L'Odyssée

Ma première impression sur ce livre fut « ouah ! Il est beau ! ». Il est vrai que sa couverture est superbe. Habituellement, je ne suis pas une adepte de ce genre d'illustration (comprenez la façon de dessiner). Je préfère les dessins plus réalistes. Mais là, les couleurs vives que l'illustratrice a utilisées m'ont fait oublier mes réticences et m'ont laissée admirative. Je n'ai pu m'empêcher de le feuilleter plusieurs fois avant de me lancer dans la lecture, rien que pour observer les illustrations.

Et puis je me suis lancée dans la lecture et là encore, j'ai été agréablement surprise. Une écriture adaptée aux jeunes qui nous présente une version simplifiée de l'histoire d'Ulysse (simplifiée mais intéressante tout de même !).

Par contre, je ne sais pas à quelle tranche d'âge se destine ce livre mais je pense que pour des primaires, c'est peut-être un peu limite, plus dans les faits racontés que dans l'écriture elle-même. En effet, dans l'épisode du cyclope par exemple, on nous parle de cervelle éclatée qui dégouline sur le sol. C'est un peu violent comme image tout de même. Sans compter certaines illustrations qui nous montre l'oeil du cyclope ensanglanté ou les cadavres des prétendants transpercés de flèches. Bon, ce ne sont que quelques lignes et quelques dessins perdus dans la masse, mais rien que pour cela, je pense que ce livre s'adresse plus à des collégiens qu'à des primaires.

En tous cas, en ce qui me concerne, j'ai adoré. Et ça m'a donné envie de lire la version d'Homère.

Alors, je ne sais pas si c'était le but de ce livre, mais je trouve que c'est un bon moyen de se plonger dans cet univers avant de se lancer dans le texte original.

(Je voudrais quand même corriger une petite erreur que les éditeurs ont fait sur la fiche jointe avec le livre. Homère est du VIIIème siècle AVANT J.C, pas après.)
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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia) est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homèrenote 1, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du viiie siècle av. J.-C.. Elle est considérée, avec l'Iliade, comme l'un des deux « poèmes fondateurs » de la culture grecque antique et comme l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de la littérature mondiale.

L'Odyssée relate le retour chez lui du héros Ulysse (Odysseus en grec), qui, après la guerre de Troie dans laquelle il a joué un rôle déterminant, met dix ans à revenir dans son île d'Ithaque, pour y retrouver son épouse Pénélope, qu'il délivre des prétendants, et son fils Télémaque. Au cours de son voyage sur mer, rendu périlleux par le courroux du dieu Poséidon, Ulysse rencontre de nombreux personnages mythologiques, comme la nymphe Calypso, la princesse Nausicaa, les Cyclopes, la magicienne Circé et les sirènes. L'épopée contient aussi un certain nombre d'épisodes qui complètent le récit de la guerre de Troie, par exemple la construction du cheval de Troie et la chute de la ville, qui ne sont pas évoquées dans l'Iliade. L'Odyssée compte douze mille cent neuf hexamètres dactyliques, répartis en vingt-quatre chants, et peut être divisée en trois grandes parties : la Télémachie (chants I-IV), les Récits d'Ulysse (chants V-XII) et la Vengeance d'Ulysse (chants XIII-XXIV)2,1.

L'Odyssée a inspiré un grand nombre d'oeuvres littéraires et artistiques au cours des siècles, et le terme « odyssée » est devenu par antonomase un nom commun désignant un « récit de voyage plus ou moins mouvementé et rempli d'aventures singulières »3.

L'odyssée c'est la fameuse épopée qui raconte le retour d'Ulysse après la guerre de Troie, en un mot, un classique. Son retour à Ithaque est riche en rebondissements, j'ai apprécié ces célèbres récits mythologiques.

Après l'Iliade, voici l'Odyssée. Suite directe à la guerre entre Grecs et Troyens, ce récit reste néanmoins centré sur les aventures d'Ulysse, ou plutôt ses mésaventures pour tenter de rentrer chez lui, à Ithaque. On croise toutes sortes de créatures, du cyclope à la magicienne Circé, en passant par les sirènes ou encore Charybde et Scylla. La ruse du personnage lui permet de se sortir de toutes les situations dangereuses! Une belle oeuvre d'Homère en somme!

