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3,43

sur 608 notes
Un jeune homme paumé rencontre Victor Salagnon dans un bar. Ce dernier, ancien parachutiste est également peintre. Il propose au jeune homme de lui donner des courts de peinture. Pendant ces cours, il raconte sa vie de résistant puis de militaire au jeune homme qui écrit un roman. Résistant à 17 ans, puis engagé en Indochine et en Algérie, Victorien a fait toutes les guerres françaises. A partir de là, l'auteur alterne récit de guerre et réflexions sur le racisme, la guerre et l'origine du malaise de la société française. Un très bon roman qui se dévore malgré son épaisseur.
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Une oeuvre paradoxale. Un auteur français qui traite de la guerre c'est trés rare. La France se refuse a traiter ce sujet pour des raisons obscures. En cela ce livre est méritant. Aprés il aurait fallu que ce sujet soit traité au niveau qu'il mérite et là le bat blesse. En matiére de longueurs cet ouvrage est champion . Si l'on rajoute acela une histoire d'amour inepte , l'on est clairement une histoire bien hésitante , qui se cherche , et cet aspect fini par agacer fortement le lecteur . Dire que cela est frustrant serait peu dire. Il y a nombre d'aspects prenants dans ce livre , qu'il est dommage que l'auteur est perdu sa route à vouloir produire un livre bien trop vaste , sans se demander si il était vraiment à la hauteur . Frustrant.....
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Le prompt Guy court

La Fête des Pères m'a valu «L'art français de la guerre»,et du coup vous vaut en titre cette drôlissime contrepèterie. Je n'étais guère emballé, la littérature française actuelle n'encombre pas mon espace livres. de plus, le soupesant, je comptai 630 pages. Papa modèle (?), je remerciai avec effusion,craignant le pensum. Or,le Goncourt 2011 est un roman extraordinaire, de loin ce que j'ai lu en France de mieux depuis des années. Alexis Jenni, prof de 48 ans, publie ainsi son premier roman. le choc est de taille, de masse et d'estoc, pour rester dans la métaphore militaire.

Parcours en parallèle de deux personnages. Ils n'ont pas le même âge mais leur rencontre s'avèrera essentielle. Un jeune homme mal dans sa peau et un ancien militaire se trouvent un point commun, la peinture, le dessin plus précisément. Ils ont beaucoup à s'apprendre, l'un écrira l'histoire de l'autre, l'autre qui le formera à l'art de peindre. Mais ce résumé est infiniment réducteur. «L'art français de la guerre» tient de l'épopée, de l'aventure, de la fresque qui jamais ne s'égare, rare pour une fresque, mais aussi du journalisme écrit. le théâtre militaire tragique et grotesque, tant de l'Indochine que de l'Algérie, y est stupéfiant d'empathie et de complexité. Je pense n'avoir jamais lu ça.

Dans ces chapitres guerriers les hommes sont passionnants, grandioses et velléitaires, les interrogatoires dans une villa mauresque d'Alger, comme les mines meurtrières du Tonkin y ont des accents universels. Mais tout ceci est un peu court pour signifier mon enthousiasme envers ce roman magnifique, si bien construit où la langue française, un personnage à elle seule dans ce récit de la fin des colonies, est superbement mise en valeur. Plongez dans «L'art français de la guerre», vous aimerez et le narrateur, et Victorien Salagnon. Et d'autres qui traversent la Haute-Région ou la casbah, des braves types conduits au pire. le pire ce n'est pas toujours l'autre même si l'autre sait l'odieux tout aussi bien. Impossible dialogue, "la mâchoire figée dans un spasme galvanique". Retrouvailles de la Résistance, douloureuses et personnages secondaires passionnants, le médecin juif grec ou l'ami Mariani, milicien dans l'âme et, le croiriez-vous, intéressant. Une belle critique cinématographique aussi quand le narrateur chronique le film «La bataille d'Alger» avec lequel il n'est pas tendre.

L'autre art dans L'art... c'est le dessin et l'encre notamment avec des pages entières sur cette sorte de calligraphie du minimum, car Salagnon a beaucoup appris de vieux maîtres vietnamiens, accessoirement combattants du Vietminh. L'homme est ainsi fait. Les gens du Prix Goncourt, de fieffés lecteurs quoiqu'on en dise, ont bien fait d'éclairer ce roman, de loin le plus fort en France depuis longtemps. Certes j'en lis peu. Mais c'est mon avis. Et encore une fois quelle merveille que la langue française chantée par Alexis Jenni et ses personnages.

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Enfin un Goncourt qui se lit avec plaisir ! Les tribulations militaires de Victorien Salagnon, racontées par un jeune homme désoeuvré, sont véritablement passionnantes, sans doute plus que les réflexions personnelles qui s'intercalent entre chaque chapitre.
L'Algérie, l'Indochine, la France des banlieues, la peinture sont autant de sujets traités par l'auteur, qui signe à l'évidence un magnifique premier roman.
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un homme demande à un vieux militaire de lui apprendre à peindre;en contre partie, il relate les mémoires des campagnes du vieil homme qui démarrent en 1943 et s"achèvent en 1962 en passant par la guerre d'Indochine.

Ce livre est riche, opulent voire orgiaque:il y a de tout partout et cela répété plusieurs fois
Paradoxalement , ce livre est catégorique:il assène des formules sans argumentations réelles; pour ne citer qu'un exemple, cette formule sur DE gaule:"sa seule flamboyance était verbale"

Et tout ça pour nous dire que les guerres coloniales n'étaient pas un bonne idée! merci monsieur mais nous sommes quand même un certain nombre à l'avoir compris
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Ce livre très dense de 630 pages a retenu toute mon attention.

