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Fernand Delmas (Traducteur)
EAN : 9782253058502
217 pages
Le Livre de Poche (01/11/1991)
3.92/5   181 notes
Résumé :
Premier roman de Hermann Hesse, Peter Camenzind valut à son auteur la gloire et le succès.

Tous les thèmes chers au poète s'y retrouvent : sa passion de la nature, sa méfiance à l'égard des hommes et de la société, mais aussi sa nostalgie de l'enfance et de l'innocence perdue.

Peter Camenzind est une " initiation à l'envers ". Les déconvenues d'un jeune montagnard qui, ayant abandonné la solitude des sommets pour descendre à la rencontr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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En publiant en 1904 , son premier roman "Peter Camenzind"
l 'auteur germanophone , Hermann Hesse , signe là un de ses grands romans .Ce livre préfigure déjà ce que seront ses
futurs ouvrages car on y trouve les grands thèmes qui seront abordés et développés ultérieurement .Au début de l 'ouvrage , nous apprenons ce que fut l 'enfance de Peter Camenzind sosie de l 'auteur .On remarque l 'amour de Peter pour la nature : les montagnes , les pâturages et autres éléments de la nature . Cette partie de la vie est douloureuse pour lui : il assiste au décès de sa chère mère .Ensuite ,il part pour la ville afin de continuer ses études .Il fit la connaissance de Richard qui fut son grand et meilleur ami .Ce dernier décédera lui aussi et Peter fut fortement touché et ébranlé par la perte de cet ami .
Ce dernier l 'a introduit dans la société et le cercle des amis de Peter s 'élargit .Il fit la connaissance de l'artiste-peintre ,Erminia Aglietti pour ne pas la nommer .Il éprouve pour cette dernière secrètement un grand amour .Ma cette artiste a déjà une relation avec un autre homme .Ce fut une grande déception pour Peter .Ayant vécu un temps dans cette ambiance , Peter est révulsé
par l 'hypocrisie des gens et il n 'arrive pas à s 'y intégrer à la société car il est en quête d 'une vie où il y aura pour l 'homme un équilibre entre la vie spirituelle et la vie matérielle .
Peter arrivera-t-il un jour à retrouver cette harmonie dans la vie où l 'homme sage alliera ces deux attitudes
dans la vie et enfin connaître la vrai bonheur .

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Un magnifique roman où le Jardin d'Éden trouverait bien sa place! Véritable éloge à la nature! Véritable ode à l'homme solitaire! Quel effort, Peter Camenzind, n'a-t-il pas exercé pour s'intégrer en société! Il n'y est pas parvenu! Attaché à son enfance de campagnard, une enfance bercée par la beauté de la nature, Camenzind veut retrouver cette beauté dans l'homme. Or l'homme n'est pas constant, il n'est pas immuable, ses sentiments varient d'un moment à l'autre mais notre héros est tellement sensible, exigeant, vulnérable, délicat qu'il exprime avec douleur son incapacité à jouir pleinement de sa vie au milieu des autres. Deux occasions dans sa vie ont accentué ces échecs,! La mort de son véritable ami Richard, celui-là qui lui a permis de vendre ses premiers écrits. Et la déception amoureuse avec Erminia Aglietti, il en était secrètement amoureux. En voulant prendre pour témoin la nature, il l'embarque dans un canot et l'entraine sur un lac, dans le but de demander sa main, c'est alors qu'il découvre qu'elle entretient une relation avec un homme marié...O déception à vie!
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« Peter Camenzind », publié en 1904, est le premier roman d'Hermann Hesse. le succès est immédiat et immense.
Peter, un jeune garçon plus ou moins délaissé par ses parents vit dans un petit hameau des Alpes Suisses avec la nature comme seule distraction. "Peter Camenzind", c'est le récit de la lente « maturation » de Peter : perturbé par l'agonie de sa mère et son décès, il décide de partir pour la ville ; à la rencontre des hommes. Un voyage initiatique qui le verra ballotté de désillusions en déceptions amoureuses…
Il se lie d'amitié avec Richard, un jeune musicien qui l'introduit dans les milieux artistiques et intellectuels. C'est un échec... Avec lui il découvre l'Italie et sa douceur de vivre. Mais le décès par noyade de son ami le ramènera dans ses montagnes natales, où il se liera avec l'infirme Boppi, qui l'aidera à s'accomplir en tant qu'homme : deux infirmes réunis, en fait…


