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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'Odyssée, c'est un peu comme les fables De La Fontaine ou Les Aventures de Pinocchio : tout le monde connaît… ou croit connaître, sans même avoir besoin de lire les originaux. Et pourtant, oui, pourtant, combien pourraient être surpris(es) celles ou ceux qui ne l'ont pas encore lue !

C'est donc à vous que je m'adresse, vous qui ne l'avez pas lue mais pensez déjà tout connaître. À vue de nez, comme ça, quel volume représente, sur les 24 chants que compte la narration, les fameuses péripéties d'Ulysse, depuis Troie jusqu'à l'île de Calypso, celle où il reste scotché huit longues années avant de pouvoir rentrer au bercail ?

Allez, allez, dites, pour voir… Eh oui, seulement 4 malheureux chapitres sur 24, dont un exclusivement réservé au voyage souterrain dans le royaume d'Hadès, donc disons 3 seulement. (Mais de quoi parle-t-il, alors, dans tout le reste ? That is the question, et j'y reviens plus bas.)

Ainsi, l'épisode des Lotophages ? catapulté en à peine plus d'une demi-page ! Celui des Lestrygons ? expédié en 2 pages. Celui des Sirènes ? torché en à peine une page et demie. Charybde et Scylla ? Moins encore. Eh oui ! ça ne traîne pas la narration à ce moment-là, une poignée de vers ici ou là et le tour est joué (plus tard c'est un peu différent, certains passages, non liés au périple sont même un brin longuets). À propos, aviez-vous retenu que la première mésaventure d'Ulysse était l'épisode chez les Cicones (pas si connes que ça, d'ailleurs), dans l'actuelle partie orientale de la Grèce ?

À titre de comparaison, vous qui n'avez peut-être jamais entendu parler du porcher Eumée. Quel volume occupe-t-il, lui, d'après vous, dans ce poème épique ? Réponse : depuis la fin du chant XIII jusqu'à la fin du chant XVII, soit environ 70 pages. Étonnant, non ?

Et Alcinoos ? Vous connaissez Alcinoos, je suppose ? Car lui non plus n'a pas un rôle anecdotique. Deux chants et demi (soit environ 35 pages) lui sont presqu'entièrement consacrés dans L'Odyssée. D'ailleurs, savez-vous exactement ce que signifie le mot « odyssée » ? J'en croise beaucoup qui s'imaginent que ce mot voudrait dire « périple », « voyage », « aventure », que sais-je ?

Eh bien non : de même que L'Iliade évoque simplement ce qui s'est passé en Ilion, l'autre nom de Troie, L'Odyssée fait uniquement référence à Odysseus, le nom grec de son personnage principal, latinisé plus tard en Ulysse. « Odyssée », en somme, ça veut juste dire « ce qui est arrivé à Odysseus ».

Je ne sais pas si je vous ai convaincus de vous aventurer à lire L'Odyssée, si ça n'est déjà fait, mais permettez-moi encore de vous mentionner certains apports étonnants à notre culture occidentale. Peut-être vous arrive-t-il de dire « à tes souhaits » lorsque l'un de vos proches éternue ? Eh bien c'est à l'Odyssée que vous le devez, très certainement.

En effet, cela fait référence au moment précis où Pénélope, dans le chant XVII, fait le voeux qu'Ulysse revienne afin de punir les prétendants à sa succession de leurs divers abus et où Télémaque éternue bruyamment, ce qui était considéré, à l'époque, comme un bon présage à propos de ce qui venait d'être souhaité.

