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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
…. qui est également le nouveau roman d'Higashino, dans lequel je découvre avec plaisir un de mes auteurs favoris opérer un retour appréciable vers l'intrigue policière basique ( un meurtre d'apparence banale à élucider), sans pour autant suivre les procédés canoniques du genre. Au lieu de raconter directement les faits et l'enquête, Higashino présente les différentes personnes impliquées (ou simplement « implicables ») dans leur quotidien, et la manière dont elles reçoivent la visite de l'inspecteur (« le nouveau ») qui mène l'enquête. Et petit à petit on se rapproche de la solution, avec un frémissement de plaisir de plus en plus marqué, tout en appréciant la méthode du narrateur (ainsi que celle du policier, toujours courtois et bonhomme d'allure). Un régal.
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Quel plaisir de retrouver Kaga Kyoichiro (rencontré dans « les doigts rouges ») ! le maître du roman policier nippon Keigo Higaschino est de retour ! (ses mangas, je ne les ai pas lues,) mais tous ses romans oui ! j'aime son style, sa minutie à décrire le détail le plus insignifiant, qui finalement va se révéler d'une extrême importance ! C'est un roman à tiroir impeccable, on visite, les uns après les autres tous les commerces qui font la vie de ce quartier de Tokyo… chaque visite est fructueuse, un tout petit détail, un grand pas pour l'enquête ! J'adore, j'adore, j'adore… ses livres se dégustent, se savourent… même si, bien sûr, la traductrice laisse son empreinte, le fond est là…
Jamais vulgaire, jamais « trash », tout en nuance… bien sûr, il faut aimer ce style, cette lenteur, ce souci de la précision… personnellement depuis « la maison où je suis mort autrefois » (dont le titre m'avait intriguée), je suis devenue « accro » !
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C'est avec grand plaisir que nous retrouvons Kaga Kyoichiro (l'inspecteur de Les doigts rouges) pour une nouvelle enquête au coeur de Tokyo.

Dans ce tome, une femme d'une cinquantaine d'années a été retrouvée étranglée chez elle. C'était une habituée des petits commerçants du quartier, Kyoichiro se retrouve donc à faire une enquête de voisinage. Chaque chapitre du livre est dédié à un commerce, à une enseigne qui a pu connaître, croiser la victime. Comme à son habitude, notre inspecteur s'interroge sur des petits détails qui peuvent paraître anodins à nos yeux et qui sont pourtant d'une importance capitale. Pourquoi la victime avait-elle deux paires de ciseaux dans sa cuisine ? Pourquoi y avait-il une gaufre fourrée au wasabi parmi d'autres tout à fait normales ? Ces détails permettent à Kyoichiro de comprendre la victime, de cerner sa personnalité, et de donner l'entière vérité sur sa mort à ses proches. le but n'est pas juste de trouver le coupable mais bien d'apporter des réponses aux membres de sa famille.

Ce tome est très émouvant car l'auteur nous présente le monde de ce petit quartier de Tokyo. On découvre des personnages touchants qui se cachent derrière un horloger un peu bourru, un jeune homme voulant devenir comédien, une belle-mère et sa belle-fille qui ne s'adressent plus la parole sauf pour se crier dessus et bien d'autres encore. Chaque famille apporte une réponse à l'enquête et à travers ses questions, Kyoichiro parvient aussi à leur livrer une vérité qui les concerne personnellement et qui pourrait bien changer leur vie.

