AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 1101 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Titre : La serpe
Auteur : Philippe Jaenada
Editeur : Julliard
Année : 2017
Résumé : Octobre 1941 trois corps sont retrouvés atrocement mutilés dans un château du Périgord. Seul rescapé de la tuerie, le jeune Henri Girard fait figure de coupable idéal. Alors que son père, sa tante et sa domestique baignent encore dans leur sang, Henri fait preuve d'un détachement paraissant coupable aux yeux des premiers arrivés sur le lieu du crime. Contre toute attente, à la suite d'un procès retentissant, Girard sera pourtant innocenté alors que l'opinion publique reste persuadée de sa culpabilité.. Enfin libre, il s'exilera en Amérique du sud qui lui inspirera le salaire de la peur, roman dont l'adaptation cinématographique fera bientôt sa renommée. Méthodiquement, à l'aide des minutes du procès et d'une multitudes de documents, Jeanada mène l'enquête.
Mon humble avis : Dans les 15 derniers sélectionnés du prix Goncourt, une presse quasi unanime, des avis dithyrambiques, La serpe par ci, la serpe par là…. Dur d'échapper à ce roman en cette rentrée littéraire 2017. Je ne connaissais pas Jaenada avant de m'attaquer à ce pavé de plus de 600 pages mais les échos parvenus de métropole m'indiquaient sans aucun doute possible que je tenais là l'un des livres qui allait marquer ma vie de lecteur d'une trace indélébile. Restait à découvrir ce texte mais je dois avouer que je démarrais cette lecture plutôt confiant et avide de découvrir ce roman qu'on disait original et passionnant. Les premières pages me confortaient dans cette opinion : de l'humour, des digressions plus ou moins heureuses mais un vrai ton et des va-et-vient brillants entre l'époque du crime et celle de l'enquête menée par Jaenada. A la manière de Truman Capote et de son fameux in cold blood (de sang froid pour la VF 1966) l'auteur relance une affaire aujourd'hui enterrée pour tenter d'en tirer la substance et pourquoi pas innocenter Henri Girard d'un crime qu'il avouera pourtant face caméra sur ses vieux jours ( du reste Jaenada ne donne aucune explication quant à ces aveux me semble-t-il) Bon autant vous le dire tout de suite cette recherche de vérité me passionna sur les cent premières pages puis m'ennuya allègrement le reste du roman. Et pourtant… Pourtant certains passages sont brillantissimes (surtout ceux concernant la personnalité troublée d'Henri Girard et ses pérégrinations américaines). Trop de détails tue le détail aurais-je envie de dire : plusieurs dizaines de pages sur une fenêtre qui ferme mal, des tunnels interminables sur des horaires contradictoires d'extinction d'une lumière, une vague histoire de résistance… Si l'on peut reconnaître à Jaenada un travail de recherche impressionnant, une aptitude assez exceptionnelle à rechercher la vérité derrière les apparences, on peut également regretter sa trop grande méticulosité qui à tendance à lasser le lecteur ( moi en tout cas ). A mon humble avis Jaenada n'est jamais aussi bon qu'au contact de son personnage principal, ce fameux Henri Girard tour à tour sale gosse, cruel et inconstant puis plus tard idéaliste et engagé. Un vrai personnage de roman, un homme complexe dont le destin fut durement marqué par cette accusation et les mois d'internement qui s'ensuivirent. Au-delà de ce personnage haut en couleur et des multiples digressions (parfois hilarantes) distillées dans le texte, je dois avouer avoir ressenti un certain agacement face à ce roman qui m'a paru interminable et dont j'ai survolé les dernières pages, bien incapable d'accrocher au récit. A mon grand regret je l'avoue.
J'achète ? : J'ai bien peur de devoir dire non. L'auteur semble sympathique, la vie d'Henri Girard méritait bien un roman mais pourtant je me suis ennuyé comme jamais. Evidemment ce n'est que mon humble avis…

Lien : http://francksbooks.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10127
Ouf ! Quelle lecture ! On sort épuisé de ce pavé. Et on se perd souvent dans les méandres de l'enquête de Jaenada: beaucoup de détails, foultitude de personnages... J'avoue avoir lu en diagonale certains passages. Premier contact pour ma part avec l'oeuvre de cet auteur, lequel d'ailleurs n'est pas dénué d'humour et fait preuve d'une distance et d'une lucidité de bon aloi avec son travail. La question est de savoir si ce qui n'est, après tout, qu'un long, très (trop ?) long article de journal (qui trouverait fort bien sa place dans Paris Match ou le Journal du Dimanche), constitue une oeuvre littéraire. Jaenada s'attaquera-t-il prochainement à l'affaire Grégory ?...
Commenter  J’apprécie          251
On se croirait dans un roman d'Agatha Christie, sauf qu'ici tout est vrai. Nous sommes en octobre 1941, quatre personnes, Georges le père, Henri le fils, Amélie la tante et Louise la bonne sont cloîtrés dans un château. le matin Henri trouve le cadavre des trois autres tués à coups de serpe. Il n'y a aucune trace d'effraction, rien n'a été volé et le fils a emprunté récemment la serpe à une voisine. Accusé Henri crie son innocence mais s'inquiète de savoir s'il sera guillotiné si par hasard il est coupable. Henri, à la loterie de la vie, on peut dire que côté physique, il n'a fait pas partie des gagnants, c'est un sale individu, capricieux, violent, cynique, fils unique d'une bonne famille Pour ce qui est de dépenser, les billets de 1000 francs fondent dans sa main. Il pompe tout l'argent de son père et de sa tante. Il aime les femmes, l'alcool et les belles voitures.

