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sur 609 notes
Très beau roman. Très belle réflexion sur l'une des origines de la violence sociale dans notre société française, de notre difficulté de plus en plus lourde à vivre ensemble. Une théorie inéressante avancée par Alexis Jenni, le mal de la société française vient de ces vingt années de guerre et surtout de défaites que nous avons refusé d'assumer et de comprendre. J'ai beaucoup apprécié l'écriture d'Alexis Jenni et surtout la construction du roman basculement permanent entre la vie de Victorien Salagnon parcourant l'histoire de la France de la résistance puis de la France coloniale et ses guerres et les chapitres décrivant notre société "pacifiée" sous l'emprise permanente des vigiles, des polices municipale, des forces de l'odre et d'un racisme et d'une violence diffuse et permanente pour certaines parties de la population. J'ai été également très sensible au fil conducteur du roman sur la peinture qui devient le seul outil permettant de dire les choses et faire ressortir la beauté.
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Livre fort intéressant. le narrateur, à un moment de sa vie où il est mal en point, rencontre un vieil homme, ancien militaire de trois guerres d'affilées (dont deux coloniales), sauvé par son pinceau qui ne le quitte pas. En échange du récit écrit de son histoire, il lui apprend à peindre. Réflexion profonde sur la guerre. Ce roman se passe en partie à Lyon, où j'ai rencontré l'auteur.
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Un livre difficile mais intéressant. Un parallèle pertinent entre la France, empire colonial disparu, et la France actuelle qui a perdu ses repères. de cette symétrie historique naît l'extrémisme. Car l'art français de la guerre, c'est le maintien de l'ordre par la force, même s'il a toujours échoué.
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Non, décidément, je n'arrive pas à dépasser la page 260. Trop de digressions et de bavardage.
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J'ai éprouvé le sentiment de lire un premier jet dont le style décousu alternant le pire et le meilleur et les passages creux auraient du inciter l'auteur a remanier son roman pour offrir au lecteur une oeuvre plus condensée et à la forme plus homogène. Les membres du jury du prix Goncourt ont été magnanimes pour l'attribution du prix 2011. Belle lecture néanmoins qui ne manque pas d'inviter le lecteur à la réflexion
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Echangerais récits de guerre contre cours de peinture, pour en tirer une fresque de la France du XXème siècle. L'auteur n'a pas passé cette annonce, car c'est par hasard que le protagoniste va rencontrer un vieux militaire, qui a 'fait' les trois guerres (39-45), Indo, Algérie. Une peinture de deux facettes de la France, celle de la noblesse d'armes, et celle de la vie quotidienne aujourd'hui, qui se croisent et se décroisent. Il y a du Tolstoï dans ce roman magistral.
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Je ne me précipite en général pas sur les Goncourt. J'ai eu envie de lire ce livre car l'auteur me plaisait tout comme l'idée du premier roman couronné. Je me suis ennuyé ! Qu'il m'a été difficile d'arriver au bout ! Il n'y a guerre que le commentaire VII à partir de la page 581 qui m'aie plus et encore pas jusqu'au bout.
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Les pavés ne m'ont jamais effrayés, même lorsque j'étais enfant et alors toute jeune lectrice. Il faut juste que ces monstres de papier (ou numérique) soient un minimum captivants ou intrigants. Il faut que l'auteur parvienne à piquer ma curiosité, m'étonne au fil des pages, me tienne en haleine pour que je poursuive ma lecture. Bref, je suis comme vous, je suis et je reste une lectrice très ordinaire sans aucun doute.
Avec "L'art français de la guerre", je savais un peu à quoi m'attendre vu que pour une fois j'avais lu plusieurs critique dessus, cependant, le ressenti des autres lecteurs n'est jamais tout à fait le sien. Et puis, j'avais laissé s'écouler pas mal de temps avant de me lancer dans l'aventure, histoire aussi de ne pas être trop influencée par ces avis extérieurs. C'est donc avec une relative fraîcheur que j'ai abordé cette oeuvre.
Il fallait au moins cela pour ne pas sombrer dans un humeur trop sombre.

Le narrateur est un homme qui ne m'est pas franchement sympathique de prime abord. Il semble ne pas avoir de passé son présent est précaire, quant à son avenir, c'est sans doute un long passé (hommage une chanson).
Il est un brin feignant, a une vision de l'existence assez molle et ne brille pas par un trait de caractère particulier. Certes, il n'est pas sot, il lui arrive de se poser pas mal de questions, d'approfondir ces dernières en allant se documenter dans des livres (bon point), mais ce n'est pas le type d'individu qui pourrait m'attirer dans la vie quotidienne.