Un tome qui se savoure.
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J'ai adoré l'originalité de ce roman. Originalité déjà pour son approche. Là où les romans policiers jouent volontiers sur les aspects sombres et inquiétants de leurs intrigues, celui-ci nous propose un récit centré sur l'intime, une approche incarnée par cet enquêteur si atypique qu'est Kyôichirô. Plein de tact et de délicatesse, terriblement attachant par son empathie et son sens du service, ce protagoniste s'intéresse avant tout au quotidien et, surtout, à l'humain. Plus que la recherche de la justice, ce qui l'aiguillonne, c'est de comprendre les gens qui l'entourent. Il voit son enquête non comme un crime à élucider, mais comme un ensemble de personnes impactées par cette affaire. Et il va s'intéresser à chacun, écouter leurs histoires et les aider à démêler les fils de leur existence.
L'auteur fait également preuve d'originalité dans sa façon d'écrire son roman. Au lieu de prendre le point de vue de son personnage principal, il déroule l'intrigue à travers un récit choral, celui de toutes les personnes abordées par Kyôichirô dans son enquête. Proches de la victime, individus qu'elle croisait dans son quotidien ou suspects… Ce sont eux qui racontent l'histoire, eux qui dévoilent petit à petit, sans le savoir, la vérité derrière le crime. À travers leur regard, on se plonge dans l'ambiance d'un petit quartier de Tokyo qui n'a pas encore cédé à la modernité, un quartier où derrière les enseignes des restaurants et les vitrines des boutiques, se révèlent récits, drames et espoirs humains.
Une très beau texte, que je ne saurais assez recommander !
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Keigo Higashino fait partie de ses auteurs dont la plume vous transporte des les premières lignes. J'avais pu découvrir auparavant son style dans un autre genre, entre poésie et fantastique, avec les miracles du bazar Namiya. Ici, l'auteur nous revient avec un roman policier original, puisque, si l'on sait dès le départ l'objet de l'enquête, une jeune femme retrouvée morte étranglée dans son appartement, ce n'est pas tant sur le fond que sur la forme que l'histoire se déroule. Ainsi, Kaga Kyoichiro, un policier récemment muté au commissariat de Nihonbashi au coeur d'un Tokyo qu'il ne connait pas, semble plus intéressé par la vie des habitants du quartier que par l'enquête en elle-même. le livre est ainsi divisé en plusieurs parties s'intéressant aux habitants de ce quartier, la fille du magasin de biscuit, l'apprenti du restaurant traditionnel, la jeune femme de la boutique de vaisselle, le chien de l'horloger… Bien évidemment, chacun des protagonistes a un rapport avec la disparue, le plus souvent de façon indirecte, mais le sens de l'observation du policier fait mouche à chaque coup et permet de façon indirecte de résoudre certains petits problèmes. Une sorte de Sherlock Holmes nippon, mais à la différence de son illustre ainé de Baker Street, Kyoichiro ne fait pas usage de drogues et n'affiche pas une certaine suffisance dans ses résultats. Tout au plus parait-il s'excuser lorsqu'il débarque presque à l'improviste dans une boutique pour poser quelques questions d'apparence innocente. le nouveau finira par résoudre l'enquête, en s'en doute, et retrouver le coupable, mais finalement, le résultat passe au second plan tant on se plait à cheminer aux côtés de cet énigmatique Kaga, policier volontiers humaniste. Keigo Higashino nous livre là un très grand roman, visuel, qui donne l'envie d'arrêter le temps pour mieux prolonger sa lecture. Une ambiance à la Kurosawa pour un roman policier qui n'en est pas tout à fait un.
Je remercie les éditions Acte Sud pour leur confiance.
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J'ai retrouvé avec plaisir le personnage de Kaga Kyoichiro, policier si atypique et humain dont j'ai fait la connaissance dans « les doigts rouges »

