Rena, photographe parisienne de quarante-cinq ans, a offert à son père québecois un séjour en Italie pour ses soixante-dix ans. Il y vient avec sa femme Ingrid, et Rena les accompagne. Avec eux elle va visiter les villes en ravalant sa honte de leur "beaufitude" de touristes/personnes âgées et de l'ignorance de sa belle-mère.
J'ai sauté aveuglément sur ce roman, sans rien lire dessus avant de l'acheter (surtout pas la 4e de couv), j'aime beaucoup ce que fait
Nancy Huston... habituellement. Là, je me suis copieusement ennuyée, entre les exposés artificiels sur tel artiste ou tel personnage historique italien, les souvenirs érotiques de Rena et ses fantasmes, quelques passages vaguement scandaleux (le père scientifique qui partage son LSD avec ses enfants ados, les attouchements incestueux du frère, la jeune fille de seize ans qui couche avec son psy avide de SM pendant que son père est dans la chambre voisine avec une mineure...), des poncifs (les prêtres pédophiles, les Allemands ordonnés, les hommes et leurs symboles phalliques p. 83...) et surtout, l'injonction lancinante du personnage intérieur de Rena, Subra : "raconte, Rena".
J'ai trouvé que tout ça sonnait vraiment faux, je n'ai pas retrouvé la subtilité qui m'a enchantée dans les autres romans de cette auteur, j'aurais mieux fait de relire "
Instruments des ténèbres" ou "
Lignes de faille", par exemple... Bref, j'ai abandonné page 126, l'auteur venait d'écrire "qu*ue" une fois de trop, sans doute...