L'Incal, Tome 5 : La cinquième essence : Première partie, Galaxie qui songe

J'essaye d'avoir le cerveau net, mais j'ai toujours un doute dans la chronologie des tomes 4 et 5. En-dehors de l'épisode des méduses et ce qui s'ensuit (plus bien sûr le sommeil thêta), je ne parviens pas à restituer le fil des évènements. Pour ce que je suis sûr qui soit dans ce tome, je n'ai pas grand-chose à dire. Mais disons-le quand même.
L'idée du sommeil thêta nous entraîne toujours dans une intrigue plus métaphysico-cosmique, au détriment parfois de la crédibilité : comment convaincre des centaines de milliards de personnes de s'endormir toutes sans exception avant une date butoir ? Et dans le gore, ça y va : le virus tenebræ fait pour ainsi dire basculer la saga dans la SF horrifique ; cela dit, côté inventivité et effroi, c'est réussi.
Et puis il y a les sociétés de la galaxie : en une case et quelques dialogues seulement, Moebius parvenait à nous camper l'état social et politique de toute une planète : certaines étaient certes très inspirées de l'actualité par désir de pastiche (Del Rey III), mais d'autres nous en montraient de totalement différentes de la notre, dénuées de tout point commun, sur lesquelles on ne pouvait pas s'attarder. Autant de mondes qui garderont sans doute à jamais leurs mystères...
Ce qui me donne envie de dire que c'est un tome aussi réussi que les précédents. Reste le volet final qui va bientôt s'ouvrir...

L'affrontement final approche entre l'humanité, aidée de l'Incal, et la Ténèbre, servie par les Technos. Une seule solution : “rêver pour survivre”. Tous les humains, sans exception, doivent plonger dans le sommeil Teta.
Dernier rempart au mal rampant qui dévore l'univers, John Difool n'a pourtant qu'une idée en tête… se faire la malle sur une planète-paradis pour profiter des quelques dernières heures de tranquillité.
La saga continue sur sa lancée, et nous nous demandons bien jusqu'où elle nous emmènera !

L'incal est constitué de trois diptyque : attirance et opposition dans chacun d'eux. L'incal noir séparé de l'Incal lumière, la réunion des deux se résolvant dans une longue fuite vers Ce qui est en bas afin qu'ils puissent se réunir dans Ce qui est en haut. La cinquième essence est donc elle-même en deux parties. Une guerre galactique fait rage et Difool est une fois de plus en première loge, fidèle à sa nature il y va à reculons. Nos défenseurs tentent de lutter contre l'invasion de "la ténèbre" en frappant au coeur... La mise en page est radicalement différente, les cases sont parfois complètement éclatées, Moebius nous surprend encore. Les détails fourmillent, on regrette que le format de l'album ne soit pas un peu plus grand.

1988, 5 ème tome de la série. Nous sommes propulsés dans une histoire qui ne finit pas, une réflexion par rapport à l'alchimie "quintessence".
Difool commence à en avoir assez, il est amoureux d'Anima....