Vous ai-je déjà dit que j'étais fan des écrits de Martine Hermant ? Oui, je sais bien, à plusieurs reprises même, mais je le répète car cette conteuse hors pair, cette poétesse à la plume alerte, n'a pas son pareil pour attirer un public toujours conquis. Quant à Thierry Ballay, je ne le connaissais pas mais ces illustrations viennent enrichir superbement ce texte. Alors, justement, parlons un peu de ce texte…
À mi-chemin entre la légende et le conte, il narre l'histoire d'une jeune femme, Marie, à une époque qui ressemble fort à ma période de prédilection (qui a demandé laquelle ?). Bon, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, il s'agit du Moyen Âge. Marie vient de vivre quelque chose d'éprouvant : voir celui qu'elle aime, celui qui a dû lui promettre monts et merveilles sur l'herbe tendre ce jour où ils se sont tant enlacés, en épouser une autre. Ce Pierre va déclencher son ire. Et la rancune féminine peut aller très loin… surtout que ce vaurien n'a pas dû remarquer un détail : Marie a la chevelure flamboyante, la marque des sorcières… Elle part à la recherche de sa mère et devient Bufarelle. Son coeur saigne. Sa vengeance sera terrible. Tout le village doit payer, tous ceux qui se sont ainsi moqués d'elle. Tout le monde ? Non, car il faut que la transmission se fasse, que quelqu'un reprenne le flambeau, le buffadou, ce roseau symbolique… On a beau être une sorcière, on n'en reste pas moins femme et les sentiments peuvent parfois reprendre le dessus.
Cela ne vous étonnera pas si je vous dis que j'ai adoré. J'ai eu de l'empathie pour cette pauvre Marie, j'ai eu envie de l'aider à aller punir les fautifs et je l'ai presque soutenue en tant que sorcière, c'est dire !
Reprenant une légende, un objet traditionnel, Martine Hermant a sorti de son chapeau un superbe texte qui vous envoûtera.
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