Il n'est pas nécessaire d'être un grand spécialiste d'Hermann Hesse pour constater que dès son premier roman, les thèmes majeurs de son oeuvre son déjà présents : la passion de la nature, la méfiance à l'égard des hommes et de la société, l'incapacité à s'intégrer et le refus de l'autorité, mais aussi la nostalgie de l'enfance et de l'innocence perdue.
c'est pour cela, que « Peter Camenzind » est un texte « fondamental » dans l'oeuvre d'Hermann Hesse dans la mesure où il annonce le thème principal de l'oeuvre à la manière du compositeur de symphonie qui présente, lui aussi, le thème - pur... nu ? - dans le premier mouvement pour y revenir en variations, parfois quasi obsessionnelles, tout au long de l'oeuvre …

Hermann Hesse est un écrivain majeur du XXème siècle, Prix NobelPeter Camenzind ne l'annonce-t-il pas déjà ?
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Habitué de la maison, je savais à peu près à quoi m'attendre lorsque j'ai ouvert ce petit livre de Hermann Hesse. À l'arrivée, on est toujours un peu triste de quitter l'ami qu'on s'est fait, mais aussi heureux d'avoir pu partager son histoire et sa vie.
Dans ce petit ouvrage, plus proche du roman de voyage que de celui initiatique, en ce qu'on n'y retrouve pas de réel arrivée ni de conclusion, on trouve beaucoup de codes que l'on retrouvera dans les oeuvres suivantes de Hesse et qui font ensemble et dans la forme qu'ils prennent sa grande originalité :

un grand attachement à la nature et une prouesse lyrique phénoménale dans la retranscription de la sensibilité de l'auteur à celle-ci ;

le roman de voyage, de voyage au sens vraiment plein que revêt une traversée dans les terres du monde, sa civilisation, ses modes de vie et ses strates, son histoire, et le plus important dans la spiritualité propre (pour ne pas utiliser le terme de "philosophie" un peu trop intellectualisé mais qui pourtant serait celui adéquat) ;

la nostalgie de la jeunesse, thème si riche et si parlant pour chacun de nous, la fin du livre faisant particulièrement écho à ce que tout un chacun a pu penser de lui-même et de son parcours, et si bien traité par Hesse ;

et finalement, comme le violoncelle accompagnant continuellement chacune des histoires qui se vivent dans ses livres, et prenant ponctuellement la parole lorsqu'il le faut dans la pièce, l'auteur nous livre toujours une réflexion subtile et intéressante sur tous les affres de son temps et du Temps en lui-même. On échappe alors à l'écueil du romantisme désuet qui guette le texte. Celui-ci est même tout le temps conscient de son rapport trop poétique avec le monde, et s'essaye toujours à l'analyse réaliste de lui-même et de son temps.
Il est toujours en quête de sa _place_ dans le monde, aussi bien au niveau métaphysique que social. Il est toujours en décalage avec cette époque qu'il contemple et critique d'un oeil frais et nature. Sans en faire trop, Hesse à travers son Camenzind amorce son combat contre la perte identitaire de son peuple et de son époque qui s'égare sous l'étendard de la _modernité, du progrès, et du rationalisme_, combat qu'il continuera tout au long de son oeuvre, la critique atteignant même son apogée dans le brio avec _Le Loup des Steppes_ (livre classé dans les "ou on adore ou on hait").

On peut d'ailleurs se rendre compte à quel point ce thème est encore d'actualité aujourd'hui, rendant la réflexion qui en est issue riche de sagesse et de pistes critiques dans l'étude de nos propres fléaux, et le texte en lui-même encore totalement contemporain.

Tout cela permet tout de suite de savoir si on va se plonger dans l'oeuvre de Hesse ou pas. Ce sont toujours les mêmes tonalités, les mêmes thèmes qui sont utilisées dans ses textes, car répondant toujours au même besoin et à la même alerte, mais c'est toujours fait brillamment.

Je rajouterais finalement à titre subjectif à quel point j'ai apprécié de relire les premières pages du livre après l'avoir fini. Car l'histoire ne se finit pas, c'est un cycle, et le début aurait tout aussi bien pu être la fin du livre, et un autre Camenzind verra encore le jour...
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Je ne crache sur aucun des livres que Hesse a produit.
Or, avec celui-ci, son premier, vous avez un compte rendu de tout ce que l'auteur à bien pu écrire par la suite.
Le reste de sa production, à part quelques rares livres, ne sont qu'une variation autour des thèmes chers à l'auteur, ici traités ; l'hypocrisie et la méchanceté de l'espèce humaine du moment qu'elle constitue une société, l'amour non correspondu, l'absurdité de la vie ainsi que le passage forcé par la douleur et la blessure afin de s'en initier sous peine de devenir un mort vivant de plus.

