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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Et voici le troisième roman d'Armel Job que je lis avec plaisir ; il est décidément doué pour nous raconter une histoire.

Celle-ci se déroule en 1958, dans un petit village de province en Belgique, village replié sur lui-même, où tout le monde se connaît, où les rumeurs vont bon train.
Ruben et Gilda Borj y tiennent une boulangerie-pâtisserie. Leur vie sera bousculée lorsqu'on leur proposera l'engagement d'une apprentie, Josée, jeune fille orpheline simplette, candide et douée d'un véritable talent de chanteuse.
Sa venue va susciter de la jalousie, du désir, et la résurgence de secrets de famille.

Armel Job excelle dans sa relation toute en finesse et toujours teintée d'humour du village et l'éclatement de ce cocon familial.

Il m'a fait passer un bon moment de lecture.
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Mon deuxième roman de cet auteur (un compatriote) qui ne sera pas le dernier. J'en ai une dizaine à ma disposition et j'ai choisi celui-ci au hasard : bonne pioche !

Armel Job nous raconte une histoire impossible à lâcher, celle d'une adolescente orpheline depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, atteinte d'une légère déficience mentale suite à une violente commotion subie lors d'un bombardement. Son ingénuité post-traumatique est compensée par son courage, sa gentillesse, son sourire et sa reconnaissance envers les boulangers de Marfort qui l'ont engagée comme apprentie, la logent et la nourrissent. « Quel beau geste ! » Me direz-vous.
Que nenni, voyez-vous, il se fait qu'on leur a un peu forcé la main à ces braves gens qui ne demandaient rien de plus que de poursuivre leur train-train : « La vie nous offre toujours l'occasion de faire le bien et parfois aussi de réparer le mal qui a été commis, n'est-ce pas monsieur Borj ? »

C'est par ces mots que l'auteur nous emmène dans ce village de la Famenne luxembourgeoise, à quelques dizaines de kilomètres de Liège, en 1958.

Je suis rentrée dans l'histoire comme dans du beurre : l'écriture est addictive, l'humour qui égrène les pages écorche pour notre plus grand plaisir la famille d'accueil de Josée qui exploite sa candeur et se croit magnanime de l'avoir acceptée.
Les bons mots de l'auteur, les maximes bien choisies, bien placées sont réjouissants et contrebalancent la mesquinerie de certains protagonistes; malgré leur pusillanimité et leur médiocrité, je n'ai pas réussi à les détester, Armel Job les rend tellement banalement humains qu'on les prend plutôt en pitié qu'en grippe; vous saurez pourquoi si vous décidez de lire ce roman.

Donc, un livre qui se lit vite et facilement, aux intrigues et à la trame bien construites pour vous offrir un tout bon moment de lecture !
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Fin des années cinquante, un boulanger et sa femme acceptent de recueillir Josée, une orpheline de guerre. Sans le vouloir, elle va semer le trouble dans la maisonnée en provoquant des jalousies et en faisant remonter de vieux souvenirs à la surface. Comme d'habitude, je me suis régalé de la finesse avec laquelle Armel Job modèle ses personnages. Mais mon plaisir a été quelque peu atténué par un sentiment de déjà lu et une langue qui m'a semblé un tantinet vieillotte.

Ruben et Gilda tiennent une boulangerie dans un village imaginaire, quelque part en Ardenne. Une dame débarque chez eux un beau jour de 1958, pour leur proposer d'accueillir Josée, une orpheline de guerre qu'ils pourront employer comme apprentie; à la fin du roman, on apprendra qu'ils n'ont pas été choisis par hasard… Un peu à contre-coeur, ils acceptent. Josée apprend vite à servir les habitués de la boulangerie, mais elle reste effacée au sein de la famille.

Un soir, Astrid, la fille des boulangers, tente de convaincre ses parents de la laisser sortir dans une discothèque qui vient de s'ouvrir près du village. Pour vaincre leurs réticences, elle leur propose se faire accompagner par Josée. Et c'est en voyant s'y produire un chanteur à la mode que Josée se découvre une passion pour la chanson.

D'autre part, en voyant Josée, Gilda revit ses propres débuts à la boulangerie, qui était alors tenue par le père de Ruben. Ces souvenirs ne sont pas très agréables…

Voilà les ingrédients qui vont semer un trouble assez important dans la famille. Je vous laisse découvrir la suite de l'intrigue.

