Fin des années 70. Deux couples, un ménage à quatre. Un ring.
Le récit commence. Lentement au début puis, le combat s'annonce.
Séverin Winter (professeur de lutte et d'allemand, autrichien) marié à Edith (qui voudrait écrire, américaine)
Utchka (femme au foyer, autrichienne) épouse du narrateur (écrivain sans grand succès, américain).
Je suis entrée en résonance immédiatement avec les personnages. Ils sont si différents tous les quatre et tous tellement intéressants. Essayer de deviner ce qui se cache sous une répartie de l'un ou de l'autre. Trouver la motivation secrète de chacun (d'autant que certains ont un passé plutôt lourd qui ne peut qu'avoir laissé des traces). Chercher, au vu des tempéraments, qui voudrait faire faire un faux pas à l'autre (sont-ils vraiment gentils ?) Car c'est bien de cela qu'il s'agit, y-a-t il un plus fort, un meneur ? Tous sont-ils à égalité dans cette expérience ?
J'ai beaucoup aimé les deux confrontations : l'ancien continent versus l'Amérique, les écrivains (intellectuels ?) versus "les autres".
Le narrateur est l'homme-écrivain d'un des couples. Dès lors, on s'interroge sur son objectivité dans l'interprétation des sentiments de tout le monde. Jusqu'au moment où on en vient à se demander s'il l'était dans l'expression de son propre ressenti. Pouvait-il l'être ?
Peut-on jouer avec les sentiments ? Alors que le deal était simple et clair, personne ne devait en souffrir, les choses étaient dites. On s'aperçoit que la réalité dépasse les fantasmes, parfois.
Une petite précision, la couverture de mon exemplaire montre un homme seul, à terre, sur un ring, semblant mort. Dès lors, j'ai lu ce roman en me disant que cela ne pouvait que mal se finir. Et...
Vous verrez en le lisant :)
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Un écrivain au succès mesuré marié à une solide paysanne autrichienne ; un entraîneur de lutte court sur patte et massif marié à une écrivaine en herbe mince et gracile. Deux couples qui fonctionnent bien, mais qui ne sont pas très assortis. Aussi décident-ils de former un ménage à quatre et d'échanger régulièrement leurs partenaires.
Mais ce qui devait être une relation franche et transparente entre quatre adultes responsables est bien plus compliqué à organiser qu'il n'y paraît. Chaque participant, loin d'être sincère, cherche à soigner des blessures intimes bien enfouies, et en terme de partage, on est plus proche de quatre égoïstes qui cherchent à tirer toute la couverture de leur côté. le poison de la jalousie n'est jamais loin non plus : et si son partenaire jouissait mieux avec l'autre ? Et s'ils se racontaient des choses tenues jusque là secrètes ? Et s'ils partageaient des points communs sur lesquels on ne pourra jamais rivaliser ? Comment gérer les facettes de son partenaire qui ne sont jamais apparues quand on était à deux, mais qui se dévoilent avec l'autre ?
Le récit est assez lent, l'auteur nous livre un portrait psychologique précis de ses quatre personnages. Ses thèmes récurrents (la lutte, Vienne, …) sont toujours bien présents, mais même s'ils apparaissent à chaque roman, ils ne lassent jamais et sont toujours pertinents. le thème du roman m'a pris au dépourvu, mais une fois la surprise passée, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire qui paraît très réaliste.
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Ayant accroché sur l'auteur, je me suis dirigé vers ses ouvrages les plus anciens.
Le style est déjà là, c'est plaisant, il y a beaucoup de passages drôles ou émouvants.
Après on est sur une thématiques 70's, liberté sexuelle et expérimentations diverses, un peu trop pour moi, mais c'est aussi une thématique récurrente de l'auteur (il n'y a pas que les ours, la lutte, Vienne et les orphelins!)
J'en garde néanmoins un bon souvenir, peut être pas l'Irving le plus grand public, mais c'est un bon livre
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