Autre chose. La tradition de la « baguette magique », ça vient d'où ? Oui, c'est vrai, pourquoi donc une baguette serait-elle le véhicule de la magie de quelqu'un ? Harry Potter ou la fée de Cendrillon se soucient-ils de savoir d'où vient ce prodige ? Eh bien je vais vous le dire, moi, car c'est bien la question centrale du XXIème siècle, c'est Athéna, alias Pallas — jamais lasse d'ailleurs —, qui, lorsqu'elle se pique de vouloir métamorphoser quelqu'un, le touche de sa baguette, et bing ! voilà notre beau, notre fort Ulysse transformé ipso facto en vieillard loqueteux. Et va que je te le retouche avec ma baguette, et re-bing !, le v'là à nouveau tout pimpant, tout fringant, à bomber le torse dans son slip Athéna. (Hermès aussi possède une baguette dans le chant XXIV, mais comme c'est du prêt-à-porter haut de gamme, elle est en or celle-là, vous comprenez !)

Qu'en est-il de la tradition du fantôme, du spectre ? Là encore, je crois que cette représentation doit à peu près tout à L'Odyssée. En effet, c'est lors du séjour souterrain au royaume d'Hadès et de Perséphone qu'on perd ses formes, en tout cas, que l'image demeure mais plus le contact physique. C'est ce que constata Ulysse en essayant d'étreindre le fantôme de sa défunte mère Anticlée.

À ce propos, les tenant(e)s de la cause féministe, celles ou ceux qui professent que de tout temps les femmes ont toujours été négligées, négligeables, s'interrogent-ils sur la signification de toutes ces hordes de femmes puissantes qu'Ulysse rencontre en pays d'Hadès, ou même, plus largement, plus généralement, sur l'étonnant pouvoir qu'elles possèdent dans la totalité de ce récit mythique : d'Athéna à Circé, de Calypso à Idothée, d'Arété à Pénélope en passant par Nausicaa, sans oublier les sabots d'Hélène ni le trousseau d'Euryclée ?

Car c'est troublant, n'est-ce pas, dans cette société ô combien machiste de la Méditerranée antique de voir combien tout tourne autour des femmes et surtout de leur pouvoir. (Je l'avais déjà constaté à propos des tragédies d'Euripide, majoritairement centrées sur des personnages féminins, ou d'une comédie comme Lysistrata d'Aristophane.) Je ne vais prendre qu'un seul exemple parmi les divinités ; chez Hadès, on ne nous parle jamais du maître des lieux, ni d'un éventuel sentiment positif ou négatif qu'il inspirerait, par contre, tous ont le trouillomètre à zéro sitôt qu'ils évoquent Perséphone. Parmi les mortels, au sein des multiples griefs faits aux irrévérencieux prétendants entassés en son palais pendant son absence, Ulysse reproche surtout (aux chants XX et XXII) aux princes d'avoir violé ses servantes. Étonnant, non ? Et je pourrais de la sorte multiplier les exemples, sur l'intégralité du mythe.

Il y a encore des tas d'autres questions soulevées par la lecture de L'Odyssée. Pourquoi nous précise-t-on tout le temps que le bateau d'Ulysse a la proue bleue ? Pourquoi Ulysse distingue-t-il tant les peuples « mangeurs de pain » des autres ? Pourquoi les mensonges d'Ulysse et d'Athéna sont-ils si nombreux, si fréquents, et présentés si positivement, quand Télémaque, lui, n'a jamais besoin de recourir au mensonge (sauf par omission) alors que tout l'y pousserait ? Pourquoi Idothée aiderait-elle Ménélas à entourlouper son propre père Prothée ? Et en quoi ce vieux transformeur subaquatique, digne de faire pâlir Merlin l'enchanteur et Madame Mim réunis, serait-il mieux au courant qu'un autre de ce qui empêche le frangin d'Agamemnon de rentrer au bercail ?

Aussi, plutôt que de vous donner de quelconques interprétations sur ces questions-là, j'aime autant titiller votre curiosité afin de vous inciter, si tel n'était pas le cas, à venir vous frotter à ce monument de la culture occidentale, en vous précisant encore que l'un des grands rêves de nos bien-aimés dirigeants de Google, Amazon ou Tesla, savoir, le véhicule autonome sans pilote, était déjà formulé dès les origines, ici, dans L'Odyssée, car c'est précisément la spécialité des Phéaciens, qui s'avèrent capables d'affréter des bateaux rapides, fiables et… sans personne pour les diriger !

