J'ai découvert ce mince recueil en me perdant sur le très beau blog de son auteur, Locus Solus – beau par son esthétique sobre surmontée d'un détail de la bibliothèque de ce cher Nemo, et par son contenu, tout de curiosités esthétiques, d'anglomania ne pouvant que me plaire et de miscellanées littéraires réjouissantes.
Intriguée par ce morceau d'univers élégant, j'ai souhaité me confronter davantage à la plume de ce cueilleur de merveilles. La nuit sans fin propose « sept histoires pour occuper le jour » aux tonalités variées (fantastique, policier, humoristique), dont la principale constante semble être l'envie de s'amuser avec la littérature en général et les genres littéraires en particulier, comme pouvaient le faire un
Borges ou un
Cortazar.
Horguelin semble être un lecteur amoureux avant même d'être un auteur –affirmation qui n'enlève absolument rien à l'efficacité de sa plume, qui sait parfaitement camper des atmosphères captivantes (je pense au fabuleux dédale du Trou du souffleur) et générer un rythme prenant (particulièrement nécessaire dans le contretemps et son jeu de coïncidences ratées). L'écriture se fait art du pastiche, dans La Nuit sans fin (savoureux mélange dont on s'amuse à retrouver les inspirations), célébration du caractère obsessionnel du (grand) lecteur (le collectionneur du Grand Transparent, le fan au regard acéré de L'homme à l'anorak jaune et, dans une moindre mesure, le héros de la Nuit sans fin, qui nous balade à travers ses univers de prédilection), réflexion sur les rapports entre fiction et réalité (L'affaire Dieltens, L'homme à l'anorak jaune)…
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