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4,19

sur 5328 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'apocalypse pour la société humaine, plus d'électricité, plus d'essence, plus d'approvisionnement en épicerie... Un virus, des guerres, une tempête ? on ne sait pas... Nell et Eva vivent seules avec leurs parents dans une maison construite par le père, loin de tout, au milieu de la forêt. L'une danse, l'autre est prête à entrer à Harvard quand leur monde vacille...
Beaucoup de critiques élogieuses sur Babelio à propos de ce conte et pourtant, je n'ai pas vraiment accroché. J'y ai trouvé un peu trop de poncifs dans l'histoire de ces deux jeunes filles. Et s'il n'en restait plus que deux humaines sur Terre, ce seraient elles ? Bof... je suis trop socialisée pour adhérer au projet.
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SPOILER ALERT (merci à lolokIII de m'avoir recadrée)

Dans la forêt paru il y a plus de vingt ans aux Etats Unis est arrivé en France il y a deux ans. ca se lit vite et bien et c'est une dystopie heureuse : on peut vivre avec sa soeur et son bébé dans la forêt, se nourrir de glands, d'herbe et des ressources du potager. de leur passé heureux, il ne leur reste que des conserves, trois poules qui pondront allègrement pendant tout le roman, une source et un jerrican d'essence qui servira à brûler la maison qui les a abritées à la fin.
C'est poétique au sens où parler de la nature à ceux qui en sont coupés irrémédiablement est ressourçant, mais quelle tristesse de n'avoir jamais goûté auparavant ce bonheur à la portée de tous.

Qu'est-ce qui plaît tant dans cette robinsonnade féministe pour faire de ce livre un succès vingt ans après sa parution ? Difficile à dire en lisant les critiques des lecteurs.
Pour la dystopie, j'en connais de plus réalistes et moins charmantes (LA ROUTE, STATION ELEVEN, NOTRE VIE DANS LES FORETS) ; pour le survivalisme, bien d'autres aussi : INTO THE WILD, SUkkWAN ISLAND
Pour la robinsonnade féministe, je ne vois que Le grand jeu de Céline Minard...qui m'avait fortement déplu par son irréalisme, pas même poétique.
Alors oui, c'est peut-être ce qui plaît, pas d'homme dominateur (l'un s'en va et l'autre est chassé...après un viol tout de même), juste un père qu'on a enterré, juste deux soeurs qui donnent la vie...et regrettent un peu que ce soit à un garçon.
Une ode positive à l'autarcie, à l'autonomie ("tu n'appartiens qu'à toi"), aux valeurs de coopération familiale (le reste du monde n'existe plus, les voisins sont partis et on ne paie plus d'impôts comme Thoreau), une fin heureuse et malgré tout beaucoup d'ambigüités qui modèrent un récit qui serait par trop idyllique : la mère n'aimait pas la forêt dont elle avait peur, le père meurt dans un accident dû à son imprudence malgré son ingéniosité et ses valeurs "décalées", les soeurs se disputent et/ou ont des relations incestueuses.
Je ne comprends toujours pas l'engouement pour ce livre dont la construction fait beaucoup penser à celle de beaucoup de séries actuelles avec des retournements de situations à la limite de la cohérence psychologique ou narrative (les traces d'ours ou de bottes, le feu de forêt...des amorces aussi vite oubliées que décrites) mais qui soutiennent l'intérêt du lecteur. Mais cela m'a donné l'envie de lire sa majesté des mouches de Golding (jamais lu) et Foe de Coetzee, et de relire vendredi ou les limbes du pacifique de Tournier. Beau programme.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Dans un monde apocalyptique sans électricité, sans essence Nell et Eva deux adolescentes deviennent orphelines et doivent apprendre à survivre dans une maison isolée au milieu d'une forêt. Comment se passer de l'essentiel ? Prise de conscience du gaspillage quotidien quand on ne manque de rien. Ces deux jeunes femmes vont prendre conscience de tout ce qui leur manque.
La diminution de leurs vivres va les amener à revenir à des reflexes primitifs. Elles vont apprendre à découvrir que la nature environnante constitue un garde manger exceptionnel pour qui connaît les plantes. Au fur et à mesure du roman, elles apprennent à vivre comme les indiens qui peuplaient cette forêt il y a de très nombreuses années. Un roman passionnant qui amène à s'interroger sur la décadence de notre société de consommation. Revenir aux sources est peut-être la recette du bonheur ?
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Je suis étonnée par l'enthousiasme que suscite ce roman de Jean Hegland. J'en ai entendu parler à la Grande Librairie et le sujet, bien que traité régulièrement dans la littérature, m'a d'emblée intriguée. Deux soeurs, Nell et, Eva, se trouvent isolées dans leur habitation familiale située en bordure de forêt, coupées du reste de la ville où plus rien ne fonctionne: ni électricité ni téléphone ni transports ni service public. Les gens fuient au nord-est des États-Unis, bercés par l'illusion de trouver une parade à cette catastrophe qui ne dit pas son nom.
Je dois avouée que les cent premières pages de ce livre m'ont profondément ennuyée surtout en raison du procédé narratif. L'histoire est racontée du point de vue de Nell, la plus jeune des soeurs sous forme de journal et celle-ci est souvent plongée dans l'évocation de souvenirs quand elle ne compulse pas son encyclopédie. Eva, l'aînée s'adonne à la danse au rythme de son métronome à défaut de musique. C'est très lent, j'imagine que c'est voulu mais j'ai eu du mal à m'intéresser au sort des personnages. Puis à un moment, quand Nell et Eva découvrent la désolation qui règne sur la ville, le roman décolle, trouve son rythme et monte en puissance. Il m'aura fallu patienter mais peut-être qu'un livre, cela se mérite...
On partage alors pleinement les émotions des deux soeurs, les tensions qui surgissent pour organiser leur survie. On les voit découvrir la forêt sous un nouveau regard et apprendre petit à petit à s'en faire un allié.
Même si l'impression laissée au final est positive, sur un thème similaire, je conseillerai davantage la lecture du roman de Marlen Haushofer "Le mur invisible" qui m'avait emportée bien plus loin et bien plus haut.



