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sur 935 notes
Un évènement assez banal, un homme quitte sa femme pour une autre plus jeune, qui occasionne à Mia, l'épouse abandonnée, une crise psychotique. Cet ouragan passé, une fois remise, elle s'installe dans le Minnesota pour deux mois près de sa mère.

Durant son séjour, elle va enseigner la poésie à un groupe d'adolescentes, rencontrer sa voisine, les amies de sa mère et, notamment, Abigail dont le portait est jubilatoire.

Un roman relativement court qui m'a semblé long par instant : trop de références littéraires, scientifiques et autres. Néanmoins, Siri Hustvedt transforme l'évènement banal qu'est la séparation de ce couple en un récit, certes décousu, mais émouvant au cours duquel on va assister au retour du calme dans la vie de Mia.
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Un Ete sans les hommes m'a sauvé dans ma rupture amoureuse. Bon, sauvée est peut-être un grand mot, en tout cas il m'a fait respirer.
J'ai compris la femme folle d'être trompée par son mari par une femme plus jeune de vingt ans, folle à se retrouver en hôpital psy, à devoir retourner chez sa mère, et surtout à avoir la chance d'une telle mère, qui comprend et qui ne demande rien.

Et pourtant moi-même je n'ai que la vingtaine, mais il y a une souffrance universelle aujourd'hui à être trompée, à se séparer de quelqu'un alors même que l'on l'aime, pour qui on a tant donné et quand on ne s'y attendait pas, qui est décrite avec justesse, sans dramatisation inutile. Les mecs sont cons et on le sait déjà.

Les personnages secondaires sont tous incroyables ; entre les voisins et le club de lecture des femmes retraitées, le cadre dans lequel la narratrice prend le temps de se retrouver est un rêve absolu d'originalité douce et de chaleur humaine simple.
Le féminisme infuse partout dans ce livre sans se découvrir, parfois avec facilité, avec des compromis, mais c'est ce qui rend les personnages si humains et proches de nous.

J'ai été libraire pendant un mois et ce livre a été le premier que j'ai pu conseiller, et je suis très fière de l'avoir vendu.
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J'avais été séduite par le format et la photo de couverture de Rodney Smith.

Le pitch : Après 30 ans de vie commune, le mari de Mia décide de faire une « pause française ». Comprenez qu'il souhaite passer du bon temps avec une collègue française jolie et jeune...
Après son hospitalisation due à une grave dépression, Mia se réfugie près de sa mère.

A Bonden, elle va tenter de « recoller les tessons de son cerveau ». Mia la poétesse réfléchit à sa vie passée et s'ouvre aux autres. Elle va profiter de sa mère, côtoyer le club des cygnes, animer un atelier de poésie pour adolescentes, soutenir Lola maman de deux enfants avec un mari tantinet soupe au lait, pouponner..

Sans les hommes ? Pas vraiment ! ils sont omniprésents.

💄Chacune se reconnaitra à travers Mia ou à travers les personnages féminins. Tous les âges de la femme apparaissent : bébé, adolescente, fille et soeur, jeune femme avec Daisy fille de Mia, mère, épouse... Mia revisite toutes ses chenilles.
Reviendra, reviendra pas ? En voudra-t-elle encore ou plus ? Une banale histoire de couple qui se sépare ? Non pas seulement ! Un roman féministe ? Oui mais doux, vrai, sans sexisme.

Le texte est dense car il n'y a pas de chapitres.
Il est aussi question d'amitié, de relations amoureuses, harcèlement, de poésie, de vieillissement, de mort, dépression, de sexe…
• J'ai aimé ce roman érudit avec les digressions scientifiques et poétiques,
• Que l'auteure apostrophe le lecteur créant ainsi une grande proximité, • La relation épistolière avec Personne
• le club des cygnes groupe de délicieuses vieilles dames à l'énergie, humour, sagesse et la vitalité extraordinaires,
• le club des Sorcières des adolescentes
• L'humour un peu piquant
J'ai moins aimé la relation avec Lola.
Laissez-vous tenter par cette plaisante et intéressante lecture !
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Sororité

Siri, elle est comme une soeur. Une soeur du Midwest, universitaire, plus cultivée. Trop diront ceux qui ont trouvé la concierge de la rue de Grenelle pédante, mais peut-être pardonneront-ils son érudition à l'épouse de Paul Auster.

