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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un roman à la prose élégante qui explore le Destin et le non- Destin ...

Il interroge inlassablement sur nos vies possibles, les moments qui décident ou non de notre existence , nous interroge à propos du couple et de la constance de l'amour, sur les multiples manières de concevoir la vie en se référant toujours au père——-figure incontournable —— centrale de ce récit où l'émotion, la connaissance , surgissent au fil des pages.


Il brasse des histoires personnelles , celle de Marcel, le père , ouvrier et militant communiste qui aimait la boxe, dit «  un héros de guerre » , à Tristan le fils qu'il a élevé dans l'idée qu'il devait être un héros ....
Malheureusement , à l’âge de seize ans , à la première occasion qui lui est accordée de prouver son courage , il s'enfuit ....
Tristan qui se pense « lâche, » sous- homme, traître, dans ses relations et promis à rien....

Las, plus tard, lorsqu'il sauve Marie, agressée par une bande, il se grandit, il mue.

Il rencontre alors son destin et son prénom et se montre à la fois courageux et habile.

L'âme faible qu'il avait toujours regrettée et méprisée se mua en âme forte....
Tristan passa toute sa vie à «  ruminer » ses choix et à imaginer les futurs possibles ...


Ce livre difficile à critiquer creuse tout au long l'idée des destins possibles...
«  Notre sort reste toujours entre nos mains ».Le hasard et les « rêves »qui se fracassent sur la réalité ou non ?
Quelles rencontres faites ou à faire?
Quelles possibilités explorer?
Lors de la rencontre avec Marie la vie de Tristan prendra un tour nouveau , il deviendra le maître de sa vie, muera, connaîtra la gauche caviar aux côtés de son beau - pére qui le mènera à la mairie de la ville ...Je n'en dirai pas plus...
Pouvons - Nous nous reconnaître dans l'histoire que l'auteur nous conte dont j'avais lu avec bonheur « L'origine de la violence  » ?
Quelle vie aurions - Nous eu si l'on avait accompli ceci ou cela?
Vais -Je savoir qui je suis ?
Vais - Je être à la hauteur?
Est - il plus simple d'être un héros ou un làche ?
Frustration sociale, haine de soi, mythe des âmes pures, expiation, châtiment , rêve de pureté et d'héroïsme , Comment vivre en héros dans les sociétés modernes ?
Comment s'adapter dans ces vies possibles qui décident en un instant d'une existence ?

Bien écrit, passionnant de bout en bout , à la fois philosophique et politique cet ouvrage fin, intelligent et ambitieux, profond, donne au lecteur l'impression d'avoir traversé la vie d'un honnête homme.

Un livre très fort et riche , qui pose interrogation et réflexion à propos de l'amour, de l'ambition, la responsabilité des parents envers leurs enfants et vice versa , les contradictions et l' aléatoire des choix cruciaux , la culpabilité et l'erreur ...les compromis et le remords, l'humiliation ......
Un ouvrage introspectif qui émeut et interroge.
Pétri de réflexions multiples et fines.


L’auteur décrit de façon ironique et tragique le rêve de l'héroïsme, de la pureté et de l'harmonie dans une société moderne ... pas simple ..

Il dresse un tableau assez pessimiste de notre société ..
«  Ce qui est supérieur à tout prix , ce qui par suite n’admet pas d’équivalent, c’est ce qui a une dignité ».



