J'avais déjà lu plusieurs livres d'
Alexandre Jardin, des textes très enjoués sur sa famille haute en couleurs ; Ici, l'auteur change de ton et d'esprit mais il conserve la richesse de son style littéraire.
Ce texte est empli de rage et de colère. Il veut enfin dire la vérité longtemps occultée sur son grand-père, Jean Jardin. Pourtant encensé dans les biographies de
Pascal Jardin ou de
Pierre Assouline,
le Nain Jaune a été un haut fonctionnaire du gouvernement de Vichy et il n'a pas pu ignorer la rafle du Vel d'Hiv .
Mais Alexandre ne trouve aucune preuve écrite, qu'il suppose détruites grâce à l'influence financière de son grand-père sur les gouvernements successifs. Il soupçonne
le Nain Jaune d'antisémitisme profond en se remémorant son entourage ou certaines petites réflexions.
Ce roman est un acte important pour
Alexandre Jardin. Après s'être engagé dans des associations, avoir aimé une juive, avoir voulu, comme il dit « enjuiver » la France, ce livre est un acte officiel pour « refuser un testament », rejeter une lignée.
Malheureusement, je me suis sentie peu concernée par son obsédante culpabilité. Je n'y ai retrouvé que les arguments classiques de responsabilité diluée, de charisme d'un leader, de l'influence d'une idéologie ou de la conscience du bien. C'est un roman très personnel qui n'apporte pas d'éléments nouveaux sur ce chapitre de l'Histoire .
J'ai terminé ce livre en espérant que l'Auteur trouve enfin la paix pour amorcer une nouvelle vie car les enfants ne sont pas responsables des actes de leurs parents.
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