Non, moi, ce qui m'intéresse, quand je lis L'Odyssée, c'est d'essayer de comprendre la fonction du mythe, à qui il s'adresse et ce qu'on espère de lui. Car vous conviendrez que si l'on s'encombre de perpétuer un récit mythique, c'est que l'on en attend quelque chose, un quelconque effet sur l'auditoire auquel il s'adressait, n'est-ce pas ?

Tout mythe fondateur, ancien comme moderne (nos deux derniers mythes fondateurs modernes sont la Révolution française et la Seconde guerre mondiale) s'appuie sur des faits réels, plus ou moins manipulés, entortillés, bidouillés, le tout dans le but de donner une ligne de conduite claire à ceux qui s'en réclament ultérieurement.

Ainsi, je comprends mieux pourquoi celui qu'on baptise, pour faire simple, « Homère » (car il est certain que plusieurs auteurs, sans doute sur plusieurs siècles ont remanié ce mythe, qui avait déjà probablement eu une longue carrière exclusivement orale auparavant) a choisi de ne pas s'appesantir sur le volet « surnaturel » du mythe mais de faire la part belle, au contraire, aux actions auxquelles tout un chacun pourrait s'identifier.

De la sorte, ce qui ressort, selon moi, c'est la ligne de conduite que professe l'épopée : si vous êtes une femme, soit vous êtes de haut rang et vous vous identifiez à Pénélope, ce qui veut dire que vous êtes fidèle, pas comme cette traînée de Clytemnestre qui a trompé Agamemnon et l'a fait zigouiller en douce. Si vous êtes une domestique, votre modèle absolu, c'est Euryclée, la servante dévouée et incorruptible jusqu'à la mort, pas comme ces souillons qui ont couché à droite à gauche avec tous les prétendants pendant que le boss était de sortie. En somme, c'est tout à fait du même ordre que l'ancestral proverbe : « Quand le chat n'est pas là les souris dansent. »

Si vous êtes un homme, même chose, voici les exemples à suivre et les contre exemples : pour les humbles, l'exemple, c'est le porcher Eumée, le gars travailleur, honnête et fidèle à son patron. Si vous êtes un puissant, vous vous devez d'être magnanime, accueillant et généreux, tel que l'est Alcinoos. Ça vous dit quelque chose ? Comprenez-vous mieux pourquoi ceux-là tiennent tant de place dans la narration et non les épisodes dont tout le monde parle, du Cyclope, de Circé, de Calypso, d'Éole et tutti quanti ?

De sorte que, même si, comme Ulysse, vous avez accompli des prodiges, vous devez toujours rester humble, tel que lui l'est à son retour, transformé en gueux par les bons soins d'Athéna. Vous devez être méfiants et ne rien vous croire acquis d'avance car tout le monde cherchera à vous escroquer, vous spolier votre richesse chèrement gagnée, vous devrez prêcher le faux pour savoir le vrai afin de tester la loyauté de vos proches. Bref, un vrai programme digne d'un syndicat patronal de PME ! En somme, le Ulysse moderne, ce serait une sorte de Jean-Baptiste André Godin, le capitaine d'industrie sympa, qui créa les poêles du même non et les cités ouvrières à dimension humaine. D'ailleurs, il n'est pas exclu que ce dernier fût un lecteur assidu de L'Odyssée, mais je n'en ai pas la preuve formelle.

Le contre exemple, ce sont bien évidemment les infidèles, les envieux, les irrévérencieux prétendants, ces parasites qui dilapident le bien d'autrui et qui, s'ils périrent par les armes, ne jouiront jamais du culte ni des sépultures merveilleuses telles que celles qui furent édifiées pour l'exemple absolu de la mort « digne », savoir, celle d'Achille, d'où ce rappel au dernier chant de l'épopée.