L'auteur nous fait revivre l'ambiance nauséabonde de l'occupation, la méfiance des juifs, les restrictions, les attentats contre l'occupant, les exécutions en représailles. Il part enquêter dans le Périgord sur les lieux mêmes de l'affaire. Avec sa petite pelle il tente de déterrer certains détails négligés par les enquêteurs. Tout y passe, nous voici la veille du drame, puis sur la scène du crime, une description minutieuse des cadavres et de leurs multiples blessures. On se replonge dans le dossier d'instruction, le procès avec un président du tribunal complaisant, les plaidoiries des avocats, le talent de l'avocat de la défense qui petit à petit va semer le doute parmi les jurés, comme un illusionniste en deux mouvements il transforme un foulard rouge en un vert et un accusé en innocent. Tout l'accuse et personne ne comprend ce qui a pu se passer lors du procès. Mais surtout Philippe Jaenada démontre qu'il s'agit d'une des enquêtes les plus désastreusement menées de l'histoire de la police et de la justice.

Une bonne dose d'humour ,rend cette sordide histoire plus légère. L'intérêt principal de ce récit est de nous faire découvrir cet homme atypique que fut Henri Girard, sale gosse, fils indigne, aventurier en Amérique du Sud, qui deviendra un écrivain célèbre sous le pseudonyme de Georges Arnaud et finira sa vie comme pourfendeur des injustices. Pour les reste si Philippe Jaenada même une enquête minutieuse, démontrant les erreurs commises par les enquêteurs,les mensonges et les contradictions des uns et des autres, tout ce qu'il avance n'est que des suppositions et ne présente que peu d'intérêt 75 ans après les faits d'autant plus que tous les protagonistes ont disparus.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          230
Enquête journalistique sur un triple meurtre qui a eu lieu en 1941 en plein coeur du Périgord, et dont la légende populaire veille à entretenir la culpabilité du présumé coupable qui fût finalement acquitté.

Comment savoir si vous aimeriez ce livre ?

Il faut savoir que « La serpe » n'est pas l'histoire de ce dramatique fait divers, mais l'histoire de Philippe Jaenada qui va enquêter sur ce dramatique fait divers. Si cette nuance est un détail pour vous, pas sûr que vous appréciiez ce pavé.
Parce qu'en plus d'inonder le lecteur de digressions (c'est la première fois que je vois des triples parenthèses pour faire des apartés de plusieurs lignes), l'auteur reprend tous les détails de l'enquête menée à l'époque. Et si vous avez le sens de la nuance comme Philippe, il se pourrait que vous soyez atterré par les conclusions tirées par les enquêteurs de l'époque.
« La serpe » fait appel au côté scientifique, cartésien et logique de son lecteur.

Si ces derniers mots provoquent chez vous des suées froides, ou si tester votre sens de la déduction vous fait bailler d'avance, sachez tout de même que le coupable acquitté, qui a passé plus d'une année incarcéré, est Georges Arnaud, auteur, entre autres, du roman « le salaire de la peur ». Ça pourrait intéresser les fans.

Maintenant, c'est à vous de voir…
Commenter  J’apprécie          193
Voici un roman bien atypique...
Philippe Jaenada, que je découvre ici, s'inspire de faits réels pour raconter de manière très personnelle et impliquée sa version de l'histoire d'Henri Girard, écrivain français du XXème siècle qui accéda à la renommée grâce à son roman "Le salaire de la peur", publié sous le pseudonyme de Georges Arnaud.
C'est là un bien pâle résumé de sa vie, et par conséquent de ce livre, tant la vie du bonhomme est rocambolesque et incroyable.
Il semble avoir eu mille vies, et Philippe Jaenada le rend parfaitement par son écriture ultra dense, passant d'une idée à une autre avec une vivacité qui donne parfois le tournis.

