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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je suis en train de relire Knulp après l'avoir énormément apprécié il y a 17 ans : un petit (115 pages) chef d'oeuvre.
Un homme vagabond, libre, désinvolte et désintéressé, voici le portrait de Knulp. Personnage attachant et attirant, empreint de liberté et de rêves qui met de côté les conventions sociales. Un grand moment de réflexion sur la solitude et l'échec au sens large.
A lire et relire.
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Knulp est un roman court publié en 1915 par le grand écrivain allemand naturalisé suisse , Hermann Hesse .Ce dernier est connu comme pacifiste ,poète ,peintre .Il s 'agit d ' un romancier de grande renommée .
Son roman ,Knulp narre l 'existence d 'un homme qui sort
de l 'hôpital .Il est vieux , usé , fatigué par ses multiples errances et la maladie , la tuberculose .
Knulp est une personne très attachée à sa liberté .Il est contre le conformisme et les conventions sociales et tout ce qui entrave la liberté .Il est contre les dogmes et il n 'est affilié à aucune chapelle .
Ce roman on le lit comme une apologie de la liberté ,de la désinvolture . Il s 'agit d 'un dilettante , un homme désintéressé . Il mène une vie de bohémien : il veut vivre libre comme le vent .
A la fin du récit ,, faisant le bilan de sa vie , Knulp dialogue
avec Dieu .Il meurt apaisé dans la neige .
Un très beau livre dédié à la Liberté !
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Ha ! quel fainéant, pique-assiette, vagabond, ce Knulp. Ce pourrait être un sentiment bien légitime, après tout, dans un premier coup d'oeil ; et après quoi, finalement, comment ferions-nous d'un seul l'amalgame d'un tout universel quand on nous dit que l'âme n'est pas à l'échelle du constructeur et qu'à chacun tient sa légende. Ça fait penser à la feuille blanche où naît, au fur et à mesure, le trait sous l'impulsion, la naissance, l'enfance et la finalité figurant l'état adulte. Knulp ne donne-t-il pas l'essentiel de sa personne si l'on considère comme évanescente, l'humanité, exclusivement employée à produire ? Altruisme et bonhomie cheminent en son coeur et nous attachent, un bel après-midi, dans un temps très court, en quelques cent pages seulement.
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De Hesse Hermann je n'en connaissais que le nom, jamais eu la chance de croiser l'un de ses romans. C'est chose faite par un heureux hasard de circonstances, je me suis retrouvée à fouiner dans un rayon d'une petite librairie et ô merveille, la couverture d'emblée m'a séduite, et le résumé encore plus. Je suis assez vagabonde dans l'âme, et le personnage de Knulp ne pouvait que me plaire.
Aussitôt acquis, j'ai commencé la lecture de ce petit bijou de littérature. J'aime l'ambiance, le style, et la philosophie qui s'en dégage. Faut-il regretter les choix de sa vie ? Quand arrive la fin du chemin, il n'est plus de faire marche arrière. C'est un peu cela que Knulp tente d'éclaircir et avant de tirer sa révérence, il a ce besoin de revoir une dernière fois le décor de ses jours anciens, de ses bonheurs, et amitiés, mais aussi ses erreurs, et bien sûr tous les paysages, bosquets et autres petites chose de la nature qui charment tant Knulp et moi même. Et la belle , la plus précieuse de toute : sa liberté, fidèle compagne de toute une vie ! Diantre, aurait-il été aussi jovial si Knulp s'était établi dans les conventions, avec femme et enfants ? C'est parfois la question que ses amis lui posent ou lui-même.
C'est une belle histoire, un beau personnage aimable, poli, propre, et honnête loin de l'image qu'on pourrait avoir d'un vagabond. Son errance ne lui a jamais ôté son côté coquet ni sa bonne humeur.
