AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 373 notes
5
15 avis
4
16 avis
3
11 avis
2
3 avis
1
0 avis
Que dire encore concernant Monsieur Ripley? Rien évidemment, tout est dit. le roman de Patricia Highsmith, Plein Soleil de René Clément avec l'inégalable Delon, l'autre film, très mauvais, avec Matt Damon, la récente et somptueuse série sur Netflix..
Cette dernière m'a donné envie de relire le roman de Highsmith, fini en trois jours. Ce récit parvient encore à me surprendre, à me faire découvrir des facettes, des facéties de l'ineffable Tom Ripley.
Dès son arrivée en Italie Ripley se projette, un peu malgré lui, dans une relation triangulaire. Relation triangulaire... Elle peut offrir trois issues, et probablement de succulentes variantes, mais restons-en aux trois principales possibles. 1) Ripley pique la femme de Dickey Greenleaf, rentier lascif et impénitent 2) Dickie et Marge chassent l'intrus et l'éliminent 3) Dickie et Tom Ripley se lient d'amitié, mettant de côté Marge, la prétendante de Dickie...
Ce sera ce troisième cas de figure qui va faire loi dans cette histoire. C'est à la fois la plus complexe et la plus excitante. D'autant plus que ce scénario ultime évaluera vers sa variante qui ouvrira toutes les portes possibles et nous mènera vers les méandres profondes de ce que peut être la complexité et le nihilisme humains...
Ripley va s'inventer une nouvelle vie en éliminant son ami Dickie Greenleaf et en dominant les situations qui vont suivre de telle manière que tout finira par lui sourire jusqu'à la confiscation totale de tout ce qu'était et que possédait son ami (enfin, on s'entend sur le terme “ami”..)
Car outre le labyrinthe psychologique dans lequel s'immerge Tom Ripley au fur et à mesure, il s'agit avant tout d'un double meurtre pour lequel le coupable n'éprouve jamais le moindre remords ou le moindre repentir.
Dès qu'il a mis pied sur le sol de Campanie, Ripley a senti le sang tel un grand blanc au milieu d'un banc d'otaries...Inconsciemment, son plan fut ourdi dès la dépose de ses valises à Mongibello...
Je l'ai lu il y a quarante ans et, aiguillonné par la série Netflix, très inventive, la relecture m'a surpris encore.
Il pourra être réédité, refilmé ou que sais-je autant de fois, Ripley nous laissera toujours sans voix. Archétype du sociopathe, c'est un des personnages les mieux écrits de la littérature policière. Mais est-ce bien de la littérature policière? L'intrigue du roman, c'est du polar, indéniablement. Mais le personnage de Tom Ripley est universel, une ordure prête à tout pour assouvir des petits penchants et envies. Ce n'est que le passage à l'acte meurtrier qui fait de cette histoire un polar. Mais Tom Ripley est un salaud bien avant avoir occis qui que ce soit...
.
Commenter  J’apprécie          81
Traduit de l'américain par Jean Rosenthal

