bretagne, les trois sœurs sont frappées par la dureté de leur grand-mère et le mutisme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Qu'un époux, Jean, qui larmoie, qu'une famille de petites soeurs en émoi ?
Rien que vous ne sachiez déjà,
chère Charlotte, pauvre Émilie

Les dons de vue exceptionnels de la jeune Anne ne lui révèle rien du mystère qui fît partir leur cercle familiale subitement à la dérive, comme un bateau ivre sous la tempête.
Mère, chère Mère, où es-tu ?
Après quel souvenir cours-tu ?
Marie s'est enfui un beau jour, ne laissant ni mot, ni explication, que l'ombre d'un chagrin sur les siens.
Pour sa sécurité, Marie a toujours interdit à la petite Anne d'exploiter ses visions. Peut-être lui auraient elles permis de la retrouver, de comprendre son départ.
Secouées, ballottées, les trois soeurs qui ont héritée des patronymes des soeurs écrivains Brönte, Charlotte, quinze ans, Anne, treize ans, Émilie, onze ans, tiennent bon la barre et accepte bon gré malgré d'être confiées à un grand-père et une grand-mère qu'ils ne connaissent ni d'Eve ni d'Adam, le temps que leur père retrouve la trace de Marie.
Les trois filles font alors connaissance avec le passé de leur mère dans cette maison de Bretagne des Hauts-Vents, logeant dans sa chambre, se faisant aimer des gens qui l'ont vu naître et grandir comme la brave cuisinière « Betsy », sa meilleure d'enfance Élise, dissipant ainsi peu à peu le voile qui couvre un passé familial un peu particulier, rempli de secrets.
Gladys, la grand-mère, est froide, directive, glaciale.
Bertrand, le grand-père, préfère la compagnie des autres et du jardin à celle de son épouse. le silence meuble leurs conversations invisibles pleines de rancoeurs
Émilie va faire la connaissance de Bastien, le petit-fils de Betsy et trouver une nouvelle cabane de jeu.
Anne va se lier à Gaëlle, la soeur de Bastien, et continuer à s'adonner à ses passions, le dessin et la photo.
Charlotte continue de se remplir des lettres, journaux intimes et photos souvenirs de sa mère. Incroyable ! Jadis, Marie a abandonné son promis de Bretagne, Hughes, a tourné le dos à ses parents et s'est enfuit de la maison pour rejoindre son véritable amour, leur père.
Les trois soeurs vont être un véritable rayon de soleil retrouvé dans cette grande maison du silence où les fantômes vont s'exprimer, peu à peu.
Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?