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Le premier sentiment qui m'a frappé au fils des pages est la férocité. Un récit intransigeant, froid où la moindre émotion est cadenassée et lorsqu'elles s'échappent, c'est l'explosion assurée. Une immersion qui a des airs de fin de monde, Jean Hegland ancre dans cette fiction qui ressemble, à s'y méprendre, à une prémonition. Plus de courant, d'essence, la fermeture des écoles, des magasins, les maladies, retour à la sauvagerie et à la débrouillardise. Pourtant, au coeur de la forêt, la famille de Nell et Eva s'organise. Loin de tout, l'isolement forcé a des allures de paradis. La rudesse de la déchéance s'estompe face à celle de la nature. Les mois s'étiolent et les tragédies frappent. Nell et Eva sont désormais seules. L'une rêve de ballet et l'autre de grandes études. Mais leur garde-manger se rappelle à leurs bons souvenirs et leur rythme de vie sera bouleversé.


Ici, rien n'est d'idyllique. La vie agreste leur demande une certaine rigueur, réflexion, endurance et ingéniosité. Elles s'adaptent, innovent. Elles résistent. Elles écoutent la forêt, la regardent avec un nouveau regard et vivent en communion totale. Une osmose aussi magnifique que terrifiante, car l'erreur ne pardonne pas. Les rêves s'envolent pour s'ancrer dans un quotidien où la brise, l'éclat de l'eau, les nuages, un rayon de soleil, le craquement d'un arbre deviennent une réalité salvatrice et bienfaitrice.


Le récit déstructuré apporte ce sentiment de recul et de peur. Il est bien difficile de ressentir une certaine compassion envers les personnages. Une barrière invisible culpabilisante jette ce froid polaire. Aucune chaleur ressentie comme le feu ténu qui réchauffe les murs, les mains et les coeurs de Nell et d'Eva. La nature s'invite dans chaque interstice. D'abord silencieuse, timide, effacée, elle s'ouvre telle une corolle pour transmettre la vie, la ressource, la chaleur. Elle accueille sans jugement et donne en retour. C'est une explosion. Les descriptions sont omniprésentes offrant une visualité enchanteresse. Il y a ce quelque chose de beau, de merveilleux et d'unique. Tout se joue dans le frémissement d'une feuille, le jeu de lumières, l'attention mutuelle. Et c'est ici que réside la beauté du roman. Dans cette puissance de la plus petite particule, dans cet espoir du changement, dans l'abnégation et dans l'abandon. Une beauté sauvage où le monde se redessine selon une autre perspective.


