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EAN : 9782369813866
128 pages
Rue de Sèvres (15/03/2017)
3.65/5   44 notes
Résumé :
1850, Nord du Mexique. Sur les terres ancestrales des Apaches, un énième massacre. Un campement est attaqué par les soldats mexicains. Parmi les victimes, la femme, les trois enfants et la mère d'un jeune homme médecine réputé pour sa science et ses prémonitions : Goyahkla, « celui qui bâille ». Assoiffé de vengeance, Goyahkla réunit les différentes tribus apaches pour se venger du village où a eu lieu le massacre. Les grands chefs Cochise, Juh, Mangas Coloradas le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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BD.

Que feriez-vous si au retour de votre approvisionnement pour l'hiver, vous trouviez votre maison brûlée, votre mère, votre femme et vos enfants assassinés ?

C'est ce qui arriva à Goyahk-la et à quelques Indiens de sa tribu apache, vivant en Arizona non loin de la frontière mexicaine. La paix entre Indiens et Mexicains est précaire et chaque camp garde à l'esprit les batailles sanglantes des dernières décennies. La vengeance devient la raison de vivre de ces Indiens.

Goyahk-la est homme-médecine et il est chargé de convaincre les autres tribus apaches de se venger des soldats mexicains. C'est ainsi que Cochise, Victorio et Mangas Coloradas s'unissent dans des raids répétés tant contre les Mexicains que contre les soldats américains, le gouvernement ayant acheté l'Arizona en 1848. Des années plus tard, un affrontement meurtrier fait fuir les Mexicains épouvantés invoquant Santo Geronimo. Ce 30 septembre 1859, Goyahk-la devient Geronimo pour la postérité.

Les Apaches réalisent que les Blancs, de plus en plus nombreux et armés, auront raison de leur peuple nomade tant leurs préoccupations et leurs aspirations diffèrent des leurs. Leur bravoure et leur rage de défendre leur liberté les mèneront dans de multiples batailles qu'ils gagneront ou perdront suivant les années.

Au nom des Apaches Chiricahuas, Cochise et une délégation partent en négociation de paix mais sont trahis par les soldats américains ; beaucoup sont tués ou faits prisonniers et les hostilités reprennent. Geronimo devient chef de guerre et poursuit inlassablement les combats pendant plus de trente ans. Plusieurs fois, il est pris et emmené dans la réserve aride et misérable de San Carlos mais les conditions de vie intolérables, les humiliations continuelles et les promesses bafouées, font qu'il s'échappe à plusieurs reprises avec une partie des siens pour rejoindre des terres plus hospitalières.

Finalement, il se rend en 1886 et est envoyé à Fort Sill en Oklahoma où il mourut à 80 ans, loin de sa terre natale.

C'est une BD pleine de violence que signent Matz au scénario et Jef au dessin. Ils ont privilégié les actes guerriers, malgré la sobriété de la très belle couverture et souvent le dessin m'a fait penser aux BD des années '50 et '60, visages grimaçants mais sans relief. La colorisation renforce les gros plans de face-à-face, féroces et haineux, et amoindrit grandement ceux des paysages grandioses aux dégradés intéressants.
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Ce fut un petit voyage au coeur de la légende de Geronimo.
Un homme qui croyait en la vie, en combattant pensé récupérer ses terres. Mais les yeux claires sont trop nombreux...


J'ai apprécié les dessins et le récit. Mais je connaissais déjà son histoire donc rien ne m'a surpris.


Je suis donc mitigé.
Un moment agréable, une petite lecture dépaysante, rien de plus…

