Knulp est l'histoire d'un vagabond libre comme l'air, malade et en fin de vie le livre se compose de trois parties distinctes
La première narre sa sortie d'hôpital et l'accueil chaleureux d'un ami parvenu et installé dans la société qui tient à le dorloter et l'inciter à prendre vie sédentaire
knulp essaie de reprendre goût à la vie et surtout à son indépendance
mais les conditions ne sont pas suffisantes pour rester chez son ami et il repart à la sauvette.
La seconde le voit retrouver un compagnon de route avec lequel il fait un bout de chemin Ils se sépare de lui, à la suite d'une beuverie de son ami et sur une divergence de vue sur le sens de la vie spirituelle.
La troisième partie montre
Knulp affaibli, au terme de sa vie. Malgré l'empressement d'un ancien camarade de classe, médecin qui essaie de le soigner , il reprend la route pour mourir libre
Ce livre ressemble à «
Narcisse et Goldmund » avec ce vagabond qui se veut libre et veut vivre sans contraintes . Il accepte avantages et inconvénients de cette liberté. Cela pourrait être la suite sans le coté discussions théologiques bien que la religion, plutôt vie spirituelle, soit présente en arrière fond .
On retrouve ce vague à l'âme du vagabond et ces interrogations constantes sur le but de la vie surtout lorsqu'il faut faire ses comptes. Celle-ci ne se résume pas à un simple confort matériel mais elle nécessite une pensée sur ce qu'il est bon de faire ou du moins souhaitable sans souvent y parvenir.
Il est à noter que
Knulp est dit possédé de dons : d'une part il est plaisant avec autrui et plaît aux femmes et d'autre part il est cultivé ce qui facilite son vagabondage ce qui pose quand même le personnage
Les dons facilitent la vie, surtout nomade
Les échanges avec ses interlocuteurs sont assez simples voire simplistes et les arguments des deux parties se défendent Il est donc difficile de juger la pensée de Hesse sur le bien fondé d'une vie libre .
Toutefois la fin, dialogue avec dieu en aparté, laisse penser que tout revient à dieu le point de départ . Celui-ci compatissant lui donne l'absolution.
Knulp a fait ce qu'il fallait faire et a apporté joie et bonheur à ceux qu'il a côtoyé
Chacun son rôle: le saltimbanque est là pour apporter l'esprit de liberté qui manque au sédentaire et ce, sous la houlette de dieu.
Raisonnement quelque peu tiré un peu par les cheveux de Hesse. La liberté est-elle vraiment « libre » si c'est dieu qui la conçoit dans un monde déterminé par lui où en deçà duquel il n'y a rien ?
Belles pages qu'on apprécie par leurs simplicités et leurs accessibilités mais qui portent moins à la réflexion que «
Narcisse et Goldmund » Cette pensée « libertaire» , et c'est irritant, est malheureusement remise dans un contexte qui englobe tout : dieu !