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EAN : 978B001C7KP96
Amyot (30/11/-1)
5/5   4 notes
Résumé :
La première traduction de cet ouvrage majeur vit le jour en 1862. Non seulement elle mettra en lumière de très beaux poèmes des VIIe, VIIIe et IXe siècles, mais aussi, grâce à la vaste introduction qui les précède, l’étonnante poétique des Thang. Les règles de cette singulière métrique exigent, en effet, une adéquation du fond et de la forme telle que l’Occident n’en a jamais connu. Le poète devait accorder le dessin même des idéogrammes à leurs sons et le tout à l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une introduction idéale à la poésie chinoise
C'est en 1862, que parut cette première traduction française, réunissant un florilège des plus grands poètes de l'époque Tang; époque que l'on reconnait comme l'apogée de la forme poétique chinoise. On y trouvera une fort utile introduction d'Hervey-Saint-Denys sur "L'art poétique et la prosodie chez les chinois"; introduction indispensable si l'on considère les difficultés intrinsèques à la traduction. La restitution de cet art poétique unique semble présenter en effet et pour bien des raisons, des difficultés quasi insurmontables que des traductions plus récentes semblent avoir voulu démontrer par l'absurde de leurs affligeantes vacuités. C'est donc bien par la grâce du talent poétique et littéraire qui lui était propre qu'Hervey-Saint-Denys nous permet d'avoir un aperçu effectif de l'art de Li Po (Li-Taï-Pé), Tu Fu (Thou-Fou) et de quelques autres parmi les plus grands poètes de cette époque (618-907). On notera que c'est de ce moment de civilisation, remarquable à bien des égards, que le Japon puisera l'essentiel des structures fondatrices de sa propre histoire ; l'architecture des temples et bâtiments de Nara, par exemple, étant directement d'inspiration Tang.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un bateau de cha-tang avec des rames de mou-lan ;
De jeunes musiciennes sur les bancs, avec des flûtes d’or et de jade ;
Du vin exquis dans des coupes mille fois remplies ;
Emmener avec soi le plaisir, et se laisser porter par les flots.

Les immortels m’attendent, montés sur leurs cigognes jaunes,
Tandis qu’insouciant et tranquille, je vogue au milieu des mouettes blanches.
Les sublimes inspirations de Kio-ping nous restent comme un monument qui s’élève à la hauteur des astres ;
Que sont devenus les tours et les pavillons du roi de Tsou, jadis accumulés sur ces collines désertes !
Quand l’ivresse m’exalte, j’abaisse mon pinceau, j’ébranle de mes chants les cinq montagnes sacrées,
Je suis joyeux et je suis fier, je me ris de toutes les grandeurs.
Puissance, richesse, honneurs, quand vous serez d’assez longue durée pour que je vous estime,
On verra donc le fleuve Jaune partir de l’Occident pour couler vers le Nord.
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Que sont devenus les tours et les pavillons du roi de Tsou, jadis accumulés sur ces collines désertes!
Quand l'ivresse m'exalte, j'abaisse mon pinceau, j'ébranle de mes chants les cinq montagnes sacrées,
Je suis joyeux et je suis fier, je me ris de toute les grandeurs.
Puissance, richesse, honneurs, quand vous serez d'assez longue durée pour que je vous estime,
On verra donc le fleuve Jaune partir de l'Occident pour couler vers le Nord.
Li Taï Pé
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Les feuilles bruissent agitées par le vent; la jeune lune est déjà couchée;
La rosée répand sa fraîcheur bienfaisante. Accordons nos luths au son pur.

Les ruisseaux se glissent dans l'ombre, caressant les fleurs de la rive.
Les constellations silencieuses étendent sur nos têtes un dais étoilé.
Thou Fou
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Si la vie est comme un grand songe,
A quoi bon tourmenter son existence !
Pour moi je m'enivre tout le jour,
Et quand je viens à chanceler, je m'endors au pied des premières colonnes.

A mon réveil je jette les yeux devant moi :
Un oiseau chante au milieu des fleurs;
Je lui demande à quelle époque de l'année nous sommes.
Il me répond : A l'époque où le souffle du printemps fait chanter l'oiseau.
Li Taï Pé
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Combien pourra durer pour nous la possession de l'or et du jade?
Cent ans au plus... Voilà le terme de la plus longue espérance.
Vivre et mourir une fois, voilà ce dont tout homme est assuré.

Écoutez là-bas sous les rayons de la lune, écoutez le singe accroupi qui pleure tout seul sur les tombeaux;
Et maintenant remplissez ma tasse, il est temps de la vider d'un seul trait.
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