Bonne lecture !
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Géronimo, tout le monde connait, ou prétend connaître, il apparaît dans les westerns, comme un indien redoutable, un chef de guerre, un rebelle, mais ce n'est jamais celui que j'avais en mémoire, celui que j'avais découvert très jeune avec le livre de George Fronval et Jean Marcellin (c'était en 1975 et je n'avais pas encore 10 ans). J'ai enfin retrouvé ce personnage tel qu'il m'avait fasciné à l'époque. Ici on retrouve sa véritable histoire, cette histoire cruelle et violente, celle d'une vie romanesque. le graphisme rend hommage aux grandes zone désertique de la région, sur la frontière américano-mexicaine, mais le trait est parfois un peu sec, certains visages sont même assez laids et la colorisation est inégale. Il y a de très belles pages dynamiques et mouvementées, où l'aquarelle apporte de l'intensité puis on passe à des planches plus ternes, manquant de naturel. Dans l'ensemble, j'ai aimé, j'ai aimé retrouver ce héros de mon enfance, ce personnage trouble et intransigeant, ce révolté perpétuel, mais je ne suis pas totalement emballé par le rythme du récit, c'est souvent le problème avec le biographies en bande dessinée, où le report des faits se fait de façon hachée, les alignant à la suite de façon linéaire, et le graphisme est assez inégal. Cela me donne envie de retrouver le livre de George Fronval, que je n'ai pas ouvert depuis 45 ans (on me l'avait prêté), mais dont certaines illustrations de Jean Marcellin sont restées toujours gravées dans ma tête.
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Goyahkla revient de son approvisionnement au marché avant l'heure. Il a une prémonition, une mauvaise prémonition. Effectivement, à son retour, les guerriers qui l'accompagnaient découvre leur village brûlé et leurs femmes et enfants massacrés par des mexicains.

La couverture de cette bédé m'avait attirée en plus du titre. Goyahkla, c'est l'ancien nom de Geronimo et cette bédé est une biographie expresse du guerrier Apache.

Si la couverture est agréable à l'oeil, ce sera la seule chose car les dessins des visages sont taillés à la serpe, anguleux, les personnages poussant des grimaces à l'exagéré, mais sans relief. Bref, ce ne fut pas un festival agréable pour mes yeux de lectrice.

L'inconvénient du format bédé c'est qu'il faut aller au plus serré de la biographie de Geronimo.

Malgré les 122 pages, il faut faire des sauts temporels, choisir ce que l'on va montrer, ce que l'on va taire. Découpé en quatre chapitres chronologiques, le récit s'est concentré sur les évènements marquant du guerrier et homme-médecine. Ce n'est qu'une maigre partie de sa biographie, pour en savoir plus, il faudra lire les livres consacrés à Geronimo ou aux Apaches célèbres.

Inconvénient de la chose, c'est qu'en se concentrant sur les faits marquants de la vie de Geronimo, on se focalise avant tout sur les guerres (batailles, escarmouches, pillages). Si cela donne de l'action et du rythme au récit, de belles scènes de combats aussi, cela donne surtout l'impression d'un Geronimo rendu fou par la vengeance et tuant tous les Yeux-Clairs (ou mexicains) qui croiseront sa route, sans distinction de leur fonction ou de leur sexe : civils, militaires, hommes, femmes, enfants… Tout le monde y passera. Ce n'est pas non plus la seule image des Indiens qu'il faut retenir.

La cupidité des Hommes Blancs, amoureux du billet vert et voulant toujours posséder plus (de terres, d'argent) signera toujours la perte des Indiens. Leur voler ce qui leur revient de droit en farine et sucre, le revendre à des Blancs et ensuite, distribuer moins aux Apaches puisque l'on a vendu la moitié du stock…

Geronimo se rendra, pensant encore que la parole était sacrée et que les Yeux-Clairs tiendraient la leur. Si les Indiens n'avaient qu'une parole, celles des Blancs étaient fourchue comme la langue du serpent. Les Indiens gênaient, il fallait leur terre, leur montagne, leur gibier pour vendre à l'Homme Blanc (ou le distribuer).

Une bédé intéressante pour ceux ou celles qui voudraient découvrir une partie de la vie de Geronimo et des exactions des Hommes Blancs commises envers les Indiens. Elles sont nombreuses et une majorité seront soulevées dans ce récit (la spoliation des terres, l'exil, la privation de nourriture, les paroles non tenues, la liberté entravée, l'interdiction de quitter le territoire des réserves, l'interdiction de chasser, l'interdiction de posséder des armes, les massacres, la justice expéditive).

Si je n'ai pas apprécié le graphisme (qui a plu à certains), si je ne ressors pas totalement conquise de cette lecture, j'ai tout de même apprécié survoler la vie de Geronimo, même si ma préférence ira pour les biographies plus complètes publiées en romans.
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Voilà une nouvelle belle collaboration entre ces deux auteurs à grosse réputation : Matz (le tueur, balles perdues, corps et âme, Tango) et Jef (balles perdues, corps et âme, La traque).

En effet, après avoir adapté les incroyables histoires de Walter Hillballes perdues » et « corps et âme », toujours chez rue de Sèvres), ce duo se lance pour nous conter l'histoire de Géronimo, célèbre apache.