En résumé, je suis très heureuse de cette trouvaille, et je vais poursuivre la lecture de cet auteur sans aucun contexte.
Il n'y a pas à dire, les auteurs de cette époque savaient nous offrir un certain charme, une certaine teneur qu'on a parfois du mal à retrouver dans les auteurs actuels, du moins c'est mon ressenti. Ou est-ce cette période qui correspond à mes affinités littéraires ?
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Ne va quand même pas croire que tu as inventé le mariage. Il lut tant qu’il fit assez jour, quelques feuillets de sa bibliothèque de route. Celle-ci se composait de poésies et de maximes qu’il avait recopiées et d’une petite liasse de coupures de journaux. La bible est vieille et autrefois on ignorait bien des choses qui sont connues de nos jours. A l’époque dont je parle nous étions encore dans la force de l’âge. Il lui arrivait souvent de philosopher, de peser le pour et le contre puis d�ndonner brusquement ses raisonnements. Il avait beaucoup lu - Tolstoi en autres - mais il ne savait pas toujours établir une nette distinction entre un bon raisonnement et un simple sophisme. Tout en reconnaissant volontiers leur supériorité intellectuelle , il méprisait leur impuissance à passer aux actes et à résoudre le moindre problème. le brillant habit rouge qu𠆚utrefois je portais. Malgré l�tion que je porte a mes parents, je suis pour eux un étranger qu’ils ne peuvent comprendre. Il faut avoir en soi une grande lumière et une grande certitude. Pare de ses habits de fête tel un élégant damoiseau pourpre et majestueux, il élève la tête au-dessus des forêts, au dessus des oiseaux. Chose étrange, autant il aimait à philosopher dans la conversation, autant ses vers étaient simples et sans apprêt. Nous étions plus souvent couchés dans l’herbe que debout sur nos jambes. Les fleurs se fanent toutes quand vient le brouillard et les hommes meurent, on les met dans la tombe. Les hommes aussi sont des fleurs, ils reviendront tous. Tu avais des dons plus que n’importe qui et tu n𠆚s rien fait de bon.
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Accompagner Knulp dans ses dernières pérégrinations a été un pur bonheur . Un homme vieillissant , malade, revient dans la ville de son enfance . Un homme certes mais pas n'importe lequel! Certains diront que ce n'était qu'un vagabond, d'autres se diront son ami, d'autres encore qu'il a gâché sa vie à vagabonder ainsi au gré de son humeur et de ses amours. Beaucoup lui ont ouvert leur porte, rares sont ceux qui lui ont refusé gite ou couvert mais était-ce par pure compassion ? Quel sentiment les animait? pitié, amour de son prochain, envie, jalousie ? Peut-être un peu de tout cela.
Herman Hesse, un nom connu , un écrivain que je n'avais jamais rencontré. C'est chose faite et vous m'en voyez ravie.
Certains pourront dire que dans ce court roman il ne se passe rien , moi je dirai qu'il s'y passe tellement de choses que cela donne le tournis .. Une lecture en apparence sereine, une écriture ample et riche, on avance au pas du marcheur, on rêve, on s'émeut , on s'attriste , on vit ....
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Au début du XXème siècle dans une ville d'Allemagne, un vagabond... Knulp. Vieillissant et tout juste sorti de l'hôpital, il décide d'un retour au village de son enfance après des années d'errance. Epuisé et malade, il sait qu'on le recevra. Aussi continue t-il son vagabondage, mais cette fois, de maison en maison, chaudement accueilli… Chaudement mais peut-être pas sans arrière pensée : ses anciens camarades de jeunesse lui reprochent en effet, même inconsciemment, le gâchis de dons exceptionnels dont il était doté.

