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Esprits tome 1 sur 3
EAN : 9782390061090
318 pages
Reines-Beaux (04/07/2016)
3.89/5   9 notes
Résumé :
Après avoir perdu la fortune familiale aux affres d'un médium charlatan, l'inventeur Henry Strauss est bien décidé à prendre le contrôle sur « l'autre-monde » grâce à la science. Tout ce dont il a besoin, c'est d'une véritable demeure hantée pour prouver que sa Séance d'Électro-spiritisme fonctionne bel et bien. La lettre d'un puissant industriel, Dominic Gladfield, semble représenter la réponse à toutes ses prières. Sa proposition ? Un concours opposant la science... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
19e siècle, Etats-Unis, nord de l'Etat de New York.

Dominic Gladfield, propriétaire de Château Reyhome, veut transformer le manoir en complexe hôtelier pour clientèle aisée. Or, le lieu est hanté par l'esprit de l'ancien propriétaire, Francis Reyer, qui, quelques années plus tôt, s'est suicidé après avoir sauvagement assassiné sa femme Martha et ses deux enfants. Gladfield a alors l'idée d'organiser un concours pour nettoyer les lieux, entre deux types de spécialistes : médium et scientifique.

A la mort de son père, Henry Strauss s'est vu ruiné et abusé par Isaac, un médium. Il voue depuis une haine tenace à cette profession et a créé l'Electro-séance, sorte de machine servant à piéger les fantômes et les esprits. Il est assisté de sa jeune cousine de 16 ans, Jo.

Jeune amérindien, Vincent Delombre est un médium clairgoûtant, c'est à dire qu'il reçoit les impressions par le goût. Traumatisé par sa dernière mission, il n'a accepté de participer au concours que sur l'insistance de Lizzie Devereaux, son associée, médium également. Il est de suite attiré par Henry.

Les deux équipes vont alors s'affronter pour tenter de piéger l'esprit de Reyer, mais vont se rendre compte qu'il est peut-être nécessaire de s'allier, l'adversaire étant plus fort que prévu, d'autant que certains évènements tendraient à prouver que le surnaturel n'est pas le seul ennemi dans la demeure...

Le roman aborde le thème de l'acceptation en général, que ce soit la couleur, le sexe, l'orientation sexuelle ou l'origine ethnique, dans l'Amérique du 19e siècle. Nous vivons l'histoire du point de vue de Vincent et d'Henry et suivons ainsi leur rapprochement physique. Autant j'ai apprécié la personnalité de Vincent, dont le courage le pousse à protéger ceux qui lui sont chers (et les autres...), autant j'ai eu envie de baffer Henry, sorte de petit coq campé sur les ergots de la science et ses certitudes.

Le roman comporte cependant beaucoup (trop) de mots manquants, d'erreurs de prénoms (Vincent regarde Vincent en lui demandant, par exemple...) qui m'ont un peu gênée dans un livre passé entre les mains de traducteurs et correcteurs de maison d'édition.

Mais l'univers est intéressant, les scènes de traque paranormale sont bien décrites et j'ai déjà le tome 2, je vais donc continuer, sachant que l'une des autres séries de cet auteur fait partie de mes coups de coeur.
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À l'adolescence Henri fut traumatisé par un escroc qui a dépouillé sa mère au décès de son père et a abusé de lui, alors qu'il se faisait passer pour un médium prétendant transmettre les volontés de son père. Afin que plus jamais cela ne se reproduise il a inventé un équipement scientifique permettant de dialoguer avec les fantômes. Cependant il lui est difficile de convaincre du sérieux de son invention et de trouver les fonds qui permettraient de le produire.
Vincent est un puissant médium, mais depuis qu'un esprit a tué son maître il y a six mois, il n'ose plus exercer, cependant l'argent fait défaut et son associée le force à accepter d'exorciser un château dont le propriétaire promet une forte récompense à celui qui réussira, sachant qu'ils seront en concurrence avec quelqu'un qui utilise une méthode scientifique, celui-ci n'est autre qu'Henry Strauss.
Arrivé sur place Vincent et son associée vont donc se trouver confrontés à Henri et sa jeune cousine qui l'assiste, les rapports initiaux sont assez tendus, notre scientifique étant persuadé d'avoir affaire à des escrocs, mais assez vite les deux hommes vont se rapprocher et vivre une liaison, saura-t-elle résister au maléfique esprit qui hante les lieux, et même restera-t-il quelqu'un de vivant après une nuit d'horreur ? …


Une romance m-m classique dans une ambiance de "château" hanté dans les États Unis du XIXème siècle. L'autrice est familière de ce siècle et l'écriture y est adaptée, à la romance elle mêle une intrigue surnaturelle dans laquelle s'imbriquent des intérêts divergents et le racisme commun face aux noirs et aux amérindiens, sans compter le rejet de ceux qui voudraient assumer leur genre ou leur sexualité.