Ce livre date un peu, il a reçu le Grand Prix de littérature policière en 1957, et pourtant je ne l'avais jamais lu.
Par contre, j'ai vu "Plein soleil", porté à l'écran en 1959 par René Clément avec Alain Delon en acteur principal ainsi que "Le Talentueux M. Ripley", porté à l'écran en 2000 par Anthony Minghella.
Tom Ripley est « timide et minable », c'est lui qui le dit.
Mais il est aussi terriblement amoral, il fait preuve de beaucoup de sang-froid, c'est un très bon menteur avec une bonne mémoire.
Sa psychologie est très fouillée, détaillée par l'auteure. On le voit parfaitement s'insinuer petit à petit dans la vie de Dickie, chercher à se rendre indispensable, à évincer ses plus proches amis et surtout Marge. Il le veut pour lui seul.
J'ai apprécié ma lecture même si parfois il y a des redites.
Commenter  J’apprécie          290
J'ai adoré le roman pour plein de raisons. On dirait qu'il met face à face à chaque fois des éléments qui s'opposent. Mettez un cadre italien propice à la dolce vita, farniente pour gosses riches en opposition avec l'endroit où se terreTom. Des protagosnistes aussi contraires, un fils de riche, Richard dont le seul talent est de dépenser l'argent du père...Tom, lui, doit subir sa tante. L'un est riche et superficiel, l'autre complètement fauché mais tellement...talentueux, sympathique mais si froid à l'intérieur.
Commenter  J’apprécie          00
Tom Ripley, escroc à la petite semaine, rencontre M. Greenleaf, le père d'une vague connaissance qui lui demande d'aller convaincre son fils Dickie installé en Italie de revenir à New-York. Heureux à l'idée d'un beau voyage accompagné d'un beau paquet d'argent, Ripley accepte. Arrivé à Mongibello en Sicile, il se lie d'amitié avec Dickie et son amie Marge même si celle-ci se méfie de lui et garde ses distances. Charmé par le train de vie luxueux qu'il mène avec les deux expatriés, Tom Ripley ne peut se résoudre à repartir aux Etats-Unis malgré l'échec de sa mission avec le refus de Dickie de revenir avec lui. Un jour, lors d'une sortie en bateau avec Dickie, il s'empare d'une rame et le tue. En jouant sur sa ressemblance avec la victime, la fripouille devenue meurtrier va essayer de vivre encore quelques temps le train de vie de son défunt ami…
Monsieur Ripley, plusieurs fois adapté au cinéma sous les titres de Plein soleil ou le Talentueux monsieur Ripley, met en scène un personnage cultivé mais amoral, pauvre mais recherchant l'argent facile et les belles choses quitte à devenir criminel pour les obtenir, antisocial, aimant être seul mais pouvant user de son charme pour arriver à ses fins. C'est un personnage fascinant et complexe qui apparait dans quatre autres romans de Patricia Highsmith. Ecrit en 1955, Monsieur Ripley est un thriller ensoleillé mais à l'atmosphère menaçante comme un orage sur le point d'éclater.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
Commenter  J’apprécie          10
Vous connaissez l'histoire de Crime et Châtiment, son formidable Raskolnikov, sa psychologie, pourquoi il tua la petite vieille, comment il la tua, les démons qui le taraudèrent et ce qu'il advint de lui plus tard, n'est-ce pas ? Ça vous a plu, hein, vous en voudriez encore, mais vous en avez soupé de la Russie et du XIXème siècle, vous voudriez autre chose, un truc un peu plus récent, un peu moins froid... Voyons, voyons...

Que diriez-vous de l'Italie ? Mettons dans les années 1950, ça vous irait ? Et si c'était seulement la partie « crime », disons, sans la partie « châtiment », ça vous irait encore ? Eh bien ne rêvez plus, Patricia Highsmith l'a fait.

Le Raskolnikov ne s'appelle plus Raskolnikov, évidemment, ça paraîtrait bizarre, surtout venant de New York, alors appelons-le simplement Monsieur Ripley, Tom pour les intimes.

Il pourrait vous apparaître surprenant que je vous assène une comparaison entre un auteur russe et cette auteure américaine ; eh bien je ne vais pas m'arrêter en si étrange chemin, je vais vous en livrer une deuxième. Il y a, selon moi, un peu de la mécanique narrative du Lolita de Vladimir Nabokov dans le Talentueux M. Ripley.

(Les deux romans sont d'ailleurs sortis la même année, en 1955, à deux mois d'intervalle, preuve que le procédé était dans l'air du temps. Sachant, au demeurant, que tant Highsmith que Nabokov ont vécu la majeure partie de leur vie hors de leur pays d'origine, notamment dans plusieurs pays d'Europe, et se sont l'une et l'autre finalement établis en Suisse.)

Ici, nous allons donc suivre un pauvre petit gars américain, orphelin suite au décès de ses parents dans un accident de voiture (ce qui était courant dans les années 1950), élevé par une tante de Boston pas plus aimante que ça, condamné à faire mille petits boulots pour gagner mal sa vie sur New York maintenant qu'il est jeune adulte.