Pour conclure, outre, comme je l'avais mentionné dans ma réflexion à propos de L'Iliade, l'apologie de l'installation de comptoirs grecs un peu partout en Méditerranée afin de civiliser moindrement tous ces odieux peuples qui ne mangent même pas de pain (et qui ne révèrent donc pas les dieux de l'Olympe, ce qui est bien pire encore, convenons-en, et ce qui justifie certainement une bonne vieille colonisation en règle), cette Odyssée me semble revêtir un aspect social important dont le message pourrait se résumer ainsi : ayez confiance en vos dieux, en vos rois (ce qui revient au même, car les mauvais rois seront châtiés par les dieux, tels que le furent les prétendants), ils sont tous bons et ils en ont vu plus que vous. Surtout ne déviez pas du droit chemin qu'ils vous dictent, bref, ne soyez pas séditieux, quoi !

Je dois reconnaître que ce n'est pas nécessairement le genre de message dont je raffole, moi qui n'affectionne ni dieu ni maître, mais la lecture de L'Odyssée va, bien évidemment, au-delà, ô combien, de son message immédiat. La culture en a retenu les anecdotes, la traduction en altère forcément une bonne part. Personnellement, j'ai lu celle de Philippe Jaccottet, que je pense assez sensationnelle et qui nous invite à considérer ô combien on perd par rapport à la mélodie, la prosodie, la psalmodie initiales.

D'un point de vue narratif, même si ça n'est de loin pas le souci primordial des auteurs, la construction de la première moitié est fort intéressante, puisqu'on débute le poème au moment où Ulysse est encore au plus loin de chez lui chez la nymphe Calypso, où Télémaque n'en peut plus de voir ces goinfres de pourceaux de prétendants se vautrer de façon menaçante dans ce qui lui revient de droit et surtout, de ne pas savoir si, oui ou non, son père est bel et bien mort. On comprend donc que la tension narrative est tout de suite présente et que les péripéties d'Ulysse apparaîtront ultérieurement sous forme de flash-back. La seconde moitié de la narration m'est apparue beaucoup, beaucoup plus poussive, et, partant, moins plaisante.

J'en termine, Ô mer, en te jetant cette bouteille à vis, où l'avis s'enroule dans tes rouleaux, mais, n'étant que mien, tel l'esquif misérable après la houle de Zeus, le fracas de Poséidon et la baguette tragique d'Athéna, atomisé façon puzzle, il ne signifie certainement pas grand-chose.
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Le roman fondateur de la littérature, celui qui va inspirer toutes les narrations futures.
On connait l'histoire d'Ulysse, on a lu quelques épisodes, vu un film mais lire l'ensemble de l'oeuvre, avec ces longs chapitres, les épithètes homériques et les longues descriptions du monde marin avec ses monstres et ses démons.
On a l'impression d'assister à un huis-clos sur la mer et pourtant, Ulysse ne fait qu'accoster pour mieux reprendre la mer, comme si la terre ferme lui était non seulement interdite mais aussi néfaste, comme si sa condamnation à errer sur la mer était plus bénéfique sur l'eau que sur terre.
Et puis il y a les épisodes dignes d'un roman d'aventures, les Sirènes, symboles du chant littéraire, de la voix de l'auteur qui nous emmène où on veut et peut nous détruire (tiens, Bovary...), les monstres comme Charybde et Sylla...
Enfin, et cela surprend, on parle plus des autres, de Télémaque son fils qui le cherche, de Pénélope qui l'attend que de lui qui veut revenir.
C'est le roman qui a presque tout : la recherche de l'autre, la quête, le chant des mots, le plaisir du retour chez soi. Il est aussi plaisant de l'étudier et le comprendre, tellement il regorge de symboles, que le lire.
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Malgré bien des efforts, et mon ardeur à secouer mes neurones pour retrouver dans une mémoire aphasique les origines familiales de Télémaque, j'abandonnais par lassitude la lecture d'un "Été avec Homère" .
C'est en fouillant l'arrivage de livres chez un soldeur que je tombes peu après sur l'Odyssée adaptée aux enfants de 9-11ans !