Rien d'extraordinaire, un mélo respectant les règles du genre et facile à lire, cependant l'écriture est fluide, adaptée au cadre de l'action et les ébats sexuelles restent circonstanciés et peu invasifs. Un livre qui devrait satisfaire les amateurs du genre …
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Quelques jours à peine après avoir lu ce livre, au moment d'écrire mon billet, j'en avais à peu près tout oublié, ce qui n'est psa forcément très bon signe. Pourtant, j'aime beaucoup Jordan L. Hawk, du coup je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé avec cette lecture.

On se trouve dans un univers qui de base est tout à fait à mon gout, assez typique de l'auteur qui aime beaucoup placer ses histoires dans des Etats-Unis à une époque plutôt flou, généralement à la bascule entre le XIXème et le XXème siècle.
Alors que le pays est très réceptif aux médiums, Henry, lui, est persuadé qu'il peut s'occuper des esprits via la science. Ayant besoin d'argent pour développer ses machines, il accepte de participer à un concours dans une maison hantée où, en compagnie de sa cousine Jo, il sera opposé à un duo de médiums cherchant eux aussi à redresser la barre après la mort de leur mentor.

On est dans un affrontement entre deux pensées diamétralement opposées portées par deux personnages qui n'ont absolument rien en commun. Pour autant, il n'y a aucune violence entre Henry et Vincent, les deux hommes semblant surtout fatigués de lutter contre l'adversité et cet espèce de concours est un petit peu leur dernière chance avant de sombrer.
Heureusement, ils ont à leur côté deux jolis personnages féminins, Jo d'un côté, Lizzie de l'autre, qui restent leur meilleur soutien respectif.

L'ambiance est sombre et réussit bien à retranscrire le danger qui s'installe peu à peu dans cette demeure isolée où règne une atmosphère malsaine. Ca commence assez légèrement (si on excepte le prologue assez dramatique) puis on monte peu à peu dans l'horreur avec un danger qui augmente, des esprits qui deviennent agressifs, mais on comprend assez vite qu'une menace bien humaine est aussi présente.
J'ai bien aimé ces deux axes, la frontière entre le réel et l'imaginaire devient parfois assez compliquée à déterminer et les thèmes traités sont nombreux, notamment à travers les personnages secondaires.

C'est un peu dommage que le personnage d'Henry finisse par être autant insupportable. Je comprends bien qu'il a traversé certaines difficultés dans sa vie mais il est parfois terriblement agaçant, d'autant plus quand on le compare à Vincent qui n'a pas eu, lui aussi, une existence tranquille mais qui sait se montrer bien plus bienveillant.

Premier tome d'une saga, ce livre peut se lire de façon tout à fait indépendante, l'intrigue générale étant bouclée, et il saura sans aucun doute satisfaire tous ceux qui sont friands de ce genre d'histoire, même si je l'ai trouvé pour ma part assez anecdotique.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Des personnages à l'opposés. Deux univers très différents. Science moderne contre science occulte.
Lorsque qu'un concours est organisé au château, site témoin de meurtres sanglants, afin de départager Mr Delombre et mr Strauss devrait être plutôt simple. du moins c'est ce que pensait nos protagonistes. Mais qui à dit que c'était chose aisée d'être confronter au mal de ce château. Surtout que si en plus le passé et les sentiments s'en mêlent. ..

