Aurélie Jean aurait pu faire du droit, mais s'est finalement orientée vers les sciences, puis au hasard d'un cours optionnel à l'université, a découvert les algorithmes. Dans cet ouvrage, elle évoque son parcours, mais surtout ce que sont, ou PAS, les algorithmes, car, omniprésents dans notre quotidien aujourd'hui, ils sont accusés de bien des maux alors qu'« Écrire un algorithme, c'est dessiner un chemin de résolution pour un problème donné » donc lorsqu'il y a un souci, peut-être ne vient-il pas de l'outil, mais de celui qui l'a créé ou qui l'utilise…
C'est en écoutant le passionnant premier épisode de la 4e saison de @cestplusquedelasf que j'ai découvert @aureliejeanphd, et que j'ai voulu en savoir plus sur ces grands méchants algorithmes que tout utilisateur des réseaux accuse souvent des pires vices alors que… ben, ce ne sont que des outils. Et comme tout outil, tout dépend ce qu'on en fait. Oui, un marteau sert à planter des clous ou à assassiner quelqu'un, tout dépend des intentions de l'utilisateur 🤷. En totale néophyte dans le domaine, j'ai trouvé cet ouvrage passionnant et d'une très grande clarté.
Aurélie Jean évoque donc son parcours, sa découverte des algorithmes, comment ils sont devenus son quotidien et l'outil fantastique qu'ils peuvent être, notamment dans le cadre médical, s'ils sont utilisés avec éthique. Mais parce qu'ils sont manipulés par les humains, ils reflètent souvent ceux qui les créent, notamment à travers les biais cognitifs de chacun, ou ceux qui les utilisent. Elle amène donc à réfléchir sur la diversité des équipes de programmeurs, sur l'esprit critique qu'il est important de cultiver en tant que créateurs, mais aussi utilisateurs. Nous qui sommes lecteurs de SFFF, ne nous promet-on pas un monde où nous n'aurions rien à gérer, nous reposant entièrement sur des algorithmes jusqu'à nos choix amoureux ? Or, le vivant, dont nous sommes partie prenante, apprend de ses erreurs, de ses tâtonnements, de sa confrontation à l'autre. Restons donc curieux au monde, car il serait dommage que nous ne finissions comme les humains dans Wall-E, de grands enfants perdus face à l'imprévu.