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Comment vivre en héros ?' (Gallimard, 2017) de Fabrice Humbert est une invitation à la lecture-miroir. Où et comment puis-je me reconnaître dans l'histoire que l'auteur me conte ? En d'autres termes, en quoi les personnages fictifs qui me sont présentés reflètent-ils ma propre vie, ma propre réalité ? Que le lecteur de ma critique ne s'y trompe pas, mon propos, sur base du titre ‘Comment vivre en héros ?', n'est pas d'essayer de prouver mon propre héroïsme et l'admiration qui devrait en découler. Ce que j'ai décodé à la lecture de ce roman est que son sujet n'est pas tant le comportement héroïque et son coût que le poids des attentes que les uns portent sur les autres et qui sont à l'origine de moultes comportements qui nous emprisonnent dans un rôle à jouer, pire à tenir, parfois tout au long d'une vie.
‘Beaucoup pensent que c'est la raison ou l'intérêt qui gouverne le monde' dit Fabrice Humbert et de montrer que Tristan Rivière, son personnage central, expérimente que c'est bien plus fondamentalement le hasard et la croyance folle qu'une fois le hasard accompli, son bénéficiaire doit s'en montrer digne et servilement respectueux du réel utopique qui s'est ainsi insinué dans sa vie.
Tristan, pour des raisons que le lecteur découvrira par lui-même est, à ses yeux un lâche, un sous-homme, traître dans ses relations et promis à n'être rien ! Or, quand l'occasion lui est donnée de réagir en héros pour sauver Marie, il n'hésite pas -ce qui laisserait penser qu'il a eu le temps de réfléchir – il agit et devient malgré lui un sauveur aux yeux de tous. Sa vie deviendra une vie paradisiaque - tout lui réussit - jusqu'à ce qu'elle vire à démoniaque - tout apparaît contre lui - sous le poids des attentes qui pèsent sur lui.
En découvrant des personnages si proches de sa propre existence, le lecteur ne peut manquer de s'interroger sur les attentes qu'il a lui-même supportées (au sens fanatique du terme dans le monde du sport et de ses réussites par procuration comme au sens de la surcharge pondérale qu'il s'impose lorsqu'il accepte de porter en lui un être qu'il n'est pas vraiment). Il ne manquera pas également de se questionner sur les attentes placées par lui sur ses proches, ses relations, la société dans laquelle il vit, lui, en héros … à ses seuls yeux le plus souvent.
L'écriture de Humbert est délicate sans être précieuse. Avec les mots de tous les jours elle cible et caractérise des personnages que l'on se prend à aimer, à exécrer, à souhaiter pour eux tout le bien ou encore tout le mal du monde…
Et revoilà nos attentes sur les autres ! Ces autres, les portons-nous ? Les libérons-nous ou les enterrons-nous ? Question lancinante qui tôt ou tard taraude l'homme et le pousse à tenter l'impossible pour se retrouver lui-même et retrouver ceux qu'il aime.
Comment vivre en héros, un roman de vie, un roman d'aujourd'hui pour les demains de chacun.
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Le destin, c'est assez tranquillisant : pas de responsabilités, pas de remords, il suffit de suivre sagement l'histoire écrite pour nous. Mais quand on y croit pas, l'existence peut vite devenir angoissante. Car finalement, des choix déterminants (choisir entre des rideaux rouges ou bleus, ça ne compte pas), on n'en fait pas des centaines. Même si on a théoriquement la possibilité à tout instant de changer radicalement de mode de vie, il faut bien reconnaître qu'une fois choisi un métier, un partenaire, …, on se laisse entraîner avec une certaine inertie pendant des années, voire pour toujours, par ce choix initial. Donc quand il se présente, il ne faut clairement pas se louper.

Le héros de ce roman a pleinement pris conscience de ce fait. Il répète d'ailleurs à l'envi que son existence entière s'est jouée sur trente-huit secondes. L'auteur nous propose d'abord une vision des trajectoires qu'auraient pris la vie de son héros pour chacun des choix possibles, puis le prolongement de celle qu'il a finalement choisie, évoluant par à-coups dans des directions que d'autres ont choisi pour lui, car quand on a pas d'excellentes raisons à donner pour faire autre chose, on se plie facilement à ce que notre entourage attend de nous.