Bingo, le livre qui allait me dégriser de mes souvenirs et me plonger avec délectation dans cette aventure homérique. Écrit pour des gamins de 9 ans, je devrais y arriver.


Quel bonheur quand la machine repart après une coupure de courant. Ce livre L'Odyssée est une adaptation réalisée par Hélène (ça tombe bien) Kerillis, avec des illustrations et quelques documents anciens. C'est une initiative d'Hatier jeunesse.

Ces 140 pages très aérées sont d'une lecture fluide, qui n'oublient aucune divinité, ni aucun acteur ou actrice, ni Ulysse ou Pénélope je vous rassure pour ces dix ans d'épreuves sur les mers.

En deux bonnes heures de lecture, Nausicaa, Calypso feront parti de votre imaginaire, le cyclope ou les monstres Charibe et Scylla ne seront plus des énigmes.


Le retour d'Ulysse sur l'île d' Ithaque est bien détaillée, la compréhension des événements et leur enchaînement est très lisible.
Le massacre des prétendants aurait pu être édulcoré pour nos bambins, même les scènes très sombres et cruelles sont restituées. le Dieu Poséidon est un bien sinistre personnage, qui enfante cyclones et ouragans, nos 9-1 ans le comprendront-ils, pas sûr.

J'allais oublier l'essentiel, pour les parents, Homère devait avoir lui aussi des enfants difficiles ! Ulysse et Pénélope sont fidèles, obéissants, intègres, courageux et très astucieux, des modèles à suivre.


Une bonne idée de cadeau pour les enfants qui vont rentrer en 6ème, et un petit bréviaire indispensable pour les vieux parfois un peu confus du bocal .

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Comme il est bon de découvrir 'L'Odyssée' en bonne et due forme! Après en avoir tant entendu parler, avoir rencontré ici et là des allusions, des pastiches et de multiples reprises, j'ai eu envie de me lancer dans l'oeuvre même, et je ne regrette pas ma décision! J'en connaissais certaines parties sur le bout des ongles, comme la rencontre d'Ulysse avec les sirènes aux voix enchanteresses ou celle du cyclope qui est blessé par Personne, mais je me sens plus forte, plus cultivée et plus complète aujourd'hui, après avoir lu le chef d'oeuvre d'Homère de bout en bout, car c'est une épopée magnifique et dense comme peu d'autres et sa lecture fait un bien fou!

De l'amour éternel de la patiente Pénélope à la colère du puissant Poséidon, c'est une mine de sentiments et de passions que ce récit du retour du grand Ulysse de la guerre de Troie. Trésor pour qui s'intéresse à la mythologie, 'L'Odyssée' nous met face à Achille, Agamemnon et Ulysse, mais aussi à Athéna, Zeus et Hermès, et entre les histoires des hommes et celles des Dieux, je peux vous assurer qu'on ne s'ennuie pas une seconde!

Si il n'obtient pas mes cinq étoiles, c'est que j'ai trouvé Monsieur Homère un peu trop obsédé par l'opulence, la richesse et les festins orgiaques, et que j'ai été quelque peu lassée, au bout du quinzième festin d'Ulysse, de devoir lire à nouveau l'énumération des richesses et des viandes proposées. Quelques répétitions donc, et un aspect un peu matérialiste qui n'a pas touché mon coeur, mais ces détails n'enlèvent rien à la grandeur de ce récit de voyage hors du commun qui n'est pas resté par hasard dans les annales! Une histoire d'une grande richesse, à lire au coin du feu, au lit ou même dans le métro, où que vous soyez, il est sûr qu'elle vous transportera et vous déposera, mine de rien, sur quelque île déserte, ou presque, de la mer Égée, où vous attendent de folles aventures...

