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3,28

sur 284 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Visite de Florence et de la Toscane a l'occasion de l'anniversaire des 70 ans de son père, Rena la fille de Simon le septuagénaire nous emmene dans un récit a plusieurs niveaux. Subra sa muse intérieure intervient régulièrement pour lancer des flash-baccks explicatifs sur l'histoire de Rena.
Les événements s'enchainent crescendo dans l'inimaginable, le cruel, l'horrible et l'insoutenable. le roman se décline dans une suite de catastrophes qui laisse le lecteur effondre dans le malheur.
Par ailleurs le livre se coule dans le style si érudit et engageant de Nancy Huston. Citations, jeux de mots, suite de mots, non dits. L'ensemble est un délice qui sauve l'ouvrage de la perplexité et de l'atmosphere déprimante.
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Déçue...j'attendais mieux de cette auteure talentueuse dont l'oeuvre m'a toujours enchantée. Ce roman se lit facilement, non sans plaisir, mais reste un "petit" roman. La recette qui consiste à mixer la culture, le retour sur le passé, les relations familiales et l'érotisme (ici, racoleur à la Djian) a ses failles, et devient grotesque. le parcours psycho sexuel de Rena est de surcroît invraisemblable.
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J'ai du mal à rédiger une note de lecture pour ce livre que j'ai terminé il y a environ un mois (*). Entre temps, j'ai eu l'occasion d'aller - à Lyon - écouter Nancy Huston parler de son livre. Elle en parle très bien et les 2 jeunes femmes de la librairie Decitre qui l'interrogeaient, également. Comment dire ? Ce livre m'a beaucoup plu et m'a déçu tout à la fois. Essayons de décortiquer cela. J'ai pris énormément de plaisir à la lecture de certaines pages, qui, à elles seules valent vraiment qu'on lise ce livre. Mais je suis déçu par l'ensemble, par le "roman" en tant qu'entité romanesque. Si le personnage central de Rena, photographe, avide d'hommes et porteuse d'un passé lourd de cicatrices est intéressant et riche, je trouve qu'il manque de cohérence, et partant, de vraisemblance. Il est un peu comme le porte-manteau d'un trop plein d'habits que NH aurait voulu lui faire endosser tour à tour, des habits qui viennent en partie d'une garde-robe de photographe-avide-d'hommes-porteuse-d'un-lourd-passé mais aussi, (et peut-être surtout) de la garde-robe personnelle de Nancy Huston. Bien sûr, c'est très souvent le cas dans beaucoup de romans : le ou les personnages portent aussi en partie les oripeaux de l'auteur. Disons qu'ici c'est peut-être un peu trop visible (à la visée infrarouge ?) et cela m'a gêné pour "accepter" le personnage de Réna. Parfois, il m'arrive de penser que Nancy Huston est trop intelligente pour être une véritable romancière. Sous le masque de la romancière, c'est souvent la chercheuse en "relations humaines" qui s'exprime, mais, reconnaissons-le, certaines pages sont absolument magnifiques.

(*) note rédigée le 3 juillet 2010
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Rena se dévoile, au propre et au figuré, au fil des pages. La photographe quadragénaire guide son père et sa belle-mère à Florence sans complaisance, sans compassion et sans complicité. Sa frustration face à l'imperméabilité de leurs sentiments la projette en introspection. En sept jours elle redevient la fille de Simon, l'enfant qui a grandi trop vite sans repère aux côtés d'une mère indisponible, d'un père égocentrique et d'un frère pervers. Herbe folle, Rena fut une adolescente à la recherche d'expériences sans cesse renouvelées et à la sexualité débridée. Une vie à grande vitesse, adrénaline, drogue et plaisir comme moteurs, lui permet d'oublier les déceptions de son enfance. Soudain, en Toscane, sa vie se fige et la mémoire lui revient. Elle va enfin savoir qui aimer et comment même si pour certains c'est déjà trop tard…
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Un peu trop cru, violent, compliqué, mais envoûtant dans son originalité, dans ce que Nancy Houston dit de la fragilité, des secrets de famille, de l'amour blessé, raté.
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Rena, une photographe quadragénaire, rejoint à Florence son père, Simon, et Ingrid, la compagne de ce dernier, pour un séjour d'une semaine en Toscane.
Rena est une femme rebelle, indépendante, sexuellement désinhibée, qui a quatre mariages -dont un blanc- à son actif. Son compagnon actuel est un homme beaucoup plus jeune qu'elle, d'origine immigrée, qui a grandi dans un des quartiers difficiles de la banlieue parisienne.
A son arrivée à Florence, elle retrouve un père vieillissant, physiquement diminué, et une belle-mère toujours aussi exaspérante de naïveté.