En gros, l'auteure nous apitoie sur le sort de Tom Ripley, nous le rend familier, voire attachant, exactement comme Dostoïevski nous liait à Raskolnikov ou Nabokov à son Humbert Humbert. L'idée sous-jacente étant que, tout criminel, avant d'être un criminel est d'abord et avant tout un être humain, ayant des sentiments, ayant connu des joies, des peines, ayant certaines valeurs morales, pas toutes compatibles avec la morale standard, bien entendu, mais une forme de morale tout de même.

Un tueur, un voleur, un violeur, un pédophile, un escroc, un proxénète, que sais-je, ce n'est pas nécessairement un monstre à tous égards, une bête écumante, effrayante dès le premier regard. Comme l'écrit Céline dans le passage sur Alcide du Voyage au bout de la nuit : « Ça serait pourtant pas si mal s'il y avait quelque chose pour distinguer les bons des méchants. »

Tom Ripley a des pulsions en lui, mais pas le genre de pulsion que vous pourriez supposer, non, plutôt des pulsions à vouloir s'élever socialement, à fréquenter un certain monde, un peu artiste, un peu dandy, un peu bourgeois-bohème, vous voyez, ce genre de chose. Mais il n'est que Tom Ripley, un jeune gars qui tire le diable par la queue, et ce n'est pas avec ce qu'il grapille à droite à gauche qu'il aura sous peu l'occasion de voyager, de se cultiver, ni de rencontrer les gens qu'il aimerait fréquenter...

Il est malin pourtant le Tom, il a même imaginé une sorte de magouille qui pourrait fonctionner. Il la teste, juste comme ça, pour voir, sans en tirer profit, juste pour voir, vous dis-je. Jusqu'au jour où la providence lui fait croiser la route de Herbert Greenleaf, le père de Richard, un ancien camarade d'université.

Le père semble désespéré, car son fiston s'est exilé dans le sud de l'Italie, avec des velléités d'artiste peintre de quatorzième zone, quand lui possède une grosse entreprise de construction maritime, dont il aimerait bien que Richard, alias Dick ou Dickie reprenne la direction à sa suite (les diminutifs anglo-saxons m'ont toujours paru bizarres, pénibles, ennuyeux et inutiles, mais celui-ci plus que tous, talonné de près par Bob, Chuck ou Nancy).

Herbert Greenleaf propose donc à Tom, en sa qualité d'ancien camarade, de bien vouloir se rendre à Mongibello, village de pêcheurs situé non loin de Naples, où Dickie coule des jours heureux en compagnie de Marge (diminutifs de mes rêves, comme je vous adore !) Sherwood, dont Richard Greenleaf est plus ou moins amoureux, mais pas follement épris, le tout dans le but d'essayer de le persuader de bien vouloir revenir au bercail pour s'informer des subtilités de la construction navale.

Mission, en soi, hautement foireuse, sachant que si ledit Dickie avait souhaité rentrer, cela ferait longtemps que ce serait fait, et si tel n'est pas le cas, ça n'est probablement pas une vague connaissance de l'université qui pourrait l'en persuader. Tom sent cela à trois kilomètres, mais le vieux accepte de prendre tous les frais à sa charge, et même de lui fournir un petit pécule, lui permettant de se maintenir à flot en Italie suffisamment de temps pour venir à bout de l'entreprise.

C'est tentant, pour un Tom Ripley, n'est-ce pas ? Quitter une situation sans issue et des relations pas folichonnes à New York pour aller s'offrir quelque bon temps en Italie aux frais de la princesse (qui est ici un vieux prince, mais l'idée y est), est-ce que sincèrement ça se refuse ? En plus, ils sont tout mignons les vieux parents du Dickie, aimants, attentionnés vis-à-vis de leur rejeton, tels que lui n'a jamais connu cela, avec sa tante acariâtre et radine.