Comme je l'ai emprunté à la bibliothèque j'ai dû me dépêcher un peu et je le regrette car c'est un livre qu'on ne peut pas avaler d'une traite.
Il s'est passé un phénomène bizarre avec ce roman si je m'obligeais à le lire vite il me lassait mais dès que je le reprenais je le trouvais passionnant.

Deux destins d'homme se croisent , l'un jeune qui vit une grave dépression et un vieil homme peintre et ancien parachutiste ayant fait trois guerres : la libération , l'Indochine et l'Algérie .
Les récits et les réflexions sur les guerres sont passionnants et bouleversants.

Le monde contemporain en particulier la banlieue lyonnaise est aussi pour l'auteur en état de guerre je trouve cela plus discutable mais je ne vis pas en banlieue. J'ai trouvé sa peinture du monde d'aujourd'hui beaucoup moins bien réussi que les passages sur les conflits du passé.


Les personnalités des anciens parachutistes sont minutieusement disséquée, on a l'impression de mieux comprendre ce qui amène les hommes à savoir se battre.

Les guerres coloniales sont une pure horreur et la défaite semblait inscrite dans la nature même du conflit. Mais c'est plus facile d ele dire aujurd'hui qu'à l'époque.

Jamais un livre n'aura aussi bien fait ressortir l'horreur de la guerre et je me demande ce que pense les militaires français de ce livre.


Pour le style j'ai été un peu déçue , les répétitions sont insupportables et les relâchements vers la langue orale sans aucune justification un peu étrange.

Je pense que ce roman aurait supporté quelques coupures qui aurait allégé la lecture.


Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Excellent premier roman dans lequel le narrateur raconte les guerres coloniales en Indochine et Algérie du vieux peintre Victor Salaignon et en échange ce dernier va lui apprendre le dessein.
C 'est parfois assez dur de lire combien les Français ont été de " sales militaires" pratiquant la torture , les interrogatoires musclés notamment en Algérie.
Cette attitude se prolonge encore aujourd' hui sous une autre forme entre police et population immigrée des banlieues.
Très bon style , belles descriptions et aussi des envolées sentimentales entre le narrateur et sa femme et le vieux militaire et sa belle infirmière Eurydice.
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Imaginez- vous dans le métro, plongé(e) dans un pavé de 630 pages sobrement intitulé « L'art français de la guerre ». Je vous assure que vos voisins ne vous regardent pas de la même façon un Gavalda à la main. Grâce au livre d'Alexis Jenni, j'avais enfin plus de chances de me faire aborder par un fringant intellectuel à barbe de trois jours que par un cinquantenaire bedonnant tout émoustillé par les lignes roses d'Anna. On en pensera ce qu'on voudra, mais s'il est bien une chose sur laquelle on peut se mettre d'accord, c'est que ce premier roman sort sacrément du lot. Enfin une bouffée d'air qui rafraîchit la moiteur de la jungle de la rentrée littéraire. La jungle, Alexis Jenni en parle, et en parle bien. Son récit évoque la Première Guerre Mondiale avant de se plonger dans la Seconde, puis se lance à travers l'Indochine et les déserts d'Algérie, prêt à atterrir doucement dans notre France d'aujourd'hui. Roman magistral qui se transforme parfois en essai, l'histoire d'avant éclaire celle de maintenant. Ce livre est un ovni ; il mélange tout, l'horreur et l'amour, la saleté et la beauté, sans aucune sorte de complexe. Car oui, leur remède à l'horreur et au découragement, ils l'ont trouvé, dans l'art et l'amour. « L'encre me protégeait ; et je peignais pour Eurydice. » Plus de détails :
Lien : http://prixvirilo.com/2011/0..
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Publier un premier roman est une belle réussite. le publier chez Gallimard une victoire en soi. Gagner le prix Goncourt un exploit !

Mais je m'arrête malheureusement là pour les louanges. Parler de la guerre et du passé trouble de la France en la matière n'est jamais facile, étant né après l'Indochine et l'Algérie je ne peux que constater l'omerta sur ces sujets dont on ne parle jamais... En étant trop direct on tombe dans la caricature, en étant trop allusif on manque le sujet.
Alexis Jenni cherche ici à faire les deux en un seul roman. Un chapitre très imagé de récit de guerre précède et suit un chapitre où la guerre est toujours présente mais tapie dans l'ombre des relations taiseuses entre un ancien combattant et un type un peu paumé.

L'idée de ce patchwork aurait pu déboucher sur un grand roman sur la mémoire, mais je n'ai pas aimé la réalisation. le style est à la fois moderne mais empreint d'une sorte de lourdeur du passé qui le rend étrange. Tout comme la construction de l'histoire avec de trop nombreuses digressions, qui doivent apporter quelque chose à la réflexion selon l'auteur, mais qui tendent plutôt à noyer et perdre le lecteur.

La critique est facile ... mais je n'ai pas accroché à ce Goncourt ... dommage pour moi !
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Je ne suis pas un grand coutumier des Prix Goncourt (le seul auquel je me suis essayé avec succès est Au-revoir là-haut de Pierre Lemaître), mais le sujet de celui-ci avait a priori tout pour me convenir. L'expérience d'un combattant sur le retour de la deuxième guerre mondiale et des guerres de décolonisation, sur le papier, c'était fort tentant.
Las, dès le début, ce fut un calvaire. Introspectif, mais surtout verbeux, pompeux même, il parvenait précisément à me pomper mon énergie de lecteur en quelques pages à chaque fois que je tentais de le reprendre.
Au bout de quinze jours d'offensives désespérées, pour rester dans la veine guerrière, j'ai fini par capituler.
La vie n'est pas toujours facile ; la lecture ne doit pas être une souffrance.
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