Le récit, dont Rena est la narratrice, est sans cesse entrecoupée de flash backs. Les visites dans la capitale toscane, la proximité avec son père ravivent en effet des souvenirs plus ou ou moins agréables, grâce auxquels nous reconstituons peu à peu le parcours qui a fait d'elle cette femme au caractère si fort.
Une mère absente, une initiation à la sexualité trop précoce, un père libertaire à l'extrême, qui entre autres lui a fait découvrir les charmes du LSD, une relation malsaine avec son frère aîné... Un parcours a priori invalidant, mais dont Rena a su tirer sa force.
La photographie a aussi été pour elle un moyen d'épanouissement, de révéler le secret des corps, en utilisant des filtres à infra rouge, qui mettent en évidence les réseaux veineux, la chaleur corporelle, les émotions dissimulées, tout ce que l'oeil ne discerne pas, mais qui constitue selon elle l'essentiel d'un individu. Elle photographie surtout les hommes, sujet qui la passionne. Hommes du monde entier, haineux, amoureux, effrayés... le corps de l'homme la fascine, éveille en elle mille fantasmes, et elle en assouvit parfois certains.

A travers les différents événements de son existence, et les rencontres qui l'ont marquée, elle dresse aussi comme un état des lieux de la condition féminine contemporaine. Rena a été mariée à un Haïtien, à un Coréen, à un Sénégalais, à un Algérien... Elle a couché avec des goys excités par son statut de juive, avec des juifs excités par son indépendance de goy, elle a couché avec un professeur excité par son statut d'élève, avec un ami de son père excité par l'innocence de ses quinze ans...

Bon, vous l'aurez compris, tout cela finit par tourner à la démonstration, voire à la caricature...
Si la démarche de Nancy Huston est au départ louable, elle manque cruellement de subtilité et de crédibilité. Son personnage devient au fil du récit comme un cobaye sur lequel elle expérimente toutes les situations perverses imaginables, et cela finit par être lassant. Elle perd ainsi partiellement sa consistance d'héroïne, pour n'être plus qu'une représentation abstraite de la femme comme objet de convoitise sexuelle.
De plus, le stratagème utilisé pour introduire l'évocation par Rena de ses souvenirs, cette amie imaginaire qui lui intime "raconte", comme un leitmotiv, m'a agacé également. Il était dispensable...

C'est la première fois que je suis déçue par un roman de Nancy Huston, auteure dont j'apprécie particulièrement la plume et la polyvalence. Un nouveau titre doit paraître en septembre, dans lequel je place tous mes espoirs...

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Nancy Huston est une romancière confirmée, il suffit de voir la liste de ses productions, et de ses prix littéraires. Elle écrit très bien, facile à lire, offre au lecteur la possibilité de la réflexion, du récit, de l'étude de différentes psychologies humaines, de multiples situations sociales. C'est une mine inépuisable semble-t-il. Ce livre « Infrarouge » dont je ne résumerai pas l'action et le développement encore moins la fin, nous emporte avec Rena, dans des mondes complètements différents. Tourisme en Italie, visite de villes de musées et d'histoire, est l'occasion de faire surgir, ses multiples opinions, ses avis et sa vie présente, passée et future. Elle accompagne son père et sa belle-mère dans ce voyage initiatique ce qui lui donne l'occasion de parler de sa famille et de ses relations avec chacun de ses membres. Et l'on pressent tout au long du séjour et du discours, des flash back, qui marquent son récit que le passé et le présent amèneront un futur proche ou lointain assez difficile à assumer. Comme pour « régler ses comptes » avec les figures familiales, elle nous dépeint ses relations affectives, amoureuses, sexuelles avec tout de même un soupçon d'exagération ( ?) les « blessures affectives » comme diraient Cyrulnik, me semblent un peu forcées ? Cela m'a fait songer tout au long de ce récit à quelqu'un qui veut absolument prendre sa « revanche » sur la gent masculine cherchant et trouvant la faille indispensable à son comportement déluré… C'est l'africain et ses particularités physiques et sociales, c'est le maghrébin marqué par une éducation maternelle trop fusionnelle et que dire de ce mépris à peine voilé qu'elle déploie pour une société ou des individus qu'elle « juge » banal et insipide ….
J'ai eu comme l'impression de « trop plein », de saturation ce qui m'a presque ôté le plaisir d'apprécier pleinement cette oeuvre. « Qui trop embrasse mal étreint » non ?

