48 . Et là j'en entends deja hurler à la mort , jubilant , trépignant , la bave aux levres , à l'idée d'ouvrir un bouquin deux fois plus meilleur que la série 24 h Chrono! Halte au feu , les balles sont creuses ! Ici , foin de Jack Bauer électrisé et toujours sur la breche mais plutot son frangin , Axel , qui d'une phrase lapidaire non dénuée d'une certaine lucidité , reprendrait l'une de ses chansons dans le but de synthétiser cet énorme gachis : qu'on m'oublie...
Herbert adore broder sur des themes récurrents . Ici , place au énieme récit catastrophe !
Véritable uchronie post apocalyptique , 48 présentait tous les ingrédients du p'tit moment sympatoche ! Londres , 1948 , ville dévastée par la seconde guerre mondiale et la derniere folie meurtrière du vilain petit moustachu Allemand décidemment bien mauvais perdant : des missiles bactériologiques ayant décimés la quasi-totalité de la population Britannique ! Seuls quelques élus , heureux porteurs du groupe sanguin salvateur AB négatif , ont pu gagner leur ticket pour revenir en deuxieme semaine et tenter , une fois encore , d'échapper à une menace d'un tout autre genre : Hubble ! Quoi , un gros télescope tueur en série ? Non , pire ! La peste écarlate ! Un peu comme l'eau sauf qu' elle fait mourir , la méchante . Hubble , petit aristo facho , entouré de sa milice de néo-nazis , les chemises noires , se refuse à passer l'arme à gauche et est bien décidé à donner la chasse aux survivants afin de leur pomper leur fluide corporel et ainsi , faire la nique à cette vilaine faucheuse qui lui tend tant sa faux meme pas aiguisée que c'est un coup à choper le tétanos en plus ! Moi , faire une croix sur la choucroute , la truffade de cigogne sur son coulis de framboises et Derrick , jamais ! La solution de cet apprenti Docteur , transfuser le sang de ces fugitifs dans son propre corps et ainsi devenir immortel et pourquoi pas , sur un malentendu , le maitre du monde , arf , arf , arf ! Rire sarcastique sardonique satanique . Oula , oula , ça fait peur !! Fin mélange , non , grotesque mélange de Je Suis Une Légende et du Magazine de la Santé , ce bouquin ne décolle jamais ! Ou alors , tel le noble et majestueux Orville dans Bernard et Bianca – je sais , autant de culture , ça peut foutre les jetons – l'on volete sur quelques pages pour finalement se rétamer sur un récit tristement répétitif et navrant de clichés ! La cavale de ce petit groupuscule ne parvient jamais à susciter l'adhésion . Cachette – découverte – panpan t'es mort – fuite – recachette – redécou...Aussi surprenant qu'un cadeau au pied du sapin à Noël ! Et que dire des personnages...Ben pas grand-chose justement ! Des protagonistes à la profondeur abyssale d'un Greg le Millionnaire – qui ne le serait finalement pas mais chuuuut , c'est un secret - des grands jours ! Creux , sans intérêt...Manichéenne et convenue au possible , cette histoire peut s'avérer plaisante pour peu qu'on l'aborde sous l'angle de la fumisterie . Là , oui , c'est un sans-faute ! Herbert et son récit , c'est un peu Sisyphe et son petit caillou ! Les efforts sont peut-etre louables mais n'entrainent , finalement , qu'ennui et tristesse devant autant de banalité . le lecteur , telle la petite souris dans sa roue , voire le marathonien du dimanche sur son tapis roulant pour les plus sportifs d'entre nous , finit par se mettre au diapason d'une histoire qui n'avance pas et dont il n'attend que le mot fin libérateur , signe d'une délivrance bien méritée lui permettant alors de voguer vers d'autres cieux bien plus cléments . La déception est d'autant plus grande qu'elle nous est infligée par un conteur de renom ! Est-ce vraiment le meme écrivain qui publia , en son temps , La Trilogie des Rats ,
Fog ,
le Secret de Crickley Hall , Mon Curé chez les Nudistes ? le doute est permis...
48 : en quarantaine !!
Ou alors à prendre au 48e degré , et encore...
A noter que ce récit parut dans la collection Piment ! Toujours bon de finir sur une blagounette...