Mia (I am, aim) vit une union fusionnelle avec son mari, un homme reconnu. A la cinquantaine il éprouve le besoin d'être amoureux à nouveau, alors il lui annonce une "pause". Elle pète les plombs, puis part se ressourcer près de sa mère. Elle apprécie le temps d'un été et d'un livre l'univers des femmes, des échanges riches et amicaux. Les vieilles veuves de la maison de retraite de sa mère, sa voisine jeune mère débordée, un groupe d'ado qui découvrent les jeux de pouvoirs, sa fille, artiste fantasque et attachée au couple parental (mais pourquoi donc l'avoir appelée Daisy ?).

On ne peut pas ne pas penser qu'il s'agit d'un livre de salubrité autobiographique, mais qui sait aller au-delà, vers l'universel, comme toujours avec Siri.
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J'avais une petite appréhension face à ce livre. En fait, j'avais peur que l'histoire soit trop prévisible. On parle quand même d'une femme qui a été quittée par son mari pour une plus jeune, et qui, après un séjour en hôpital, décide de passer l'été auprès de sa mère, des amies de celle-ci et de donner des cours de poésie à un groupe de jeunes adolescentes.
 Donc jusque-là, on peut, à juste titre, imaginer un texte plutôt classique.



Sauf que ça ne l'est pas. En réalité, on peut facilement dévorer chaque page, en se demandant avec plaisir où tout cela va nous mener. 
Je ne sais pas si Siri Hustvedt écrit toujours comme ça, mais sa façon d'écrire dans « Un été sans les hommes » est surprenante dans le bon sens du terme. C'est un style sans chichi, mais travaillé. Parfois, elle parle au lecteur, comme si elle connaissait très bien ses attentes concernant l'histoire qu'elle raconte. C'est assez atypique mais ça marche bien. Et à d'autres moments, elle n'hésite pas à évoquer des références culturelles, historiques et scientifiques pour parler notamment des différences hommes - femmes. 
Ce n'est pas un livre sur la haine des hommes, mais sur comment les femmes évoluent, se blessent - sont blessées (par d'autres femmes et/ou par des hommes), rebondissent et finissent par s'entraider. C'est assez féministe tout en restant plutôt léger dans le ton. 
C'est aussi un livre sur le temps qui passe et ce que l'on fait de celui-ci.



On peut déceler plein de ponts entre les personnages, et Mia, le personnage principal (que j'ai d'ailleurs trouvé très digne, intelligent et sensible) se retrouve au milieu de tout cela, d'un point de vue spatial… mais aussi temporel d'une certaine façon. 
Quand elle évoque le groupe de jeunes filles à qui elle donne cours, on y voit une allusion à ce qu'elle a vécu dans sa propre adolescence… et en même temps, il y a une sorte de lien passé - futur qui se construit avec le groupe de femmes âgées. Sans parler aussi du parallèle entre le couple que les parents de Mia formaient, et son couple avec Boris. Ces parallèles évidents peuvent nous amener à réfléchir aux échos que l'on peut trouver dans nos propres vécus.
 Autre point intrigant : le fameux personnage mystère ! C'est toujours génial d'imaginer qui se cache derrière un anonyme… surtout quand c'est bien écrit ;) Je ne sais pas pourquoi, mais ce suspense m'a un peu fait penser au livre « D'après une histoire vraie » de Delphine de Vigan.



En résumé, j'ai aimé la façon dont l'histoire est racontée, la plume et les connaissances de Siri Hustvedt qui rajoutent un petit quelque chose de très « spécial » à ce livre… et donc j'ai hâte de lire ses autres textes !

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L'univers et l'écriture de cette autrice est reconnaissable même après avoir fait une pause de 10 ans !
Ces sujets de prédilection n'ont pas, eux non plus, changés, la rupture douloureuse, l'usure du couple, l'abandon, le replis sur soi ... mais cette fois c'est chez des femmes très âgées que ça se passe, ça ne manque ni de piquant ni de tendresse mais ça manque tout de même d'un peu de rythme et d'originalité !
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En terminant ce livre, je me dis: Si les hommes n'y sont pas cet été là, ce n'est pas parce que l'héroïne, Mia, l'a choisi ou décidé... Et c'est pour ça qu'elle se languit...

Je n'aime pas les personnages mous et faibles qui se languissent de l'absence de leur bourreau! Alors je resors déçue et désappointée de cette lecture.