Hesse nous dit que la rébellion doit d'abord se faire en notre sein, sourde et invisible pour tout autre que nous. Mais pas d'homme sans rébellion, fut-il le plus grand des révolutionnaires.
Puis, il faudra en accepter le prix, qui prendra la plupart du temps, la forme du rejet.

Mais il y a un trésor au bout même si l'on finit estropié.
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Je me sentais fier d 'être le meilleur lutteur , le meilleur joueur de balle , le meilleur coureur et le meilleur rameur , et cela
n 'excluait nullement une constante mélancolie . A peine si mon histoire d 'amour y était pour quelque chose -C 'était tout simplement la douce mélancolie de l 'avant-printemps qui me possédait plus violemment que les autres , en sorte que je me complaisait aux idées noires , à la pensée de la mort , et au pessimisme .
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"Un soir j'étais au Bois, me demandant si je devais dire adieu à Paris ou s'il ne valait pas mieux dire adieu tout de suite à la vie elle-même. Je me trouvai ainsi amené à parcourir en pensée toute mon existence, ce que je n'avais pas fait depuis longtemps, et je calculai que je n'avais pas grand chose à y perdre.
Mais alors, soudain, je vis avec une extrême netteté dans mon souvenir une journée depuis longtemps écoulée et oubliée - l'aube d'un matin d'été, chez moi, dans les montagnes; je me vis à genoux auprès d'un lit, et sur ce lit gisait ma mère à l'agonie.
J'eus un sursaut et je fus pris de honte d'avoir pu si longtemps ne pas songer à ce matin-là. Mes stupides idées de suicides s'étaient enfuies. Car je crois qu'il n'est point d'homme sérieux, à moins qu'il n'ait complètement perdu la bonne voie, qui soit capable de s'ôter la vie, s'il a vu s'éteindre l'existence d'un être sain et bon. Je revis ma mère mourante. Je revis sur son visage l'oeuvre silencieuse et sévère de la mort qui l'ennoblissait. Elle avait l'air revêche, la mort, mais puissante aussi et bonne, comme une mère ramenant au foyer avec précaution un enfant égaré.
Soudain, je compris à nouveau que la mort est notre soeur bonne et sage; elle sait l'heure qui convient et nous devons lui faire confiance. Je me mis aussi à comprendre que le rôle de la douleur, des déceptions et des idées noires, n'est pas de nous aigrir, de nous faire perdre notre valeur et notre dignité, mais de nous mûrir et nous purifier."
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… Il était pour moi terrible de parler de littérature ou d’art. Je me rendais compte que, dans ce domaine, on réfléchissait peu, on mentait beaucoup et, en tout cas, on disait énormément de choses en l’air. Je pris donc part au mensonge général, mais je n’y avais aucun plaisir et trouvais tous ces interminables papotages inutiles, ennuyeux et dégradants. J’aimais bien mieux entendre par exemple une femme parler de ses enfants ou bien raconter moi-même mes voyages, quelque petit événement du jour ou tout autre chose de la vie pratique. Il m’arrivait alors parfois de devenir familier et presque gai. Mais la plupart du temps j’allais encore après des soirées de ce genre, dans un café et j’avalais un bon coup de vin de la Valteline pour entraîner la sécheresse qui m’était restée dans la gorge ou l’affreux ennui.
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...il me proposa de sceller une amitié fraternelle et, se levant, m’enlaça et m’embrassa devant tout le monde et se mit à danser avec moi autour de la table.
« Que vont penser les gens ? Observai-je timidement.
- Ils penseront : ces deux-là sont extraordinairement heureux ou tout à fait extraordinairement ivres ; mais la plupart ne penseront rien du tout. » (La photothèque p 62)
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Mais je dois à l 'amitié plus de noblesse et de bonheur qu 'à la gloire , au vin à l 'amour ,à la sagesse .C 'est elle en fin de compte qui m 'aida à vaincre mon penchant naturel à ne voir que le tragique de la vie et conserva intacte en ma jeunesse la fraîcheur de l 'aube .
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