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Voici un livre que je n'avais pas prévu de lire car ce n'est pas vraiment mon genre. On me l'a prêté et je l'ai lu en un jour.
Bien que je ne connaisse pas beaucoup la mythologie grecque, j'ai suivi Ulysse et ses aventures en mer avec plaisir. Après avoir lu ce livre, j'ai envie de lire le deuxième, l'Iliade.
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C'est au moins ma troisième relecture de cette version écourtée de l'Odyssée, et je prends toujours autant de plaisir à la redécouvrir. Quel bonheur de replonger dans les aventures du magnanime Ulysse !
Je ne m'étendrai pas outre-mesure sur des mythes connus de tous.
Ce qui rend la lecture fabuleuse est la grande poésie du texte et cette incroyable plongée dans la mer, sombre comme le vin, de notre imaginaire.
Cette coupe a cependant goût de trop peu, et je boirai l'Odyssée jusqu'à la lie dans sa version intégrale.

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Enfin, j'ai lu l'Odyssée... il était temps !
Après un démarrage un peu chaotique ( problème de chronologie... 🤔) j'ai bien accroché à cette histoire finalement à la construction très moderne je trouve. Rencontre avec des personnages que je ne connaissais pas comme Eumée que j'ai beaucoup apprécié ou les sirènes qui sont mi femmes mi oiseaux et non mi poissons comme dans la mythologie nordique !
Sans oublier Charybde et Scylla ces deux monstres qui personnifient l'une un tourbillon, l'autre un récif, dangers redoutés par les marins qui s'aventuraient dans le détroit de Messine. Incroyable !!
La fin n'est pas celle que j'avais en tête et elle m'a vraiment surprise, peut être un peu déçue aussi ...
Je lis toujours les préfaces une fois le livre terminé. Près de 90 pages pour nous remettre le texte et son auteur dans le contexte, franchement c'est tout aussi passionnant que le livre même si un peu ardue à lire j'avoue.
Je conseille évidemment !!
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Enfin j'ai lu ce grand classique !

Pendant ma lecture, je me suis souvenue lors de certains passages que j'avais aussi étudié cette oeuvre durant mes années collège-lycée mais je ne me souvenais pas du tout du style de l'écriture seules les scènes me restaient en tête.

Cette épopée est une lecture exigeante car l'écriture est très riche et soutenue. Il y a aussi beaucoup de références aux divinités et à la mythologie grecque ce qui peut perdre le lecteur à certains moments. Notamment quand on nomme un personnages par diverses périphrases (fils de ....., guerrier de la bataille de ....). Bref faut s'accrocher !

Mais quel plaisir ! J'ai beaucoup aimé me plonger dans une telle langue, un tel texte. L'aventure d'Ulysse est riche en péripéties et c'est un vrai régal. Il y a quelques longueurs, et répétitions qui peuvent ennuyer mais l'écriture lyrique nous permet de traverser tout cela.

Un classique !
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Quel plaisir de retrouver les péripéties d'Ulysse dans cette édition Jeunesse.

De retour de la guerre de Troie, le voyage de notre héros est mouvementé. Usant de ruse et de bravoure, Ulysse devra faire face à moultes créatures mythiques, à des dieux coléreux et des éléments déchainés, avant de pouvoir rentrer chez lui.

La lecture de ce texte ancien est ici facilitée, pour permettre à tout un chacun et surtout aux plus jeunes, une approche de l'Odyssée.

Un grand classique allégé pour le bonheur de tous.
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J'ai lu ce livre tout en lisant le livre de Daniel Mendelsohn, l'Odyssée, qui en fait une analyse détaillée.
En fait je découvre que si je connaissais plus ou moins l'histoire, je ne l'avais pas jamais lu in extenso. Une révélation. Trois parties : Télémaque cherche son père, Ulysse raconte à divers interlocuteurs son voyage et enfin, la lutte contre les usurpateurs.
Un livre passionnant qu'heureusement le livre de Mendelsohn m'a aidé à découvrir.
Un poème de 15000 vers fait surement de l'ajout de plusieurs chants qui est parfois tonique, parfois répétitif et toujours à double ou triple sens.
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