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3,82

sur 1748 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Effet du réchauffement climatique? Une hydrologue fait une bien surprenante rencontre au bord du lac islandais de Kleifarvatn: un squelette humain qui manifestement ne se dore pas la pilule depuis quelques mois seulement.
Notre inspecteur chéri Erlendur est chargé de l'enquête avec ses deux acolytes Sigurdur Oli et la délicieuse Elinborg toute excitée par la parution de son ouvrage de cuisine! Polar à la sauce islandaise qui se déroule en été et nous découvrons avec le héros le désagrément que peut représenter des jounées sans fins où le soleil vient perturber l'horloge biologique. Quand on est comme Erlendur totalement habité par son métier, il est bien difficile de lâcher prise.
Ce roman policier fait la part belle à la psychologie des personnages et nous découvrons Erlendur plus concerné par sa famille, même s'il nous la joue parfois coeur dur, il n'abuse pas ceux qui commencent à le connaître un peu.
Bref, revenons à nos moutons ou plutôt à nos vaches dont les déjections joueront un rôle dans l'enquête... L'Histoire avec un grand H, oui, est au coeur de l'intrigue nous transportant en Allemagne de l'est dans les années 60-70.
Je ne conseillerais pas de découvrir l'oeuvre d'Indridason en commençant par cet ouvrage certes fort bien écrit mais qui ne saura peut-être pas combler les amateurs de suspens. Personnellement, j'aime la littérature islandaise et scandinave et c'est en toute subjectivité que j'avoue avoir aimé ce roman.
Je prends donc rendez-vous très prochainement avec "La femme en vert"!
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Après ma dernière lecture qui m'a déçue,je me suis tournée vers une valeur sûre ! 😉

Nous retrouvons donc Erlendur et son équipe, pour une enquête bien difficile. En effet un corps est retrouvé dans un lac. Ils vont donc s'intéressaient a des disparitions anciennes.

On avance pas à pas, on découvre les choses petit à petit. On découvre l'Islande d'un autre oeil, nous partons également en Allemagne de l'est !
Nous rencontrons diverses personnes attachantes, leurs histoires d'amour, leur vie difficile dans ses années la.
Les trahisons en ce temps là fort nombreuses ce qui rend les choses compliquées, à qui faire confiance ? À vous de le découvrir 😉

Ce que j'aime dans les séries c'est de voir l'évolution de chacun des protagonistes, j'ai aimé cette histoire entre Erlendur et Valgerdur, car il est franchement pas gâté notre héros entêté avec ses enfants...
Ce qui se passe avec Sigurdur Oli et Bergthora m'a émue ! (C'est comme ça quand on suit leur vie 😊)

Une fois encore Erlendur avec sa détermination arrivera à ses fins !
J'ai bien était surprise par cette fin je ne pensais pas à lui !

Ce livre n'est pas celui que j'ai préféré pour le moment mais il reste agréable ! Arnaldur Indridason à un énorme talent !
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Islande de nos jours et Leipzig (RDA à l'époque), année 1955/56
J'ai l'impression qu'avec Indridason c'est un coup je te vois, un coup je ne te vois pas.
Ici c'est plutôt je ne te vois pas.
Deux récits dans une même histoire, liés, bien sûr. D'un côté l'enquête sur le squelette et de l'autre la narration d'un amour fou à la fin tragique, comme tous les amours fous, les passions, il n'y a pas d'amour heureux, c'est bien connu.
Dans son enquête, Erlendur, toujours aussi pugnace et méticuleux, poussera sa recherche dans le temps jusqu'au bout, il remuera, se bornera, se trompera, reviendra, gênera, déboussolera, trouvera et sera dépassé par le dénouement. A côté de cela se trouve tout l'univers erlendurien avec ses passions, ses doutes, le deuil de son frère qu'il n'a pas fait et ne fera jamais tant qu'il n'aura pas retrouvé le corps, un peu comme cette femme de l'histoire qui attendait son amant qui n'est jamais venu, a disparu quarante ans plus tôt et qui, seule, attend son retour. Pour elle, par compassion Erlendur découvrira ce qu'elle devinait afin qu'elle puisse refermer sa propre parenthèse.

