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EAN : 9782847342208
775 pages
Tallandier (24/01/2008)
4.03/5   17 notes
Résumé :
De leur naissance en Terre sainte au XIIe siècle jusqu’à nos jours, Sylvain Gouguenheim retrace l’épopée des chevaliers teutoniques, ces « moines-soldats », conquérants et bâtisseurs, devenus des princes temporels dans leur état de Prusse.

Si les Templiers sont connus de tous, au prix parfois de légendes tenaces, la « maison de l’hôpital des Allemands de Sainte-Marie de Jérusalem », l’ordre que l’on appelle plus couramment « teutonique », est peu évoq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
5 avril 1242 Alexandre Nevski, fils du grand-prince russe Iaroslav (gouverneur de Vladimir), massacre les Chevaliers Teutoniques et les Chevaliers Porte-Glaives sur les glaces du lac Peïpous, à la frontière de l'Estonie actuelle...

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L'ordre Teutonique est fondé en Terre Sainte, à Saint-Jean-d'Acre, du temps des Croisades, et reconnu comme Ordre hospitalier dès 1191 par le pape Clément III.

À l'origine simple communauté religieuse charitable venant en aide aux pèlerins chrétiens malades, il est réorganisé en ordre militaire vers 1192 et obtient la reconnaissance officielle du pape Innocent III en 1198. Il est composé pour l'essentiel de chevaliers allemands ou teutons.

Le premier grand maître - Heinrich Walpot - est élu en Terre sainte où il fait bâtir une église et un hôpital.

Un siècle plus tard, en 1291, la prise d'Acre par les Mamelouks oblige les croisés à quitter la Terre sainte et contraint l'ordre à reconsidérer sa mission.

Les chevaliers décident de se replier sur leurs possessions de Prusse et de Livonie, où ils luttent déjà contre les populations païennes d'Europe orientale. Les chevaliers de Dobrin s'étant révélés impuissants à christianiser les Prussiens, Conrad de Mazovie proposa, en 1226, à Hermann von Salza, quatrième grand maître de l'Ordre, les provinces de Culm et de Livonie en échange de son aide.

Le pape Innocent III lance, au même moment, les Croisades baltes. En un an, les chevaliers conquièrent les provinces de Warmie, de Nantangie et de Bartie ; ils fondent, ainsi, l'État monastique des chevaliers teutoniques. Ils bâtissent, également, de nouvelles villes telles que Thorn (1231), Königsberg (1255) ou Marienburg (1280), dont ils font leur nouvelle capitale en 1309. L'Ordre teutonique fusionna, en 1237, avec les Chevaliers Porte-Glaive (ou Ordre de Livonie), ce qui lui permit de se renforcer et d'étendre ses possessions. Les Chevaliers Porte-Glaive conservèrent, néanmoins, une autonomie au sein de l'ordre.

La consolidation et l'émergence au sud du royaume de Pologne, christianisé et uni depuis 1386 au grand-duché de Lituanie par mariage dynastique, menace directement la suprématie des chevaliers dans la région.

Le tournant est atteint lorsque la crise larvée entre les deux ennemis héréditaires éclate en 1410. La bataille de Grunwald (ou de Tannenberg) voit une coalition lituano-polonaise dirigée par le roi Ladislas II Jagellon écraser l'armée des Teutoniques. La bataille fait plus de 13 000 morts dans les rangs de l'Ordre, parmi lesquels le grand maître Ulrich von Jungingen. La situation est cependant sauvée par le commandeur de Schwetz, Henri de Plauen qui, en s'enfermant dans le château de Marienbourg, va résister à toutes les attaques des Polonais. le traité de Thorn (Toruń, en polonais) restaure le statu quo ante bellum (même situation qu'avant la guerre).

Une guerre civile se produit au début de la deuxième moitié du XVe siècle. Les adversaires des chevaliers se tournent vers le roi Casimir IV de Pologne en 1454. Marienbourg est définitivement prise par les Polonais cette même année. le grand maître se réfugie alors à Königsberg, qui devient ainsi la nouvelle capitale. À l'issue de la guerre de Treize Ans, le second traité de Thorn (1466) cède la Prusse royale (partie ouest) et la ville de Dantzig (Gdańsk) à la Pologne, et fait de l'État teutonique un vassal de cette dernière. Les chevaliers ne disposent plus à ce moment que de la Prusse originelle (partie est), sur laquelle ils ne sont plus souverains, puisque vassaux des Polonais. Ce dernier revers ne fait que confirmer l'inéluctable décadence de l'ordre.

