Si tout le monde pouvait être ou devenir un voyageur comme Blaise Hofmann...
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Il y a dans le ciel des oiseaux imprévisibles. L'un pêche, l'autre séduit, un dernier migre. Il y a le grand format à l'allure noble, aux mouvements amples. Il y a le petit qui vole n'importe comment, sans raison apparente, piaille à gauche, gazouille à droite.
J'apprends la liberté, la contemplation solaire, le repos de l'âme, j'oublie l'idée derrière la tête, j'ose des formules banales, instant présent ou être au monde, ce genre d'âneries qu'on ne se permet plus en société.
Je réapprends la patience au chevet d'un vieux volcan, je cicatrise mes verbes blessés.
Je sais l'inutilité de l'effort et l'absurdité de ma démarche. Comme un pantin, j'insiste, porte mes muscles comme un fardeau vain.
Rien ne me sert sinon des yeux et une pensée seconde pour sourire et m'enrouler autour des choses.
Ma pensée se réfugie dans le passé, elle imagine des futurs, il faut la ramener à la pierre noire, à la terre rouge et au vert surnaturel qui plonge ses racines dans le sol.
Ce territoire est paradoxal, il est fini et il libère, je suis un prisonnier, je suis un chercheur d'or.
Les Marquises, c'est la paradis, à condition d'y être né!
... l'Européen éclaire les autres, mais tient la lumière trop loin de lui.
"le retour à la nature? l'adieu à la civilisation? une chose est d'y rêver, une autre de la faire, ...
... "les Marquises se doivent d'être autre chose qu'un cimetière d'étrangers célèbres".