Dans les méandres du cerveau du commissaire se trouvent aussi ses enfants, deux, devenus adultes sans lui, sa fille, une junkie, qui s'accroche à lui en hurlant, viens me chercher, je sombre et le rembarre lorsqu'il vient comme ces désespérés dont le dernier coup de téléphone porte tout l'espoir du monde dans leur destination, soudain, de nouveau éclaircie, sous le masque de tous les jours. Son fils un oiseau migrateur, il passe, s'en va, revient, comme ça, comme une envie soudaine et puis, de la même façon disparait pour une durée seule connue de lui.
On croise les problèmes des uns, ceux des autres, un livre de cuisine, écrit par la fliquette, bien accueilli, une fécondation in-vitro qui ne réussit pas chez la femme du collègue, des faux-fuyants, des impasses et une enquête qui dure, qui dure, Arnaldur.
L'autre partie, confronte des idéologues islandais étudiants, partis se faire embobiner à l'université de Leipzig, à la réalité communiste de l'époque dans ce pays et à la liberté d'expression démocratique du leur. Tout est dit sur ce vaste sujet, tant politique que social, avec les jeux habituels : qui balance qui, dénonce-moi si tu peux, donne-moi ton nom je te dirai où tu habites, bref, su, connu, malhabile et inopiné dans ce genre de bouquin. La cerise c'est une belle histoire d'amour impossible entre un islandais communiste convaincu et une hongroise réaliste et combative pour la liberté de son pays. Manque de chance, dénoncée, elle disparaitra alors enceinte de Tomas, son compagnon islandais dont on subodore qu'il n'est pas pour rien dans la mort de l'homme trouvé dans le lac, sinon pourquoi ce long récit ?

Indridason, dont l'intrigue nous mène, tout droit vers une solution facile et évidente, nous la joue fine avec un dénouement différent, dévoilé à la toute fin du bouquin. C'est intelligemment fait et bien camouflé.
J'ai beaucoup bayé pendant cette lecture, j'avais peut-être sommeil après tout, cependant c'est lent, long, décousu, mélangé...L'écriture de Indridason est sèche, abrupte comme un fjord nordique, directe, pesante et il eut été plus logique que certains passages aient été écrits d'une manière plus élégante et douce, enrouleuse et souple, romantique. Non tout sur le même moule. Dommage.
J'ai fait court, il y a vraiment bien des choses à dire sur ce livre et pour les gourmets, assurément à boire et à manger !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Qu'Arnaldur Indridason ait hérité du statut de maître du polar islandais n'est guère étonnant. Qu'importe en effet qu'on découvre pour la première fois les enquêtes du commissaire Erlendur ou qu'on les traque assidûment depuis le premier tome, on n'est nécessairement frappé par leur richesse infinie.

Et pour cause, L'homme du lac recouvre différents pays (Islande, RDA), différentes périodes (contemporaine, guerre froide) et différentes tonalités (politique, historique, sentimentale, sociétale). C'est donc un véritable melting-pot littéraire dont les chapitres lient deux intrigues a priori distinctes mais en réalité connexes.

D'un côté, nous suivons les traces d'Erlendur et de ses acolytes – Sigurdur Oli et Elinborg –, déterminés à identifier le squelette et les circonstances de sa mort, de l'autre, celles d'une communauté d'étudiants étrangers rassemblée par le parti communiste dans une université de Leipzig dans les années 1950 afin d'y jouir du meilleur des apprentissages.

Le récit alterne donc entre le présent, qui relate le déroulement, entre errances et découvertes, de l'investigation, et le passé, qui retrace le meurtre. Comme souvent dans les polars, cette double temporalité s'avère judicieuse car elle renforce le suspense. Toutefois, chez Indridason, le temps n'est pas qu'un outil narratif, il est également propice à la réflexion : "[c']est une partie très importante des histoires que je raconte, que ce soit son pouvoir destructeur ou son pouvoir de guérison" explique t-il entre autres lors d'une interview pour Evene.