Curieux ressenti sur ce roman, qui m'a semblé un peu banal au premier coup d'oeil, mais qui rappelle tout de même que notre sort reste toujours entre nos mains, que rien, finalement, ne nous contraint à rester dans cette passivité, et qu'il n'est jamais trop tard pour prendre la prochaine grande décision de notre vie.
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J'avoue que je ne connaissais pas du tout cet auteur et que j'ai craint le cadeau empoisonné lorsque ce roman m'a été offert en "avant-première" par les éditions Gallimard sur l'entremise de Babelio.
Je craignais donc une lecture difficile et d'avoir à affronter le pensum de la "critique obligatoire" qui constitue la contrepartie de l'acceptation de la proposition.
Au final j'ai lu ce roman assez vite. Je n'en ai pas regretté la lecture puisque l'émotion fut souvent au rendez-vous, l'oeuvre me semblant toutefois au final d'une qualité inégale et justifiant le retrait d'une étoile signifiant que je n'aie pas été entièrement conquise.
Le héros, Tristan, dont on a du mal à saisir la personnalité (mais on comprend que cela a probablement été voulu par l'auteur, le message étant que personne ne se connaît jamais vraiment ni n'est connu des autres) vit une vie pas entièrement banale mais pas extraordinaire non plus, qui sera déterminée par trois facteurs : la culpabilité, l'aléatoire et un sentiment d'imposture (le héros utilisera lui-même les termes de folie, hasard et magie).
Culpabilité de n'être pas volé au secours de son entraîneur de boxe, qui s'était engagé dans une rixe dans le métro dont il se sortit avec des séquelles.
Aléatoire car s'il se "racheta" par la suite en volant au secours du futur amour de sa vie sur le point de se faire violenter dans un train, il demeura conscient que d'autres "possibles" auraient pû s'ouvrir (cette partie du récit, exposant les autres "possibles", fait furieusement penser à Paul Auster et notamment à son dernier opus, "4321", pas encore sorti en langue française au moment où j'écris ces lignes).
Le sentiment d'imposture du héros, en qui l'on place des espoirs ou des capacités qu'il estime non justifiés, s'exprime aussi, quoique de manière plus discrète tout au long du récit.
Tout cela se retrouve dans l'histoire d'une vie, voyant un fils d'ouvrier "s'élever", à l'époque où l'ascenseur social manifestait ses derniers soubresauts, dans les années 80, pour devenir prof dans un lycée de banlieue, sauver par l'effet du hasard celle qui allait devenir la femme de sa vie, et devenir finalement maire d'une petite ville de la banlieue parisienne "difficile", sous l'influence d'un beau-père politicien socialiste qui, dans les années 200O, finira gestionnaire d'un fonds d'investissement à Londres...
Ce roman est ambitieux, brasse les histoires personnelles sur une cinquantaine d'années, dresse une peinture assez juste de l'évolution socio-économique allant d'une certaine conception du socialo-communisme en France jusqu'à l'actuelle mondialisation néo-libérale et ses effets sur les gens, et exprime une philosophie de vie, celle de l'auteur, oscillant entre les divers pôles prédécrits. Peut-être un peu trop ambitieux mais, comme je le signalais plus haut, l'émotion surgit régulèrement au fil de ses pages et souvent de manière inattendue. Et une impression étrange d'approcher, par minuscules moments, cette idée du "destin" qui guide la plume de l'auteur...
Ma réserve porte sur la seconde partie, dite "La conquête", qui occupe tout de même une bonne soixantaine de pages d'un ouvrage qui en comporte 410 et qui se situe malheureusement à un endroit, juste après qu'on soit "entré" dans la lecture mais encore de manière fragile, qui pourrait en inciter plus d'un à l'abandonner en cours de route. Cette partie relate ce que je qualifierais comme étant l""ascension ordinaire" du héros et on se demande franchement si tout le reste sera d'un acabit aussi ennuyeux après un début pourtant assez prometteur.