Pourtant la curiosité m'avais piqué en lisant la quatrième de couverture. Pourtant on m'y promettait un récit "subversif"! Que nenni!

Bref, une autre histoire de victime soumise qui n'arrive pas à s'émanciper de son conjoint toxique... Classique et triste!
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Siri Hustvedt, avec : Un été sans les hommes nous séduit totalement.Et, ce pour une raison très simple : elle nous parle de Nous, de la vie, de l'amour avec justesse.
Mia, une femme poétesse talentueuse n'en connait pas moins une déroute sentimentale terrible.
A 55 ans, âge critique, son mari la quitte pour une autre femme. Une situation somme toute banale mais terrifiante pour qui la vit.
L'amour n'est -il qu'un trompe l'oeil ? Plus de trente ans de vie ensemble qui s'effondrent et peuvent conduire à une dépression , ce que va vivre l'héroïne.
Oui, mais Siri Hustvedt n'a pas dit son dernier mot car l'amour ne meurt pas
J'ai beaucoup aimé le ressourcement de Mia, auprès de sa mère et des cygnes.
Les cygnes, ce sont les compagnes de sa mère, toutes très âgées qui vivent chaque jour comme une fête, un don , un régal qu'offre la vie.
Mia apprend à les connaître, découvre les ombres cachées de ces femmes y compris celles de sa mère.
Un magnifique lien se tisse entre ces femmes, une conivence qui ennoblit , qui soulage , qui rassure.
Mia, écrit à son mari qu'elle l'aime et lui laisse entrevoir qu'une réconciliation est possible si l'amour existe réellement.
L'écriture de Siri Hustvedt est très douce surtout dans l'évocation des liens maternels et filiaux avec sa fille qui m'a beaucoup touché.
Néanmoins, Siri Hustvedt est aussi pleine d'humour, une écriture taquine, osée et sincère.
Un été sans les hommes est au final un roman qui fait du bien, qui donne espoir , qui donne à réfléchir.
Et, nous insuffle que l'amour est difficile à conquérir mais reste le ciment essentiel d'une vie.
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Que dire? J'ai mis un terme à ma lecture à la moitié du livre, chose très rare pour moi. Une femme, apprenant que son mari la trompe avec une maîtresse plus jeune, fait une dépression, puis donne des cours d'été de poésie à des adolescentes. Elle se livre alors à une série d'observations introspectives. Je comprends les intentions de l'auteur mais je n'ai pas du tout été séduit par cette prose. Il y a un côté intellectuel new-yorkais là-dedans qui m'horripile. C'est aussi le cas chez Paul Auster, son époux.
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Roman très cérébral et intellectuel, un été sans les hommes ne plaira pas à tout le monde.
La plume très verbeuse et la prolifération de références littéraires et philosophiques n'en font pas un roman a priori très grand public. Pourtant il mérite qu'on s'y attarde un peu, encore faut-il adhérer au côté très intellectuel du personnage principal.
Notre héroïne, larguée par son mari après trente ans de mariage, revient auprès de sa mère tout au long d'un été pour tenter de remettre de l'ordre dans ses idées et pour guérir des mois de dépression qui l'ont amenée en hôpital psychiatrique.
Autant dire que notre héroïne a besoin d'analyser sa situation présente, de comprendre la décision de son mari, de reprendre sa vie en main.
Tout au long de l'été, avec sa mère et ses amies, et un groupe de jeunes filles décidées à étudier la poésie, notre personnage fera la rétrospective de son mariage, de sa situation en tant que femme, de celle de sa mère, des relations intrafamiliales et des différences intergénérationnelles.
Les réflexions abordées, parfois un peu féministes, sont toutes pertinentes et démontrent la capacité de l'autrice à observer la nature humaine et à poser les mots sur nos comportements. Elle a un oeil très sûr qui lui permet de décrypter avec précision nos comportements sociaux et de voir à travers nos masques ou nos fêlures. A cela s'ajoute une plume très luxueuse, limite « bourgeoise », qui m'a plu mais n'est pas faite pour être abordable. On pourrait la trouver très prétentieuse, je l'ai trouvé juste plus attrayante et surtout plus « profitable ». Elle me donnait le sentiment d'apprendre quelque chose !
C'est donc un livre qui, par l'intrigue, ne casse pas trois pâtes à un canard et se concentre plus sur les pensées d'un personnage mais ces pensées étaient pour moi délectable à lire !
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