Un couple qui selon les apparences a tout pour être heureux mais qui voudrait que quelque chose se passe dans la routine de leur vie. Incendiant volontairement leur maison, Elaine et Paul vont faire des expériences surprenantes et chacun se remettra en question sur sa vie personnelle, de couple. L'auteur allie finesse psychologique et humour noir pour nous décrire la lente descente vers le drame de ce couple. J'ai bien aimé mais j'ai largement préféré "Ce livre peut vous sauver la vie". Un auteur à retenir.
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Un de mes romans favoris. Une satire brillante et acide de la middle-class américaine, mais aussi de ces couples qui s'enlisent dans la routine, au point d'imploser dans un burlesque tragico-comique, jusqu'à son final qui ramène à une effroyable réalité, morale amère sur la parentalité, et l'égoïsme détaché de Paul et Elaine, le couple du livre. Une bonne réflexion sociale délicieusement enrobée d'humour noir. Je me suis régalé.
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Crise de la quarantaine, pétage de plomb magistral, faussement rigolo. Certains vont trinquer horriblement.
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(...) Paul marche. Surpris par la quantité de pensées qui l'assaillent, il se demande si quelqu'un a jamais étudié la vitesse des pensées et la raison pour laquelle on s'inquiète encore plus vite qu'on ne pense. Il sort de sa poche une calculatrice et tente de compter ses pensées. Chaque fois qu'il en a une nouvelle, il appuie sur plus un ; si la même se présente de nouveau, il la recompte. Cesse de penser ! se dit-il. Profite de l'instant ! (...)
(...) Ils en tremblent encore, parce qu'ils croient à un accident, à un acte de Dieu, en somme à quelque chose qui pourrait leur tomber dessus à eux aussi à n'importe quel moment. En même temps, ils respirent, vu que ce n'est pas leur maison qui a été touchée, que ce ne sont pas leurs affaires qui sont étalées sur l'herbe, bref, que ce n'est pas à eux que c'est arrivé. Le soulagement les rend prodigues de conseils et de suggestions ayant trait au retapage et à la déco. (...)
(...) Paul voudrait pouvoir dire à Daniel : "ta mère et moi, nous ne croyons pas aux scouts, nous pensons que c'est un culte d'extrême droite. Nous ne croyons à rien de ce qui implique le port d'un uniforme. C'est pour ça qu'on a manifesté dans les années soixante : pour avoir le droit d'éviter ça." Paul voudrait pouvoir expliquer à Daniel que ça n'a rien de cool d'être scout, qu'en fait il n'y a pas plus ringard. (...)
Chanson "Substitute" du groupe rock The Who, live à Killburn en 1977.
L'auteur A.M. Homes a mis en épigraphe de son roman "Mauvaise mère" des paroles de cette chanson.