: Quel plaisir non contenu de retrouver l'auteure Yaël Hassan pour qui ce blog porte une affection littéraire toute particulière. Tout en revenant sur des thèmes qui lui sont chers, les relations générationnels et le poids du secret, forte est cette constatation pour avoir emprunté de multiples chemins tracés par son écriture, l'auteure arrive toujours à se renouveler et à créer ici une émotion toute nouvelle dans son univers.
L'illustration de couverture de Pierre Mornet colle parfaitement à ce sentiment d'amertume, de triste nostalgie, de joie douce amère autour du passé et des liens filiaux, déjà exploités par l'illustrateur et qui nous enveloppe tout du long.
Pierre Mornet marque également la couverture d'un esprit romantique, un ton passionné, propice à la rêverie, volontairement choisis par Yaël Hassan, citant d'ailleurs les soeurs Brönte et leur célèbre drame amoureux des « Hauts de Hurlevent » à différents endroits.
« Les demoiselles des Hauts-Vents » est un véritable drame familial et le départ de Marie va, un terrible mal pour un bien, permettre de renouer avec le passé, le déterrer pour l'enterrer dignement, raccommoder la déchirure et faire face aux élans de son coeur qui ne lâchent jamais.
Un jour, Marie a laissé à la maison des Hauts-Vents un bout de son coeur et les révélations sont multiples, les ados lecteurs le constateront. Cependant, la grande humanité qui émane de l'univers de l'auteur, chaude et vivace comme une flamme, planté au centre des histoires comme un phare, va encore percer les brumes du silence, guider ses héros vers la réunion par le passage de la parole- nous pensons particulièrement à « Il faut sauver Rahia », « Quand Anna riait » ou « Un grand-père tombé du ciel »-.
Les trois jeunes filles se complètent, Charlotte la bienveillante, Anne la rêveuse, Émilie la frondeuse et se montrent extrêmement attachante, solidaire de la détresse du père abandonnée.
Yaël Hassan ajoute un autre élément de filiation, le fameux don de Anne, transmis de mère en fille et qui n'est pas étranger à l'atmosphère chaotique de l'intrigue.
L'intrigue de la fiction est bien menée, sans lourdeurs, avec délicatesse, tact dans l'expression des sentiments et celle-ci doucement nous accroche vers la résolution du roman dont on espère évidement qu'il se termine bien. (Moi je sais, moi je sais!)
Entre joies et pleurs, un pur bonheur de tendresse romanesque à partager.
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Alors que la mère de Charlotte, Emilie et Anne disparait en laissant un mot, les trois jeunes filles doivent aller passer l'été chez leurs grands-parents qu'elles n'ont jamais rencontrés. D'abord accueillies froidement, l'ambiance se détend peu à peu en même temps qu'elles déterrent des secrets de famille...
J'ai vraiment apprécié ce roman jeunesse : l'écriture de Yaël Hassan y est très agréable, truffée de références aux livres des soeurs Brontë et l'histoire mêle habilement secrets de famille, enquête et don de médium.
Une lecture vraiment agréable !
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Les demoiselles Gauthier se nomment : Charlotte, Emily et Anne. Oui, comme les trois soeurs Brontë ! Et figurez-vous que ce n'est pas un hasard, car leur mère, Marie, a toujours été une grande admiratrice de ces jeunes et brillantes écrivains. Elle a d'ailleurs transmis à ses filles cette passion.
La soudaine disparition de Marie sème un profond trouble au sein de la famille Gauthier. Cette dernière a laissé un simple message leur demandant de ne pas s'inquiéter. Qu'a-t-il donc pu lui arriver pour qu'elle parte ainsi, abandonnant ses filles et son mari ? Ne pouvant s'occuper seul de ses trois filles, Pierre, leur père, prend la décision de les confier à leurs grands-parents maternels habitant le manoir des Hauts-Vents. Des grands-parents que les trois soeurs n'ont jamais rencontré, leur mère ayant rompu tout contact avec eux pour une mystérieuse raison...
Quel secret se cache derrière la disparition de Marie ? Charlotte, Émilie et Anne sont bien décidées à lever le voile sur ce mystère afin de retrouver leur mère et retrouver une véritable famille.
Je dois avouer que ce roman m'a d'abord séduit par sa magnifique couverture. L'illustration de Pierre Mornet a tout de suite attiré mon regard ! le titre m'a ensuite intriguée, titre faisant immédiatement écho aux Hauts de Hurlevent. L'humour, l'originalité et le mystère transparaissant dans le résumé ont fini de me convaincre de lire ce livre. Les clins aux livres des soeurs Brontë sont nombreux dans l'intrigue et rendent la lecture des plus originales et agréables. Les héroïnes sont pétillantes et l'intrigue prenante, même si manquant parfois de rythme.
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Yaël Hassan a encore frappé !

C'est d'abord la très jolie couverture qui m'a attirée, chez le libraire, mais il faut avouer que le titre n'est pas étranger à mon achat non plus.
J'avais adoré Les Hauts de Hurlevent, et j'espérais retrouver un peu d'Emily Brontë dans ce nouveau roman.

Je n'ai pas été déçue. On retrouve les secrets, les tragédies familiales... mais en même temps on reste dans un univers jeunesse, parfois drôle et léger.

Les enfants et préadolescents n'ayant pas encore lu le trio Brontë ne seront cependant pas perdus. Les références aux trois soeurs sont nombreuses mais elles sont expliquées. C'est l'occasion pour les jeunes d'apprendre des choses sur la littérature anglaise et, pourquoi pas, de s'y initier...

Le livre est rythmé, il y a beaucoup de dialogues, c'est un style très agréable à lire que celui de Yaël Hassan. Et pourtant, le roman est très visuel !

J'ai passé un excellent moment à la lecture de ce livre.