Cette réserve mise à part je trouve qu'il s'agit, somme toute, d'un fort bon livre : qui émeut, interroge, apprend et/ou confirme des choses que l'on pense savoir de la vie. Je ne suis pas sûre toutefois que ce roman, quelque peu introspectif et apocalyptique sur le thème de la vie qui passe, "parlera" à un public jeune.
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Tristan Rivière est un adolescent comme tant d'autres jusqu'au jour (qui va déterminer le reste de sa vie) où son professeur de boxe se fait agresser, dans le métro, par une bande de voyous. Pétrifié, Tristan fait profil bas, laissant son professeur aux mains des fous furieux. Seul contre une bande de costauds, l'adolescent ne pouvait guère agir sauf à se faire tabasser lui-aussi mais quand son père le traite de lâche,Tristan accepte le verdict.
Quelques années plus tard, parce que les circonstances lui sont cette fois favorables, Tristan a l'opportunité de se conduire en héros. Il se marie avec la jeune femme qu'il sauve des griffes de ses agresseurs, fait des enfants et mène une vie normale sans se défaire totalement de l'étiquette de lâche qu'on lui a collé adolescent. Il s'efforce d'avoir "zéro faute" sur tous les plans, notamment professionnel, afin de ne pas perdre ce qu'il a de plus précieux, l'estime de soi. Hélas pour notre héros, la vie, qui a plus d'un tour dans son sac, va lui jouer de vilains tours.
Avec brio, Fabrice Humbert nous donne à réfléchir sur les "possibles" que nous offre l'existence. Les chemins que l'on choisit de suivre ont ils plus de chances de mener au bonheur que ceux vers lesquels on se laisse dériver ? Comment peut-on être certain que la voie que l'on s'obstine à suivre est la bonne ?
Ces questions philosophiques (et d'autres) sont soulevées par l'auteur au fur et à mesure qu'il déroule l'histoire de Tristan. Fabrice Humbert nous montre que la logique du monde, s'il y en existe une, est indéchiffrable. Nous sommes sans cesse confrontés à des contradictions et concilier les différentes composantes de notre vie est un casse-tête inextricable. Sans parler des aléas, qui viennent dévier notre ligne de conduite.
Si les questions philosophiques ne vous passionnent pas habituellement, ne faites pas l'impasse sur ce roman pour autant. L'histoire de Tristan est pleine de rebondissements et le ton décalé et humoristique de l'auteur rendent la lecture très distrayante. Tristan est si attachant et si humain qu'il serait dommage de ne pas faire sa connaissance.
Voilà un roman à la fois drôle et intelligent (ce n'est pas si fréquent).
Lien : http://www.sylire.com/2017/0..
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je ne connaissais pas du tout cet écrivain mais avoir entendu une très bonne critique par une émission littéraire, j'ai donc emprunté ce roman à la médiathèque.
J'ai lu ce roman car l'idée de départ m'a plu. le fait que Tristan face le choix de ne pas défendre son entraineur qui se fait tabasser par des voyous dans le métro m'a questionné pour savoir vers où Fabrice Humbert voulait nous amener, nous lecteurs.
Je me suis beaucoup interrogée tout au long de ce roman. Qui est une ode sur les choix de notre vie, et les répercussions qu'ils peuvent avoir...........
C'est aussi une réflexion sur les vicissitudes de la vie, on ne peut pas refaire le passé, mais on peut au moins essayer d'améliorer le futur en tirant une leçon de nos erreurs passées.
J'ai finalement beaucoup aimé ce roman, qui se lit avec plaisir.
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Humbert Fabrice – "Comment vivre en héros ?" – Gallimard/NRF, 2017 (ISBN 978-2-07-274119-7) 416 pages