Cette puissance équivoque du temps s'entrevoit plus spécifiquement dans les intrigues familiales, amicales et amoureuses qui rythment également L'homme du lac. Un des proches d'Erlendur est ainsi par exemple confronté à la maladie (pouvoir destructeur du temps) et une des connaissances de Sigurdur Oli, au pardon (pouvoir de guérison).

L'homme du lac est en outre un véritable pied de nez aux polars habituels. Arnaldur Indridason y prouve que les codes du roman policier moderne – escalade macabre, rythme haletant – peuvent être tronqués sans nuire à la qualité du genre. L'enquête est en effet dénuée de détails trashs et se déroule sur plusieurs mois ce qui rend la démarche des policiers nettement plus crédible.

Le prologue tarde toutefois trop, à mon sens, à se mettre en place et aurait assurément pu – dû – gagner en concision. Autre (possible) bémol, le caractère éminemment politique de ce polar qui pourra refroidir certains lecteurs, notamment ceux que l'espionnage politique, la guerre froide et le communisme ne passionnent guère.

À la fois sociologue et historien, Arnaldur Indridason dépeint en effet les idéaux des jeunes communistes dans les années 1950 et révèle, en filigrane, le caractère totalitaire du modèle auquel ils ont été confrontés en RDA (principe de surveillance réciproque, Stasi, invasion de la Hongrie par des chars soviétiques etc).

En résumé, un roman policier étonnamment tendre, au rythme savamment pondéré mais aussi – et surtout ! – un polar social extrêmement documenté qui s'accompagne d'une réflexion passionnante sur l'idéal politique.

Plus de détails (mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur") en cliquant sur le lien ci-dessous.
Lien : http://blopblopblopblopblopb..
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C'est le tome que j'ai le moins aimé depuis que j'ai commencé cette série.
Erlendur enquête encore sur un cold case qui va le ramener dans l'après guerre jusqu'au début des années 60, et qui va le faire voyager aussi puisque l'histoire se déroule en Allemagne de l'Est.
Je pense que c'est pour cela que j'ai moins accroché : Je n'aime pas cette période de l'histoire contemporaine. de plus, je ne me suis attachée à aucun des protagonistes, et j'ai aussi trouvé que le rythme était lent.
Heureusement, le trio de flics est là pour sauver l'ensemble. J'aime les suivre dans leurs enquêtes et leur vie personnelle.
Bref, un tome que je vais laisser de coté pour rajouter le suivant dans ma PAL.
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Après certaines déconvenues avec certains auteurs français de polars j'ai eu envie de lire un petit polar venu du froid et j'ai mise sur Indridasson car cela faisait un petit moment que je n'en avais pas lu.

Et malheureusement cela ne l'a pas fait avec moi pour cet opus, j'aime toujours autant l'écriture de l'auteur et ses personnages mais la j'avoue ne pas avoir été embarqué par le sujet de cette enquête.

Pourtant au début cette découverte d'un corps dans un lac asséché avait tout pour me plaire, mais rapidement avec cet émetteur radio on entrevoit rapidement que le récit va plutôt se diriger vers la guerre froide et de l'espionnage.

Ce sont des sujets qui ne plaisent pas beaucoup et pour lesquels je n'ai à vrai dire pas grand intérêt du coup j'ai lu avec moins d'engouement, j'ai cependant lu ce récit en une journée mais cette enquête est du coup une de mes premières déconvenues avec cet auteur mais c'est vraiment du au sujet de celle-ci.
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Kleifarvatn (2004) - L'Homme du lac - Une enquête avec en toile de fond - d'un côté le socialisme en Islande dans les années 1960, la guerre froide et les évènements politiques en Allemagne de l'Est et en Hongrie, - et de l'autre, les problèmes sociaux de l'Islande du début des années 2000, avec son climat et ses paysages.
Au delà de l'enquête, l'auteur a su transmettre l'atmosphère de la guerre froide et de la vie dans les pays de l'Est à cette époque, comme le fait de ne plus pouvoir faire confiance à ceux qu'on croit être ses amis, lorsque toute parole peut avoir des conséquences dramatiques.
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A la suite d'un tremblement de terre, le lac de Kleifarvatm se vide à une vitesse anormale, ce que doit surveiller la Compagnie de distribution d'énergie. Au cours d'un relevé de contrôle, une hydrologue tombe sur un étrange squelette au crâne percé, lesté avec un appareil de transmission dont a tenté de faire disparaître les inscriptions, mais que l'on devine composé de caractères cyrilliques. C'est le sympathique commissaire, Erlunder, arraché à des vacances qu ‘il avait bien méritées, qui se retrouve avec son équipe chargé de l'affaire.