L'événement central du récit est le fait divers sanglant qui donne son nom au roman, car "La serpe" s'avère l'arme d'un crime atroce : l'assassinat du père et de la tante d'Henri ainsi que de la bonne dans le château familial. Tout semble accuser le jeune homme, présent dans la demeure la nuit du crime, mais il est finalement acquitté.

C'est là une histoire qui ne laisse pas indifférent, assurément, mais le récit se perd pour moi trop souvent dans d'innombrables détails, quand ce n'est pas la vie de l'auteur qui s'en mêle. La progression s'en trouve parfois laborieuse, souvent malaisée, et même si l'on a envie de connaître la suite c'est une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Commenter  J’apprécie          160
ahh la la "mon" Philippe !
Grande fan de tes digressions, tu peux écrire sur n'importe quel sujet, je te suis.
Oui mais voilà... La Serpe.... je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais là Philippe, pour la 1ère fois, tu m'as un peu perdu.
Beaucoup de détails et de précisions sur l'enquête qui vont qui viennent (cela plaira aux amateurs-enquêteurs) et qui ont bien failli me perdre.
L'histoire d'Henri Girard est effectivement romanesque mais j'ai trouvé le personnage moins attachant que Sulak ou Pauline.
Allez la bise et vivement le prochain ! :)
Commenter  J’apprécie          150
Le ton du récit m'a prodigieusement agacée au début, j'ai persévéré et je l'ai trouvé supportable voire amusant à mi-parcours puis finalement je m'en suis lassée.
Au-delà du ton employé je me suis aussi lassée de la manière de raconter : Philippe Jaenada fait des digressions en pagaille, rajoute des commentaires sur sa vie personnelle, fait semblant de raconter la vie de Henri Girard de manière chronologique mais en fait non...
Je n'ai pas vu l'intérêt de faire le pitre. L'existence de son héros est suffisamment rocambolesque pour ne pas avoir besoin d'en rajouter.
À part ça l'enquête est minutieuse et le personnage central mérite qu'on lui consacre un pavé !
Commenter  J’apprécie          120
Alléchée par la taille de ce livre (J'aime les pavés...), j'ai commencé sa lecture avec une belle humeur: un nouvel auteur à découvrir - c'est mon premier livre de Jaenada - un sujet interessant, et 640 pages à lire.
Une semaine plus tard, je n'ai toujours pas dépassé la page 150 et je déchante.
L'auteur ne cesse des faire des digressions épuisantes (allant du pneu peut-être dégonflé de sa voiture à des considérations peu aimables sur Simone Signoret - qui n'a par ailleurs rien à faire dans ce livre), et de sauter d'une époque à l'autre sans vraiment prévenir.
Et quand enfin il entre dans le vif du sujet (le crime annoncé en début de roman), on se retrouve noyé dans une avalanche de détails concernant le traitement de l'affaire. Tout est soigneusement décortiqué et tous les éléments passés au crible, c'est un peu vertigineux.
J'ai fini le tout péniblement, mais satisfaite de ne pas avoir abandonné, Néanmoins je vais attendre un peu avant de lire un autre livre de cet auteur:)
Commenter  J’apprécie          92
Le triple crime d'Escoire, au Périgord, en octobre 41. Père, tante et domestique sont retrouvés sauvagement assassinés. Un seul survivant : le fils. Philippe Jaenada demande le Colonel Moutarde dans le petit salon avec la serpe. Une enquête archi, archi documentée, avec plongée dans les archives pour démonter l'enquête et le procès de l'époque. Et si l'assassin qui n'a pas été reconnu comme l'assassin n'était pas l'assassin même si tout le monde pense que c'est l'assassin ? Bon, c'est long, c'est très long, je crois que si on enlève les tonnes de parenthèses à digressions, on réduit le livre de moitié, ce qui aurait permis de se concentrer sur la contre-enquête. Reste un travail incroyable de documentation et de reconstitution de l'enquête.
Commenter  J’apprécie          90
Comme pour "la petite femelle" j'ai apprécié le travail important de recherche fait par l'auteur et sa volonté de donner tous les détails ... une vraie enquête contrairement à celle menée à l'époque. Si on en croit P.Jaenada, comme pour la petite femelle, les enquêteurs de l'époque avaient tendance à déterminer le coupable avant de trouver les éléments qui leur permettaient de montrer qu'ils ne s'étaient pas trompés ... et si, aidés par les journalistes (toujours prêts à privilégier ce qui fait vendre), les enquêteurs désignaient le coupable qui convenait à l'opinion publique, tout était parfait.
Un roman intéressant mais que j'ai trouvé un peu pénible à lire: digressions inévitables de P.Jaenada (mais on s'habitue !), répétitions innombrables, volonté de démontrer l'innocence de Henri Girard en martelant ses arguments, méfiance vis à vis d'un complot autochtone, ... de nombreux points qui ont alourdi le roman et transformé la remarquable enquête en un plaidoyer partisant.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (2442) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}