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3,88

sur 397 notes
Magnifique plume, très poétique. Une belle découverte !
On découvre avec tendresse l'histoire d'un ouvrier de Prague, qui presse depuis trente-cinq ans des vieux papiers et des livres dans une petite usine de recyclage. Ce sont surtout ses promenades intellectuelles, sa solitude et la poésie qu'il met dans son travail qui sont décrites.
L'histoire s'inscrit également dans le contexte de la Tchéquie communiste. le travail lent et passionné est remplacé brutalement par la froide rapidité des brigades d'ouvriers communistes.
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Cette lecture fut une des plus étranges de mon existence. En terminant ce livre, je me suis sentie profondément déçue car j'avais lu beaucoup d'éloges dessus. J'ai laissé un peu de temps avant la rédaction de ce commentaire afin de faire le tri dans tous mes sentiments mais le constat reste accablant car, soyons francs, je n'ai pas aimé ce livre.
Comme l'annonce le résumé, le personnage principal, Hanta, écrase du papier et des livres dans une presse. Mais il se rebelle car, en cachette, il en lit certains et en garde d'autres chez lui au point de ne plus avoir de place. Je pense que l'auteur a voulu dénoncer la censure qui sévissait dans le pays sous le régime communiste. Mais à mes yeux Hanta n'est ni attachant, encore moins intéressant. La plupart du temps, il est seul dans sa cave: il boit de la bière, lit des livres philosophiques et délire en s'imaginant voir Jésus ou Lao-Tseu. Les rares contacts humains qu'il aura sont avec des tsiganes ou son responsable qui lui reproche sa lenteur.
Certes, le style d'écriture était agréable. Quand on lisait les phrases à haute voix, il y avait une certaine musicalité, de jolis sons et mots qui venaient frapper l'oreille et jouer avec nos sens. Mais, je n'ai pas pu déceler la profondeur de cet ouvrage ni comprendre les tenants et aboutissants. Certes, l'auteur oppose le progrès de la nouvelle usine de Bubny au travail lent et improductif de Hanta mais le narrateur est vaincu d'avance. le livre est trop court, et personnellement n'a évoqué rien de particulier chez moi à part de l'ennui et de l'incompréhension.
C'est peut-être un chef-d'oeuvre mais je ne l'ai pas lu au bon moment ou bien je n'ai pas la maturité nécessaire pour saisir l'intégralité de ce qu'il représente. Je vous conseille toutefois de le lire et de me faire part de vos suggestions et votre ressenti sur cet ouvrage !

Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Depuis 35 ans, Hanta pilonne des livres et du vieux papier. A la fois il est inéluctablement lié à sa machine, et à la fois c'est une histoire d'amour avec cette machine. Mais une nouvelle machine plus performante apparaît, il est au chômage. Une seule issue possible : disparaître avec sa machine.

Le dessin noir et blanc très sombre est très oppressant, souvent flou, toujours évocateur : les extérieurs, la presse, les livres, les visages…

Dans cette bande dessinée la réalité ressemble à l'Enfer. Aucune clarté, aucune éclaircie qui pourrait redonner de l'espoir. Une noirceur inéluctable plombe toute l'histoire. le scénario est original, le travail des dessinateurs magnifique, les plans très travaillés, les vignettes adaptées au récit. C'est un plaisir de réouvrir cette bande dessinée au hasard pour s'attarder sur une page, puis sur une autre.

Une très belle réalisation pour amateurs de BD noires. Amateur de happy-end s'abstenir…
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Abandon page 46...
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Livre qui m'a fait penser à certains tableaux de Chagall, livre onirique parfois, et aussi très ancré dans la réalité de l'oppression.
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D'une étonnante poésie, non pas douce, agréable mais brutale, déroutante. Durant ma lecture je me demandais si c'était autobiographique tellement Hanta me semblait être réel, racontant son histoire, comme un acteur sur une scène de théâtre qui soliloque, avec quelques cruches de bières en plus.
Alors nous le suivons à travers ses souvenir, parfois gênant mais amusant, parfois d'une grande tristesse et parfois un peu... dégoûtant ... et toujours présente cette trop bruyante solitude le ronge, heureusement les livres, des trésors qu'il doit hélas détruire, lui apportent un certain réconfort, il se cultive presque malgré lui, admiratif, il en sauve quelques uns et les emportent chez lui.
Cela me faisait penser à un enfant qui aurait trouvé un animal blessé et l'aurait ramené chez lui pour en prendre soin.
Et naïvement, humainement, il rêve qu'il pourra racheter sa vieille presse, l'installer chez lui et faire de la destruction une oeuvre d'art.
Mais la vie est dure, cruelle et les hommes le sont davantage, son supérieur le rabaisse, le monde change il le voit, il ne trouve plus sa place, les choses évolues et cela l'abîme profondément, il l'accepte finalement, résigné
C'est comme une cycle, la boucle est bouclée, tout n'est que répétition, un mouvement de va-et-vient, éternel recommencement auquel les nombreuses répétitions font échos, jusqu'à la fin.

C'est une lecture qui me laisse perplexe, je crois qu'il faut un certain temps pour en saisir la porté, la profondeur.
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Métaphore métaphorique terriblement concrète.
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J'ai pour ma part abandonné à le page 75. Trop alambiqué, répétitif, on a compris très vite de quoi il retourne, bref : rasoir. Cependant, je peux comprendre que ce texte plaise, mais pour ma part la littérature tchèque sera associé à Kundera, et non à Hrabal.
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je suis une fan des auteurs tchèques et je n'ai pas été déçue par l'histoire de cet ouvrier d'usine. Il a pour mission de presser des tonnes de papier.
Tout au long du livre, on se délecte de la galerie de personnages imaginées par l'auteur (comme par exemple, celui de sa jeune amoureuse), des drôles de péripéties du personnage central, et surtout de la liste impressionnante de références littéraires dont il dresse la liste dans Une trop bruyante solitude.
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C'est l'histoire d'un homme qui passe la journée à détruire des livres dont personne ne veut ; c'est son métier, il les écrabouille dans sa presse pour en faire des paquets de papier recyclé. Parfois il en vole quelques-uns pour les lire : "lorsque je lis, j'aspire une belle phrase & je la sirote comme un petit verre de liqueur... jusqu'à ce que l'idée se dissolve en moi."

D'après le roman de Bohumil Hrabal, que je n'ai pas lu. (En fait je le savais même pas, en fait j'ai choisi la bd au hasard, parce que j'aimais le titre.) le dessin est sombre & les images sont parfois difficiles à déchiffrer, servent plus de décor au monologue intérieur du narrateur. le rythme est lent, régulier, pour suivre le personnage qui se perd dans ses pensées. C'est triste & magnifique & bouleversant.
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