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3,43

sur 389 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alors qu'il écrivait « le Zèbre », Alexandre Jardin lisait tout sur Laval et la collaboration, pendant qu'il écrivait « Fanfan », il épluchait les articles relatifs à la rafle du Vel d'Hiv… Tout en communiant au dogme familial et en écrivant des romans joyeusement légers et sans conséquences, Alexandre soulevait un coin du drap en soupçonnant l'horreur ; pendant des années, il envisagea avec effroi la vérité sans toutefois y souscrire et n'exhuma l'impensable qu'en 2011 avec ce roman qui laissa nombre de gens pantois: son grand-père adoré, le « nain jaune » adulé par son père et sa famille toute entière avait été le plus proche collaborateur de Laval…
Et il suffit pour imaginer la difficulté de cette démarche de lire ou d'écouter les dénégations catégoriques de ses oncle et cousin, Gabriel et Stéphane Jardin, qui traitent Alexandre d'affabulateur. http://www.dailymotion.com/video/xgj3lv_quot-une-demarche-odieuse-et-detestable-quot_news#.¤££¤11De Laval19¤££¤
Comment, alors qu'il a été disculpé par la classe politique de l'époque, érigé en héros par sa propre famille pour faits de résistance reconnus, comment admettre que ce grand-père fut l'exécuteur de la Rafle du Vel d'Hiv… ?
Il faut indéniablement une bonne dose de lucidité et surtout de courage pour à la fois tuer le père et le grand-père, figure tutélaire familiale encensée par toute la famille et par son fils en particulier… le pire de tout étant à mon avis de devoir admettre que son propre père savait, fit l'autruche, et pire, travestit la vérité…
Un livre intéressant et iconoclaste d'utilité publique et au message universel.
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Au jeu de la vérité, Alexandre Jardin s'attaque à la face obscure de son histoire familiale. Un grand-père, franchement collaborateur des nazis, un père à la fois absent et écrivain auréolé de gloire. Dans cet exercice d'autocritique, il ne s'épargne pas et n'hésite pas à lever le voile sur sa propre lâcheté ou à interroger ses valeurs d'homme.
Si certains passages peuvent souffrir d'une certaine faiblesse, la démarche globale mérite l'admiration.
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Sans doute une thérapie pour l'auteur, certes un bon moment pour le lecteur, le style n'est pas toujours au rendez-vous et je m'attendais à plus de confessions sur son vécu et son ressenti face à ce lourd fardeau qu'est son histoire de famille.
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Il y a longtemps, j'ai lu le Zèbre, Fanfan... donc, pour moi, Alexandre Jardin était une auteur léger, joyeux... Que de changements : il se révèle obnubilé, culpabilisé par les noirs secrets (qui n'en sont plus vraiment) de famille) : son grand-père était le directeur de cabinet de Laval en 42... Et son père a fait un livre a sa gloire. Trois choses m'ont marquée dans ce livre :
- le fait qu'en parallèle de ces livres et films "légers", Alexandre Jardin enquêtait sur les heures sombres de la France et de sa vie (qui savait quoi?)
- qu'il démolit le travail de son ami Pierre Assouline, biographe de Jean Jardin, le grand-père
- les réponses de la grand-mère nazie d'un de ses amis : "rien à renier puisqu'aucune culpabilité, encore aujourd'hui"...
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Beaucoup de questions, peu de réponses, dommage. On a un peu l'impression d'être dans le cabinet d'un psy. Pourtant il y aurait eu matière à un livre plus abouti, c'est vraiment dommage. Peut être une biographie serait plus documentée et moins sur le pathos.
Le passage avec la grand mère nazie est saisissant. Et la rencontre "fictive" d'Alexandre Jardin avec le nain jaune aurait méritée d'aller plus loin, d'être plus agressive ou plus profonde. On tourne toujours autour du sentiment de culpabilité de l'auteur mais pas plus que ça. C'est dommage car la palette de sentiments étant, je pense, très grande aurait pu être plus exploitée.
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J'avais déjà lu plusieurs livres d'Alexandre Jardin, des textes très enjoués sur sa famille haute en couleurs ; Ici, l'auteur change de ton et d'esprit mais il conserve la richesse de son style littéraire.

Ce texte est empli de rage et de colère. Il veut enfin dire la vérité longtemps occultée sur son grand-père, Jean Jardin. Pourtant encensé dans les biographies de Pascal Jardin ou de Pierre Assouline, le Nain Jaune a été un haut fonctionnaire du gouvernement de Vichy et il n'a pas pu ignorer la rafle du Vel d'Hiv .

Mais Alexandre ne trouve aucune preuve écrite, qu'il suppose détruites grâce à l'influence financière de son grand-père sur les gouvernements successifs. Il soupçonne le Nain Jaune d'antisémitisme profond en se remémorant son entourage ou certaines petites réflexions.

Ce roman est un acte important pour Alexandre Jardin. Après s'être engagé dans des associations, avoir aimé une juive, avoir voulu, comme il dit « enjuiver » la France, ce livre est un acte officiel pour « refuser un testament », rejeter une lignée.

Malheureusement, je me suis sentie peu concernée par son obsédante culpabilité. Je n'y ai retrouvé que les arguments classiques de responsabilité diluée, de charisme d'un leader, de l'influence d'une idéologie ou de la conscience du bien. C'est un roman très personnel qui n'apporte pas d'éléments nouveaux sur ce chapitre de l'Histoire .

J'ai terminé ce livre en espérant que l'Auteur trouve enfin la paix pour amorcer une nouvelle vie car les enfants ne sont pas responsables des actes de leurs parents.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Alexandre Jardin nous livre une confession, un tabou familial, son grand-père dit le Nain jaune était le directeur de cabinet de Pierre Laval pentant la rafle du Vél'd'Hiv le 16 juillet 1942.
L'auteur nous fait ressentir sa douleur, sa souffrance, qu'il porte depuis qu'il est adolescent alors qu'il commence à comprendre les responsabilités de son grand-père.
Un livre poignant, peut être une renaissance, une délivrance.
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Une bonne surprise venant de la part d'Alexandre Jardin que j'apprécie peu d'habitude. Il tente réellement de faire la lumière sur le passé familial, sur cet héritage peu commode et plus ou moins occulté. de plus, son style est mieux maitrisé que d'habitude, et l'auteur ne cherche pas à juger, simplement à comprendre et vivre la mémoire de ce grand-père si sombre.
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Comment l'auteur découvre et dénonce les agissements de son grand-père pendant la seconde guerre mondiale. Comment se reconstruire en sachant que sa famille savait et n'a rien fait pour dénoncer la déportation.
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Acte courageux celui d'Alexandre Jardin qui forcément devait s'exprimer par l'écriture. le résultat n'est pas aussi rébarbatif que l'on pourrait imaginer car il nous replace dans L Histoire et le style est assez alerte pour le sujet. C'est vite lu et ça nous interpelle car nous avons tous cette capacité à déformer la réalité pour qu'elle nous arrange...
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