Poème de tous les fondements litéraires, l'Odyssée est connu principalement de par les récits du voyage d'Ulysse, ses rencontres avec des dieux et des créatures mythologiques. Ce que j'ai lu était pourtant, et comparé à son grand rival l'Illiade, avant tout l'histoire d'un homme et de son fils. Ulysse, soldat (général en fait) absent contre son gré de son logis depuis 20 ans a vécu de guerres et d'aventures. Il a erré dans les bras d'autres femmes (Calypso, la déesse Circé avec qui il aura même un enfant) et revient chez lui où il a laissé une épouse et un fils en bas âge.
Composé de trois parties quasi indépendantes, l'Odyssée décrit la difficile absence du héros pour les siens (la Télémachie), puis sa vie de guerrier errant (les récits) et enfin son arrivée en son domaine (les chants du retour).
Contrairement à ce que je m'étais imaginé ce sont bien ces derniers qui m'ont le plus touché. point culminant d'un récit déjà long, les chants du retour auraient pu être traités comme une marche victorieuse, mais à l'image du reste des poèmes d'Homère ce qu'on y découvre est la vie sans fard. On peut interpréter à l'infini tous ces chants, mais ce qui est traité ici est bien plus qu'une simple histoire de héros retrouvant son logis. Ce sont l'absence prolongée, les êtres et les corps qui ont changés durant les années d'absence, la mise à l'épreuve d'un homme par sa femme après ses vingt ans d'absence, la place que cherche un fils grandit lorsqu'il se confronte à son père à la même épreuve de l'arc que les prétendants... Tout est là.
De même dans les récits de l'errance, il n'est pas question de ne raconter qu'une fable pour enfants : Ulysse fait face à ses hommes qui le remettent en cause, trouve une forme de bonheur chez Calypso
auquel il ne s'arrache que par l'intervention d'Athéna, il sauve ses hommes autant qu'il en voit mourir et perd tous ses biens. L'or qu'il retrouvera ne sera que le fruit de son errance propre (devenu Aède, presque) après que tous ses hommes aient été tués. Sa dernière errance solitaire lui permettra même une dernière histoire de coeur auprès d'une jeune princesse aux bras blancs avant de rentrer chez lui, cette fois.
La Télémachie, elle, m'a paru prendre son sens à la fin du récit. le jeune homme vit à l'ombre de son père, avant de partir pour ses propres aventures, mais toujours sur les traces de ce père absent et omniprésent par sa réputation. Il finit malgré tout par se faire une place dans le monde et revient grandit, donnant l'occasion au récit de permettre à Ulysse de retrouver un fils qui lui ressemble, et ainsi une part de la place qu'il reconquière auprès des siens lors des derniers chants.
Pas de doute, on a bien fait de faire l'effort de garder mémoire de ces poèmes ces deux mille cinq cent dernières années.

Parce qu'Homère manquait presque "honteusement" à mes lectures, j'ai décidé de partir en voyage avec Ulysse, histoire de vérifier ce qu'il en était de mes quelques connaissances mythologiques. J'ai rapidement constaté, aux nombreuses références faites à L'Iliade, que mieux aurait valu que je commence par le commencement. Car, même si je connais dans les grandes lignes les évènements qui y sont relatés, j'ai mis le doigt sur bien des lacunes. le récit de la guerre de Troie vient dont de passer en bonne place sur ma pile de lecture. Cela dit, je vais intercaler un ou deux livres un peu plus faciles entre ces deux-là. En effet, même traduit en prose par Philippe Brunet, ce n'est pas une lecture particulièrement aisée et c'est même - j'ose le mot - un peu laborieux.

La suite sur mon blog.
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le roman fondateur de la littérature nous change de toutes les représentations que l'on a pu voir. le lire en entier nous transporte avec Ulysse dans une aventure, une épopée extraordinaire !

Que d'aventures; des pertes, de lourdes pertes.
Du sang, (je suis fan du sang) y'en a un p'tit gros paquet !


L'aventure, les ruses, c'est sympa, Ulysse est TRES intelligent.

C'est l'histoire d'un homme qui souhaite revoir sa maison et sa famille, qui prend la mer, qui voit mourir ses compagnons, qui connaît des mésaventures, qui affronte tempête et naufrage, qui espère un bon accueil des peuples rencontrés sur les rivages.

C'est l'histoire du monde méditerranéen, une épopée européenne qui nous rappelle que « partir » signifie aussi : fuir, s'exiler, voyager et découvrir. Une oeuvre à lire et relire toujours alors que notre Méditerranée se transforme de plus en plus en un cimetière géant.

Il y a quelque chose d'incroyable dans la postérité de cette oeuvre : elle a des millénaires d'existence et pourtant elle nous parle encore, de même pour les mythes grecs. La preuve que ce sont des récits qui parlent aux maux de l'espèce humaine depuis l'aube des temps et leur apportent des réponses.

Dans le cas de cette Odyssée, Homère nous conte le récit d'un père de famille qui traverse mille dangers pour retourner près de sa famille. Je trouve qu'il y a une dimension très paradoxale chez Ulysse, l'épreuve la plus dure de son existence devrait être la guerre de Troie et comment lui et les siens l'ont gagnée. Il n'en est rien : le plus grand défi qui sera mis sur son chemin sera celui de prouver sa légitimité à retourner auprès des siens (que symbolise toutes ces étapes).

Quelque part, on peut s'identifier à Ulysse comme quelqu'un faisant "le ménage dans sa vie", il quitte la nymphe Calypso qui est une sorte de maîtresse pour retourner auprès de sa femme, il résiste à l'appel des sirènes qui veulent le tenter en l'appelant à l'aventure. En aveuglant le cyclope, peut-être que la créature symbolise l'orgueil (c'est la nature du cyclope, ainsi que l'inhumanité). Enfin bref, il démontre qu'il est "digne" symboliquement. Il finit d'ailleurs par être "mis à nu", il perd son équipage, son navire, il doit prendre l'apparence d'un petit vieux aigri (jeu de miroir entre le fils jeune et le père vieux). D'ailleurs Télémaque a une évolution intéressante. Athéna l'appelle à surpasser son père maintenant qu'il devient adulte. Télémaque fait son passage de l'enfance à l'âge adulte quelque part. Télémaque souhaite lui aussi balayer ses problèmes, comme son père, en se débarassant des prétendants qui représentent la menace envers le foyer familial.

Homère ne fait-il pas à travers l'Odyssée l'éloge de l'importance et la valeur de la famille contre la vanité de la guerre et du désir constant d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs ? Ne pourrait-on pas voir Ulysse comme un père ayant manqué à son devoir en partant à la guerre plutôt qu'en privilégiant les siens et qui en paie le prix au final ?

Toutefois cela reste mon interprétation du récit et je suis ouvert à d'autres visions !