Donc, voici Tom parti pour l'Italie ; il fait ce qu'il faut pour se faire bien voir de Richard, lequel ne se souvenait même plus de lui. Il fait ça tant et si bien, ce talentueux M. Ripley, que les deux jeunes hommes deviennent bientôt inséparables. Ce n'est pas forcément du goût de Marge, bien entendu, mais elle sait qu'il est toujours un peu comme cela, Richard, il s'entiche d'une personne au début, puis, ça lui passe, il se reportera sur une autre par la suite...

Et c'est précisément au moment où Tom sent que ses liens avec Richard commencent à se distendre qu'il commence à paniquer. En effet, si plus de liens avec Richard, alors plus de financement, alors plus de contact avec les relations intéressantes de celui-ci, alors fini la belle vie, les costards, les cocktails et les montres qui scintillent...

Eh oui, ça sent le pourri cette affaire-là, et l'odeur du pourri, pour Tom, ça signifie retour illico à la case départ. Alors comment faire ? Et si, par un tour de passe-passe dont il aurait le secret, il devenait lui-même Dickie Greenleaf ? Bon, c'est risqué, je vous l'accorde, ça va peut-être lui demander de commettre deux ou trois petits impairs, voire un peu plus, mais...

Eh oui, c'est tout le roman ce « mais » : qu'y aura-t-il derrière ce « mais », qu'impliquera le premier geste du « mais » s'il intervient, et est-ce que les « mais » ne sont pas comme ces insectes volants quand on allume une lumière la nuit : sitôt que vous avez touché l'interrupteur, ils arrivent, un, puis deux, puis dix, puis des centaines... Et des centaines de « mais », qu'est-ce que ça peut donner ?

Voilà précisément ce que je m'en voudrais de vous dévoiler. Peut-être me reste-t-il encore à vous dire que j'ai bien aimé cette façon de mener son roman qu'a Patricia Highsmith, pas adoré mais franchement bien aimé. Ce que j'ai apprécié surtout, c'est l'absence de propos moralisant, pas de bons, pas de méchants, pas de « bien fait, il l'avait bien mérité », vous voyez, ces genres de farines, qui me rendent les romans parfois insupportables sur le finale, quand l'auteur cherche à toute force à vous faire entendre ce qu'il convient de penser de ses personnages.

Là non, vous êtes entièrement libres de pensez ce que vous voulez de la succession d'événements relatés dans cet ouvrage, et c'est probablement ce que j'aime le mieux en littérature : ma liberté de penser, ma liberté d'interpréter, ma liberté de choisir du côté de quel personnage je veux me mettre, bref, ma liberté.