Des romans tout en finesse, sans violence. Kaga récolte des impressions, des détails, des sensations… et au bout du compte, le puzzle se complète. Si vous voulez du stress et du vacarme, ce n'est pas pour vous. Ce qui frappe c'est l'intelligence et le don d'observation de ce policier, qui se promène en jeans et chemise pour ne pas ressembler à un policier et passer inaperçu. A petits pas, il pénètre l'intimité du quartier, de la rue, des acteurs de la vie du coin, des personnes qui sont de près ou de loin liées à l'enquête, toujours avec sollicitude, douceur, compréhension et bienveillance. Il me fait parfois penser à Colombo qui pose des questions qui semblent hors contexte pour rassembler les pièces du puzzle et qui ne semble jamais présenter un danger pour la personne qu'il interroge, qui est sous-estimé et qui pourtant poursuit une idée très précise que personne ne comprend. Comme dans sa précédente enquête, il procède par va et vient, et arrive ainsi à la fois à entrer dans la sphère privée de ses interlocuteurs, à établir un lien de confiance et … à les déstabiliser…Et de cette manière, il amène les gens là où il le souhaite, l'air de rien… Il est fort… très très fort !
Avec lui j'ai découvert un quartier du Japon traditionnel et j'ai adoré.
Un petit souci – comme souvent dans les romans asiatiques – avec les noms car souvent je m'embrouille en ne sachant pas si ce sont des hommes ou des femmes… (toujours mon souci les noms pareil avec les nordiques) même si ma copine Eva m'a bien aidé avec ses explications (tout ce qui se termine en ko c'est féminin – et que dans ce livre dans le groupe nom-prénom le prénom est en dernier ….
Fan inconditionnelle de cet auteur, je ne peux que recommander une fois encore…
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Décidément, j'aime vraiment beaucoup cet auteur.
Ce "Nouveau" ne m'a pas déçue !
Encore une fois, sous couvert d'enquête policière, on pénètre dans l'intimité des Japonais, et on en apprend énormément sur les moeurs, les us et coutumes, la vie quotidienne au Japon. Et force est de constater que c'est incroyablement différent, tellement intéressant, et si dépaysant !
L'enquête en elle-même est incroyablement bien ficelée, et "l'architecture" de l'histoire est parfaite. Notre Nouveau est tellement attachant et sympathique, à sa façon Colombo japonais... La galerie de personnage est très bien campée également.
Bref, c'est un roman au rythme lent, à la trame précise, avec beaucoup d'humanité et d'empathie... Une nouvelle réussite !
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Pendant une bonne partie du livre, le lecteur peut se demander s'il lit un roman ou une suite de nouvelles. En fait c'est un puzzle littéraire que construit l'auteur afin, par touches impressionnistes, de révéler l'auteur d'un crime. le roman est construit avec une immense intelligence de l'écriture et de la narration et avec une grande sensibilité. le personnage principal, celui que l'on retient de la galerie de portraits, est Kaga, jeune inspecteur adjoint nouvellement muté dans le quartier de Nihonbashi. Il va trouver l'auteur du crime en s'intéressant à des détails que les autres enquêteurs n'avaient pas relevés.
Il a tout pour être un personnage récurrent d'autres romans. Pourvu qu'il le soit !
Les amoureux du Japon adoreront aussi dans ce roman la description des petites boutiques de quartier. Actes Sud Un grand merci à Delphine Roux qui m'a offert le livre !
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Une enquête sur un meurtre dans un quartier traditionnel de Tokyo. L'enquête est construite de manière originale, se concentrant sur un suspect a la fois, cherchant à résoudre chaque piste meme la plus infime. L'enquêteur rentre dans l'intimité des familles japonaises traditionnelles cherche à comprendre leurs moeurs et dynamiques familiales . C'est une belle manière de s'imprégner des traditions familiales.

J'ai découvert cet auteur a travers ce récit très agréable - j'ai été captivée et serai heureuse de découvrir d'autres livres de Keigo Higashino.
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Comme je suis reconnaissante à la personne de mon club de lecture qui m'a conseillé ce roman ! C'est une magnifique découverte. Ce qui m'a particulièrement plu, c'est le découpage de l'ouvrage avec la concentration de l'enquête pendant quelques chapitres sur un personnage, comme une succession de petites histoires dans la grande histoire. Il ressort de cette construction et de l'écriture, une forme de délicatesse, de nonchalance de l'enquêteur principal, avec cette impression que l'enquête n'est pas menée tambour battant. C'est un roman noir qui change et c'est brillant !
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