AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B0072CYHBC
Balland (30/11/-1)
4/5   3 notes
Résumé :
in8, bon etat, couverture un peu salie, dedicace envoi de l'auteur, 347p, 1999, Balland
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après LauraVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je crois que je n'ai jamais eu autant de mal à rédiger un avis. Oui, je sais, je le dis souvent, mais là, j'ai vraiment l'impression que les difficultés ont été insurmontables. J'ai presque eu envie de présenter mes excuses à l'éditeur parce que vraiment, je n'y arrivais pas. Et de là à dire que je suis satisfaite de ce que je rédige, c'est non. J'essaie simplement de ne rien changer à mes habitudes.
Premier écueil (et de taille) : je ne savais pas vraiment qui était Guillaume Dustan (merci de ne pas trop rire) à qui ce livre est dédié. En 1999, j'étais très occupée par le CAPES, et l'actualité littéraire me passait vraiment par-dessus la tête.
Deuxième écueil (toujours de taille) : ce genre de romans m'est totalement étranger. Je n'en ai pas lu avant, et il est probable que je n'en lirai plus jamais après. L'auto-fiction, très peu pour moi - je n'ai pas lu un seul roman de Christine Angot, et je ne ferai rien pour y remédier.
L'oeuvre est découpée en plusieurs parties. Un avant-propos explique les différentes strates de création, les modifications du projet initial. Suivent les quatre parties de anciennement intitulé Gris de Garonne, Ecoute (des dialogues bruts), ce que je nomme le journal de Laura et L'autre Paul, un court polar. Ou comment je gagne du temps en détaillant le livre.
Laura est l'histoire de Laurent, de sa construction - Laura est Laurent, sa part féminine. Laurent aime les hommes, Laurent aime un homme, et j'ai envie de dire que cela ne nous regarde pas. Dans son avertissement à la troisième partie du livre (le journal de sa publication en fait), l'auteur dit : "Je demande à tous les gens qui me connaissent de ne pas lire ce livre." Je comprends parfaitement pourquoi en le lisant, et j'ai de très nombreuses fois entrecoupé, arrêté, suspendu ma lecture parce que même si ce texte est publié, j'ai des scrupules à lire ses confidences intimes, sur sa vie de couple, sur sa vie intime, sur sa vie sexuelle qui se mèlent à sa difficulté à accepter son homosexualité et sa versatilité. Même si un auteur vous invite à tout savoir de lui, je n'en avais pas forcément envie. Je n'ai pas forcément envie non plus de détailler ce qui nous est raconté - ce n'est pas scrupule par rapport aux personnes qui me lisent, mais c'est qu'en temps que femme, je me sens très éloignée de ce qui nous est narré.
Pourtant, Laurent Herrou nous parle de sa part féminine, de son statut de "femme au foyer" (ce que je n'ai jamais été), de ses difficultés à accepter son homosexualité, de la culpabilisation que ses parents font peser sur lui, surtout parce que son frère est gay lui aussi. Encore un fait qui m'est étranger - parce que j'ai toujours grandi dans l'idée qu'il fallait accepter ses enfants tels qu'ils étaient, et non tels qu'on voulait qu'ils soient.
Reste à savoir pourquoi l'auteur raconte ceci. J'écarte la volonté d'être trash (je me trompe peut-être) car l'écriture est sincère, nomme les choses, les actes mais n'a pas une volonté de choquer, d'exhiber, juste d'être au plus près... de la réalité, y compris en racontant des faits apparemment banals. Au milieu d'une lecture qui me mettait mal à l'aise, j'ai presque ri quand il a été question de l'horoscope du jour.
Au delà de la parution d'un premier roman (et il est rare de lire le questionnement de l'auteur-en-devenir) se trouve aussi la question du positionnement : Laurent Herrou a été publié dans une collection ouvertement gay et ne se satisfait pas de ceci. Il voudrait être un auteur, point, ce que je comprends très bien.
Laura se termine par un court roman policier, L'autre Paul. le personnage, claustrophobe dans son propre corps (j'ai beaucoup aimé cette formule) me fait penser au héros de Transfixions de Brigitte Aubert. Pourtant, ce narrateur anonyme mène une vie sans joie, se donnant à des hommes dont il espère l'amour, et n'obtenant en retour rien (au mieux). Une seconde narratrice prend la parole, après une ellipse narrative, Valentine. Tout comme le premier narrateur, sa vie n'est que désespérance, jusqu'à ce qu'elle rencontre Paul. Elle peut dire enfin : Je parlais peu, mais je vivais, moi. J'ai préféré cette partie de l'oeuvre, sans doute parce qu'elle est la plus accessible.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je parlais peu, mais je vivais, moi.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : homosexualitéVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature LGBT Young Adult

Comment s'appelle le premier roman de Benjamin Alire Saenz !?

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers
L'insaisissable logique de ma vie
Autoboyographie
Sous le même ciel

10 questions
42 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeune adulte , lgbt , lgbtq+Créer un quiz sur ce livre

{* *}