J'en termine en signalant qu'il y a des différences, pas essentielles mais substantielles, entre le livre et l'adaptation éponyme de 1999 qui en fut faite au cinéma avec Matt Damon et Jude Law dans les rôles principaux. Personnellement, je n'ai pas encore vu le film Plein Soleil avec Alain Delon, qui lui aussi en est une adaptation. Pour le reste, ce que j'en pense ou dit, ça n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          1627
En finissant le livre, après 300 pages passés avec le héros, voire dans sa tête, quel lecteur pourra nous dire qu'il connait à fond ce sieur Ripley ?
Sûrement pas moi, trouvant des zones mystérieuses dans son caractère.
Pour son apparition en littérature, Patricia Highsmith nous donne quelques pistes : enfance orpheline, vivotage à New-York chez les uns et les autres dans des endroits peu reluisants et première escroquerie ( aux impôts ) à la faveur d'un emploi subalterne.
Tom Ripley est un jeune homme pauvre qui souffre. Dans une grande métropole il souffre de n'être rien. Et le hasard lui ayant donné l'opportunité de cette première arnaque va de nouveau le servir en faisant arriver Greenleaf Senior dans sa vie . Car , si Tom Ripley n'est encore personne, , il a la capacité d'être un autre.
Et il saura toujours se servir des circonstances quant l'aventure se mettra en place .
Tom est un escroc et un meurtrier . Pour l'escroquerie c'est un dilettante surdoué, pour le meurtre je ne suis pas sûr que le geste soit complètement prémédité . La jalousie , la ressemblance entre les deux hommes, les circonstances favorables à Tom, plusieurs petites précédentes réflexions nous feraient pencher pour un meurtre calculé. Mais pas sûr que le plan est été tracé à ce moment là. Patricia Highsmith nous donne à partir de là de grands moments de suspense et de psychologie. Tom sera tour à tour , dans sa tête et son comportement, lui même Tom Ripley, ou Philip Greenleaf, ou Tom se comportant en Grennleaf, ou Tom le coupable se montrant comme Tom l'innocent . Vertigineux. On se demande comment il fait pour s'y retrouver et ne pas se couper dans sa ballade à travers l'Europe. Pourtant simple, nous avoue t'il ; il suffit d'avoir l'air !
Et moi aussi, je me suis dit que le policier italien et le privé américain n'étaient pas très futés de ne pas voir la vérité. Mais , en prenant un peu de recul par rapport à l'histoire , les apparences sont à l'opposé de ce que ressent un lecteur dans le secret des fait réels .
Je pense que le plan n'était pas tracé au moment du crime, mais Tom va faire preuve d'un remarquable sens de l'adaptation aux évènements, allié à une non moins remarquable psychologie et maitrise de soi. et pourtant ce n'est pas un escroc professionnel ni un gangster, son moment le plus heureux sera seul , dans l'esthétisme précieux d'un appartement situé dans un ancien palais vénitien.
Par la mise en pages de cette subsitution , par les jeux de pistes et de dupes pratiqués dans l'Italie de la dolce vita, Patricia Highsmith nous donne à lire un étourdissant roman.
Et Tom Ripley est une personnalité fascinante. Avec quel talent.




Commenter  J’apprécie          70
Patricia Highsmith - Monsieur Ripley - 380 pages - fini le 30 avril 2023 - ****1/2

Quel livre incroyable ! Ni polar, ni récit, on est de bout en bout dans la tête de Tom Ripley, qui comble le vide de sa vie en vivant aux crochets des autres…vivant de mondanités il fait des rencontres de ci delà et vit de petites escroqueries au fisc. Les parents d'une de ses « connaissances » lui demande d'aller le voir en Europe afin de le convaincre de rentrer au bercail. le tout, tout frais payé…quelle chance. Tom Ripley va à la rencontre de Dickie et fini par tout lui dire…cela finira mal bien sûr. Enfin, pour Dickie qui meurt, tué par Ripley, jaloux et avide de profiter de son héritage. Ce qui est très étonnant dans ce livre, c'est le cynisme de Ripley; Highsmith nous concocte des dialogues en les mâtinant de ce qui se passe dans la tête de Ripley et cela devient savoureux : « Tom lui demanda comment elle allait, mais il n'écouta pas la réponse ». Ce travestissement entre la vie en société, le rôle que l'on joue et la réalité de ce que l'on pense est très bien rendu par Highsmith.

Et puis, bien sûr, ce qui fait la saveur toute particulière de ce livre est que Ripley s'en sort ! Il tue deux personnes, capte l'héritage de Dickie mais continue (après quelques sueurs froides) à bien s'entendre avec tout le monde…cela en fait un polar du point de vue du meurtrier ce qui n'est pas si courant dans la littérature…

Oui, je sais, le livre a été adapté au cinéma (plein soleil) et je vais aller m'empresser de le revoir car après avoir lu le livre, je sens que je vais savourer encore plus chaque scène, chaque dialogue…
Commenter  J’apprécie          30
Tom Ripley est un être sans relief, sans argent, sans attache. C'est sa rencontre avec un riche homme d'affaires, Herbert Greenleaf, qui va changer sa vie... et son identité.