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Voilà un roman ado bien agréable !!!
Trois soeurs sont en plein désarroi : leur mère a subitement disparu, ne leur laissant qu'un message laconique et leur père se voir dans l'obligation de les envoyer passer l'été en Bretagne chez leurs grands-parents maternels qu'elles ne connaissent pas. le premier contact est plutôt glacial : leur grand-mère est très hautaine et le grand-père n'adresse plus la parole à sa femme... de nombreux mystères planent dans le beau domaine des haut-vents et Anne, la cadette semble posséder des dons de médium....
Entre mystères et non-dits cette famille va cheminer pour découvrir les raisons de la fuite maternelle.
Bien écrit comme toujours avec Yaël Hassan, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ces trois soeurs bien attachantes.
A partir de 11 ans
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critiques presse (1)
Ricochet
21 août 2014
On ressort ravi d'avoir tourbillonné avec des références littéraires, et un peu étourdi de la complexité propre à toutes les filiations. Au final, l'équation équilibrée réalisée par Yaël Hassan convainc parfaitement, et ce gros roman se lit à toute vitesse, fille ou garçon, dès 12/13 ans.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
"Qu'ils sont beaux mes Hauts-Vents ! s'extasiait-elle. Bon, d'accord, notre manoir n'est pas aussi romantique et majestueux que celui de Thornfield, mais je l'aime tant ! Lorsque, l'été, Hughes et moi grimpons sur la colline, tandis que sa maison apparaît trapue et massive et toute tarabiscotée, la mienne se dresse haute et fière vers le ciel. Mais c'est l'hiver que je la préfère, quand les vents la battent de toutes leurs forces, que les volets claquent et grincent et qu'elle résiste à leurs assauts. Oui, j'aime cette maison de tout mon cœur ! Le jour où je devrais en partir sera sans doute le plus triste de ma vie..."
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Dire que c'est ici que Maman est née et a grandi, soupira Charlotte. Ca ne ressemble quand même pas à un bagne ! J'avais peur de me retrouver dans un endroit sordide comme ...
- Les Hauts de Hurlevent ? dit Emilie.
- Oui, sourit Charlotte, je trouve que ça ressemble à la description qu'en fait Emily Brontë dans son livre. Et vous vous souvenez de l'arrivée de Jane à Thornfield, dans Jane Eyre ? demanda-t-elle à ses cadettes tout en extrayant de son sac un exemplaire fatigué.
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- [...] Au fait, Anne, quand elle t'est apparue, Claire, elle t'a dit quelque chose ?
Émilie avait lancé la question à la légère pour faire diversion, mais au lieu de cela, Anne pâlit brusquement.
- Anne ? fit Charlotte.
- Oui... nous avons parlé. Elle m'a dit qu'elle était la petite des Hauts-Vents.
- Et quoi encore ? demande Émilie, interloquée.
- Elle m'a dit qu'elle voulait que sa mère la libère...
Anne ferma les yeux, essayant de se remémorer les propos exacts :
- ... Qu'elle la laisse partir... qu'elle la délivre... Qu'elle voulait pouvoir fermer les yeux et s'endormir à jamais... Je lui ai alors demandé ce que Grand-Mère devait faire pour la libérer, et elle m'a répondu : en aimant les vivants...
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‒ Alors, tu peux me dire en quoi ma grand-mère est une sorcière ?
‒ À vrai dire, j’en sais rien ! Mais il paraît qu’il se passe de drôles de choses les jeudis, ici.
‒ Quelles drôles de choses ?
Bastien haussa les épaules en signe d’ignorance.
‒ Depuis que je suis tout petit, j’en entends parler. Tous les jeudis soirs, au lieu du dîner, ma grand-mère doit préparer un buffet à l’intention des invités de Madame. C’est toujours les mêmes qui sont là.
‒ Et alors, je ne vois pas où est la sorcellerie dans tout ça !
‒ Au village, certains disent qu’ils font des messes noires.
‒ C’est quoi ça, des messes noires ?
‒ C’est un rite satanique.
Émilie haussa les épaules.
‒ N’importe quoi ! Grand-mère nous a dit que les jeudis, ils jouaient au bridge, elle et ses amis !
[...]
Émilie frissonna.
‒ Et c’est vrai que si vous êtes là c’est parce que votre mère a de nouveau disparu ?
‒ Pourquoi « de nouveau » ? C’est la première fois qu’elle disparaît.
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Le lendemain soir, les trois sœurs trouvèrent l'occasion de monter au grenier. Bertrand et Gladys sortaient, invités à dîner chez leurs amis Édith et Régis.
- Et nous, on sent le gaz ? Pourquoi on n'est pas invitées ? avait protesté Émilie auprès de Bertrand.
- D'abord parce que c'est un dîner entre adultes et ensuite parce que vous vous y ennuieriez profondément ! conclut Bertrand.
- Et ensuite, poursuivit Émilie, parce qu'ils ne doivent pas avoir trop envie de nous voir. Nous sommes quand même les filles du type qui a piqué la fiancée de leur fils !
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