***
A voir : Alexandre Nevski, film épique soviétique réalisé par Sergueï Eisenstein présenté en 1938 et sa musique de Sergueï Prokofiev, qui relate le combat des chevaliers teutoniques contre Alexandre Nevski, lors de la bataille du lac Peïpous

source : wikipédia
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Je dois avouer qu'il y a tres longtemps que j'avais eu l'occasion de lire un livre d'historiographie comme celui-ci,et je dois avouer que j'ai parfois du m'accrocher pour ne pas abandonner alors que je désirais depuis un certain temps mieux connaitre les chevaliers teutoniques
J'ai eu du mal avec les descriptions des conquêtes en Europe de l'est,avec les traites et lois obtenues par ces chevaliers pour etre reconnu au meme point que les chevaliers templiers
J'aurais aime davantage de recherches concernant leurs faits a Jérusalem,et aurais grandement apprecie en apprendre plus sur les chevaliers qui constituaient cet ordre,leurs faits et gestes,leurs faits d'armes
Indépendamment de mes envies,cet ouvrage est tres bien documente,avec un vocabulaire accessible
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Très bel ouvrage de Sylvain Gouguenheim sur les chevaliers teutoniques. Très riche, il nous présente ici un véritable monument sur cet ordre de chevaliers qui a marqué l'histoire de la Prusse et de la Pologne.
J'ai particulièrement apprécié la richesse des sources et les points de vues opposés. J'aurais aimé plus d'illustrations et de cartes car c'est une zone que je ne connais pas et dont les repères géographiques me sont flous.
Pour les averties.
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Sylvain Gougenheim nous offre dans cette masse de connaissances ( ≈ 650 pages ) une synthèse aboutie sur l'ordre des chevaliers teutoniques . L'auteur , spécialiste et médiéviste de renom use d'un style clair , érudit et agréable. Les chapitres sont découpés en thèmes allant de l'économie de l'ordre à la croisade balte ( 1230 - 1283 ) . Les cartes bienvenues permettent une meilleure appréhension de l'histoire de la région si peu connue dans nos contrées . Cet ouvrage est un réel " must have " qui trouvera sa place dans toute bibliothèque de passionné du moyen âge
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J'ai lu, relu et annoté ce livre très ciblé. Il a contribué à la documentation de mon roman " Yrmeline ou le chant des pierres".
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dès les premières années de la présence des Teutoniques, des villes sont fondées, en Culmerland et en Pomésanie : Thorn (1231), Culm (1232-1233), Marienwerder (1233), Rehden (1234), Graudenz (1234), Elbing (1237), Memel (1254), Königsberg (1255). Plusieurs de ces fondations furent ensuite déplacées, comme le montre l'exemple de Culm. La grande apostasie et la guerre des années 1260-1283 ralentirent un mouvement qui reprit ensuite de plus belle et ne se démentit pas jusqu'à la fin du XIVème siècle.
[...]
Au début du XVème siècle, la Prusse comptait désormais une soixantaine de villes, le Culmerland une quinzaine et la Pomérélie vingt.
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Un espace qui n'était pas sacre le devint par simple translation d'une des reliques les plus venerees.Alors que l'on appelle les combattants a s'acquitter de leur dette envers le christ,mort pour eux sur la croix,et dont les souffrances sont redoublees par celles qu'endurent les convertis,voila que cette douleur fondatrice du christianisme devient presente,physiquement palpable,dans une nouvelle chretiente,incorporee au monde ou le christ a souffert et ou il doit regner.La nouvelle terre du christ est sanctifiee par le bois de la croix
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Vidéo de Sylvain Gouguenheim
Quel fut le rôle de l'empire byzantin dans l'essor culturel de l'Europe latine à l'époque de l'art roman ? C'est à Byzance, en effet, que fut recopiée la quasi-intégralité des œuvres de l'Antiquité grecque. Et c'est dans la cité impériale que la culture antique continua pendant des siècles à servir de socle à l'enseignement scolaire, la paideia παιδεία certes réservée à une élite. Ce bagage byzantin fut transmis aux cours royales et aux abbayes de l'Europe à l'époque romane. On rencontre ainsi les influences artistiques byzantines à travers toute l'Europe des Xe-XIIe siècles, dans les vallées de la Meuse ou du Rhône, en Allemagne, jusque dans les royaumes scandinaves. De nombreux textes antiques furent alors traduits en latin puis commentés. Les routes et les intermédiaires humains par lesquels cette transmission s'est effectuée montrent un couloir de circulation reliant la Sicile, l'Italie du Sud, la vallée du Rhône, la cour de Champagne, les abbayes d'Île-de-France et de Normandie, le monde rhénan... C'est toute l'influence byzantine sur le monde latin, visible dans les fresques et les enluminures, dans la transmission d'ouvrages, d'abord religieux, puis savants que retrace dans cet essai magistral Sylvain Gouguenheim.
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>Religion>Histoire et géographie de l'église>Les ordres religieux dans l'histoire de l'Eglise (94)
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