Entre les galères avec Eva Lind, sa fille, droguée habituée des commissariats, les retrouvailles inattendues et chaotiques avec son fils Sindri, la soudaine célébrité de sa collègue Elinburg qui vient de publier un livre de cuisine et enchaîne les cocktails mondains et la relation amoureuse mais platonique qu'il entretient avec une femme mariée, Erlunder mène sa vie de flic taciturne obsédé par la découverte de la vérité.

Au fur et à mesure de sa lente progression, l'intrigue se corse et semble vouloir l'amener à revisiter une page un peu sombre de l'histoire de l'islande, à l'époque où le pari socialiste envoyait ses étudiants se faire endoctriner dans l'ancienne Allemagne de l'Est. C'est un indice de taille que personne ne veut prendre au sérieux qui va cependant faire tiquer notre cher enquêteur et le mettre sur la piste d'un curieux personnage, disparu sans laisser de traces et en laissant derrière lui une femme toujours follement et profondément amoureuse.

Traumatisé par la perte de son frère lorsqu'il était enfant, Erlunder est totalement obnubilé par les disparitions inexpliquées et ne peut donc s'empêcher de chercher à aider ceux qui se retrouvent dans la même situation que lui.

Aidé par les remarques acerbes et les conseils avisés de son ancienne collègue, Marion, dont la grave maladie n'affecte pas la mémoire prodigieuse et un sens du recoupement fort à propos, Erlunder se retrouve à marcher sur les plates-bandes des ambassades et des polices secrètes.

Faisant alterner les avancées difficiles des enquêteurs et le flash-back d'un personnage dont on ne connaîtra l'identité qu'à la fin, Indrasson montre un visage peu connu de la jeunesse islandaise des années 1960 et nous offre un bon roman policier, en même temps que sociologique et historique, un brin de mélancolie aussi, à l'image de son héros de commissaire.


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Le premier Arnaldur (permettez que j'utilise la "coutume" islandaise de nommer les gens par leurs prénoms, ah! la vie dans les îles!) que j'ai lu. Pas vraiment dans l'ordre et pas le meilleur choix. J'ai apprécié en vrac l'ambiance sombre et pas seulement par la nuit d'hiver, les sentiments dépeints, le sacré bonhomme qu'est l'enquêteur Erlendur. En revanche, je n'ai pas vraiment accroché à l'aspect politique, sauf d'apprendre cet aspect de la guerre froide et l'implication de ce petit pays. Cependant, sa lecture ne m'a pas découragé à découvrir d'autres titres de l'auteur, bien au contraire.
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J'ai lu tous les livres de Arnaldur INDRIDASON et je n'ai jamais été déçue. Il a un talent extraordinaire pour raconter les belles histoires aussi tristes soient-elles. Cerise sur le gâteau, il y a toujours du suspens, une enquête et une fin digne de ce nom. Ses personnages sont très attachants car atypiques. On ne peut qu''aimer Erlendur et sa tristesse récurrente. de plus, Indridason ,nous conte ses histoires dans le cadre si particulier de l'Islande, dépaysant et pas toujours accueillant.
J'ai eu un peu de mal à "entrer" dans l'homme du lac. Sans doute les descriptions politiques qui ne sont pas ma tasse de thé. Rien de bien méchant pourtant, car les relations entre les personnages prennent vite le pas sur cet aspect et au final c'est une belle histoire d'amour impossible, de disparition brutale et de trahison qu'Indridason nous fait partager. C'est beau, mélancolique et tragique...


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