Fabrice Humbert poursuit l'exploration d'un monde qu'il connaît bien (cf recension de son précédent livre intitulé "Éden utopie"), celui de la gauche bobo-caviar-socialo
- qui détruisit le Parti Communiste dès avant la chute du mur de Berlin – remarquable portrait du père du héros, Marcel, ouvrier communiste, mais par ailleurs fruit du déclassement des descendants des agriculteurs –,
- cette "gauche" amalgamée et sciemment cocufiée par le Parti Socialiste de Mitterrand (qui instaure le scrutin à la proportionnelle en 1986 pour tirer des limbes le Front National),
- qui détourne et capte à son profit la nébuleuse cultureuse et tout particulièrement les "petits profs" engendrés par ces parents communistes, milieu par lequel le PS d'un Strauss-Kahn/Dodo-la-Saumure parvient à prendre le dessus dans l'ancienne "banlieue-rouge" (on voit même passer le Braouezec – certes orthographié avec une faute d'orthographe dans le patronyme -, pitoyable gauchiste égaré qui appela à voter pour le jupitérien freluquet Macron).
Tout ceci magistralement rendu à travers le parcours public du personnage central, dénommé Tristan.

Mieux encore, Fabrice Humbert parvient également, sans voyeurisme, à restituer une bonne part de la vie privée de ce couple improbable formé par Tristan (issu d'une famille ouvrière communiste) et son épouse Marie (issue d'une de ces familles de la gauche caviar qui se proclamait rocardienne, pôvre Rocard littéralement pulvérisé, humilié par son vicieux Tonton, avant de découvrir le monde du fric), doublant ces parents de leur progéniture, un Alexandre au destin (un peu trop) tragique, une Julie à l'image (un peu trop appuyée) de ces myriades de jeunes femmes "émancipées, libérées, battantes" (et tout et tout, la liste des adjectifs est quasi inépuisable) abondamment proposées en modèle absolu dans les colonnes de "Elle" et autres feuilles de choux de même acabit.

Seule ombre au tableau : ce récit –certes fort bien mené – ressemble plus à un compte-rendu, une chronique, un état de l'existant qu'à une oeuvre littéraire. Pour ma part, je n'y retrouve pas la qualité du style qui faisait l'originalité de "l'Origine de la violence", de la "Fortune de Sila" et même d' "Eden utopie".
Peut-être tout simplement parce que - finalement - l'auteur ne traite pas vraiment la question qui sert de titre à l'ouvrage : il ne parvient pas à dépasser la dimension anecdotique, à conférer une profondeur significative à son "héros"...
Dommage.
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Il est aussi question de boxe dans Comment vivre en héros de Fabrice Humbert comme dans fief de LOPEZ mais cette fois je n'ai pas trouvé cela chiant du tout.

L'idée que le style l'emporterait sur le thème (ou rendrait lisible/intéressant des sujets qui, de prime abord, ne le seraient pas pour moi), se vérifie de plus en plus souvent. N'allez pas croire que ce roman parle de boxe : non son axe principal est comment une décision, une façon de réagir peut avoir des conséquences sur toute une vie.

Tristan, personnage principal, laisse son entraineur se faire tabasser par 3 types dans le métro et prend la fuite. Il ne digère jamais vraiment sa réaction et cette « lâcheté » (selon lui) aura des conséquences sur sa vie amoureuse, sa vie de prof, son rôle de père. Réflexion sur la violence, sur les valeurs de la société, sur la transmission, c'est intelligent et drôle parfois.
Cela m'a donné envie de lire le précédent roman de Fabrice Humbert, l'Origine de la violence (il y a eu un film du même nom, mais visiblement le roman est beaucoup mieux ).
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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J'ai découvert avec plaisir cet auteur avec « Éden Utopie » et lorsque Babelio m'a proposé cette lecture, j'étais enthousiaste et je n'ai pas été déçue.
J'ai rapidement été happée par l'histoire de Tristan au difficile destin de héros. Sa vie débute dans un milieu simple avec un père communiste qui le pousse à devenir boxeur. Tu dois te battre et être le meilleur lui martèle son père. Tristan n'est pas passionné mais discipliné, il obtient un bon niveau et devient proche de Bouli son entraîneur. Celui-ci très bagarreur ne perd jamais une occasion de montrer sa force. Malheureusement, cela tourne mal un soir alors que Tristan est témoin. Comment réagir face à cette violence ? Tristan est-il un héros comme son père qui a été résistant dans sa jeunesse ?
Le jeune homme fera un choix, en trente-huit secondes, qui conditionnera le reste de sa vie : ses amours et sa carrière.
Destin et fatalité, choix et possibilité de retour arrière, tous ces thèmes sont abordés dans cet ouvrage.
Difficile à lâcher, je l'ai lu vite, curieuse de découvrir comment Tristan et sa famille vont se construire sur le mythe du héros.
On vibre avec ces héros rattrapés par leur quotidien et en refermant le livre, on souffle profondément. J'étais en apnée pendant la lecture.
Un texte fort à lire en cette rentrée littéraire.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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Un style alerte et direct comme la boxe. A la fin du livre, mais déjà pendant la lecture, le lecteur peut répondre à la question-titre. L'héroïsme, c'est de ne pas s'engouffrer dans des situations intenables (l'affaire du métro 1) mais au contraire de s'en échapper pour sauver des vies (l'affaire du métro 1 et 2) , c'est de prendre son métier à coeur et de comprendre ce qui va et ce qui ne va pas (changement de mentalité au collège), bref de vivre au quotidien le mieux possible sans utiliser la force en permanence. Etre un vrai héros ordinaire, c'est déjà pas si mal. Un bon livre, sans prétention, oserai-je dire un livre héroïque....
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