Les épreuves forment plus que les parfaites démonstrations d'éminents scientifiques ou de pédagogues engoncés dans leurs schémas.
Je pense que le mépris est tonique comme disait Balzac..En revanche,la pitié,par sa fadeur, anesthésie.
Le bonheur, s'il existe, s'oppose ainsi diamétralement à un confort quiet, tranquille, tiède. Il réclame une activité intense, une lutte sempiternelle ; il s'apparente à une plénitude désintéressée acquise dans un combat permanent...
La peur d'être authentique, la crainte de blesser causent notamment beaucoup de tort.
La blessure fondamentale de mon existence réside tout de même dans ce manque d'affection, et je ne puis taire que la distance procède de la maltraitance lorsqu'elle n'est pas naturelle, souple.
Il y a des sourires qui blessent, des compliments qui tuent.
Nier le corps, loin de s’élever, c’est s’abaisser. Nier le spirituel, même résultat !
Viser l’harmonie entre ces deux dimensions, savoir la gérer, là réside précisément le difficile apprentissage du métier d’homme ; il faut toujours se dépasser, sans cesse aller au-delà de soi-même, s’engendrer, parfaire ce qui est déjà réalisé en soi.
On a de plus en plus tendance à exclure le différent, l’inutile, l’étranger, l’autre…
Le soir, je m'interrogeai au plus profond de mon être : "suis-je moins libre que les autres? Se trouvera-t-il toujours quelqu'un qui, au-delà de sa peur, me rappellera, en toute bonne foi, que je suis handicapé?"
Assumer jusqu'au bout sa faiblesse demeure une lutte de tous les instants. Rien n'est acquis à jamais. Souvent nous sommes seuls dans cette entreprise et le regard des autres devient un frein à cette acceptation.