Très bon thriller métaphysique tout aussi intriguant que son titre, «
LE ROI MORT » s'adresse par exemple aux lecteurs qui comme moi apprécient les ambiances dérangeantes et se complaisent dans des montées dramatiques inéluctables.
Si les premières lignes peuvent faire preuve d'un certain humour noir avec une description à la première personne du tout début d'une vie (on pense à la «
Métaphysique des tubes » d'
A. Nothomb) on vire vite dans le CHOQUANT («
American Psycho » de
Bret Easton Ellis et toutes les ambiances de
S. King).
Et malgré cela, on a affaire à un « page turner » (incroyable pour un premier roman !) qui nous emporte dans un cadre familier, bien délimité. le découpage des premiers chapitres n'est ni trop court ni trop long. On s'interroge si on en commence un autre à chaque fois. Après ça on est piégé et on ne lâche plus le livre ! L'arrivée épisodique de nouveaux personnages participe au côté FEUILLETONNANT du livre. Un teaser au chapitre à venir, c'est excellent !
Les descriptions auraient pu être plus longues, j'ai parfois eu la sensation que l'auteur était coupé dans son élan ; des digressions supplémentaires dans son STYLE ne m'auraient pas dérangé : descriptions des physiques, du château, du handicap d'Iphigénie.
Certains points sont carrément INTRIGANTS : d'où viennent ces prénoms (quel est celui du narrateur), où sont les dialogues ?
Même dans la longueur, pas de temps MORT (le thème principal), car au dernier tiers nous attendent encore des déménagements, des nouvelles rencontres et des nouveaux sujets (les sans-abris).
Jusqu'à la scène finale qui ne déçoit pas : très réussie, très cohérente.
Vous aurez compris que j'ai apprécié et passé un très bon moment : j'ai trouvé ça original, DÉRANGEANT (dans le bon sens), j'appréciais ouvrir le livre et lire les pages simplement.