Cet Américain va lui proposer de rejoindre son fils en Italie pour convaincre celui-ci de rentrer à New York. Il précise qu'il prendra en charge tous les frais du jeune homme.
L'affaire est trop belle. le jeu de dupe commence.
Tom confirme être un ami proche de Richard (alias Dickie) alors qu'il n'a de lui qu'un vague souvenir et part à sa rencontre.
Les deux hommes vont s'apprécier et se lier d'amitié. Une amitié que Tom souhaiterait exclusive mais qu'il va devoir partager avec Marge Sherwood, très proche de Dickie et assez hostile à la venue de Tom.

Le temps passant, Tom sent que Richard se lasse de sa compagnie. Paniqué et furieux à l'idée de perdre argent et vie confortable, jaloux et vexé que son ami lui préfère cette écervelée de Marge, Tom va le tuer. Et prendre sa place.
On suit alors la machination de cet homme qui trompe son monde et change d'identité au gré des situations. Maître dans l'art du mensonge et de l'imitation, il va multiplier les subterfuges pour garder la face et la fortune.

Ce roman a été écrit en 1955 et le talent d'usurpateur de Tom bénéficie du peu de moyens à disposition à l'époque pour enquêter sur la disparition d'un homme.
S'ajoutent à cela une police peu encline à approfondir une enquête dans laquelle les coïncidences pourraient facilement se transformer en preuves, un détective privé manquant cruellement de discernement et de curiosité et un entourage crédule et naïf.
Un peu léger, tout comme le début du roman: comment un père peut-il entretenir un homme qu'il ne connaît pas et lui demander de régler un problème familial simplement parce qu'il se rappelle l'avoir aperçu en compagnie de son fils?

Un classique certes, mais que je n'ai pas trouvé transcendant. Il faut attendre une bonne centaine de pages pour voir l'intrigue débuter. Beaucoup de longueurs, de mises en place, peut-être utiles pour planter la personnalité de Tom mais qui m'ont rapidement lassées. Je m'attendais à plus d'action et de panache. Ou à plus de noirceur. J'ai trouvé le tout bien sage, pas déplaisant à lire mais pas assez enthousiasmant pour le relire.

Ce livre est le premier de 5 tomes et a été adapté deux fois au cinéma (sous les titres "Plein soleil" et "Le talentueux M. Ripley"). Deux adaptations assez éloignées du roman. Une série devrait être diffusée bientôt.
Commenter  J’apprécie          124
Il s'agit ici du second livre de l'auteure.Elle cree ici un personnage amoral à souhaits,au coeur d'une histoire rocambolesque de substitution d'identité que l'auteure maitrise parfaitement de bout en bout.Nous ne sommes jamais perdus dans ces changements incessants et suivlns avec plaisir les aventures du héros.Un tres bon roman qui annonce la belle bibliographie de l'auteure à venir.
Commenter  J’apprécie          20
C'est toujours un peu bizarre de lire un livre qui se déroule à une époque où il n'y pas beaucoup d'outils techniques pour les enquêteurs qui doivent identifier formellement des personnes. L'auteure table sur ce manque de moyens pour nous concocter un roman basé sur la confusion des personnes et le vol d'identité , tout cela facilité par le contexte d'un voyage en pays étranger. Après un départ plutôt lent je me suis peu à peu laissé prendre par la personnalité pour le moins inorthodoxe de Ripley, ses astuces pour se déprendre de pièges qu'il avait lui-même contribué à créer.

On est assez loin du roman policier classique, ne serait-ce que par la minuscule part accordée aux enquêtes. Ce sont les troublantes relations de Ripley, ses états d'âme et ses aspirations qui tiennent la vedette. Quatre autres tomes sont consacrés à ce personnage hors du commun; je me demande encore si je suis assez intrigué par ce voyageur impénitent pour suivre ses pérégrinations . . . À voir.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (940) Voir plus



Quiz Voir plus

La rançon du chien

En quelle période de l’année se passe l’intrigue ?

En juin, juste avant les vacances.
En août, pendant les vacances.
En octobre.

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : La Rançon du chien de Patricia HighsmithCréer un quiz sur ce livre

{* *}