Lu dans le cadre du challenge #annéeauvert de @daphnebouquine. (Thème du mois de janvier : arbre).
Lien : https://desmotspourtoujours...
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voici un roman qui traite d'une expérience limite que la littérature revisite régulièrement : confrontées à la fin de la vie telle qu'elles l'ont connues, pour des raisons qui sont à peine évoquées et restent en grande partie mystérieuses, deux soeurs, Nell et Eva doivent apprendre à vivre sans le confort de la modernité, sans même savoir ce qu'il advient du reste de l'humanité. sur la même thématique, j'avais été bouleversée par la lecture du Mur Invisible de Marlène Haushofer, et par contraste, ce roman m'a semblé moins puissant dans son évocation de la confrontation de l'homme à la dure tâche de devoir trouver du sens à un quotidien de labeur, de survie et de relation quasi exclusive avec la nature, à la fois menaçante et pourvoyeuse de nourritures. au final, c'est une lecture plutôt agréable, mais dont le style est malheureusement plutôt plat et sans grand intérêt.
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A la fois, douce et dure immersion dans l'univers post apocalyptique.....
L'écriture est fluide, certes un peu longue à des moments, mais agréable.... L'histoire de cette famille est touchante et prenante... Ces parents qui élèvent leurs deux filles loin de la ville et qui s'organisent comme ils peuvent lorsque le monde devient que l'ombre de lui-même....
Ayant une soeur, je me suis immédiatement identifiée à ces deux héroïnes principales, Neil et Eva... je me suis posée des questions personnelles telles que : Qu'est-ce qu'on ferai à leurs places? Comment on réagirait face aux deuils, drames, et déchéance de la société? J'étais vraiment lancée..... puis arrivée au 2/3 de ce beau roman il y a LA scène qui m'a "totalement coupée l'herbe sous le pied". .
A partir de là, je ne me suis plus du tout identifiée à ces deux soeurs, ni plus posée aucune question.... j'ai lu pour savoir la fin mais sans plus aucune conviction...
De plus de nombreuses questions restent en suspens.....
Je met 2,5/5 pour l'écriture, pour cette place qu'à la forêt dans ce roman, tellement présente que l'auteure en fait un personnage à part entière, et pour cette lourde atmosphère qui nous suit tout le long du roman......
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J'ai beaucoup aimé la première partie de ce livre c'est une bouffée d'oxygène , le retour aux choses simples loin de la société de consommation ,la transmission parents-enfants .La deuxième partie du livre est plus hostile ,l'instinct de survie prédomine et l'ambiance a changé .
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Et bien, non, ça n'a vraiment pas été le coup de coeur attendu. J avais lu tellement de bonnes critiques que je me suis jetée dans ce livre.
Alors oui, on peut largement se projeter. Mais j'ai trouvé beaucoup trop de longueurs à mon goût ou alors c'est peut être la construction du récit.
C'est dommage car j ai vraiment l impression que ça aurait pu le faire !
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C'est l'histoire de deux soeurs vivant en autarcie dans la forêt après une catastrophe mondiale.
L'histoire est contée du point de vue de Nell, la soeur aînée, comme un journal intime.
La première partie du roman dresse plutôt l'ambiance et le contexte de l'histoire.
La seconde partie est plus intime et centrée sur les deuxsoeurs quant à leur survie dans la forêt.

Voilà pour le background.

De mon point de vue, j'ai apprécié l'écriture de l'auteur, très fluide et poétique. C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'ai pas abandonné la lecture.
Je me suis sentie proche des réflexions intérieures de Nell et j'ai été saisie par le réalisme de certaines scènes du roman.
En revanche, j'ai trouvé le rythme du roman très lent et j'ai rencontré parfois quelques petites injonctions moralisatrices qui m'ont un peu dérangées pour un roman qui se veut libératoire.



Et vous, comment avez vous vécu cette histoire ?


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