Le sujet, la guerre et tout ce qui peut s'y rapporter n'est pas non plus mon sujet de prédilection, mais au vu de la nature humaine, on est bien obligé de faire avec. Les conflits sont permanents, regardez les informations pour vous en convaincre. Hélas !!!! On veut toujours ce que possède l'autre et l'autre veut se obérer du joug du premier, ainsi s'explique les guerres coloniales dont il sera question dans cet ouvrage de poids (dans tous les sens du terme, surtout pour les lecteurs de la version papier).

L'autre personnage important du livre est Victorien Salagnon.
Un homme déjà âgé qui porte un lourd passé. Toute son histoire ou presque peut se découvrir au fil de ses dessins, mais aussi dans ses "mémoires". Il est beaucoup plus consistant que le narrateur, il possède une certaine épaisseur. Il en a tellement vu durant son existence aussi qu'il a couché cela sur le papier, à sa manière… Un façon bien personnelle de ne pas devenir fou, de garder les pieds, mais aussi l'esprit bien ancré sur terre.

Le style d'écriture m'a semblé un peu lourd. C'est peut-être l'accumulation (voulue) des répétitions ? Cela m'a donné l'impression parfois de suivre un cours avec la mise en avant de tous les éléments clés à retenir. C'est un peu lassant quand même à la longue.
En fait, j'ai alterné sans cesse l'envie de continuer ma lecture et celle de m'arrêter là. J'avais toujours envie de lire quelques pages, mais ensuite venait un peu de lassitude. Très étrange ce mélange de sensations, un peu comme nos deux personnages principaux : des opposés, des gens qui ne vont pas bien ensemble… Et qui pourtant se retrouvent.
L'alternance des chapitres donne un semblant de rythme à cette lecture qui est un marathon et non pas un sprint.
Il m'est arrivé ne plus trop bien savoir ce que je lisais et pourquoi je le lisais. Livre avec trop de longueurs, de digressions, de détails ? Fort possible et assurément probable pour la lectrice que je suis. Après avoir marqué une pause, j'ai pu aussi noté qu'au final cette richesse n'était seulement un handicap, mais plutôt une valeur ajoutée.
Il est clair qu'il faut prendre un peu son temps pour intégrer et digérer l'ensemble.

On se pose des questions, on cherche le sens de toutes ces guerres, on se demande si le prix à payer n'était quand même pas trop élevé (tant de victimes dans chacun des camps adverses), on tourne et retourne tout ceci dans nos têtes avec ce que nous savons déjà de ces 20 ans qui seront plus particulièrement passées au crible (1942-1962), on y mêle les éléments livrés dans l'ouvrage… Sans pour autant être satisfait du résultat final.

Rien de bien neuf sous le soleil, mais un premier ouvrage fort ambitieux qui pourra en décourager plus d'un. Je ne sais pas trop si je dois vous le recommander. Il ne s'adresse pas à un trop large public qui se lassera assez vite et qui ne saisira pas toute la portée de certains détails.
Feuilletez ce livre, voyez si vous sentez prêt à passer du temps avec le narrateur et Victorien. C'est une lecture qui engage forcément un peu…
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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C'est l'histoire d'un pays lassé par tant de guerres sales, un pays à bout de souffle rêvant de grandeur révolue. C'est le récit de deux hommes aux antipodes, au sein d'une société confinée jusqu'à l'étouffement, mais dont l'attachement à la France et le reste d'humanité qu'ils ont à partager vont finir par rapprocher.

Victorien Salagnon, héros de toutes les guerres, nous ouvre sa mémoire sur son passé militaire : l'histoire individuelle n'est jamais loin de l'histoire collective. A travers la rencontre avec le narrateur va naitre une complicité autour de l'amour de la peinture. Pour Victorien, le dessin l'empêchera de se déshumaniser, de pouvoir traverser ses nombreux faits d'armes sans basculer dans le camp de ceux qui perdirent leur âme dans le tumulte du sang versé. « Cela m'épargne le ressentiment » dira Victorien. Sa perception de la peinture va constituer un miroir de sa vie.


Lisez ce que nous avons pensé du Goncourt sur Culturopoing !
Lien : http://www.culturopoing.com/..
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Je suis à mi-parcours et j'apprécie le style, riche, les nuances et les points de vue qui évitent le simplisme. Je comprends les critiques qui reprochent au livre son manque d'unicité, mais je constate que lorsque on apprécie sa lecture, comme c'est mon cas, on la percoit ou on l'invente, mais elle ne manque pas.
J'aime bien me trouver confronté à l'intelligence à la subtilité, au risque de ne pas comprendre d'ailleurs. L'auteur n'en manque pas.
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