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EAN : 9782373090680
350 pages
L'Echappée (01/02/2020)
3.25/5   2 notes
Résumé :
« Dans ce livre, nous avançons l’idée que si des décennies de rébellion contre-culturelle n’ont rien changé, c’est parce que la théorie de la société sur laquelle repose l’idée contre-culturelle est fausse ».
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Paru en 2004, « Révolte consommée. le mythe de la contre-culture » a été réédité en 2020 par les éditions « L'ECHAPPEE ». Les auteurs, Joseph Heath et Andrew Potter, sont canadiens et spécialistes de philosophie politique.
Ils examinent les rapports entre les principes des « rebelles contre-culturels » et l'affirmation de la société de consommation en Amérique du Nord. Ils démontent les idées rebelles au regard de l'enracinement du libéralisme économique. Loin de s'y opposer, la contre-culture a renforcé et participé à la « victoire » du système libéral en favorisant l'individualisme et la liberté. Les exemples avancés sont nombreux et touchent le monde artistique, les comportements en société (vêtements, goûts, choix du lieu d'habitation…). Ils illustrent, parfois avec ironie et humour, la vie dans le monde nord-américain. Toutefois, le développement ne colle pas toujours avec le contexte européen et les exemples choisis "parlent" moins au lecteur français.
La démonstration est étayée par de nombreuses références de philosophes, sociologues. Elle est étoffée, développée et provoque réflexion .
La préface et la postface actualisent, avec clairvoyance, le propos. Les évolutions technologiques ont déclenché de nouveaux comportements et la consommation de biens matériels a évolué vers de nouveaux produits virtuels.
Au final, le livre interroge le lecteur-citoyen-consommateur. Sa lecture paraît digne d'intérêt, mais demande, cependant, un certain recul.
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Révolte consommée, le mythe de la contre-culture, de J. Heath et A, Potter : un essai doté d'une argumentation intelligente et d'une étonnante propension à l'auto-critique et où des personnalités comme Naomi Klein ou ce clown de Michael Moore y sont habilement décrié. Comme tous les bons essais, on est pas d'accord avec tout, mais il est source de réflexions. Et non : la révolution ne sera pas télévisée (comme le chantait si bien Gil Scott-Heron), elle ne se passera pas dans les légumes bio ni sur internet d'ailleurs...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dans ce livre, nous avançons l'idée que si des décennies de rébellion contre-culturelle n'ont rien changé, c'est parce que la théorie de la société sur laquelle elle repose est fausse. Nous ne vivons pas dans la Matrice, ni dans le spectacle. En vérité, le monde qui est le nôtre s'avère beaucoup plus prosaïque. Il est composé de milliards d'êtres humains, dont chacun poursuit une conception plus ou moins plausible du bien, tente de coopérer avec les autres et y parvient à des degrés divers. Aucun système unique et global n'intègre tous ces éléments. Il est impossible de brouiller ou de faire exploser la culture, parce que la culture ou le système n'existent pas. Il n'y a qu'un ensemble d'institutions sociales, provisoirement réunies par le hasard, qui répartissent les avantages et les inconvénients de la coopération sociale de façon parfois juste, mais aussi, parfois, de façon injuste. Dans ce monde-ci, la rébellion contre-culturelle n'est pas seulement inutile, elle est contre-productive. Outre le fait de détourner une bonne partie de l'énergie et des efforts qui pourraient être consacrés à des initiatives permettant d'améliorer concrètement la vie des gens, elle encourage le mépris systématique à l'égard de ces changements progressifs. (pp.28-29, édition l'Échappée, 2020)
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Cobain ne put jamais concilier son engagement envers la musique alternative avec le succès populaire de Nirvana. Il finit par se suicider pour sortir de l'impasse, préférant s'arrêter avant que la dernière bribe d'intégrité ait disparu, et éviter de renier totalement ses principes. Ainsi pourrait-il rester fidèle à sa conviction que "le punk rock, c'est la liberté". Mais il négligea d'envisager la possibilité que tout cela ne fût qu'une illusion ; qu'il n'y a ni alternative, ni grand public, ni relation entre musique et liberté, ni principes à renier. Il n'y a que des gens qui font de la musique et d'autres qui en écoutent. Et si vous faites de la bonne musique, les gens voudront l'écouter. Alors, d'où vient l'idée qu'il faut être un artiste alternatif ou un auteur maudit pour être authentique? (p. 32, édition l'Échappée, 2020)
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"La rébellion contre-culturelle -les rejets des normes de la société dominante- est devenue une source de distinction considérable. Dans une société qui valorise l'individualisme et méprise le conformisme, être un rebelle devient la nouvelle catégorie "qui fait chic"."
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