Un roman très sympa à lire. L'intrigue nous tient en haleine tout du long. Pas une minute d'ennui malgré que tout ce passe au château .
Il y a beaucoup de romance, moi qui ne suis pas habitué cela ne m'a pourtant pas gêné. Au contraire je pense que cela était nécessaire. Avoir quelques moments de repits étaient bienvenues.
Âmes sensibles s'abstenir.
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J'ai adoré ce livre du début à la fin ! L'histoire est très intéressante et bien menée, les personnages bien construits, très différents les uns des autres. On goûte à une diversité avec une métisse et un amérindien dans les personnages principaux ce qui est plutôt rare dans les MxM. L'écriture est très agréable, mêlant pensées et actions avec un bon rythme.
J'ai lu ce livre en quelques heures et vais de ce pas me jeter sur la suite. Une très bonne surprise !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Apparemment, monsieur Strauss était plus profond que ce que Vincent s’était imaginé. Évidemment, l’homme avait directement commencé par l’insulter… mais au moins s’était-il excusé. Il avait même paru honteux d’avoir pensé ainsi, ce qui avait désolé Vincent plus que de coutume. Sans parler de la rougeur qui avait fleuri sur sa peau pâle, et qui avait rendu Vincent songeur, au point de se demander à quoi il ressemblerait, nu, dans les affres de la passion.
Surtout lorsque cette rougeur s’était accentuée lorsqu’ils s’étaient serré la main, et qu’il avait remarqué de quelle manière le regard de Strauss s’était attardé sur lui une seconde de plus qu’il ne l’aurait dû. Vincent avait grandi dans un endroit où identifier un sodomite pouvait faire la différence entre un repas chaud et une bastonnade, et il était prêt à parier jusqu’au dernier sou du prix promis par Gladfield que Strauss était l’un de ces hommes.
Ce qui pouvait s’avérer utile. Peu importe que Vincent trouve admirable la manière dont Henry Strauss traitait sa cousine, il s’agissait toujours de la compétition, de quelqu’un qui désirait remplacer l’ensemble de la profession médium par ces espèces de gadgets empaquetés dans les caissons. Un brin de flirt subtil pour le déstabiliser pourrait faire l’affaire.
Sans oublier que cela lui procurerait une distraction bienvenue.
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Il devait être ferme. Il le devait.
— Je… je devrais y aller. Je ne vou… voudrais pas priver mademoiselle Prandle de votre compagnie plus longtemps.
Delombre pencha la tête :
— Mais ce n’est pas avec mademoiselle Prandle que je veux faire ça, dit-il.
Et avant qu’Henry ne puisse faire davantage qu’entrouvrir les lèvres pour lui demander ce à quoi il faisait référence, Delombre l’embrassa.
Ses lèvres pleines bougeaient sensuellement contre celles d’Henry, tandis que leurs corps se pressaient l’un contre l’autre. La bosse ferme de l’érection de Delombre appuyait contre la hanche d’Henry, et ce dernier gémit involontairement et, Ô Dieu, que ça lui avait manqué. Il n’avait jamais embrassé aucun des hommes dont il profitait dans les allées, et les lèvres de Delombre touchaient les siennes comme la pluie un sol asséché. Le médium avait le goût de la cannelle, un goût chaud, et sa langue explora celle d’Henry avec un soin qui lui coupa les jambes.
Delombre s’écarta, le souffle court. Il lâcha le bras d’Henry d’une main, pour faire courir doucement son pouce sur les lèvres de sa proie. Henry mordit à l’hameçon, le léchant, mais il ne pouvait détourner le regard des yeux sombres. C’était de la folie – de la bêtise –, c’était comme avec Isaac.
Et pourtant, il ne pouvait pas s’arrêter.
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— Nous ne connaissons pas les détails de ce cas d’apparition.
Vincent toucha l’amulette par réflexe, un disque d’argent froid sous le coton doux de sa chemise.
— Nous savons que c’est assez grave pour que l’endroit soit inhabitable. Je ne peux pas, Lizzie.
— Tu peux.
Elle demeura silencieuse jusqu’à ce qu’il ramène son regard sur elle. Elle était assise avec les mains repliées devant elle, ses longs doigts entrelacés, une expression inflexible sur le visage.
— Ne fuis pas tes dons. C’est la dernière des choses que Dunne aurait voulues.
— Je suis quasi sûr que la dernière chose qu’il aurait voulue pour moi soit d’arrêter de l’étrangler, cracha Vincent. Mais ce souhait ne lui a pas été accordé non plus.
Lizzie cilla comme s’il l’avait giflée. Mais son regard implacable demeura fixé sur lui.
— Tu ne l’as pas tué. Le fantôme l’a tué.
— En portant ma peau.
Il se leva, la chaise claquant sous lui.
— Que se passera-t-il si cela se reproduit ? Dunne est mort. Tu penses qu’il voudrait que tu prennes les mêmes risques ?
— Bien sûr que non.
Elle détourna enfin le regard, les épaules basses.
— Mais il voudrait que tu apprennes de cette expérience, non que tu te prives de vivre.
— Tu ne sais pas ce qu’il aurait voulu.
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Monsieur Delombre était clairement un Peau-Rouge, avec une peau cuivrée et des cheveux noirs, longs et brillants. Des sourcils épais flottaient au-dessus d’un regard si sombre qu’il était difficile de voir où commençait l’iris et où finissait la pupille. Il possédait un large nez, des lèvres pleines, et des pommettes hautes. Un manteau vert bouteille boutonné seulement en haut laissait voir sa montre à gousset, et la chaîne, ainsi que la veste à motif en dessous. Cet accoutrement raffiné dissimulait mal la musculature fine qui se cachait en dessous.
Henry déglutit pour tenter d’évacuer la sécheresse soudaine de sa bouche. Cela faisait vraiment longtemps qu’il n’avait pas cédé à ses pulsions, pour se trouver attiré par un médium, peu importe qu’il soit beau ou non. Delombre utilisait certainement son magnifique visage et ses formes pour prendre le dessus sur ceux qui étaient assez fous pour l’engager.
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Peut-être devait-il abandonner ses recherches au sujet du monde des esprits. Se consacrer à d’autres chemins inventifs qui tendraient moins à susciter un mur de scepticisme et de dédain. Mais comment l’aurait-il pu, alors qu’il était si proche du but ?
Il avait besoin de quelque chose pour s’apaiser ce soir. Il savait où étaient les hommes auprès desquels il trouverait… eh bien, non de l’amitié, mais du réconfort. Quelques instants dans une allée sombre avec la main d’un autre homme autour de son sexe dissiperaient sa déception du soir.
Ou il en résulterait une autre sorte de déception. Ses dernières relations l’avaient laissé plus déprimé que détendu.
Peut-être était-ce dû au fait de voir Arthur marié et heureux. Qu’est-ce que cela lui ferait, de vivre une telle relation ? D’être avec quelqu’un qui se soucierait de lui, qui voudrait plus qu’une main anonyme ou une bouche au fond d’une allée ?
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