J'ai retrouvé dans ce roman tout ce que j'aime chez Armel Job, c'est-à-dire la grande finesse avec laquelle il campe ses personnages ainsi que leurs interrelations. On vit de l'intérieur les montées de passion, les doutes, les jalousies, les désirs réprimés. On sent comme si l'on y était l'ambiance d'un village où tout le monde se connaît et où les ragots peuvent vite glorifier ou casser une personne. Et je n'oublierai bien sûr pas l'humour dont l'auteur fait preuve, au travers de ses formules incisives pour caricaturer l'un ou l'autre défaut de ses personnages. Un régal, même si la langue m'a cette fois semblé plus vieillotte que ce l'on pourrait attendre d'un texte paru en 2019.

Néanmoins, malgré toutes ces qualités qui me poussent à continuer d'explorer la production d'Armel Job, je dirais que mon enthousiasme est tempéré par une sorte de sentiment de déjà lu. L'intrigue est bien différente de celle de ses autres romans, mais j'y ai retrouvé des ingrédients que je commence à bien connaître: une jeune fille « marginale » au centre de l'histoire, un village et ses rumeurs, des secrets de famille liés à la guerre. Il s'agit peut-être d'un effet indésirable de l'ordre aléatoire dans lequel j'ai lu les romans d'Armel Job. Il me tarde de retrouver la variété de styles et de thèmes que j'avais appréciée précédemment.

Globalement, je vous recommanderai de découvrir Armel Job, un de nos excellents auteurs belges qui, malgré les bémols que j'ai épinglés ici, reste en bonne place sur ma pile de lectures futures !
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Marfort, petite ville de Belgique, août 1958. Lorsqu'une femme entre dans la boulangerie Borj au nom de l'Oeuvre nationale des orphelins de guerre, les patrons, Ruben et Gilda, sont étonnés de la demande qui leur est faite : prendre une apprentie, une jeune orpheline nommée Josée. Elle a l'âge de leur fille Astrid et madame la boulangère profiterait bien d'un peu de temps libre, ils acceptent donc. On devine vite que leur vie va s'en trouver transformée, voire bouleversée, mais de quelle manière, et quels rebondissements l'auteur nous réserve-t-il, voilà ce que promet le roman... (inutile de lire d'ailleurs la quatrième de couverture ou des résumés trop détaillés, vous y gagnerez en plaisir de lecture !)

Pari tenu, le suspense psychologique, l'étude des caractères des membres de la famille, tout cela fonctionne très bien. Mieux encore, la manière dont les nouvelles et surtout les commérages circulent, se transforment et s'amplifient.
Le roman excelle à retrouver l'ambiance des petites villes provinciales à la fin des années cinquante, lorsque la guerre était encore proche dans le temps, mais bien souvent ensevelie dans les mémoires, et effacée des conversations. Comme le sont souvent les traumatismes. de ces non-dits, va naître une situation où tous les membres de la maisonnée Borj vont se trouver plus ou moins impliqués.
J'ai été contente de retrouver cet auteur, synonyme pour moi de style fluide et clair, de personnages piquant la curiosité, de tension bien menée, sans exagération : de quoi le recommander à de nombreux lecteurs !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Voici un livre bien sympa dont l 'histoire se dévoile petit à petit jusqu'à un épilogue bien pensé en forme de post scriptum.
On croit tout savoir de cette famille de boulangers qui accepte à contre-coeur d'accueillir une orpheline comme vendeuse-apprentie. Mais autour de l'innocence de cette jeune fille simple, placée là pour une raison précise ignorée de tous- personnages comme lecteurs- les secrets enfouis et les caractères de chacun/chacune vont ressurgir et éclater au grand jour, jalousie, envie, mépris, tromperie, trahison, incompréhension...Et le destin de cette famille, a priori bien établie dans sa petite ville, va être bouleversé à jamais. Et tout cela avec brio et suspense de la part de l'auteur.
Bien que les personnages soient campés dès le départ, leur évolution au fil des incidents puis évènements constitue la trame de cette histoire qui défile sous nos yeux vers une fin inéluctable.
Cela donne un roman captivant dont on attend la fin sans l'imaginer une seconde si ce n'est, après coup, par petits indices disséminés avec subtilité et qu'on oublie de prendre en compte...Jusqu'au dénouement.
Une bien belle découverte, très différente de Loin des mosquées, du même auteur, que j'avais aimé aussi. 
Merci aux Editions Robert Laffont et à NetGalley pour cette lecture.
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On n'est jamais déçu des romans d'Armel Job...Récit provincial, texte fluide et personnages bien vivants.
Une drôle de fille c'est une histoire pas comme les autres qui se déroule dans un petit village en ardennes au milieu des années 70. Lecture agréable et apaisante.
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Une drôle de fille effectivement que cette Josée, orpheline de guerre, qui débarque du jour au lendemain dans la maison Borj, une boulangerie d'un petit village de Belgique. Elle est amenée par sa "marraine", qui semble si bien connaître la famille et les a choisis pour des raisons qui paraissent obscures. Les boulangers, d'abord réticents, acceptent de l'accueillir dans leur maison et d'en faire leur apprentie. Et puis, elle a le même âge quasiment que leur fille, et même si elle est simplette, elle est courageuse et travailleuse, elle fera bien l'affaire.
Mas voilà que son arrivée va déclencher un raz-de-marée... Très insidieusement! Discrète, appliquée, les Borj ne trouvent rien à lui reprocher, si ce n'est qu'elle va leur apporter des misères et déclencher des révélations de secrets de famille...