Un petit roman, ou une grosse nouvelle, où Hermann Hesse nous présente en trois parties - comme souvent - le portrait d'un personnage complexe et attachant ; et qui ne trouvera le repos de l'âme qu'au crépuscule de sa vie qu'il pense ratée en s'en ouvrant directement et vertement à Dieu lui même comme par reproche. Dieu qui lui affirmera : «Tu es mon enfant et mon frère et une part de moi-même». Finalement réintégré dans le grand tout, il mourra serein, convaincu d'avoir tenu en ce bas monde le rôle qui devait être le sien ; conforme à sa destinée.

Comme toujours, Hermann Hesse nous entraîne par le biais de son héros - souvent atypique – dans une réflexion sur nous-mêmes qui débouche immanquablement sur la question du choix de vie : sommes-nous faits, toujours, pour accomplir ce pour quoi, « à l'évidence » nous sommes programmés ?... Knulp, magistralement doué, mais un esprit « libre », fera le choix, lui, à rebours des conventions sociales de son époque, de l'errance et de la rêverie pour orienter son existence. Un superbe texte.
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Une très belle et douce lecture. Ce court roman en trois parties met en scène un vagabond, ou plutôt un voyageur inspiré par la liberté.
Liberté de penser, liberté de vivre sa propre vie vertueuse et sans façons.
Une ode à l'authenticité et à ce qui vient de la nature.
L'envie impétueuse désormais de lire Demiam, afin de rester dans la même atmosphère...
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Ce court roman fait partie de ces petits trésors, modestes et lumineux, qu'on a envie d'offrir à tous les gens qu'on aime. Je verse rarement ma larme en lisant un livre mais je l'ai fait deux fois. Un peu de tristesse mais surtout de bonheur d'avoir rencontré un personnage de littérature inoubliable qui m'a semblé anticiper en partie le "Suttree" de Cormac McCarthy.

Knulp est un vagabond solaire qui irradie tous ceux qui le rencontrent mais qui est aussi habité par une sourde mélancolie dont on perçoit les signes progressivement. Cette irradiation n'est pas sans rencontrer quelques résistances et son mode de vie ne manque pas d'être pointé du doigt par d'anciennes connaissances qui l'envient tout en désapprouvant son mode de vie.

Il est construit en 3 parties comme 3 étapes de vie qui vont du printemps à l'hiver mais dans des strates de temps différentes, de la jeunesse à l'âge mûr. Knulp joue de l'orgue et chante des petits poèmes de sa composition pour séduire le coeur des filles mais lorsqu'une rencontre a lieu il choisit de partir. de la même façon qu'il ne reste jamais longtemps au même endroit.

Il philosophe parfois avec simplicité mais sa pensée est pure et limpide au point qu'elle va droit au coeur. On peut lire ce roman dès l'adolescence comme une parabole sur la vie où la solitude s'apprivoise chaque jour et où il faut accepter l'impermanence et la finitude de toute chose (très belle évocation du feu d'artifice).

Descriptions sobres et magnifiques de la nature environnante, échanges amicaux inoubliables. La fin de la deuxième partie où l'un de ses amis, touché par ses révélations dans un cimetière, se rend compte que Knulp est déjà reparti est bouleversante.

Seul petit regret, la volonté de Hermann Hesse de donner une explication psychologique à l'errance de Knulp. J'aurais presque préféré qu'elle reste mystérieuse, une abstraction. Mais cela justifie le retour aux sources final et deux dernières pages sublimes.
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Je ressors ce petit roman pour le week-end du 15 août, histoire de faire le point sur ma vie en compagnie de Knulp. Etrange coïncidence, une procession d'environ 150 véhicules envahit la prairie au bout de la rue. D'autres gens du voyage, qui choisissent le grand rassemblement pour eux aussi célébrer l'existence au milieu de l'été. le personnage de Hermann Hesse a choisi la solitude pour mener sa vie, loin du tumulte de la vie en société.
Alors, quel est le bon choix ? C'est tout le sujet du roman, je devrais écrire de tous les romans, car l'oeuvre entière de l'écrivain allemand est consacrée à cette interrogation, "que faire de sa vie ?"
Rechercher la liberté ou accepter le partage, penser ou faire, vagabonder seul ou participer à l'aventure commune, laisser une trace sur le chemin de l'observation ou sur celui de la création.
Peut-on être soi-même au milieu des autres ? Quel est le meilleur moyen d'accéder à la sagesse ?
Comme à son habitude, Hesse ne fournit pas le mode d'emploi mais nous fait nous interroger sur notre existence par l'intermédiaire de ses héros de romans.
Knulp refait le fil de sa vie, en se demandant à chaque épisode s'il a fait le bon choix.
Chacun d'entre nous n'a pas toujours la possibilité d'assumer ses désirs entre choisir et subir. L'essentiel est de regarder vers l'avant sans trop regretter les actes passés.

Ce petit livre fait partie de mes six choix pour une île déserte, au même titre que "Un jour" de Maurice Genevoix, "Que ma joie demeure" de Jean Giono et "La vie obstinée" de Wallace Stegner.
Ces écrivains du début du 20 ème siècle, marqués par les guerres et la dégradation de l'environnement, qui ont témoigné sur leur époque avec une écriture riche et flamboyante, sans pour autant être pompeuse et inaccessible.
Merci à eux, dire que j'ai encore tant à lire, mais en combien de temps ?

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