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Même si j'ai failli abandonner ce livre avant le premier tiers, je suis contente d'avoir été jusqu'au bout. J'ai apprécié particulièrement la partie psychologie intime du roman, comme nous sommes des êtres complexes, avec des vies complexes. Rena, 45 ans, part en voyage à Florence avec son père et sa belle mère, il y a des tensions entre eux, elle a envie d'être à Paris avec son amoureux. le livre est très accès sur une vision sexuelle de la vie, vision parfois dérangeante pour moi, mais tout s'imbrique et les mamans qui s'occupent mal de leurs petits garçons sont à l'origine de tant de problèmes dans le monde.
J'ai trouvé ce roman complexe, mais l'ai apprécié de plus en plus au fil de la lecture, même si cela a pris beaucoup de temps.
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Photographe Rena rejoint à Florence son père et sa belle mère pour une semaine de vacances en Toscane au milieu des splendeurs de la Renaissance. Agé, le couple parental traîne la patte et n'est pas toujours réceptif aux chefs d'oeuvres toscans tandis que Rena s'impatiente toute au regret de Paris et de son jeune amant. Alors lui viennent quantité de souvenirs, fantasmes et pensées secrètes une occasion pour l'auteur de disserter sur la vie, la mort, le sexe orgasmique et procréatique, la religion, sa vision sur l'homme, les codes féminins et masculins et ses archétypes trompeurs, autant d'idées souvent justes et argumentées qui transforment par moment le roman en essai. On navigue entre le présent de ces vacances ratées que l'auteur tente de rendre amusantes et la vie passée sombre et passionnée de Rena. Autant d‘éléments qui peuvent désorienter le lecteur.
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Rena Greenblatt est reporter-photographe, elle rejoint son père Simon à Florence, ainsi que sa belle-mère Ingrid pour profiter des splendeurs De La Renaissance et de l'art toscan.

Rena, tout au long du récit, est accompagnée d'une compagne féminine imaginaire, Subra, qui joue alternativement les rôles de conscience et de confidente. La visite de Florence se passe plutôt mal, Simon et Ingrid n'éprouvant qu'un intérêt limité pour les sites artistiques florentins.

Durant ce voyage, Rena en accomplit un autre, un voyage intérieur, un passage en revue de ses souvenirs d'enfance, de ses amants, de ses compagnons récents ou plus lointains. Elle expose à Subra, la confidente imaginaire, ce qu'ont été ses rapports familiaux, avec son frère Rowan, qui la contraint à des humiliations diverses, et lui fait subir à l'occasion quelques tortures …

Son père, Simon Greenblatt, a été dans sa période estudiantine, disciple de Timothy Leary, apologue de l'usage intensif du LSD, pour élargir les consciences.
Pourtant, dans ce roman, les vraies victimes, les maillons faibles, ce sont les hommes, dont l'auteure souligne la domination : « Ô, ces voix hommes ! Ces voix d'hommes ! A toute heure du jour et de la nuit, du haut des balcons, des chaires et des minarets du monde entier, elles ont le droit de nous haranguer, de nous harceler, de nous bassiner les oreilles … » Les quatre compagnons successifs de Rena occupent une place plus équilibrée dans sa vie .Tour à tour, concrétisation d'espoirs de fraternité humaine, composants d'une harmonie planétaire, ils occuperont une place décisive durant ce voyage, celle du dévoilement de la vérité personnelle de Rena, de sa quête : « Fabrice l'Haïtien, Khim le Cambodgien, Alioune le Sénégalais et Aziz l'Algérien sont tous, de par l'insigne générosité de la colonisation française, francophones. »
Ce roman a le mérite d'explorer et de décrire l'origine des conflits familiaux, la complexité des relations entre hommes et femmes.


Lien : http://www.bretstephan.com
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