Dans cette histoire, on suit le quotidien de cette famille, avec le père très fier de son propre père, héros de la Résistance, la mère, pour qui la chose la plus importante au monde semble être l'opinion des gens et l'apparence de sa fille chérie.
Josée va être le révélateur de tout cela, des douleurs accumulées au cours du temps aussi. Une histoire qui pourrait être banale finalement, où tout s'emmêle, et c'est (je trouve) ce qui fait le charme de ce roman.
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Fin des années 50. le couple Borj tient une boulangerie dans un petit village de Belgique. Un commerce de famille fondé par les parents de Ruben. Gilda devenue son épouse y avait effectué son apprentissage de serveuse. Ils mènent une vie tranquille avec leurs deux enfants jusqu'au jour où la directrice de l'Oeuvre nationale des orphelins de guerre se présente chez eux. Elle leur demande de prendre en apprentissage une orpheline prénommée Josée. Bien que réticents au départ, ils acceptent. Josée a seize ans comme leur fille Astrid et elle pourra délester Gilda de certaines tâches. La jeune fille a perdu a mère durant un bombardement et depuis, elle présente quelques petites séquelles. Rien de bien méchant car selon la directrice, sa marraine, elle est en bonne santé.

Le décor est planté et très vite, on est piqué de curiosité. Josée est touchante par sa candeur. Une fille un brin naïve, trop gentille et serviable. Et c'est vrai qu'elle rend bien service. La preuve, Gilda a désormais du temps pour elle. Mais un événement anodin, en apparence, va provoquer bien des remous et révéler des failles profondes. Rumeur, jalousie vont faire surface provoquant l'érosion des apparences. Les personnalités se révèlent, le poids des non-dits craquèlent le vernis dans cette petite ville provinciale aux lendemains de la guerre.

Bien troussé avec un sens de la formulation réjouissant et des personnages bien campés, les pages de ce roman se tournent toute seules. Armel Job ausculte l'âme humaine avec finesse et restitue une ambiance de façon très convaincante.
Sans prêcher dans un excès de rebondissements, cette lecture maintient une tension jusqu'à la dernière page. C'est efficace et bien tourné !

Lien : https://claraetlesmots.blogs..
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J'ai été très surprise de découvrir que ce roman était en fait basé sur des faits réels. En effet, l'auteur raconte une partie de l'histoire de sa famille et le lecteur ne l'apprend qu'à la toute fin de l'histoire.
C'est la première fois que je lis un ouvrage de cet auteur et, qui plus est, un livre se déroulant en Belgique. Etant belge, j'ai particulièrement apprécié ce point car j'ai retrouvé pas mal d'expressions purement belges, de même que des villes ou des petits rituel propres à mon pays.
L'histoire en elle-même est sympa mais sans plus. Je dirais qu'elle n'a rien de transcendant. Peu de suspens et, au final, peu de rebondissement.
Je crois que l'auteur a surtout voulu mettre l'accent sur l'importance des rumeurs et de l'hérédité au sein d'une famille. Les vices de l'un se transmettent-ils irrémédiablement à la descendance ?
On sent que l'histoire a été réellement vécue car les personnages sont très réels et plausibles.
Je dirais qu'il s'agit d'un livre intéressant, mais pas non plus indispensable à lire.
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un livre qui m'a plu , je ne connaissais pas cet auteur que j 'ai découvert pour un challenge.
Je ne m'attendais pas cette fin.
C'est un secret de famille qui se dévoile au fil des passages , l'histoire est menée tambour battant
Où peut mener la jalousie de certains habitants de ce petit village ?
un bon moment
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