Le dessin :

Avec le dessin de Jef nous sommes systématiquement dans la contemplation. Son travail est juste magnifique, grandiose !
Le trait vif, rapide et anguleux met parfaitement bien en avant cette particularité des visages indiens rudes, aguerris et impitoyables mais aussi ces gringos mexicains fiers et limite tyranniques.
L'action prend une grande place dans cet ouvrage rendant ainsi presque vivant le dessin. A croire que celui-ci est toujours en mouvement…
Les dominantes de couleurs par séquence (bleue pour les phases nocturnes, rouge pour les phases « sanglantes » etc…) influencent beaucoup l'émotion ressenti du lecteur.
Les mises en scène sont grandioses et spectaculaires surtout dans les scènes de bataille, et ces pleines pages de paysages des splendeurs naturelles des Amériques renforcent notre béatitude.
Les effets sont particulièrement maîtrisés, notamment pour les fonds de vignettes avec des effets poussiéreux, brumeux, troubles, cassant une ligne d'horizon par ci ou masquant un relief par-là…

Rien à dire, Jef est un artiste talentueux et est une valeur sure pour le lecteur !

Le scénario :

Matz n'a pas voulu particulièrement romancer l'histoire de Geronimo. Il a essayé de se cantonner aux faits historiques et particulièrement à celui qui a valu la « légende » Geronimo.
Matz a donc, pour ce faire, scindé son récit en quatre chapitres chronologiques instituant ainsi les évènements marquant du héros.
Le récit de ce livre se veut en partie seulement biographique :toute la vie de Geronimo n'y est pas contée.
La violence est omniprésente, montrant ainsi les injustices subies par les amérindiens à l'époque (perdurant encore à ce jour) et justifiant la valeur essentielle humaine qu'est la liberté !
Le découpage quant à lui donne un rythme effréné : tout va très vite et les 120 pages se lisent d'une traite. Mais il laisse aussi une grande part à cette impression de liberté justement, via les grands espaces dessinés et honorés par les belles et énormes tailles des cases qui, pour le coup, nous immergent totalement dans l'histoire.

Du grand 9eme Art !

Bref, le travail graphique est splendide et amène ainsi une narration visuelle hors du commun. le scénario est bien amené et le découpage nous enchante !

J'ai beaucoup apprécié.


Lien : http://www.7bd.fr/2017/11/ge..
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critiques presse (3)
BoDoi
26 avril 2017
En embarquant son lecteur dans un voyage percutant, Geronimo fait office à la fois de rappel historique nécessaire et d’hommage à un peuple au destin cruel et injuste, que l’on doit se refuser d’oublier.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
31 mars 2017
Le Geronimo de Matz et Jef est un très bon roman graphique, un album qui met en valeur l'histoire de tous les amérindiens qui ont vécu cette période. Un récit historique et humain qu'il faut lire. Le sujet restant toujours, quelque part, d'actualité.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
21 mars 2017
Un récit intéressant, mais incomplet, qui tend à se complaire dans la violence.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les victimes ont toujours une meilleure mémoire que les bourreaux et le souvenir des torts qui leur ont été faits s’efface plus lentement de leur tête que de celle de leurs auteurs.

p. 7
Commenter  J’apprécie          340
ON RACONTE QU'UNE APACHE, UNE TANTE DE GERONIMO, FAITE PRISONNIÈRE PAR LES MEXICAINS ET VENDUE COMME ESCLAVE LOIN AU SUD, S'ÉTAIT ÉCHAPPÉE ET AVAIT RETROUVÉ SES MONTAGNES, PARCOURANT SEULE, À PIED, PLUS DE MILLE CINQ CENTS KILOMÈTRES, POUR RETROUVER SA TRIBU...
Commenter  J’apprécie          152
Nous ne pouvions pas gagner cette guerre. Mais je ne regrette pas de m'être battu. Si je regrette quelque chose, c'est de ne pas avoir tué davantage de mexicains. Si j'en avais la force, je reprendrais le sentier de la guerre contre eux...
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Pendant un an, nous avons échappé à vos hommes. Nous étions 39, vous aviez cinq mille hommes et vous n'avez même pas réussi à attraper un enfant.
J'étais libre comme le vent, mais aujourd'hui, je me rends à vous et tout est fini.
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On ne doit pas vendre la terre sur laquelle un peuple marche.
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