29/7/2008- PEKIN
Han Zuo reçoit dans son atelier d'artiste la visite de Fa Lina, il l'a aimée pendant leur jeunesse et la révolte sur la Place Tiananmen .
Elle vient le prévenir que Ou-Yang, un de leur ancien ami est mort, a t-il été assassiné?? Un autre de leur ami de jeunesse, Zhung, est accusé de ce meurtre.
Le groupe de ces étudiants va se recomposer, après presque 20 ans, d'éloignement, ils vont être entendu par la police, car tous ont été fichés en 1989, mais ils ne croient pas à ce que dit la police, Zhung ne peut pas être coupable, alors, ils vont chercher à savoir, seulement, 2008, les JO vont avoir lieu et ces quadras ne pourront pas dire tout ce qu'ils trouvent, car la police veille, pas de vague pendant cette période, où la Chine doit paraître propre.
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... images postées sur le compte Renren, le Facebook chinois....quelqu'un qui avait fait du chemin depuis son passage dans l'armée et qui était maintenant très haut placé dans le Comité olympique. ..... l''approche des Jeux olympiques ressemblait, pour Pékin, à l'annonce d'un fort orage quand on habite une maison autour plein de trois. ... Beaucoup d'anciens dissidents avaient été arrêtés, l'interdiction de Renren, de Twitter, l'envoi massif de mendiants de la capitale dans les campagnes éloignées, les menaces implicites sur la liberté de la presse faisaient partie des mesures de précaution.
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Mais il faut que je me présente : mon nom est Han Zuo. Je suis peintre. Ma carrière aurait pu avorter très vite car les événements dramatiques de ma jeunesse allient me rattraper. Je pensais que tout était oublié, mais l'histoire n'était pas terminée. Mes démons et mes peurs m'attendaient derrière la porte. On dit qu'il faut mieux que l'oeuf n'heurte pas la pierre, mais je répond avec un autre proverbe, qu'on ne peut pas marcher avec un caillou dans sa chaussure.
Tapi dans l’ombre des saules qui bordaient la rue, un témoin qui ne prenait pas part aux passions des uns et des autres observait la scène. En se démanchant le cou, il apercevait un peu l’intérieur du poste de contrôle. Il avait le souffle court, tiraillé entre le désir de comprendre ce qui se passait dans le poste et celui de voir ce qui se préparait quelques dizaines de mètres plus haut dans la rue, avec ces gens qui faisaient du vacarme et la voix menaçante du mégaphone. Il s’approcha prudemment, prenant des photos en alternant un Nikon muni d’un téléobjectif et un Canon équipé d’un objectif 50 mm, puis il remonta la rue pour se mêler au groupe de citoyens près des jeeps. Une femme, le visage luisant de transpiration, les yeux brillant d’excitation, lui cria de prendre des photos de ce qui se passait, mais le témoin s’intéressait plutôt à l’officier qui ressortait maintenant du poste de contrôle, accompagné de deux soldats traînant le jeune homme passé à tabac et celui à la chemise blanche.
Deux autres militaires à l’air arrogant fermaient la marche, fusil à la main. Guidés par l’officier, ils avancèrent jusqu’au groupe de citoyens. L’homme en chemise blanche couvrait de ses supplications la clameur de la rue. Il se jeta à nouveau aux pieds de l’officier. Celui-ci le releva par le col de sa chemise blanche, le gifla à la volée, criant des ordres secs en lui montrant du doigt l’autre, passé à tabac, maintenu par les soldats. Puis, méprisant les manifestants allongés par terre, il marcha vers la jeep à l’arrêt, parla au lieutenant et à son chauffeur, et les fit descendre. Les manifestants retenaient leur souffle. Ceux qui étaient couchés en travers de la route relevaient la tête, essayant de comprendre ce qui se passait. Ils étaient encore convaincus de gagner leur pari. Leur détermination ne faiblirait pas, ils s’en étaient tous fait le serment intérieurement.
Un autre civil se trouvait déjà à l’intérieur. Un soldat le frappait. Le jeune homme à la chemise blanche cria, se jeta à genoux et exhorta le soldat à cesser de frapper le malheureux.
L’un des militaires, portant les insignes d’officier de l’ALP – la bien-nommée Armée de libération du peuple –, sortit pour observer la situation dans la rue. Un peu plus haut, il y avait un attroupement autour du barrage humain. Les gens couchés avaient l’air résolus à ne pas bouger. A deux mètres du premier corps allongé, la jeep s’immobilisa enfin. Les citoyens applaudirent. L’officier pesta et rentra dans le poste de contrôle.
La jeep de tête ralentit encore, mais ne stoppa pas. Le mégaphone fit à nouveau entendre sa voix métallique. « Nous ne nous arrêterons pas ! Veuillez dégager la voie ! Je répète : nous ne nous arrêterons pas ! » Plusieurs dizaines de mètres séparaient les véhicules du rempart de corps. Bien des convois avaient été arrêtés de cette façon, mais celui-là comptait bien rejoindre le poste de contrôle où, au même moment, un militaire poussant brutalement devant lui un jeune homme en chemise blanche le faisait entrer dans l’ancien salon de coiffure à la vitrine occultée par un tissu de camouflage.